Cannes se recueille en hommage aux victimes du 13 Novembre, dix ans après
Les noms des 132 victimes des attentats islamistes de Paris et Saint-Denis ont été lus sur le parvis de l’Hôtel de Ville, dans un moment de recueillement sobre et solennel. Élus, forces de l’ordre et habitants se sont rassemblés pour honorer leur mémoire, dix ans après les attaques du 13 novembre 2015.
Nouvelle Énergie dans les Bouches-du-Rhône : rencontres, travail de terrain et mobilisation citoyenne
De Aix-en-Provence à Marseille, David Lisnard a rencontré les adhérents et sympathisants de Nouvelle Énergie, échangé avec des acteurs économiques et numériques majeurs, puis rassemblé plus de 500 personnes pour une réunion publique intense et mobilisatrice.
La journée a débuté à Aix-en-Provence, à la brasserie Colde, où David Lisnard a répondu à l’invitation de Jean-Christophe Gruvel, relais Nouvelle Énergie local. Un moment chaleureux pour échanger avec les adhérents et sympathisants avant la grande réunion publique programmée le soir à Marseille.
À Marseille, il a ensuite visité l’atelier Fil Rouge, plus grand atelier indépendant de la région. Plus de 300 000 pièces sont produites chaque année, avec un objectif d’un million. Cette entreprise d’insertion emploie plus de 200 salariés, forme et recrute dans les quartiers nord. Une démonstration concrète qu’une production locale peut être un vecteur d’ascension sociale. Les maillots « Made in Marseille » de l’OM y sont notamment confectionnés.
Mais derrière cette réussite, un même constat s’impose partout : la bureaucratie freine, ralentit et étouffe. Cette problématique revient systématiquement dans les échanges de terrain et dans les résultats de la grande consultation nationale menée par Nouvelle Énergie.
La journée s’est poursuivie avec une rencontre au Campus Cyber Euromed, au cœur d’un écosystème marseillais dédié à la sécurité numérique et à l’intelligence artificielle. La filière atteint aujourd’hui 21,3 milliards d’euros, dont 11,5 milliards pour la cybersécurité, et plus de 108 000 emplois directs. Pourtant, 30 % des organisations subissent encore des fuites de données. Le Campus Cyber Euromed contribue précisément à structurer cette filière stratégique, à renforcer le niveau de protection, à stimuler l’innovation et à affirmer l’ambition d’une France capable de maîtriser son avenir numérique.
Le soir, à Marseille, devant plus de 500 personnes, David Lisnard a partagé une vision forte et cohérente pour le redressement du pays. Il a rappelé que rien n’est irréversible et que la France peut retrouver sa place, dès lors qu’elle s’appuie sur ses principes fondateurs : l’ordre, la liberté, la dignité et la responsabilité.
Il a insisté sur la liberté comme moteur de prospérité et d’efficacité, défendu la responsabilité individuelle face à l’inflation normative et fiscale, et dénoncé les dérives bureaucratiques qui paralysent l’action publique comme l’initiative privée. Il a appelé à restaurer un État pleinement concentré sur ses missions régaliennes, garant de la sécurité et du respect de chacun.
David Lisnard a également évoqué les défis éducatifs, soulignant le besoin de sortir de l’égalitarisme qui enferme les enfants dans des écoles-ghettos, et de redonner aux familles la liberté de choisir l’établissement de leurs enfants pour garantir une école réellement émancipatrice.
Il a enfin affirmé la nécessité de rassembler les personnes de droite qui ne se reconnaissent plus dans l’offre politique actuelle, afin de porter une alternative crédible, fondée sur la liberté, l’ordre et l’ambition pour la France.
« Boualem Sansal : une victoire pour la liberté, un rappel à nos responsabilités »
C’est avec une joie et un soulagement immenses que j’apprends la libération de Boualem Sansal, grand écrivain de nationalité française, esprit libre, homme de courage et de culture. Je salue, à ce titre, la démarche décisive du Président allemand, qui aura permis de pallier la passivité des dirigeants français et des élites intellectuelles.
La détention arbitraire de notre compatriote aura duré bien trop longtemps. Elle aura été la démonstration tragique de ce qu’il advient lorsque la France renonce à parler haut et fort pour défendre ses ressortissants et ses valeurs universelles.
Tous nos compatriotes injustement persécutés à l’étranger, y compris lorsqu’ils sont immigrés récents ou qu’ils viennent d’acquérir la nationalité française comme Boualem Sansal, doivent savoir qu’ils sont et seront défendus par la France.
