« La droite ne doit pas être la rustine du Titanic »
Invité de Marc Fauvelle dans l’émission 60 Minutes Fauvelle sur BFMTV le 16 septembre 2025, David Lisnard a livré une analyse sans concession de la situation politique française. Face à l’accumulation des blocages et à la crise de confiance démocratique, il a rappelé la nécessité d’une réforme structurelle de l’État, d’un recentrage sur les missions régaliennes et d’une alternative politique forte.
Interrogé sur la suppression des avantages à vie des anciens Premiers ministres, David Lisnard a estimé que cette mesure ne pouvait être positive que si elle s’inscrivait dans une logique plus large de réduction des dépenses publiques.
« Si c’est une goutte d’eau qui s’inscrit dans un véritable océan de reflux de la dépense, ce serait positif. Mais si c’est un paravent pour masquer l’inertie, c’est un effet démagogique. »
Il a rappelé que la France détient le record mondial des dépenses publiques et des impôts, et que seule une réforme en profondeur pouvait recréer un cycle vertueux de création de richesse et de pouvoir d’achat.
Évoquant les violences contre les forces de l’ordre, David Lisnard a dénoncé la « culture de l’excuse » et les failles du système judiciaire et carcéral :
« Il y a une surpopulation carcérale, indigne d’une démocratie, mais aussi une sous-incarcération. On n’applique pas les condamnations telles qu’il le faut. »
Il a plaidé pour une nouvelle politique pénale, un respect de l’autorité dès l’enfance et un État recentré sur ses missions fondamentales : sécurité, justice et protection des libertés.
Face aux propositions de la gauche, notamment la taxe Zucman, David Lisnard a rappelé les réalités fiscales :
« 55 % des ménages ne paient pas l’impôt sur le revenu. Les 10 % de ménages qui contribuent le plus paient 70 % de l’impôt. La solution n’est pas d’augmenter encore les impôts mais de réduire la dépense publique et de libérer les forces créatrices de notre pays. »
Pour lui, seule une baisse structurelle de la dépense publique peut redonner du revenu net aux travailleurs et de la compétitivité à l’économie.
David Lisnard a refusé l’idée que la droite puisse se contenter d’accompagner le gouvernement actuel :
« La droite mérite mieux que d’être la rustine du Titanic. Elle doit proposer une alternative très puissante autour de trois axes : libération économique, sécurité et éducation. »
Concernant Emmanuel Macron, il a évoqué l’hypothèse d’une démission différée du chef de l’État, non comme une revendication, mais comme une issue possible pour débloquer la situation politique et « régénérer la démocratie ».
Enfin, David Lisnard a jugé « une erreur et même une faute » la reconnaissance par la France d’un État palestinien sans conditions claires :
« Reconnaître aujourd’hui un État de Palestine, c’est une énorme victoire pour le Hamas. Le processus de paix doit passer par deux États, mais avec des représentants légitimes et responsables. »
David Lisnard sur Sud Radio : « La droite ne doit pas être la béquille du macronisme »
Invité de l’émission politique de Jean-François Achilli sur Sud Radio, David Lisnard est revenu sur l’actualité sociale et politique du pays, rappelant l’urgence de bâtir une alternative cohérente face au chaos institutionnel et aux dérives idéologiques.
Face à la grève annoncée dans l’éducation nationale, il a souligné le rôle des élus locaux et de leurs services, une fois encore « en première ligne pour assurer la continuité de la vie quotidienne », tout en mettant en garde contre les blocages, qui « frappent d’abord ceux qui doivent travailler chaque jour pour vivre ».
