« Laissez-nous faire ! »

A la tête des Maires de France depuis quatre ans, le maire de Cannes – l’un des mieux élus et réélus de France – creuse son sillon, s’affirmant de plus en plus – avec le mouvement qu’il a créé, Nouvelle Énergie – sur la scène nationale comme force de propositions. À preuve, cet entretien au Point, en avant-première du Congrès des maires, qui se tient les 18, 19 et 20 novembre porte de Versailles, à Paris.

le 14 novembre 2025
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107ᵉ anniversaire de l’Armistice : un hommage solennel et une réflexion sur les défis d’aujourd’hui

Ce 11 novembre, la commémoration de l’Armistice a rassemblé de nombreux Cannois, d’abord devant le Monument aux Morts de La Bocca, puis sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Un double hommage à tous les morts pour la France, accompagné d’un discours puissant rappelant à la fois le poids de l’Histoire et les exigences du présent.

Cannes le 14 novembre 2025
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La cérémonie a débuté à La Bocca avant de se poursuivre devant le Monument aux Morts de l’Hôtel de Ville. Devant les habitants, les associations patriotiques, les porte-drapeaux, les représentants des forces de sécurité et les élus, un moment de recueillement a été observé pour honorer les combattants tombés pour la France.

Dans son allocution, prononcée à l’occasion de ce 107ᵉ anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, David Lisnard a rappelé la charge historique de cette date. Un matin où, après plus de quatre années de guerre totale, les canons se sont tus pour la première fois. Un matin où prenait fin une attente interminable, mais au prix d’un sacrifice humain jamais vu dans notre histoire : neuf millions de morts en Europe, dont un million et demi de Français. À Cannes, mille jeunes hommes ne revinrent jamais, une génération fauchée.

Le discours a insisté sur le caractère profondément français de cette victoire de 1918, obtenue par l’effort immense de l’armée française sur le front occidental, soutenue par les forces venues de tout l’Empire et par nos alliés britanniques, américains, italiens, serbes, belges ou encore arméniens. Un hommage appuyé a également été rendu aux soldats d’Outre-Mer, souvent oubliés mais essentiels à la victoire.

Depuis 2012, le 11 novembre est devenu un hommage à tous les morts pour la France, de toutes les générations du feu. L’occasion de saluer aussi l’engagement des militaires déployés aujourd’hui en opérations extérieures ou sur le territoire national.

Au-delà de la mémoire, David Lisnard a appelé à une lucidité historique : la Première Guerre mondiale a marqué la fin d’un cycle long, celui de la domination européenne sur le monde. Une bascule géopolitique qui, selon lui, résonne avec les bouleversements contemporains : montée en puissance de la Chine et de l’Inde, retour des ambitions impériales, guerre en Ukraine, affrontements hybrides, cybermenaces et révolution technologique accélérée.

Dans ce monde où la force revient concurrencer le droit, la France doit restaurer sa capacité d’action et de protection, en comprenant les nouvelles formes de conflictualité, des drones autonomes aux attaques informationnelles.

Le discours a également dressé le constat de l’effondrement progressif de l’État-providence et des déséquilibres structurels qui fragilisent l’indépendance du pays : dette colossale, déficit chronique, stagnation économique, baisse de la natalité et recul de la productivité. Une situation qui appelle, selon lui, un changement radical d’approche pour retrouver l’efficacité de l’État dans ses missions essentielles.

À ces défis s’ajoutent les menaces intérieures : terrorisme islamiste, séparatisme, violences, recul de l’autorité. À deux jours du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, il a appelé à nommer l’ennemi sans détour et à refuser les relativismes qui empêchent d’agir. Il a également dénoncé les dérives idéologiques qui affaiblissent la cohésion nationale et détournent certains combats sociétaux pour servir, consciemment ou non, les desseins des extrémismes.

Face à ces bouleversements, il a appelé à retrouver les vertus des poilus : le courage, le sens du sacrifice, la fidélité aux valeurs françaises et à la civilisation républicaine. Comme en 1914, alors que la nation affrontait un danger immense, il a appelé à une nouvelle forme d’union sacrée, rassemblant toutes les forces intellectuelles, morales et sociales du pays, contre la résignation, les corporatismes et les idéologies qui affaiblissent la France.

