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David Lisnard a présidé la cérémonie commémorant le 108e anniversaire du génocide arménien, une cérémonie à laquelle il participe tous les ans.

Extraits du discours : 

« C’est au bout de la promenade Charles Aznavour – le plus français des arméniens, le plus arménien des français -, inaugurée en octobre 2022, que nous nous retrouvons, ce 24 avril, pour commémorer le 108e anniversaire du génocide arménien.

Dès le printemps 1915, à cette même date, plusieurs centaines de notables étaient assassinés en plein Constantinople.

Le gouvernement ottoman des Jeunes-Turcs, du Comité Union et Progrès, entamait alors ce qui allait devenir une véritable entreprise, génocidaire, d’éradication méthodique du peuple arménien, mais également des minorités assyro-chaldéennes des provinces orientales, et des Pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont.

Le diabolique triumvirat constitué par Talaat Pacha, Djamal Pacha et Enver Pacha mettait ainsi en pratique, selon ses mots, « le nettoyage ethnique des minorités non turques », dans une indifférence glaçante.

En à peine plus d’un an, les Arméniens sous souveraineté ottomane sont décimés, dont les deux tiers rien qu’à l’été 1915.

Déjà martyrs du temps du sultanat ottoman, ils le deviennent plus que jamais en pleine Première Guerre mondiale, où les yeux ne sont pas rivés sur leur sort.

Et le demeureront, hélas, encore, dans la Turquie kémaliste, qui refusera de poursuivre et condamner les responsables de ces meurtres de masse.

En ce jour de commémoration du génocide arménien, le présent nous rappelle que la prudence et l’esprit de résistance doivent toujours être de mise.

Depuis le mois de décembre dernier, le Haut-Karabagh et ses 120 000 habitants sont sous blocus azéri, face à la rhétorique belliqueuse et volontiers provocatrice de Bakou, qui fait craindre, chaque jour passant, une nouvelle offensive vis-à-vis de l’Arménie.

Dans le corridor de Lachine, la peur de voir reconduite la « guerre de 44 jours » de 2020 est bien présente, dans les esprits et dans les corps.  

La pression diplomatique semble n’avoir aucune conséquence concrète.

En Arménie, la délimitation des frontières en jeu renvoie, dans le feu de l’actualité, à la guerre subie par l’Ukraine depuis quatorze mois, face à un régime russe dont nous constatons, aussi, en plein Caucase, l’hypocrisie.

Dans la partie adverse, le déni empiète toujours sur la réalité.

La manigance politique prend le pas sur la raison.

L’envie d’en découdre, quoi qu’il arrive, et quoi qu’il en coûte, oblitère toute rationalité, et fait la part belle à la plus absolue mauvaise foi, sur la base d’un argumentaire aussi dangereux que délirant.

A l’heure d’honorer les morts qui sont aussi un peu les nôtres, eu égard à l’importante diaspora arménienne que la Côte d’Azur – et particulièrement Cannes – s’honora d’accueillir par le passé, je veux dire mon inquiétude face à ce qu’il se passe en Transcaucasie, et qui, ici, aujourd’hui, ne laisse personne indifférent.

Que ceux, trop nombreux, dont le sang a coulé par le passé, demeurent dans nos esprits et dans nos chairs, et constituent, par la mémoire que leur descendance entretient au fil des décennies, un motif de vigilance sans relâche pour que l’inqualifiable, jamais, ne se reproduise.

Vous trouverez, ici et avec moi, un inlassable soutien.

Vive l’Arménie libre et souveraine, et vive le peuple arménien ! » 

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