Le président de Nouvelle Énergie a dressé un constat sans détour :
« Le problème vient du fait qu’en France il y a trop d’État et mal d’État. Ceux qui bloquent demandent toujours plus de dépenses, plus d’assistanat, alors que la solution passe par plus de mérite, de liberté et de responsabilité. »
Évoquant la montée des violences, Lisnard a dénoncé la perte de repères d’autorité et la nécessité d’une réforme profonde du droit pénal :
« Tant qu’on n’aura pas retrouvé ce sens de l’autorité, le pays explosera. »
À propos de la situation politique nationale, il a rappelé qu’Emmanuel Macron porte une responsabilité majeure dans le blocage institutionnel, en raison notamment de la dissolution de 2024 :
« Je ne suis pas pour la destitution, qui serait le chaos. Mais le président de la République doit prendre acte de la situation et envisager une démission différée, dans une approche gaullienne, pour rélégitimer l’action politique. »
Il a également fustigé l’attitude d’Olivier Faure, qui appelle à hisser le drapeau palestinien sur les frontons des mairies :
« C’est une faute lourde qui alimente un antisémitisme déjà croissant et joue avec le feu insoumis. »
Enfin, David Lisnard a dénoncé l’inaction de l’exécutif face à l’emprisonnement arbitraire de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie :
« L’honneur d’une nation, c’est de défendre ses ressortissants. Le silence et l’indifférence générale traduisent un délitement inquiétant. »
Pour Lisnard, l’enjeu est clair : proposer une véritable alternative de redressement autour de trois piliers – la libération économique, la sécurité et l’éducation – et refuser toute compromission :
« La droite ne doit pas être la béquille du macronisme, ni celle du socialisme. »
David Lisnard : Face aux fléaux sécuritaires, agir avec méthode et fermeté
David Lisnard a présenté les statistiques de l’activité de la police municipale de Cannes durant l’été. Derrière les chiffres, il alerte sur la réalité des problèmes sécuritaires et civiques qui traversent la société française, et rappelle le devoir d’agir pour l’ordre public sous toutes ses formes, de sanctionner les nuisances et les actes d’incivisme, dans tous les quartiers, de jour comme de nuit.
Les résultats de l’été se situent, selon lui, « au croisement d’un triple contexte national : la hausse des indicateurs liés aux trafics, vols ou agressions observés partout en France depuis de nombreuses années ; la carence d’effectifs de Police Nationale sur tout le territoire, dont à Cannes, depuis plus de dix ans ; celui spécifique à Cannes, son attractivité et son activité événementielle, qui fait que partout dans le monde on choisit notre destination ».
Parmi les priorités, David Lisnard insiste de nouveau sur la lutte contre le protoxyde d’azote, « véritable fléau ». Cet été, 197 procès-verbaux ont été dressés. Autre sujet de préoccupation, les vols de montres, qui sont en net recul pour la deuxième année consécutive à Cannes : –35 % par rapport à 2024, qui elle-même avait déjà marqué une baisse par rapport à 2023. Il attribue ce résultat à « une action méthodique mise en place avec le Commissariat de Police Nationale ».
La police municipale a également mené des opérations ciblées contre les rodéos urbains et dans les quartiers sensibles de La Frayère et Ranguin, avec 62 interpellations et 36 saisies. Une vigilance particulière est maintenue à Ranchito, souligne David Lisnard, « car on sait que quand on agit quelque part, les réseaux ont tendance à se reformer ailleurs ».
Enfin, il rappelle l’une de ses avancées obtenues cet été : la suppression des allocations sociales pour les dealers condamnés. « Ne reste plus qu’à donner aux maires le pouvoir de les expulser des logements sociaux », plaide-t-il, réaffirmant sa conviction que le combat pour la sécurité et contre l’incivisme doit être mené avec pragmatisme, volontarisme et des moyens juridiques renforcés.
« Aucune auto-satisfaction : simplement de la transparence sur l’action que nous menons. Je tiens à saluer tous les agents, qu’ils soient des polices municipale ou nationale, mobilisés tout au long de l’année. Ne lâchons rien, il y a tant de problèmes, tant de victimes, tant de personnes à protéger. C’est pour elles que nous travaillons. » David Lisnard
À Cannes, chaque naissance est célébrée par la plantation d’un arbre
David Lisnard met en avant une initiative emblématique : depuis plusieurs années, certains arbres de la ville portent les prénoms de petits Cannois, unissant la joie d’une naissance à l’engagement écologique de la municipalité.
« Tout le monde ne le sait pas, à Cannes, certains arbres portent les prénoms de petits Cannois ! Si vous êtes attentifs et approchez votre regard, vous découvrirez ces étiquettes sur les troncs de certains sujets. C’est une manière pour nous de célébrer le plus beau moment d’une vie, la joie d’une naissance, et d’y associer à la fois symboliquement et concrètement la plantation d’un nouvel arbre.