Le discours s’est conclu par un message de confiance dans la capacité des Français à écrire un nouveau chapitre de redressement national, fidèle à l’héritage de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie.

Gloire éternelle à nos poilus. Vive la République. Vive la France.

Dix ans après : vous n’aurez pas notre soumission

Dix ans ont passé depuis la nuit du 13 novembre 2015, quand le terrorisme islamiste a perpétré l’attaque la plus meurtrière depuis 1945 sur notre territoire : 130 morts et plus de 400 blessés, au Stade de France, sur les terrasses des bistrots des 10e et 11e arrondissements de Paris, et bien sûr au Bataclan. 

le 14 novembre 2025
10 ANS APRES

Jamais, en Europe occidentale, une cellule terroriste n’avait frappé par une succession d’attaques coordonnées, avec une telle puissance de feu et une telle capacité opérationnelle. Ces attentats incarnaient une volonté délibérée de détruire ce qui définit notre société : notre liberté d’aller et venir sans crainte, notre volonté collective de nous rassembler et de faire la fête autour du sport et de la culture, notre art de vivre.

Les victimes et leurs familles méritent bien plus que la compassion. Elles nous imposent de maintenir vivante la mémoire exacte de cette agression sans précédent, de perpétuer la connaissance rigoureuse de ce qui s’est réellement produit, et de dire toute la vérité à propos de la tragédie que nous avons subie comme de ce qu’il en est aujourd’hui.

La vérité, c’est que nos services de renseignement, nos forces de sécurité, nos magistrats ont déjoué de nombreux projets depuis dix ans malgré d’autres attentats qui ont coûté la vie à de trop nombreux innocents, de Nice à Arras, en passant par Conflans-Sainte-Honorine, Magnanville ou Saint-Étienne du Rouvray.

La menace a été contenue à plusieurs reprises et les efforts sécuritaires sont réels. Mais l’État, et plus largement la société, n’ont pas tiré toutes les conséquences de la nature de l’ennemi qui nous frappe. Si la France a combattu le terrorisme, elle n’a pas réellement et profondément affronté l’idéologie qui le porte. Or, face à cet ennemi armé et culturel, les choses ne peuvent pas être faites à moitié.

L’islamisme est une idéologie totalitaire qui vise l’établissement d’un islam extrémiste comme religion d’État et l’application de la charia. Il entend subordonner la loi civile à une norme religieuse, fragmenter la communauté nationale, substituer à la citoyenneté des appartenances exclusives.

Les Frères musulmans travaillent à l’entrisme institutionnel, à la conquête patiente des structures d’influence. Le salafisme prêche la rupture par la délégitimation de nos lois et la séparation culturelle. Le djihadisme pousse cette logique jusqu’à l’affrontement, qu’il soit idéologique, social ou armé. Ce triptyque se lit dans les doctrines, les réseaux, les financements, les trajectoires de ceux qui ont tué sur notre sol depuis Mohamed Merah en 2012.

Leur idéologie s’est adaptée à nos dispositifs, à nos pudeurs, à nos failles juridiques. Elle se diffuse désormais facilement. Quatre-vingt-dix pour cent des activités terroristes sur Internet ont lieu sur les réseaux sociaux. TikTok, Telegram, et autres applications sont autant de vecteurs de propagande, de radicalisation et de constitution de micro-réseaux. Elle noue aussi des alliances avec des segments d’ultragauche qui, sous couvert d’antiracisme, normalisent certains de ses cadres.

Cette capacité d’adaptation se manifeste jusque dans nos prisons.

La récente affaire autour de Salah Abdeslam le démontre. Le détenu le plus surveillé de France a pu accéder à du contenu de propagande djihadiste via une clé USB introduite au parloir par son ancienne compagne, suspectée d’avoir préparé un attentat avec deux complices.

Au cœur du dispositif censé illustrer la maîtrise de l’État, un réseau islamiste se reconstitue. Ce n’est pas un dysfonctionnement technique mais la démonstration que l’islamisme survit aux condamnations et profite de toutes nos faiblesses.

