Historiquement connue comme la chapelle des pêcheurs cannois, située entre l’âme de Cannes au Suquet et « le ventre de Cannes », comme était appelé le marché Forville, la Miséricorde a été construite en 1617 et fut d’abord appelée chapelle des Pénitents Noirs, car édifiée par la confrérie des Pénitents Noirs, puis Notre-Dame-de-la-Miséricorde du Bord de Mer. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1933. Elle vient d’être entièrement rénovée par la Mairie de Cannes, dans le cadre de son Plan Églises, visant à rénover les édifices religieux relevant de sa propriété, car bâtis avant la Loi de 1905.
« Nous l’avons vu avec Notre-Dame de Paris : les Français sont attachés à leur patrimoine. Nos églises, cathédrales, chapelles, abbayes sont les murs et l’âme de notre Histoire commune. A Cannes, nous avons toujours été conscients de ce lien particulier qu’entretiennent les Cannois avec les édifices emblématiques de leur cité. C’est pourquoi j’ai tenu à mettre en place, dès 2014, un plan pour rénover ces fleurons de notre identité. C’est à travers celui-ci que nous avons réalisé des travaux de restauration et d’embellissement des églises Notre-Dame de Bon Voyage et Notre-Dame d’Espérance – et ses cinq cloches –, la Tour-Monastère de l’île Saint-Honorat ou les chapelles Sainte-Anne et Saint-Cassien. Et donc, dernièrement, celle de la Miséricorde, avec le soutien de la Fondation du Patrimoine.
« Nous l’avons intégralement restaurée, de son maître-autel remarquable en marbre, de style baroque, qui était détérioré, à son portail d’entrée en pierre de taille, son système campanaire, ses menuiseries et sa façade.
« Le patrimoine est le lien à la fois architectural et spirituel entre les époques. Il court le temps. Notre rôle, à nous qui ne sommes que de passage, est de le transmettre. Le préserver, c’est à la fois se souvenir, honorer nos racines, entretenir l’âme de la commune, mais aussi renforcer l’attractivité de notre ville. C’est apporter du bien commun, de la cohésion et de l’unité. » David Lisnard.