Il s’agit aussi de rappeler l’importance que nous accordons à nos espaces verts, très denses à Cannes, avec des plantations très nombreuses à chaque opération de rénovation. Le littoral boccassien (phases de Bocca Cabana), les rues du centre-ville que nous avons ornées de magnifiques jacarandas, certains tronçons de l’avenue de Grasse et du boulevard Alexandre III et tant d’autres : tous ces secteurs étaient dépourvus d’arbres avant que nous les requalifiions. Cela s’inscrit dans cette volonté forte d’oxygéner notre ville, de l’aérer en créant des îlots de fraîcheur, à l’instar des 11 jardins publics que nous avons créés depuis 2014, souvent en débétonnisant et parfois en détruisant même des immeubles vétustes et abandonnés. Et à l’instar de tout enfant qui ne naît pas avec un corps d’adulte, tous ces nouveaux arbres se plantent jeunes afin qu’ils puissent grandir et s’épanouir dans leurs milieux.
Pour avoir un arbre à la naissance de votre enfant, un formulaire de demande est remis soit à la maternité, soit au service de l’Etat-civil lors de la déclaration de naissance. Un certificat est également envoyé aux parents pour qu’ils soient informés qu’un arbre porte le nom de leur enfant et qu’ils puissent le situer.
Vive nos arbres, vive Cannes et surtout vive nos petits Cannois ! » David Lisnard
Cannes lance les travaux de la centrale d’énergie marine à la Roseraie
Un chantier d’envergure débute mi-septembre sous le jardin de la Roseraie pour la centrale de production du futur réseau de thalassothermie « Énergie Marine Cannes Croisette ». Objectif : fournir une énergie locale, décarbonée et renouvelable dès 2027.
Depuis février 2025, le projet « Énergie Marine Cannes Croisette » se concrétise avec la réalisation du réseau de thalassothermie sur la partie Est du boulevard de la Croisette. À partir de la mi-septembre, le chantier de la centrale de production, installée sous le jardin de la Roseraie, entre dans sa phase opérationnelle.
Pour garantir la continuité des activités du secteur, plusieurs aménagements temporaires sont prévus. Les manèges seront déplacés sur le parking de la contre-allée Roseraie à compter du 17 septembre, avec une remise en service prévue dans la seconde quinzaine d’octobre. L’aire de jeux pour enfants sera retirée à la même période et remplacée par un nouvel espace aménagé côté Port Canto, après le Cannes Yachting Festival. Le skatepark de la Roseraie, quant à lui, restera accessible tout au long du chantier.
Porté par l’Agglomération Cannes Lérins et confié à ENGIE Solutions, ce projet repose sur l’utilisation de l’eau de mer pour produire chauffage et climatisation. À terme, environ 110 bâtiments publics et privés de la Croisette, des quartiers Est et du centre-ville bénéficieront de cette énergie renouvelable.
David Lisnard a rappelé l’importance historique de cette avancée :
« Je tiens à vous informer que la construction souterraine de la centrale d’énergie marine sous la Roseraie est lancée. C’est une avancée majeure, et même historique – nous pouvons aisément oser le mot – pour Cannes et la lutte contre le réchauffement climatique. (…) Très concrètement, il s’agit de récupérer l’énergie marine pour alimenter 110 bâtiments publics et privés de la Croisette, de l’est et du centre-ville (dont le Palais des Festivals et des Congrès), en chaud et en froid. Les abonnés raccordés bénéficieront d’un tarif stable et compétitif, garantissant la protection de leur pouvoir d’achat. »
La mise en service du réseau est prévue pour le printemps 2027. Il s’agit d’une étape majeure pour réduire l’impact environnemental du territoire tout en renforçant son autonomie énergétique, fidèle à la volonté du maire de conjuguer développement local et transition écologique.
David Lisnard rend hommage à Francis Fina, figure du tissu humanitaire cannois
Le 13 septembre, David Lisnard a salué la mémoire de Francis Fina, « homme de caractère et de bonté », symbole de solidarité, de respect et d’humanité à Cannes.