Ce scandale s’inscrit dans un paysage plus large. Depuis 2018, près de cinq cents condamnés pour terrorisme islamiste ont été libérés. Si la plupart de ces libérations sont juridiquement articulées, elles sont sécuritairement explosives. Plusieurs milliers de détenus de droit commun radicalisés ont quitté les prisons. Le chef de la section antiterroriste de la DGSI l’a reconnu : nous avons aujourd’hui plus de condamnés pour terrorisme islamiste en liberté que derrière les barreaux. Or, les capacités de suivi sont saturées. Nous disposons d’un arsenal administratif que la masse rend peu opérant.

Cette vulnérabilité intérieure intervient au moment où la carte géostratégique de la menace se redessine. Le retrait français du Sahel depuis 2022 a produit des effets destructeurs : triplement des morts depuis 2021, 40% du Burkina Faso sous contrôle djihadiste, quasi-doublement des opérations terroristes au Niger en 2024. Des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique contrôlent désormais des territoires immenses et y constituent des sanctuaires d’entraînement, de recrutement et de financement. Hélas, nous avons perdu des capacités de renseignement sur zone. La France a créé, comme après la Libye en 2011, les conditions d’une instabilité régionale dont les effets pourraient se projeter demain vers l’Europe.

Sur le plan national, la menace djihadiste reste de loin la plus structurée, la plus meurtrière en puissance, la plus capable d’actions massives. Elle se rajeunit dangereusement. Brouiller les lignes entre un terrorisme islamiste transnational, idéologiquement construit, et d’autres formes marginales, c’est offrir au djihadisme le camouflage qu’il recherche.

Il faut penser l’islamisme comme une stratégie globale. Cette stratégie articule plusieurs niveaux. Un niveau doctrinal qui produit un récit qui inverse les culpabilités. Un niveau social qui capte une partie de la jeunesse, souvent issue de l’immigration, désorientée et fracturée sur le plan identitaire, nourrie d’un sentiment de haine vis-à-vis de la France. Un niveau institutionnel qui investit le champ associatif, éducatif, caritatif et municipal pour promouvoir, sous couvert de respectabilité, une hiérarchie des normes contraire à nos lois. Un niveau opérationnel, avec constitution de réseaux poreux entre prosélytisme et passage à l’acte.

Ce travail se déploie à l’échelle européenne, via des structures transnationales, des financements extérieurs, des réseaux d’influence religieuse et humanitaire. Nos propres rapports officiels établissent ce maillage, mais l’État peine à en tirer toutes les conséquences.

Les libérations, les failles carcérales, les difficultés de suivi, la perte d’emprise au Sahel révèlent un État encore prisonnier d’une logique défensive face à un ennemi offensif, méthodique et patient. Nous disposons d’outils. Il nous manque une doctrine.

Cette doctrine, c’est assumer que l’Islam politique est une entreprise de subversion incompatible avec nos principes fondamentaux. Et donc qu’il n’a rien à faire en France. La République française ne doit pas être une incantation abstraite, mais une réalité concrète pour défendre la sécurité des habitants ainsi que l’universalisme, et garantir notre mode de vie. Il ne s’agit pas de céder aux fantasmes, mais de nommer avec précision une stratégie politico-religieuse documentée par nos propres institutions. Combattre l’islamisme, c’est aussi protéger les Français musulmans qui refusent cette emprise et en sont victimes.

Plusieurs mesures en découlent. Interdire les structures qui, sous couvert de religion ou d’association, promeuvent un ordre normatif concurrent de nos lois. Contrôler rigoureusement les financements étrangers de ces réseaux. Rompre avec les complaisances diplomatiques envers les États qui diffusent cette idéologie. Isoler réellement les leaders prosélytes en détention. Articuler clairement peine, renseignement et suivi post-carcéral pour les profils les plus dangereux. Ces actions ne relèvent pas de l’arbitraire. Elles relèvent de la légitime défense d’une nation.

Mais cette réforme régalienne ne suffira pas si nous perdons la bataille des esprits. L’islamisme a pris une longueur d’avance partout où les pouvoirs publics ont déserté. On ne combat pas une telle idéologie avec des slogans, encore moins avec l’angélisme béat de ceux qui ne veulent pas admettre que les islamistes sont nos ennemis.

On la combat par un enseignement de haute exigence qui redonne à nos enfants le sens de la France, la compréhension des totalitarismes, la capacité de démasquer les discours falsificateurs. Et aussi par le soutien explicite à ceux, issus de culture musulmane, qui refusent l’emprise islamiste et sont trop souvent abandonnés face à elle. Enfin, par une politique culturelle et intellectuelle qui assume de défendre notre modèle.

