« Deux points concernant l’action de la police municipale de Cannes. Le deuxième est la lutte contre l’incivisme et le premier concerne un domaine dans lequel nous n’avons que très peu de pouvoir, puisqu’il s’agit de la lutte contre le deal, la répression de la vente de drogue étant une mission par définition régalienne, à portée judiciaire, du ressort de l’Etat. Mais nous ne restons pas inactifs, bien au contraire » David Lisnard.
« Je tiens à ce que nous utilisions à Cannes au maximum le peu de marges de manœuvre que nous laisse la loi pour participer à ce combat prioritaire. Voici donc le bilan des dix premiers mois 2024 de la Police Municipale dans la lutte contre les trafics de stupéfiants, dans tous les quartiers de Cannes. Une action constante, volontariste, méthodique, menée de jour comme de nuit.
Pour que cette lutte soit efficace, tant en termes de sécurité que de santé publique, la réponse pénale doit être tout aussi implacable. Sinon nous retrouvons les mêmes individus dans nos rues et en bas des mêmes immeubles. Le combat contre ce fléau nécessité d’être global et massif. Les 20 000 places de prison manquantes en France doivent être construites, les détenus étrangers expulsés, sinon le Droit (concrètement la sanction) continuera de s’adapter à la pénurie. Les policiers doivent pouvoir lutter à « armes égales » face aux dealers aujourd’hui lourdement armés, et donc être mieux équipés.
Depuis 2014, nous renforçons les moyens matériels et humains de la Police Municipale, souvent en première ligne, et pour compenser la perte d’effectifs de Police Nationale depuis 10 ans (- 53 agents). Destruction de points de deals, fouille de caves d’immeubles : nous sommes dans une logique de harcèlement.
Je tiens à saluer la proactivité du ministre de l’Intérieur qui vient de m’annoncer l’arrivée de 7 policiers nationaux supplémentaires à Cannes lors des prochaines semaines, et à souligner l’implication du Préfet des Alpes-Maritimes et de ses équipes, ainsi que du Procureur de la République, pour l’accentuation des opérations PM/PN ces derniers mois. Ces opérations communes, appelées « SLIC », sont efficaces et produisent des résultats concrets en tenant mieux le terrain. Le travail doit continuer, partout, dans tous les quartiers, de jour comme de nuit, de façon forte et constante.
Parallèlement, notre Police Municipale continue de lutter contre l’incivisme, autre fléau quotidien de nature et de degré différents. A ce jour, nous en sommes à 236 492 PV dressés par la police municipale contre des incivilités infractionnelles depuis 2014 (PV dont le produit revient à l’Etat et non hélas à la Mairie).
Cela représente plus de 20 000 PV par an, 1 800 PV par mois, 60 PV par jour et plus de 2 PV par heure. Certains trouveront que c’est trop, d’autres trouveront que ce n’est pas assez. Nous agissons toujours, à chaque heure, pour tenter le maximum de flagrances. Car ceux qui me lisent ici depuis plusieurs années savent qu’il s’agit de mon plus ancien combat, que j’avais érigé, dès 2014, en grande cause de mon mandat.
A Cannes, nous n’avons pas attendu la prise de conscience tardive de certains pour appliquer la théorie du carreau cassé. Le « tu casses, tu répares » n’est pas ici une incantation creuse mais une réalité depuis plus de 10 ans à Cannes.
Concrètement, cela se traduit par la répression des jets de détritus et mégots sur l’espace public (2 733 PV depuis le début de l’année), des dépôts sauvages d’encombrants (950 PV depuis le début de l’année), des comportements dangereux en trottinettes électriques (1 485 PV depuis le début de l’année), du non-port de t-shirt sur la voie publique (141 PV depuis le début de l’année), des mixions sur la voie publique mais aussi des déjections canines non ramassées, des nuisances sonores et autres bruits excessifs, ou des comportements dangereux en véhicules, des pollutions, etc.
Ce volet répressif ne peut être efficace que s’il s’inscrit dans une méthode globale, alliant sensibilisation dès le plus jeune âge (notamment à travers nos Passeports du civisme), campagnes de communication impactantes et outils pratiques comme Cannes Civique, permettant de signaler une anomalie et déclencher une intervention rapide.
Nous continuerons ce combat de chaque minute, nous continuerons de remonter inlassablement le rocher de Sisyphe. Pour votre cadre de vie, pour l’attractivité de Cannes et parce que l’individu n’est pas qu’un simple consommateur d’espace public : il a une liberté et donc une responsabilité. » David Lisnard.