« J’apprends avec une vive émotion la disparition de Francis Fina, ancien président de l’association ‘’J’avais faim’’ et figure emblématique du tissu humanitaire cannois.
C’était aussi un ami avec lequel j’avais toujours plaisir à échanger sur les valeurs et la condition de l’Homme dont il défendait la dignité dans ce qu’elle a de plus universelle. Sa joie était profonde lorsque les soirs de réveillon de Noël je venais le saluer parmi tous ceux qu’il accueillait dans la chaleur d’un partage sans jugement.
Homme de foi et de fibre altruiste, il n’a eu de cesse, depuis la création de l’association ‘’j’avais faim’’ que Francis a présidée pendant deux décennies, d’aider son prochain plus que lui-même. Il avait fait de ce commandement chrétien une réalité incarnée dans un œcuménisme ouvert et généreux au sein de la cité.
Homme de caractère et de bonté, il incarnait les valeurs de solidarité, de respect et d’humanité. Son engagement inlassable et sa force tranquille ont profondément marqué les nombreux bénévoles qui l’ont accompagné, ainsi que toutes les personnes aidées par l’association.
Petit-fils d’un grand-père venu de Sicile en 1878, qui a su comme bien d’autres s’intégrer Cannes par le travail et la volonté dans une forme de reconnaissance qui fait honneur à notre ville.
Il y a développé une activité artisanale comme menuisier ébéniste, place du commandant Lamy. Une lignée de travailleurs amoureux de leur métier que Francis Fina a su perpétuer avec talent et application.
Très tôt sa fibre humaine a trouvé à s’exprimer par l’engagement au service des autres, constitutif de sa nature profonde. Dès son plus jeune âge et pendant de très nombreuses années, il fera partie des scouts réformés de France, dont le point de ralliement était « La Colline » à Cannes.
A Cannes son nom est définitivement associé à son fidèle compagnonnage avec des personnalités marquantes de l’engagement bénévole Il aidera Georges DUFOUR et Gérard DENAIN dans leur engagement à l’OMJASE sous le mandat de Monsieur Bernard CORNUT-GENTILLE, jusqu’à la création de « j’avais faim », en 1986 crée par le Père Roubaudi, archiprêtre de Notre Dame de Bon Voyage. Après quelques années dans les équipes de « J’avais faim », il y sera élu Président en 2002 jusqu’en 2022 date à laquelle il a quitté la présidence sans lâcher pour autant ses fidèles bénévoles et les nombreux bénéficiaires des repas distribués chaque jour.
Dans un monde aux repères de plus en plus flous, où les accidents de la vie n’épargnent plus personne, il avait su par j’avais faim recréer une famille de cœur, autour de la première des solidarités, le partage d’un repas.
La Mairie de Cannes, reconnaissante de cette œuvre exemplaire, avait honoré en 2016 l’association J’avais faim, à l’occasion de son trentième anniversaire, et à travers elle son président, lorsque je lui avais remis la médaille d’or de la Ville.
Il était né à Cannes dans l’appartement familial, il a tenu à mourir à Cannes chez lui, entourés de l’affection de ceux qui l’ont accompagné. Son ultime manière de rester au plus proche d’une authenticité et d’une singularité qui le place définitivement à la belle hauteur dans notre mémoire cannoise.
Avec Francis Fina disparaît une figure essentielle du tissu associatif cannois. Son souvenir restera vivant dans les cœurs de ceux qu’il a aidés et de ceux qui poursuivent aujourd’hui son œuvre.