Dix ans après, nous devons refuser et le déni et la résignation. Le déni, c’est parler de « radicalisation » sans jamais nommer le mal. La résignation, c’est s’habituer à vivre sous la menace en empilant les hommages officiels comme autant de paravents.

Soit nous continuons à gérer la menace islamiste comme un risque parmi d’autres, en multipliant les dispositifs de suivi qui saturent, les mesures de contrôle qui s’empilent, les déclarations solennelles qui s’oublient et les postures martiales qui ne rassurent plus. Soit nous comprenons enfin que nous sommes entrés dans une guerre longue, idéologique, qui se joue dans les prisons, dans les quartiers, dans les écoles, dans les médias sur les réseaux sociaux et aux frontières du Sahel. Une guerre que nous ne gagnerons pas en la niant. Une guerre que nous pouvons gagner si nous acceptons de la mener avec lucidité, cohérence et détermination. La France a vaincu d’autres totalitarismes. Elle vaincra celui-ci si elle décide de le combattre.

 

 

Une tribune de David Lisnard, parue sur Rupture-Mag, à retrouver ici. 

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Cannes se recueille en hommage aux victimes du 13 Novembre, dix ans après

Les noms des 132 victimes des attentats islamistes de Paris et Saint-Denis ont été lus sur le parvis de l’Hôtel de Ville, dans un moment de recueillement sobre et solennel. Élus, forces de l’ordre et habitants se sont rassemblés pour honorer leur mémoire, dix ans après les attaques du 13 novembre 2015.

Cannes se recueille en hommage aux victimes du 13 Novembre, dix ans après

Cannes se recueille en hommage aux victimes du 13 Novembre, dix ans après

Les noms des 132 victimes des attentats islamistes de Paris et Saint-Denis ont été lus sur le parvis de l’Hôtel de Ville, dans un moment de recueillement sobre et solennel. Élus, forces de l’ordre et habitants se sont rassemblés pour honorer leur mémoire, dix ans après les attaques du 13 novembre 2015.

le 14 novembre 2025
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Nouvelle Énergie dans les Bouches-du-Rhône : rencontres, travail de terrain et mobilisation citoyenne

De Aix-en-Provence à Marseille, David Lisnard a rencontré les adhérents et sympathisants de Nouvelle Énergie, échangé avec des acteurs économiques et numériques majeurs, puis rassemblé plus de 500 personnes pour une réunion publique intense et mobilisatrice.

le 14 novembre 2025
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La journée a débuté à Aix-en-Provence, à la brasserie Colde, où David Lisnard a répondu à l’invitation de Jean-Christophe Gruvel, relais Nouvelle Énergie local. Un moment chaleureux pour échanger avec les adhérents et sympathisants avant la grande réunion publique programmée le soir à Marseille.

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À Marseille, il a ensuite visité l’atelier Fil Rouge, plus grand atelier indépendant de la région. Plus de 300 000 pièces sont produites chaque année, avec un objectif d’un million. Cette entreprise d’insertion emploie plus de 200 salariés, forme et recrute dans les quartiers nord. Une démonstration concrète qu’une production locale peut être un vecteur d’ascension sociale. Les maillots « Made in Marseille » de l’OM y sont notamment confectionnés.

Mais derrière cette réussite, un même constat s’impose partout : la bureaucratie freine, ralentit et étouffe. Cette problématique revient systématiquement dans les échanges de terrain et dans les résultats de la grande consultation nationale menée par Nouvelle Énergie.

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La journée s’est poursuivie avec une rencontre au Campus Cyber Euromed, au cœur d’un écosystème marseillais dédié à la sécurité numérique et à l’intelligence artificielle. La filière atteint aujourd’hui 21,3 milliards d’euros, dont 11,5 milliards pour la cybersécurité, et plus de 108 000 emplois directs. Pourtant, 30 % des organisations subissent encore des fuites de données. Le Campus Cyber Euromed contribue précisément à structurer cette filière stratégique, à renforcer le niveau de protection, à stimuler l’innovation et à affirmer l’ambition d’une France capable de maîtriser son avenir numérique.

