Cannes, capitale du sport collectif

David Lisnard a assisté à la présentation des nouvelles équipes du RC Cannes et de l’AS Cannes Volley, deux clubs mythiques qui portent haut les couleurs de la ville et du sport français.

Cannes le 14 octobre 2025
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Ces deux institutions incarnent l’excellence sportive et la passion cannoise :

•Le Racing Club de Cannes, avec 21 titres de championnes de France, 20 Coupes de France et 2 Ligues des Champions, est le club féminin le plus titré du volley européen.

•L’AS Cannes Volley, de son côté, affiche 10 titres de champion de France, 5 Coupes de France et un prestigieux parcours européen, marqué par une victoire en Coupe CEV.

Ensemble, ces deux clubs totalisent 62 titres nationaux et européens, un record absolu dans le sport collectif français.

Cette réussite, forgée par la rigueur, le travail et l’esprit d’équipe, illustre la vitalité du sport à Cannes et la politique sportive ambitieuse menée depuis des années pour soutenir les clubs, les jeunes talents et les grandes compétitions.

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RCCANNES
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« La seule issue, c’est la démission du président »

En déplacement à Saint-Malo, le maire de Cannes et président de Nouvelle Énergie, David Lisnard, estime qu’Emmanuel Macron n’a plus de légitimité politique pour gouverner. Face à un pays « bloqué », il appelle le chef de l’État à démissionner pour permettre un nouveau départ démocratique. Un article à retrouver dans le JDD.

Politique le 13 octobre 2025
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Ce vendredi soir, vers 22 heures, une collaboratrice se penche à l’oreille du maire de Cannes. David Lisnard, en pleine séance de dédicaces, suspend son stylo. « C’est une plaisanterie ? Tu me fais marcher ? » Le président de la République vient de reconduire Sébastien Lecornu à Matignon. Le président de l’AMF lève les yeux au ciel : « Donc il renomme un Premier ministre qui disait il y a quelques jours ne pas vouloir rempiler… Ces gens sont trop intelligents pour nous ! » Pour lui, pas de doute : cette histoire finira mal. Plus tôt dans la soirée, il s’en expliquait déjà devant 300 personnes réunies au Carré, le centre d’affaires de la cité corsaire, lors d’une réunion publique de son mouvement Nouvelle Énergie. Depuis plus d’un an, le chantre du libéralisme sillonne la France pour faire entendre sa voix.

Ce week-end, cap sur la Bretagne. Dans la voiture qui le conduit de Rennes à Saint-Malo, le vice-président des LR refait le film d’une semaine politique chaotique. Bruno Retailleau a-t-il eu raison de précipiter la chute du gouvernement ? Et que penser de ces députés LR prêts à brader la réforme des retraites pour éviter des législatives anticipées ? Lisnard hausse les épaules. À ses yeux, le Vendéen aurait dû claquer la porte plus tôt, dès juin, quand il était au faîte de sa notoriété. Songe-t-il à quitter LR ? Oui, si sa famille politique s’obstine à vouloir participer à un nouveau gouvernement. Une option finalement écartée, à son grand soulagement, ce samedi, lors du bureau politique des LR. À Saint-Malo, Lisnard fait halte au port : visite d’un chalutier-usine, puis échange avec des entrepreneurs locaux, qu’il tente de rallier à sa vision. Le soir, dans un amphithéâtre comble – 300 personnes entre deux âges –, pendant une heure, le maire de Cannes déroule son « projet libéral, sécuritaire et éducatif » pour sortir le pays de l’ornière. La démonstration vire vite au réquisitoire contre « la caste » au pouvoir. Au banc des accusés, le chef de l’État et sa dissolution ratée. On n’en sortira, estime-t-il, que par un retour aux urnes. Mais pas de législatives anticipées : « La seule issue, c’est la démission du président de la République. » Et qu’on ne lui parle pas de précédent dangereux : « Quand le sélectionneur de l’équipe de France est mauvais, on ne le garde pas au motif que son départ risquerait d’affaiblir les prochains entraîneurs. »