À Cannes, nous avons multiplié les initiatives pour que sa voix ne soit pas étouffée et que sa situation ne soit pas banalisée : lectures publiques, actions culturelles, bâches d’affichage, et surtout l’opération nationale #JeLisSansal, que j’ai lancée avec le Comité de soutien international à Boualem Sansal, présidé par Noëlle Lenoir et fondé par Arnaud Benedetti, et dont je salue l’action constante et déterminée depuis un an.
Boualem Sansal est un ami de la ville de Cannes, qui l’a déjà reçu à deux reprises. Ce sera, pour nous, un grand honneur de l’accueillir à nouveau.
Cette libération, aussi heureuse soit-elle, ne saurait masquer la persistance d’un climat hostile avec l’Algérie, dont le régime en place multiplie les provocations. Le journaliste sportif français Christophe Gleizes demeure lui aussi détenu de manière absurde et injuste dans ce pays depuis mai 2024.
Puisse la libération de Boualem Sansal en appeler d’autres.
Donner du sens pour mieux servir : la conférence de Julia de Funès auprès des cadres municipaux cannois
Le 6 novembre, à la salle du Conseil municipal, David Lisnard a accueilli la philosophe Julia de Funès pour une conférence dédiée au sens des missions et à la performance du service public.
Cannes poursuit sa démarche d’exigence dans l’action publique. Le 6 novembre, dans la salle du Conseil municipal, les cadres de la Mairie ont participé à une conférence passionnante animée par la philosophe Julia de Funès, invitée par David Lisnard pour nourrir la réflexion sur les pratiques de management au sein de la collectivité.
Pour David Lisnard, l’enjeu est clair : « Chercher la performance en intégrant les retours du terrain, en fixant des objectifs partagés, tout en créant de la liberté et de l’initiative. » Il s’agit de donner du sens aux missions, de s’interroger sur leur finalité, et de vérifier constamment si elles sont réalisées de la manière la plus efficace possible. Car la performance, dans le service public, n’est pas un mot abstrait : elle se mesure à la qualité du service rendu aux habitants, contribuables et usagers.
Dans cette logique, la Ville de Cannes a engagé une démarche systématique d’utilisation de l’intelligence artificielle pour lutter contre les effets paralysants de la bureaucratie. Non pas pour remplacer l’humain, mais pour l’« augmenter ». « L’I.A et la robotique ne remplaceront pas l’homme, mais l’homme qui sait les maîtriser saura remplacer celui qui ne les maîtrise pas », souligne David Lisnard. L’objectif est de renforcer les compétences, d’améliorer la rapidité d’exécution, de réduire les coûts et d’accroître la qualité du travail, tout en rendant les missions plus fluides et plus agréables pour les agents.
La réflexion menée avec Julia de Funès s’inscrit ainsi dans la méthode globale de management mise en œuvre à la Mairie de Cannes : défendre à la fois les contribuables et les usagers, en offrant « le meilleur service possible au prix le plus bas possible ».
Une nouvelle étape dans une transformation qui poursuit le même cap : Cannes avance.
Dignité humaine et responsabilité publique : rénovation des douches municipales au Suquet
Les douches municipales du Suquet ont été rénovées et modernisées. Une action concrète au service de la dignité, qui s’inscrit dans une gestion rigoureuse des finances locales pour maintenir la capacité d’agir.
Ceux qui suivent régulièrement les prises de position de David Lisnard savent l’importance centrale qu’il accorde à la dignité humaine, considérée comme la finalité première de l’action publique. Cette conception ne relève pas du discours théorique : elle s’incarne dans des réalisations très concrètes.
C’est précisément le sens de la rénovation et de la modernisation des douches municipales situées au Suquet. Leur réaménagement permet à celles et ceux qui n’en ont pas la possibilité dans leur vie quotidienne d’accéder à l’hygiène et de bénéficier d’un instant de confort essentiel, souvent déterminant pour la santé, la confiance en soi et la vie sociale.
Mais cette politique sociale ne peut exister que dans un cadre clair : on ne peut aider durablement qu’avec des finances publiques maîtrisées. Comme le rappelle David Lisnard, sans contribuables, il n’y a pas de service public.
À l’occasion d’un point de situation sur l’exécution budgétaire, il confirme que, malgré un contexte national chaotique et très préjudiciable aux finances des communes, la municipalité parvient une nouvelle fois cette année à réduire la dette. Un résultat obtenu grâce aux économies réalisées et à l’amélioration continue de l’organisation interne.
Cette démarche illustre une conviction forte : mieux gérer pour mieux protéger. La solidarité ne s’oppose pas à la responsabilité, elle en dépend. La dignité n’est pas un slogan, elle se prouve par des actes concrets, soutenus par une gestion rigoureuse et une vision de long terme.