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Le soir, à Marseille, devant plus de 500 personnes, David Lisnard a partagé une vision forte et cohérente pour le redressement du pays. Il a rappelé que rien n’est irréversible et que la France peut retrouver sa place, dès lors qu’elle s’appuie sur ses principes fondateurs : l’ordre, la liberté, la dignité et la responsabilité.

Il a insisté sur la liberté comme moteur de prospérité et d’efficacité, défendu la responsabilité individuelle face à l’inflation normative et fiscale, et dénoncé les dérives bureaucratiques qui paralysent l’action publique comme l’initiative privée. Il a appelé à restaurer un État pleinement concentré sur ses missions régaliennes, garant de la sécurité et du respect de chacun.

David Lisnard a également évoqué les défis éducatifs, soulignant le besoin de sortir de l’égalitarisme qui enferme les enfants dans des écoles-ghettos, et de redonner aux familles la liberté de choisir l’établissement de leurs enfants pour garantir une école réellement émancipatrice.

Il a enfin affirmé la nécessité de rassembler les personnes de droite qui ne se reconnaissent plus dans l’offre politique actuelle, afin de porter une alternative crédible, fondée sur la liberté, l’ordre et l’ambition pour la France.

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« Boualem Sansal : une victoire pour la liberté, un rappel à nos responsabilités »

C’est avec une joie et un soulagement immenses que j’apprends la libération de Boualem Sansal, grand écrivain de nationalité française, esprit libre, homme de courage et de culture. Je salue, à ce titre, la démarche décisive du Président allemand, qui aura permis de pallier la passivité des dirigeants français et des élites intellectuelles.

le 14 novembre 2025
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La détention arbitraire de notre compatriote aura duré bien trop longtemps. Elle aura été la démonstration tragique de ce qu’il advient lorsque la France renonce à parler haut et fort pour défendre ses ressortissants et ses valeurs universelles.

Tous nos compatriotes injustement persécutés à l’étranger, y compris lorsqu’ils sont immigrés récents ou qu’ils viennent d’acquérir la nationalité française comme Boualem Sansal, doivent savoir qu’ils sont et seront défendus par la France.

À Cannes, nous avons multiplié les initiatives pour que sa voix ne soit pas étouffée et que sa situation ne soit pas banalisée : lectures publiques, actions culturelles, bâches d’affichage, et surtout l’opération nationale #JeLisSansal, que j’ai lancée avec le Comité de soutien international à Boualem Sansal, présidé par Noëlle Lenoir et fondé par Arnaud Benedetti, et dont je salue l’action constante et déterminée depuis un an.

Boualem Sansal est un ami de la ville de Cannes, qui l’a déjà reçu à deux reprises. Ce sera, pour nous, un grand honneur de l’accueillir à nouveau.

Cette libération, aussi heureuse soit-elle, ne saurait masquer la persistance d’un climat hostile avec l’Algérie, dont le régime en place multiplie les provocations. Le journaliste sportif français Christophe Gleizes demeure lui aussi détenu de manière absurde et injuste dans ce pays depuis mai 2024.

Puisse la libération de Boualem Sansal en appeler d’autres.

 

Donner du sens pour mieux servir : la conférence de Julia de Funès auprès des cadres municipaux cannois

Le 6 novembre, à la salle du Conseil municipal, David Lisnard a accueilli la philosophe Julia de Funès pour une conférence dédiée au sens des missions et à la performance du service public.

Cannes le 11 novembre 2025
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Cannes poursuit sa démarche d’exigence dans l’action publique. Le 6 novembre, dans la salle du Conseil municipal, les cadres de la Mairie ont participé à une conférence passionnante animée par la philosophe Julia de Funès, invitée par David Lisnard pour nourrir la réflexion sur les pratiques de management au sein de la collectivité.

Pour David Lisnard, l’enjeu est clair : « Chercher la performance en intégrant les retours du terrain, en fixant des objectifs partagés, tout en créant de la liberté et de l’initiative. » Il s’agit de donner du sens aux missions, de s’interroger sur leur finalité, et de vérifier constamment si elles sont réalisées de la manière la plus efficace possible. Car la performance, dans le service public, n’est pas un mot abstrait : elle se mesure à la qualité du service rendu aux habitants, contribuables et usagers.