Soucieux de ne pas passer pour un factieux, il rappelle qu’il n’a jamais demandé la démission de François Hollande, qu’il jugeait pourtant « nullissime ». Et pour cause : « Le pays n’était pas bloqué. » Il convoque alors de Gaulle, qui quitte le pouvoir en 1969 après son référendum perdu, fort encore d’une légitimité historique et politique. « Emmanuel Macron n’a plus qu’une légitimité juridique. » La référence fait mouche chez Odette, 92 ans, gaulliste revendiquée, que le spectacle politique désespère : « Le président se grandirait en actant son départ. » François, la quarantaine, se joint à la discussion. Il partage le diagnostic de blocage, pas le remède : « Le fait majoritaire n’est plus une évidence. On ne peut plus garantir que de nouvelles législatives donnent une majorité claire. » Dans la file des dédicaces, à la sortie, la perspective d’une démission anime les conversations. Beaucoup la souhaitent, peu y croient. Mais tous s’interrogent sur la stratégie de la droite. Y aller ? Ne pas y aller ? « Dans un moment de crise, juge un vieux marin, la droite doit prendre ses responsabilités et incarner la stabilité. On ne quitte pas le navire quand il coule. » Mais pour David Lisnard, la question ne se pose plus : le bateau gît déjà au fond.

Un article de Victor-Isaac Anne à retrouver sur le site du JDD en cliquant ici.

JDD

« Le pire serait d’être les cautions d’un budget socialiste et dépensier »

Au nom de la cohérence et de l’intégrité, le président de Nouvelle Énergie invite Les Républicains à ne pas commettre « l’erreur stratégique » d’une participation au gouvernement Lecornu 2, qu’il perçoit comme les derniers soubresauts d’un macronisme responsable du chaos actuel. Un entretien à retrouver dans Le Figaro du 13 octobre 2025.

Politique le 13 octobre 2025
FIGARO

LE FIGARO. – Comment sentez-vous le pays au moment où Sébastien Lecornu dévoile son gouvernement ?

DAVID LISNARD. – Je constate ce que je ressens moi-même : une profonde exaspération, un sentiment de gâchis du pays et aussi une volonté chez de nombreux citoyens de trouver une solution. Mais les gens sont atterrés. Plus Emmanuel Macron est rejeté, plus il impose le macronisme. Tout ce qui se passe est extrêmement grave et insensé. On ne peut pas et on ne doit pas le banaliser, car la Cocotte-Minute est en train de monter en pression.

Pourquoi avez-vous qualifié le choix d’Emmanuel Macron de dangereux, alors que certains membres de votre famille politique ont applaudi sa décision ?

Car sa décision apparaît comme un déni de démocratie et une obstination incompréhensible. Il y a eu une défaite aux législatives, la réalité parlementaire est qu’il n’a plus le pouvoir, mais il persiste à nommer Sébastien Lecornu. Le pays se retrouve donc bloqué dans la spirale de l’échec et du délitement. Et la seule façon de sortir de la crise sera de passer par l’élection, et d’abord la présidentielle.

Les réponses de la droite vous semblent-elles à la hauteur ?

Quand les circonstances s’emballent, il faut être très solide et faire preuve de constance. C’est-à-dire tenir sur nos principes et nos convictions. C’est absolument nécessaire. L’enjeu n’est ni l’avenir de LR ni celui de la droite, mais la capacité à porter un projet de redressement national fort, puissant et raisonnable, sans laisser le monopole de l’alternative à la gauche gouvernée par l’extrême gauche, ou au RN. Et sans se fourvoyer dans l’échec de ce que nous avons toujours combattu. Avec Nouvelle Énergie, je vais proposer une initiative à toutes les forces de droite, d’Horizons à l’UDR : cinq à dix grandes mesures prioritaires sur lesquelles nous pourrions nous mettre d’accord pour redresser le pays. Retraites par capitalisation, forte baisse des dépenses, référendum pour couper le robinet de l’immigration, grande loi justice et sécurité, réforme complète de l’État et redressement de l’école. Il est temps d’écrire le scénario avant le casting.

Allez-vous quitter Les Républicains ?

J’avais indiqué depuis des mois qu’il ne fallait plus rester au gouvernement. Il n’y a pas de choix à faire entre participation et chaos, car le chaos est déjà là. Soit on appartient à un gouvernement dont on ignore les objectifs, en sachant qu’il sera tenu par des engagements destructeurs auprès du Parti socialiste, soit on reste à l’Assemblée pour voter des textes qui nous paraissent positifs, contrer ceux qui nous semblent négatifs et préparer le projet dont la France a besoin. Je suis toujours dans le même état d’esprit en notant aujourd’hui que la position de Bruno Retailleau, actée samedi, va dans le sens que j’indique. Mais, compte tenu des soubresauts internes, il est évident que si LR en venait à soutenir un gouvernement prêt à cautionner des mesures de dégradation des comptes publics, notamment sur les retraites, je ne resterais pas. C’est une question de cohérence et d’intégrité.