Au nom de la Ville de Cannes, j’adresse à sa famille, à ses proches et à l’ensemble des bénévoles de « J’avais faim » mes condoléances les plus sincères et émues. » David Lisnard
David Lisnard : « Emprisonnement de Boualem Sansal, trois cents jours d’indignité et d’effacement de la France »
TRIBUNE – Face à un régime algérien de plus en plus liberticide, dont la seule martingale politique consiste à attaquer notre pays et à jouer de notre faiblesse, ces trois cents jours d’inertie et de silence marquent la fin d’une certaine idée de la France, déplore David Lisnard
Trois cents jours. Trois cents jours que notre compatriote Boualem Sansal subit l’arbitraire du pouvoir algérien. Trois cents jours que cet immense écrivain croupit dans les geôles algériennes. À 80 ans, gravement malade, il paye sa double nationalité franco-algérienne. Il paye d’enrichir la France de sa plume et de faire rayonner l’esprit universaliste français. Il paye de critiquer le régime de Tebboune, les islamistes, et de penser librement. L’auteur de 2084, celui qui dissèque les totalitarismes avec la lucidité d’un Orwell, est réduit au silence. Face à un régime algérien de plus en plus liberticide, dont la seule martingale politique consiste à attaquer notre pays et à jouer de notre faiblesse, ces trois cents jours disent tout de l’effacement de la France.
Trois cents jours d’injustice et de souffrance pour un homme libre et trois cents jours d’indignité pour nos intellectuels, nos artistes, et tous les bien-pensants. Eux si prompts à embrasser des causes étrangères, souvent hostiles à la France et plus largement aux démocraties, eux qui ont défendu Cesare Battisti, terroriste italien, avec une ferveur militante, eux qui arborent des drapeaux palestiniens en soutien aux néo-nazis du Hamas, sont aphones, incapables du moindre mot pour un compatriote, un auteur de langue française à l’œuvre universelle. Les mêmes, qui se gargarisent de grands principes, ont des indignations sélectives et sont muets quand il s’agit de défendre un écrivain qui ne correspond pas à leur grille idéologique. Leur silence assourdissant sur Boualem Sansal les discrédite à jamais.
Ces trois cents jours sont aussi ceux de l’incapacité pour l’exécutif français à agir. Le président de la République et le ministre des Affaires étrangères ont-ils seulement essayé, eux qui ont voulu nous faire croire à des tractations en coulisses pour nous faire taire et jouer sur l’oubli ? Les déclarations polies du Quai d’Orsay masquent une inertie coupable. La diplomatie française s’enferme dans une posture de repentir systématique. Cette culpabilisation permanente nourrit le mépris et encourage l’arrogance du régime algérien. La France n’a su imposer ni dialogue partenarial ni rapport de force. Ni stratégie, ni autorité.
Rien n’est fait non plus pour le journaliste français Christophe Gleizes, emprisonné, lui aussi arbitrairement, depuis mai 2024. Notre diplomatie sait-elle encore agir ? Jusqu’alors, jamais, à aucune époque, sous aucun président, avec aucune génération d’intellectuels, la France n’avait toléré pareille ignominie. Jamais la France, héritière des Lumières, patrie de Voltaire, Zola, Hugo, Camus, n’abandonnait ainsi les siens. Jamais la France n’avait renoncé à être elle-même.
Ces trois cents jours sont aussi et enfin ceux de l’inconscience de la société française. Beaucoup pensent que cette affaire ne les concerne pas, qu’il s’agit d’une histoire entre Algériens. Erreur tragique. Non seulement Boualem Sansal est l’un de nos compatriotes mais n’y avait-il pas également de la France chez Soljenitsyne, Vaclav Havel ou Primo Levi ? Quand un écrivain est emprisonné pour ses idées, c’est l’âme française qui est attaquée et notre conception de la liberté qui est piétinée.
Face à cette indifférence, avec le comité de soutien international à Boualem Sansal, animé notamment par Arnaud Benedetti, Catherine Camus et Noëlle Lenoir et regroupant des voix courageuses comme celles de Georges-Marc Benamou, Pascal Bruckner et quelques autres, nous avons lancé l’opération « Je lis Sansal ». Ils sont peu nombreux à rappeler l’essentiel face à la lâcheté générale, mais en cela ils tentent de sauver Sansal et un peu de notre dignité collective. Aussi importante soit-elle, cette mobilisation reste insuffisante si le pays demeure indifférent et le pouvoir inopérant.
Le régime algérien teste notre détermination. Il constate que la France alterne entre silences pesants et soubresauts stériles, faits de rodomontades sans conséquences vis-à-vis de nos partenaires ou adversaires. Il est un constat objectif et cruel : notre pays se révèle incapable de protéger ses propres citoyens.