Dans cette logique, la Ville de Cannes a engagé une démarche systématique d’utilisation de l’intelligence artificielle pour lutter contre les effets paralysants de la bureaucratie. Non pas pour remplacer l’humain, mais pour l’« augmenter ». « L’I.A et la robotique ne remplaceront pas l’homme, mais l’homme qui sait les maîtriser saura remplacer celui qui ne les maîtrise pas », souligne David Lisnard. L’objectif est de renforcer les compétences, d’améliorer la rapidité d’exécution, de réduire les coûts et d’accroître la qualité du travail, tout en rendant les missions plus fluides et plus agréables pour les agents.

La réflexion menée avec Julia de Funès s’inscrit ainsi dans la méthode globale de management mise en œuvre à la Mairie de Cannes : défendre à la fois les contribuables et les usagers, en offrant « le meilleur service possible au prix le plus bas possible ».

Une nouvelle étape dans une transformation qui poursuit le même cap : Cannes avance.

Dignité humaine et responsabilité publique : rénovation des douches municipales au Suquet

Les douches municipales du Suquet ont été rénovées et modernisées. Une action concrète au service de la dignité, qui s’inscrit dans une gestion rigoureuse des finances locales pour maintenir la capacité d’agir.

Cannes le 11 novembre 2025
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Ceux qui suivent régulièrement les prises de position de David Lisnard savent l’importance centrale qu’il accorde à la dignité humaine, considérée comme la finalité première de l’action publique. Cette conception ne relève pas du discours théorique : elle s’incarne dans des réalisations très concrètes.

C’est précisément le sens de la rénovation et de la modernisation des douches municipales situées au Suquet. Leur réaménagement permet à celles et ceux qui n’en ont pas la possibilité dans leur vie quotidienne d’accéder à l’hygiène et de bénéficier d’un instant de confort essentiel, souvent déterminant pour la santé, la confiance en soi et la vie sociale.

Mais cette politique sociale ne peut exister que dans un cadre clair : on ne peut aider durablement qu’avec des finances publiques maîtrisées. Comme le rappelle David Lisnard, sans contribuables, il n’y a pas de service public.

À l’occasion d’un point de situation sur l’exécution budgétaire, il confirme que, malgré un contexte national chaotique et très préjudiciable aux finances des communes, la municipalité parvient une nouvelle fois cette année à réduire la dette. Un résultat obtenu grâce aux économies réalisées et à l’amélioration continue de l’organisation interne.

Cette démarche illustre une conviction forte : mieux gérer pour mieux protéger. La solidarité ne s’oppose pas à la responsabilité, elle en dépend. La dignité n’est pas un slogan, elle se prouve par des actes concrets, soutenus par une gestion rigoureuse et une vision de long terme.

Cannes agrandit ses plages publiques : un équilibre retrouvé sur le littoral

Depuis plusieurs années, la Ville de Cannes mène une politique volontariste pour redonner de l’espace à tous sur le littoral. À la plage publique Zamenhof, symbole de cette reconquête, l’agrandissement est désormais visible et concret. Suppression de lots privés installés au fil du temps, lutte contre l’érosion du trait de côte et réensablement régulier : ces actions ont permis de porter à plus de 80% la part de plages publiques à Cannes, tout en préservant un équilibre avec les plages privées qui participent à l’animation et à l’emploi.

Cannes le 11 novembre 2025
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« Je vous livre ces photos que j’ai prises tout à l’heure depuis les deux extrémités de la plage publique Zamenhof (que j’appelle toujours depuis mon enfance plage Citroën). Quelle joie de voir que nous sommes parvenus à inverser la tendance du siècle précédent et ainsi à recréer une grande plage publique ! Pendant longtemps à Cannes, notamment dans les années 90–fin 80, les plages publiques diminuaient (mais la dette augmentait…). C’est le contraire aujourd’hui (y compris sur la dette), et je vous avoue être assez fier du travail que nous avons mené pour agrandir les plages publiques, avec plusieurs actions dont :

– la suppression de lots d’établissements privés dont certains avaient été ajoutés en des secteurs inappropriés ;

– la lutte contre le recul du trait de côte qui frappe tous les littoraux, par des aménagements de protections ;

– le réensablement régulier des plages publiques, prioritairement à la Bocca où les coups de mer sont fréquents et les profondeurs sont fortes, mais aussi au Mouré rouge et sur la Croisette.