Mais certains élus LR ont rejoint le gouvernement Lecornu 2, en contradiction avec la décision du parti. La réaction de fermeté de Bruno Retailleau est-elle la bonne ?

Oui, et au-delà de sa réaction, c’est tout simplement le respect du fait majoritaire. Ces ministres se mettent eux-mêmes en marge des Républicains. On ne peut pas manger à tous les râteliers. Il est nécessaire d’adopter très vite une vraie stratégie et une vraie ligne politique. Si ce n’était pas là, comme je l’ai indiqué. Je prendrai mes responsabilités. L’enjeu est bien au-dessus de ces questions. Céder aux facilités immédiates c’est faire disparaître notre ambition de représenter un espoir pour le pays et d’animer un pôle fort. Je ne veux pas me résigner à ce que la droite et l’espoir d’une alternative forte soient emportés dans les derniers soubresauts du macronisme. La voie à suivre doit être celle de l’indépendance d’une droite réaliste. Le pire serait d’être les cautions d’un budget socialiste et dépensier, capable de remettre en cause la seule réforme de ce quinquennat catastrophique. Participer à ce gouvernement est une erreur stratégique et un renoncement.

Existe-t-il un risque de crise sévère chez LR ?

Oui, il y a un risque.

Pourquoi condamnez-vous certaines concessions, comme le principe d’une suspension de la réforme des retraites, parfois défendu à droite au nom de la responsabilité ?

Il serait paradoxal de mener la politique de la gauche pour éviter qu’elle n’arrive au pouvoir ! On y perdrait en clarté politique et l’on ajouterait au désordre d’une situation pathétique, en créant, de surcroît, une instabilité financière, économique et sociale. N’oublions pas que tout part des erreurs fondamentales du président de la République. Il dissout de façon incompréhensible pour éviter une censure et une dissolution six mois plus tard. C’est Gribouille qui se jette dans la Seine parce qu’il pleut ! Après les diagnostics de Michel Barnier et de François Bayrou sur la dégradation vertigineuse des comptes de l’État, nous devrions accepter d’accentuer ce problème pour ne pas créer une instabilité politique ? Mais nous serions dans une absurdité totale ! La seule sortie est l’arbitrage du peuple. La première instabilité, c’est Emmanuel Macron.

Lorsque vous dénoncez les socio-étatistes du spectre politique, pensez-vous aussi au parti LR ?

Oui. On l’a vu clairement lorsqu’il y a eu cette hystérie autour de la taxe Zucman, organisée par la gauche pour détourner l’opinion des baisses de dépenses pourtant nécessaires. C’est vrai de la gauche au RN.

La promesse d’un gouvernement incarnant le « renouvellement et la diversité des compétences », n’est-ce pas de nature à recréer de la confiance ?

Je n’ai jamais été dupe de la novlangue macronienne.

Combien de temps selon vous le gouvernement Lecornu 2 tiendra-t-il ?

Il tiendra seulement le temps que la gauche voudra qu’il tienne. J’ai le plus profond respect pour les moines-soldats, mais, au fil de l’histoire, ils n’ont pas toujours gagné la bataille du temps.

Propos recueillis par Emmanuel Galiero. Retrouvez cet article sur le site du Figaro en cliquant ici. 

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« La solution, ce serait d’annoncer une présidentielle pour juin »

Pour sortir de la crise, David Lisnard suggère d’annoncer dès maintenant la tenue d’une élection présidentielle anticipée après les municipales en 2026. Avec, d’ici là, la nomination d’un gouvernement technique pour assurer l’intérim.

Politique le 13 octobre 2025
OUEST FRANCE
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David Lisnard dans La Grande Interview : « La première source d’instabilité, c’est l’obstination d’Emmanuel Macron »

Invité de Sonia Mabrouk dans La Grande Interview diffusée sur CNews et Europe 1, lundi 13 octobre, David Lisnard a livré une analyse sans détour de la situation internationale et de la crise politique française. Entre la libération des premiers otages en Israël et la formation du gouvernement Lecornu, il a dénoncé l’effacement diplomatique de la France et la fin d’un cycle politique marqué par l’impuissance du macronisme.