Le silence et l’inertie français sont un déshonneur collectif. Ils marquent la fin d’une certaine idée de la France. Celle qui savait que défendre un écrivain emprisonné, c’était défendre la liberté de tous. L’enjeu, aujourd’hui, n’est pas seulement la survie d’un homme âgé, malade, victime d’une justice instrumentalisée et d’un pouvoir despotique. L’enjeu, c’est l’existence même de l’esprit français et de l’âme de notre nation. Liberté pour Boualem Sansal. Liberté pour Christophe Gleizes. Immédiatement. Car leur liberté est la nôtre. Et leur abandon est notre reddition.
Retrouvez la tribune de David Lisnard parue dans le Figaro, vendredi 12 septembre 2025, en cliquant ici.
Le 11 septembre 2001 : un jour sans fin
L’onde de choc des attentats du 11 septembre 2001 continue de fracturer le monde. Ce jour-là, en frappant les États-Unis d’Amérique sur leur sol, le totalitarisme islamiste déclarait la guerre non pas à l’Amérique seule, mais à ce qu’elle incarnait : la liberté, la démocratie, l’émancipation de la femme, l’indépendance individuelle.
Vingt-quatre ans plus tard, force est de constater que nous n’avons toujours pas pris totalement la mesure de ce défi existentiel. Nous avons traqué les terroristes et traité le terrorisme comme un problème de sécurité – ce qu’il est – tout en refusant de voir qu’il s’agissait aussi d’une guerre culturelle et politique, menée par des forces qui récusent les fondements mêmes de la modernité occidentale.
Depuis, cette guerre a muté, mais elle n’a jamais cessé.
D’Al-Qaïda à Daech, du califat territorial aux loups solitaires, le totalitarisme islamiste a muté mais n’a pas désarmé. Les formes changent, l’idéologie demeure. Les attentats de masse ne cessent pas et la France en a payé un lourd tribut. Madrid, Paris, Mumbai, Londres, Sousse, Nice… La liste est longue. Les victimes nombreuses. La sidération toujours aussi vive.
Au-delà de ces déflagrations, c’est la conquête méthodique des esprits qui progresse. Dans trop d’établissements, on renonce désormais à enseigner la Shoah, Darwin ou Voltaire. Dans des manifestations, on préfère la « pureté » totalitaire du Hamas néonazi aux imperfections de la démocratie, en l’occurrence israélienne. Dans certains quartiers, des tribunaux islamiques rendent une justice parallèle. L’islamisme à bas bruit avance ses pions dans les entreprises, dans le tissu associatif, dans les clubs sportifs, dans les cantines scolaires, dans les piscines publiques. Ce grignotage méthodique procède par intimidation diffuse et compromissions successives. Chaque abandon paraît négligeable. Leur somme constitue une capitulation.
Cette offensive rencontre notre propre renoncement à incarner ce que nous sommes, à assumer notre histoire, nos racines et notre héritage civilisationnel. Il nous faut donc retrouver cet élan bergsonien qui distingue les peuples vivants des peuples mourants. Les premiers affrontent, les seconds se soumettent.
Cela suppose de rompre avec des décennies de relativisme et de mobiliser nos forces spirituelles et matérielles. D’affirmer que tout ne se vaut pas, que la démocratie est supérieure à la tyrannie, que la science éclaire et que la raison libère. D’assumer que nous avons des ennemis et qu’il faut les combattre. De comprendre que la paix n’est pas l’absence de conflit mais la victoire du droit sur la force.
Il faut aussi mesurer que la menace est aujourd’hui diffuse et ne se limite pas à l’islamisme. Nous assistons à une convergence des forces anti-libérales. La Russie de Poutine, la Chine de Xi Jinping, l’Iran des mollahs, mais aussi, chez nos jeunes bourgeois occidentaux, les populismes identitaires ou les idéologies woke récusent l’individu autonome et la délibération démocratique.