Sur tout le littoral de notre commune, plus de 80% des plages sont désormais publiques (sans compter celles des îles de Lérins, publiques), et les 20% restants proposent des plages privées (en délégation de service public) qui contribuent à l’animation et à l’emploi, essentiellement sur la partie « événementielle » (entre le Gray d’Albion et le Martinez) de la Croisette et le bd Hibert.

Voilà un équilibre gagnant ! Vive Cannes pour tous. » David Lisnard sur ses réseaux sociaux. 

Hommage au Général de Gaulle pour le 55ᵉ anniversaire de sa disparition

Dimanche 9 novembre, à l’occasion du 55ᵉ anniversaire de la mort du général de Gaulle, une cérémonie commémorative s’est tenue à la Croix de Lorraine de la Roseraie, à Cannes. Entouré d’élus, de représentants d’associations patriotiques, d’anciens combattants et de nombreux habitants, David Lisnard a rendu hommage à celui qui demeure une référence majeure de l’histoire nationale et de l’esprit de résistance.

Cannes le 10 novembre 2025
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Extraits du discours de David Lisnard : 

« Pour de Gaulle, l’esprit de la Constitution de 1958 procède « de la nécessité d’assurer aux Pouvoirs publics l’efficacité, la stabilité et la responsabilité dont ils manquaient organiquement sous la troisième et la quatrième République ». Il ne s’agit pas seulement de textes juridiques, mais d’une philosophie politique : faire en sorte que le pouvoir ne soit plus « la chose des partisans », mais qu’il « procède directement du peuple ».

C’est pourquoi quand il y a une crise durable, et a fortiori un blocage, l’esprit du gaullisme est de revenir au suffrage, d’en appeler au peuple. 

(…)

Dès 1964, le Général pressentait déjà que des forces centrifuges chercheraient à dénaturer son œuvre et celle de Michel Debré. 

Il dénonçait ceux qui, « trouvant peut-être la mariée trop belle », et sous couvert de modernisation, voudraient revenir au « régime d’Assemblée » ou instaurer un « régime présidentiel » à l’américaine qui ne conviendrait pas à « la nation française, où les multiples partis politiques sont divisés et inconsistants ». Là encore, sa vision fut malheureusement juste.

Les institutions ensuite. 

(…)

La stabilité politique de 1958 ne provenait pas uniquement des institutions elles-mêmes, mais de la force que de Gaulle tirait du peuple. 

La pratique enfin. 

La leçon du Général de Gaulle qui résonne avec le plus d’acuité aujourd’hui est peut-être celle de son départ.

De Gaulle savait que les hommes impriment leur marque sur les institutions. « L’équation personnelle » du chef de l’État compte, tout comme la façon dont les ministres et le Parlement exercent leurs fonctions.

Quand il perd de peu le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, en avril 1969, le général de Gaulle décide sur le champ de cesser d’exercer ses fonctions. Rien ne l’y obligeait. 

Sa légitimité légale n’était évidemment pas contestée. Sa légitimité politique avait même été renforcée moins d’un an plus tôt à l’issue d’élections législatives très largement victorieuses. Et de Gaulle possédait une troisième légitimitéqui n’appartenait qu’à lui, la légitimité historique.

Mais parce qu’il estimait ne plus avoir la confiance du peupleet qu’il savait que rien n’est au-dessus du peuple, il choisit de démissionner.

Ce geste n’a pas affaibli les institutions. Au contraire. Il a montré que la Ve République n’était pas un régime personnel, mais un système fondé sur la souveraineté populaire.

Quel vertige quand nous mettons en perspective la stature d’un tel homme et le spectacle actuel où les bricoleurs du chaos crient à « la stabilité » quand seule compte celle de leur maintien dans leurs fonctions, au prix de toutes les autres instabilités, fiscales, économiques, sociales.

En un an, trois Premiers ministres se sont succédé sans en réalité parvenir à gouverner. Comme au pire de la IVème République.

Ce qui est appelé stabilité ne correspond en réalité qu’à la stabilité des postes. Appelons cela la lutte des places ! Comme toujours, pour l’aristocratie d’Etat qui s’approprie le pouvoir, il faut que tout change pour que rien ne change. »