Politique le 13 octobre 2025
LAGRANDEITW

« Un moment de joie, mais n’oublions pas la réalité des pogroms du 7 octobre »

Réagissant aux images de liesse en Israël après la libération de sept premiers otages du Hamas, David Lisnard a exprimé une émotion sobre et lucide :

« On ne peut que se réjouir du retour de ces otages. Rien n’est pire que d’avoir son enfant pris, torturé, maltraité. Mais cela ne doit pas faire oublier la réalité des pogroms du 7 octobre. »

Il a également salué le rôle joué par Donald Trump et certains pays de la région dans cet accord :

« C’est une réussite diplomatique qu’il faut reconnaître. Contrairement à la France, qui n’a plus de doctrine claire, ni les moyens de ses ambitions. »

« La France, figurante bavarde de la diplomatie mondiale »

David Lisnard a dénoncé la perte d’influence de la France sur la scène internationale :

« Voir la France condamnée à être une figurante de la diplomatie mondiale, c’est terrible. Comme le disait Bismarck, la diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments. Et en plus, nous sommes devenus une figurante bavarde. »

« Le gouvernement Lecornu, dernier soubresaut du macronisme »

Interrogé sur la nouvelle équipe gouvernementale, il a estimé qu’elle symbolisait la fin d’un système :

« Cette équipe n’a pas de légitimité politique. Tout cela pourrait prêter à sourire si la situation du pays n’était pas dramatique. Nous sommes face aux derniers soubresauts de l’agonie du macronisme. »

Il a également dénoncé « le pari de la gamelle » de certains responsables politiques ayant rejoint le gouvernement, et rappelé que la stabilité invoquée par l’exécutif n’était qu’un leurre :

« C’est la stabilité du déficit commercial, la stabilité des comptes publics qui s’effondrent, la stabilité de l’échec. La stabilité dans l’effondrement, c’est un contresens absolu. »

« Être responsable, c’est préparer une alternative »

Face à cette situation, David Lisnard a réaffirmé la nécessité de bâtir une offre politique forte et cohérente :

« La première source d’instabilité aujourd’hui, c’est l’obstination d’Emmanuel Macron. Être responsable, c’est préparer une alternative puissante, pas prolonger une fausse stabilité. »

Il a défendu de nouveau l’idée d’une présidentielle programmée et anticipée, suivie de législatives, afin de restaurer la clarté démocratique :

« Dans un esprit gaullien, on aurait pu imaginer une présidentielle anticipée, préparer les offres politiques, puis organiser les législatives après. »

« Pour une grande entente à droite autour d’un projet clair »

David Lisnard a appelé à une union des forces de droite fondée sur des convictions communes plutôt que sur des alliances de circonstance :

« Il faut une grande primaire ouverte autour d’un projet fort. L’union doit se faire autour du contenu : maîtrise de l’immigration, excellence éducative, baisse de la dépense publique et réforme de l’État. »

« Nous sommes en première ligne face à l’islamisme »

Enfin, il a conclu sur une note de gravité, rappelant que la France, comme Israël, fait face à la menace islamiste :

« Israël est en première ligne face à l’islamisme. Nous le sommes aussi. Pensons à nos enseignants, à ces professeurs qui sont eux aussi en première ligne face à ce totalitarisme violent qui gangrène notre pays. »

« Pendant ce temps-là… la folie administrative continue »

Le vide politique ne signifie pas vide administratif, loin de là. David Lisnard déplore l’incessante inflation normative, coûteuse pour la collectivité. Une tribune de David Lisnard parue dans Les Échos.

Décentralisation le 10 octobre 2025
LES ECHOS

Newton nous enseigne que, dans le vide, un corps en mouvement conserve toujours sa vitesse. Cette loi fondamentale n’est pas étrangère à notre administration publique. A l’heure où la France célèbre l’attribution du prix Nobel de physique à Michel Devoret, il nous faut reconnaître que les enseignements de la physique s’appliquent bien au-delà des frontières de cette noble discipline.

Dans le vide politique présent depuis le 9 septembre – date à laquelle nous avons eu notre dernier gouvernement – de nombreuses masses continuent de s’abattre sur nous, citoyens, entreprises, collectivités, avec la même célérité : les normes !