Face à cette internationale de l’obscurantisme, la puissance est un impératif. Puissance militaire, évidemment. Diplomatique surtout, tant notre voix s’est éteinte après avoir abandonné le Sahel à Wagner et aux djihadistes, fait preuve d’ambigüité après le 7 octobre au Proche-Orient, oscillé entre grandes déclarations et atermoiements dans le conflit en Ukraine : aujourd’hui, nous ne pesons plus ni à Washington, ni à Pékin, ni même à Alger. Puissance éducative, aussi, pour transmettre notre héritage, juridique pour protéger nos libertés, culturelle pour nous opposer à la propagande de nos adversaires, démographique, enfin, car une société qui ne fait plus d’enfants est une société qui a cessé d’espérer.
Les tours du World Trade Center ne se relèveront pas. La civilisation qu’elles symbolisaient, elle, le peut encore. À condition de la savoir mortelle, donc précieuse, et de vouloir demeurer ce que nous sommes : des hommes libres. Il y a une condition absolue à cela : le courage, le courage moral, le courage physique, le courage !
Retrouvez cette chronique sur le site de Rupture-Mag en cliquant ici.
« L’islamisme à bas bruit avance ses pions dans les entreprises, dans le tissu associatif, dans les clubs sportifs, dans les cantines scolaires, dans les piscines publiques. Ce grignotage méthodique procède par intimidation diffuse et compromissions successives. Chaque abandon paraît négligeable. Leur somme constitue une capitulation. »
David Lisnard
« Le président de la République est le premier responsable du blocage. Il est plus que temps de remettre les choses dans l’ordre. »
« Le président de la République, notamment par sa décision absurde de dissoudre l’Assemblée nationale en juin 2024, est le premier responsable du blocage politique du pays. Il apparaît impossible, compte tenu de l’urgence financière, économique, sécuritaire, migratoire et éducative de la France, de laisser la situation s’enkyster. »
« De Gaulle avait su prendre ses responsabilités, respecter les institutions et la voix populaire. Au président actuel de prendre acte de la réalité et d’en tirer les conclusions, avec sens de l’État et des responsabilités. Quelle est l’autre sortie possible du blocage ? Quel est l’autre moyen de remettre la France sur les rails du XXIe siècle ?
Il est plus que temps de régénérer notre démocratie, de remettre les choses dans l’ordre. De choisir un président de la République puis un parlement, de changer de dirigeants et de politique, de refuser les arrangements qui prolongent cet échec, d’en finir avec la caste.
Il s’agit de mener le projet méthodique et radical élaboré par Nouvelle Énergie : un redressement national par la réforme de l’État, une prospérité par la liberté, une sécurité par l’autorité pour l’ordre juste, une instruction qualitative par une école libérée de l’égalitarisme et de l’idéologie wokiste.
L’État-providence ne peut plus être financé, il est derrière nous. Vivement l’État-performance, vivement Nouvelle Énergie. » David Lisnard
« Il est plus que temps de régénérer notre démocratie, de remettre les choses dans l’ordre. De choisir un président de la République puis un parlement, de changer de dirigeants et de politique, de refuser les arrangements qui prolongent cet échec, d’en finir avec la caste.»
David Lisnard
David Lisnard célèbre l’engagement des bénévoles lors de Viva Associations 2025
Dimanche 7 septembre, le Palais des Festivals et des Congrès a accueilli la 22ᵉ édition de Viva Associations, grand rendez-vous du tissu associatif cannois. Près de 200 associations étaient présentes, témoignant de la richesse et de la vitalité de la vie culturelle, sportive, solidaire et citoyenne de Cannes.
Comme chaque année, David Lisnard a tenu à rencontrer les acteurs du monde associatif et à remettre la médaille du bénévolat à plusieurs Cannois. Par ce geste, il a salué l’engagement exemplaire de celles et ceux qui, au quotidien, font vivre le lien social et le dynamisme local.
« Un beau moment de partage à Viva Associations que nous organisons au Palais des Festivals et des Congrès. Comme chaque année, j’ai pris plaisir à rencontrer ceux qui font vivre le tissu associatif local, notamment les bénévoles, véritable force civique au service des autres et d’une certaine idée de la société. Merci à tous, et vive l’engagement ! » a déclaré David Lisnard.
Viva Associations 2025 a ainsi confirmé sa vocation : mettre à l’honneur la générosité, la solidarité et l’esprit de responsabilité qui animent le monde associatif cannois.