Nous aurions pu penser que l’atonie de l’exécutif aurait eu au moins un effet positif, une pause dans l’inflation des règles qui tombent sur la société civile. Or, pendant les trois semaines où s’est déroulée la tragicomédie de la constitution du gouvernement furtif de Sébastien Lecornu, de sécheresse normative il n’y en eut point. Ce déluge a continué de déferler sur la France. La folie administrative n’a même plus besoin de gouvernement !

27 textes réglementaires en un mois

Les maires, dont je suis, chargés d’en appliquer un grand nombre, sont les premiers témoins de cette inertie dans laquelle les normes nouvelles poursuivent leur folle trajectoire. En un mois, les collectivités territoriales ont vu s’abattre sur elles 27 textes réglementaires supplémentaires. « Décret relatif à la doctrine technique du numérique pour l’éducation », « décret relatif au calendrier d’autorisation et de renouvellement pour les établissements d’accueil du jeune enfant », « décret modifiant diverses dispositions relatives aux passeports et aux cartes nationales d’identité », « décret fixant le régime des redevances dues pour l’occupation du domaine public de l’Etat et de ses établissements publics par les ouvrages de transport et de distribution d’électricité »… Le cent-mille feuilles administratif est celui de nos codes.

Et tout comme chaque masse a son poids, chaque norme a son coût. La transposition de la directive sur la rénovation énergétique, imposant aux collectivités territoriales de rénover 3 % de la surface chauffée des bâtiments de plus de 250 m², est chiffrée à 10 milliards d’euros par an pour les collectivités par le Conseil national d’évaluation des normes.

Ce que l’on constate dans nos mairies est identique en entreprises et pour les particuliers. Si 27 nouveaux textes réglementaires concernant les collectivités ont été élaborés en trois semaines en l’absence de gouvernement de plein exercice, combien de nouvelles normes qui touchent directement les Français ont-elles été prises ?

La baisse des dépenses publiques est une nécessité absolue pour notre pays. Il faut en finir avec cette inflation et ce harcèlement textuels qui non seulement génèrent de nouvelles dépenses, mais en plus étouffent la création de richesses ; en finir avec le centralisme qui réglemente tout dans les moindres détails, puis à prévoir des nouvelles réglementations pour y déroger lorsque – surprenant – la règle détaillée ne parvient pas à être appliquée localement.

En finir avec le conformisme technocratique, qui consiste à penser que créer une norme, une procédure, ou un schéma directeur, c’est agir. En finir avec tous ces contrôles a priori qui empêchent les maires comme les entreprises de prendre la moindre initiative.

Décentraliser, vraiment

Il faut en finir avec toutes ces administrations et directions régionales de l’Etat, ni proches, ni loin, et les placer sous l’autorité du préfet de département : dépeupler les ministères et les agences pour repeupler les préfectures, supprimer des normes nationales, pour laisser les collectivités décider comment les lois s’appliquer.

En finir avec un Etat qui, à force de s’occuper de tout, ne parvient plus à assurer ses missions fondamentales. En finir avec un Etat-providence déjà mort mais toujours coûteux.

Libérons l’Etat de toutes ces missions qu’il s’inflige, et nous retrouverons de l’efficacité. Libérons les énergies locales, et nous sortirons du vide. Libérons la France de sa technocratie et nous éviterons le chaos.

 

Retrouvez cette tribune sur le site Les Échos en cliquant ici.

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Légitimité légale, légitimité politique : la difficile équation présidentielle

Combien de temps peut-on maintenir la fiction d’une autorité présidentielle quand trois Premiers ministres successifs échouent à se maintenir en l’espace de douze mois ? Retrouvez la chronique de David Lisnard pour L’Opinion.

le 09 octobre 2025
L'opinion

n un an, trois Premiers ministres se sont succédé sans parvenir à gouverner. Après Michel Barnier, renversé par une motion de censure en décembre 2024, puis François Bayrou, démissionnaire en septembre 2025 après un vote de défiance, voilà Sébastien Lecornu contraint à la démission quelques heures après avoir formé son gouvernement, signant l’un des mandats les plus brefs de toute la Ve République.

Cette succession révèle un blocage profond. Le pays n’a plus de majorité parlementaire stable, aucun cap politique clair et encore moins une autorité capable d’incarner le pouvoir.

Alternative crédible. Le Président nomme des Premiers ministres qui ne peuvent pas gouverner et l’Assemblée nationale les fait tomber sans pouvoir proposer aucune alternative crédible. Pendant ce temps, les crises s’accumulent, les décisions sont reportées aux calendes grecques, la France s’affaiblit.

Cette impasse a un responsable et une origine. En changeant de Premier ministre six mois avant les élections européennes, le président de la République s’était privé de cette option au lendemain de sa défaite électorale. Quand, par erreur de jugement, par illusion sur sa capacité à maîtriser le destin politique du pays, il prend la décision irresponsable de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer, dans le laps de temps le plus court autorisé par la Constitution, des élections législatives, il organise de fait un référendum sur sa propre personne.

Le résultat fut sans appel : l’Assemblée issue de ce scrutin traduit le refus des Français de lui accorder une majorité et le Président, premier responsable de la paralysie politique actuelle, traîne cette défaite depuis plus d’un an.

Face à ce constat, une question s’impose : combien de temps un Président peut-il continuer d’exercer le pouvoir quand il a perdu la capacité de gouverner ? Combien de temps peut-on maintenir la fiction d’une autorité présidentielle quand trois Premiers ministres successifs échouent à se maintenir en l’espace de douze mois ?

La légitimité légale d’Emmanuel Macron, élu pour cinq ans, est incontestable.

Esprit. Mais la légitimité d’un Président ne se résume pas à la légalité de son élection. Elle repose sur sa capacité à incarner l’unité nationale, à rassembler une majorité, à gouverner efficacement. En un mot, elle repose sur la légitimité qu’il tire du peuple. C’est l’esprit de la Ve République.

Or, depuis la dissolution de juin 2024, cette légitimité politique s’est évaporée.

Il est de bon ton, aujourd’hui, d’accuser nos institutions. Certains réclament une VIe République. Ils veulent réformer le mode de scrutin, introduire la proportionnelle intégrale, affaiblir l’exécutif, renforcer le Parlement. Ils croient que le problème vient de l’architecture constitutionnelle et que modifier les règles du jeu suffira à restaurer la gouvernabilité.

C’est une erreur. Les institutions de la Ve République sont solides. Elles ont prouvé leur résilience depuis 1958. Elles ont traversé les crises, les alternances, les cohabitations. Elles ne sont pas responsables de notre situation actuelle.

La stabilité politique de 1958 ne provenait pas uniquement des institutions elles-mêmes, mais du leadership de De Gaulle et de la force qu’il tirait du peuple. D’abord par le référendum de 1958, ensuite par l’élection du président de la République au suffrage universel direct, car les institutions valent aussi par la légitimité de celui qui les incarne.

Autorité. Elles ne fonctionnent que si le Président dispose de l’autorité nécessaire pour diriger le pays, constituer une majorité capable de le faire, ou accepter une cohabitation qui permette au gouvernement de gouverner.

Lorsque cette autorité manque, s’accrocher au pouvoir ne préserve pas les institutions. Cela les affaiblit, les expose et les discrédite.

Quand il perd de peu le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat en avril 1969, le général de Gaulle décide sur le champ de cesser d’exercer ses fonctions de président de la République. Rien ne l’y obligeait. Sa légitimité légale n’était évidemment pas contestée et sa légitimité politique avait été renforcée moins d’un an plus tôt à l’issue d’élections législatives largement victorieuses.

Mais parce qu’il estimait ne plus avoir la confiance du peuple, parce qu’il considérait que la légitimité politique ne se décrète pas, parce qu’il savait que rien n’est au-dessus du peuple, il choisit de démissionner.

Souveraineté populaire. Ce geste n’a pas affaibli les institutions. Au contraire. Il a montré que la Ve République n’était pas un régime personnel, mais un système fondé sur la souveraineté populaire. Qui oserait reprocher au Général d’avoir trahi l’esprit de la Constitution en démissionnant ? Personne. Au contraire : il a incarné ce que la fonction présidentielle a de plus noble : la responsabilité devant la Nation.

Il ne s’agit pas de réclamer la démission d’Emmanuel Macron comme le fait l’extrême gauche, qui cède à ses vieux réflexes factieux, mais de lui demander d’avoir une conception assez exigeante du mandat présidentiel pour assumer cette responsabilité à son tour.

Programmer sa démission serait une façon pour lui de sortir par le haut et, surtout, de préserver autant nos institutions que les intérêts du pays.

Une démission programmée permettrait d’organiser une véritable campagne présidentielle, de laisser le temps nécessaire à la confrontation des projets. Des élections législatives suivraient cette élection présidentielle, donnant au nouveau Président une vraie majorité. Retourner au peuple est la seule issue démocratique et républicaine.

Aujourd’hui, le président de la République a le choix entre deux voies.

Blocages. La première : s’accrocher au pouvoir jusqu’en 2027, laisser les crises s’accumuler, les blocages se répéter, et espérer que le temps finisse par arranger les choses.

La seconde : prendre acte de l’impasse et en tirer les conclusions en préservant nos institutions et en rendant le pouvoir aux urnes, donc au peuple pour doter à nouveau le pays d’un gouvernement capable d’agir.

La première voie peut conduire à l’effondrement et à la crise de régime. La seconde permettrait un renouveau démocratique par un acte gaullien.

Ce qui se joue aujourd’hui dépasse la personne d’Emmanuel Macron. C’est la capacité de nos institutions à se régénérer qui est en question. C’est la confiance des citoyens dans la démocratie représentative qui est en jeu. C’est la possibilité même de gouverner la France qui est à reconquérir.

Les institutions de la Ve République ont été conçues pour permettre au pays d’être gouverné. Elles le permettent encore, à condition que ceux qui les incarnent sachent s’effacer quand ils ne peuvent plus les faire vivre. C’est cette sagesse républicaine qui devrait s’imposer. Ainsi va la France.

Retrouvez cette chronique sur le site de l’Opinion en cliquant ici.

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« La seule solution, c’est la démission d’Emmanuel Macron »

Invité ce matin de la matinale En toute franchise sur TF1, face à Adrien Gindre, David Lisnard a dénoncé le chaos institutionnel et budgétaire engendré par la dissolution de 2024. Le président de Nouvelle Énergie appelle à un sursaut et au redressement des comptes publics : « La seule issue conforme à l’esprit de la Ve République, c’est la démission. »

le 08 octobre 2025
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Invité de la matinale En toute franchise sur TF1, David Lisnard a vivement critiqué « l’incohérence ajoutée à la confusion » dans laquelle s’enfonce la France depuis la dissolution de 2024.

Rappelant que la réforme des retraites, pourtant « réformette », permettait « 6,5 milliards d’économies immédiates », il dénonce « l’abandon de la seule réforme qui ralentissait un peu la hausse des dépenses publiques ».

« On nous démontre à juste titre qu’il faut rétablir les comptes publics, et on penserait qu’abandonner la seule réforme allant dans ce sens serait positif ? »

Pour le président de Nouvelle Énergie, la « stabilité » est devenue un mot creux, « le nouveau mantra de ceux qui veulent rester au pouvoir », alors même que leurs politiques « créent l’instabilité économique et sociale ».

« On voit bien l’hypocrisie de tout cela. C’est un grand théâtre. Il faut en sortir. »

David Lisnard refuse toute participation des Républicains au gouvernement, estimant qu’il serait absurde de « devenir la béquille de ce que nous combattons depuis dix ans ».

« La seule solution, c’est la démission. C’est ça, l’esprit de la Ve République. Le général de Gaulle l’a montré en 1969 : quand le peuple dit non, on part. »

Il plaide pour une démission programmée avant l’été prochain, le temps d’un gouvernement technique pour assurer la continuité budgétaire avant une élection présidentielle ouverte.

« Ce serait un retour à la stabilité et à la clarté institutionnelle. »

Interrogé sur sa propre préparation, le président de Nouvelle Énergie assume :

« Nous sommes prêts. Nous portons un projet libéral, sécuritaire et éducatif. Libérer la société civile, restaurer l’autorité régalienne et refonder l’école : c’est la clé du redressement national. »

Et de conclure :

« Être au pouvoir n’est qu’une modalité. La finalité, c’est de redresser le pays. »

 

Voir le replay en cliquant ici.
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Entre Israël et le Hamas, Emmanuel Macron choisit MUNICH

Le 7 octobre 2023, 1 189 personnes étaient massacrées en Israël : des enfants décapités, des femmes violées puis exécutées, des familles entières brûlées vives. Les néonazis islamistes du Hamas filmaient leurs crimes et les exhibaient avec fierté. Une tribune de David Lisnard parue le 7 octobre 2025 sur le média Rupture-mag.

Société le 07 octobre 2025
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L’horreur ne se cachait pas, elle s’affichait dans un délire psychotique où le sadisme le disputait à la pulsion génocidaire. Ce pogrom, le plus meurtrier contre des Juifs depuis la Shoah, a marqué le retour au premier plan de l’antisémitisme exterminateur, assumé et revendiqué.

Cette barbarie n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans un projet islamiste global, soutenu par l’Iran et relayé par le Hezbollah. Un axe de la terreur qui instrumentalise la cause palestinienne pour son projet totalitaire.

Car il ne faut s’y tromper : si un document de 2017 recentre le combat du Hamas sur la lutte contre « le projet sioniste », sa charte de 1988, qui appelle explicitement à détruire Israël et à tuer les juifs, n’a jamais été révoquée. Cette idéologie criminelle vise donc à la fois un État et un peuple.

En France, pas de compassion unanime pour les victimes. Pas de « Je suis juif » comme il y eut « Je suis Charlie ». Pas de Président de la République au cœur de la mobilisation du 12 novembre 2023 contre l’antisémitisme qui a explosé dès avant la riposte israélienne à Gaza.

Depuis deux ans, les chiffres donnent le vertige : 1 676 actes antisémites en 2023, encore 1 570 en 2024, contre 436 en 2022. Dans les universités, théâtres de cette dérive, les actes ont doublé en un an, dans les écoles, on recensait quatre fois plus d’actes antisémites en 2023/2024.

Par cynisme électoral, par lâcheté, par haine d’Israël, tous ceux qui favorisent cet antisémitisme sous couvert d’antisionisme ou de solidarité avec les Palestiniens portent une responsabilité écrasante dans cette contagion qui gagne une partie de la jeunesse et sape la cohésion nationale.

En comparant le Hamas à un « mouvement de résistance », en qualifiant ses crimes de « résistance légitime », l’extrême-gauche a libéré la parole antisémite, donné des justifications aux bourreaux et participé de l’inversion victimaire qui présente l’agresseur comme la victime et la démocratie israélienne comme l’oppresseur.

C’est aussi ce qui rend incompréhensible la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien alors que les conditions qu’il avait lui-même fixées ne sont toujours pas remplies. Cette décision fait abstraction des otages encore détenus, de la menace existentielle qui pèse sur Israël et de l’emprise intacte du Hamas sur Gaza.

Tout cela ne revient pas à légitimer l’ensemble des actions entreprises par le gouvernement israélien, que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie.

Et la paix à deux États reste l’horizon nécessaire.

Mais cette reconnaissance prématurée désarme la France diplomatiquement et fragilise encore un peu plus la lutte contre l’antisémitisme quand tant de nos compatriotes juifs disent ne plus se sentir en sécurité dans nos rues.

L’histoire nous l’enseigne : ce qui commence par les Juifs ne s’arrête jamais aux Juifs. C’est la République qui est visée, notre cohésion nationale qui est attaquée, notre liberté qui est menacée.

La France fait face à un nouveau Munich. Reconnaître un État palestinien aux mains des complices du Hamas, c’est capituler. Tolérer que des élus refusent de qualifier le Hamas de terroriste, c’est capituler. Laisser l’antisémitisme gangréner nos écoles, c’est capituler.

Ceux qui capitulent aujourd’hui devant l’islamisme seront les esclaves de demain. Ceux qui résistent aujourd’hui seront des hommes libres.

 

 

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Même dans la tempête nationale, Cannes avance

David Lisnard rappelle la solidité et la constance de la gestion municipale, malgré un contexte national qu’il juge « chaotique » et paralysant pour l’action publique locale.

Cannes le 07 octobre 2025
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« Je vous épargne ici nombre de mes considérations personnelles sur la politique nationale (et j’ai toujours abordé mon mandat de maire sans esprit partisan). Mais je veux juste vous dire que dans le chaos ambiant au sommet de l’Etat qui paralyse la direction de notre pays, et rend de plus en plus compliquées la réalisation des projets locaux ainsi que la conception des budgets communaux et intercommunaux, notre ville est malgré tout solide, nos équipes municipales concentrées sur leurs missions, nous assumons tous les services de proximité, parvenons à continuer à baisser la dette, à diminuer la fiscalité et à engager les investissements nécessaires à la bonne tenue et à la dynamique de notre ville. Comptez sur nous. Même dans la tempête nationale, Cannes avance ! » David Lisnard