Cannes agrandit ses plages publiques : un équilibre retrouvé sur le littoral
Depuis plusieurs années, la Ville de Cannes mène une politique volontariste pour redonner de l’espace à tous sur le littoral. À la plage publique Zamenhof, symbole de cette reconquête, l’agrandissement est désormais visible et concret. Suppression de lots privés installés au fil du temps, lutte contre l’érosion du trait de côte et réensablement régulier : ces actions ont permis de porter à plus de 80% la part de plages publiques à Cannes, tout en préservant un équilibre avec les plages privées qui participent à l’animation et à l’emploi.
« Je vous livre ces photos que j’ai prises tout à l’heure depuis les deux extrémités de la plage publique Zamenhof (que j’appelle toujours depuis mon enfance plage Citroën). Quelle joie de voir que nous sommes parvenus à inverser la tendance du siècle précédent et ainsi à recréer une grande plage publique ! Pendant longtemps à Cannes, notamment dans les années 90–fin 80, les plages publiques diminuaient (mais la dette augmentait…). C’est le contraire aujourd’hui (y compris sur la dette), et je vous avoue être assez fier du travail que nous avons mené pour agrandir les plages publiques, avec plusieurs actions dont :
– la suppression de lots d’établissements privés dont certains avaient été ajoutés en des secteurs inappropriés ;
– la lutte contre le recul du trait de côte qui frappe tous les littoraux, par des aménagements de protections ;
– le réensablement régulier des plages publiques, prioritairement à la Bocca où les coups de mer sont fréquents et les profondeurs sont fortes, mais aussi au Mouré rouge et sur la Croisette.
Sur tout le littoral de notre commune, plus de 80% des plages sont désormais publiques (sans compter celles des îles de Lérins, publiques), et les 20% restants proposent des plages privées (en délégation de service public) qui contribuent à l’animation et à l’emploi, essentiellement sur la partie « événementielle » (entre le Gray d’Albion et le Martinez) de la Croisette et le bd Hibert.
Voilà un équilibre gagnant ! Vive Cannes pour tous. » David Lisnard sur ses réseaux sociaux.
Hommage au Général de Gaulle pour le 55ᵉ anniversaire de sa disparition
Dimanche 9 novembre, à l’occasion du 55ᵉ anniversaire de la mort du général de Gaulle, une cérémonie commémorative s’est tenue à la Croix de Lorraine de la Roseraie, à Cannes. Entouré d’élus, de représentants d’associations patriotiques, d’anciens combattants et de nombreux habitants, David Lisnard a rendu hommage à celui qui demeure une référence majeure de l’histoire nationale et de l’esprit de résistance.
Extraits du discours de David Lisnard :
« Pour de Gaulle, l’esprit de la Constitution de 1958 procède « de la nécessité d’assurer aux Pouvoirs publics l’efficacité, la stabilité et la responsabilité dont ils manquaient organiquement sous la troisième et la quatrième République ». Il ne s’agit pas seulement de textes juridiques, mais d’une philosophie politique : faire en sorte que le pouvoir ne soit plus « la chose des partisans », mais qu’il « procède directement du peuple ».
C’est pourquoi quand il y a une crise durable, et a fortiori un blocage, l’esprit du gaullisme est de revenir au suffrage, d’en appeler au peuple.
(…)
Dès 1964, le Général pressentait déjà que des forces centrifuges chercheraient à dénaturer son œuvre et celle de Michel Debré.
Il dénonçait ceux qui, « trouvant peut-être la mariée trop belle », et sous couvert de modernisation, voudraient revenir au « régime d’Assemblée » ou instaurer un « régime présidentiel » à l’américaine qui ne conviendrait pas à « la nation française, où les multiples partis politiques sont divisés et inconsistants ». Là encore, sa vision fut malheureusement juste.
Les institutions ensuite.
(…)
La stabilité politique de 1958 ne provenait pas uniquement des institutions elles-mêmes, mais de la force que de Gaulle tirait du peuple.
La pratique enfin.
La leçon du Général de Gaulle qui résonne avec le plus d’acuité aujourd’hui est peut-être celle de son départ.
De Gaulle savait que les hommes impriment leur marque sur les institutions. « L’équation personnelle » du chef de l’État compte, tout comme la façon dont les ministres et le Parlement exercent leurs fonctions.
Quand il perd de peu le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, en avril 1969, le général de Gaulle décide sur le champ de cesser d’exercer ses fonctions. Rien ne l’y obligeait.
Sa légitimité légale n’était évidemment pas contestée. Sa légitimité politique avait même été renforcée moins d’un an plus tôt à l’issue d’élections législatives très largement victorieuses. Et de Gaulle possédait une troisième légitimitéqui n’appartenait qu’à lui, la légitimité historique.
Mais parce qu’il estimait ne plus avoir la confiance du peupleet qu’il savait que rien n’est au-dessus du peuple, il choisit de démissionner.
Ce geste n’a pas affaibli les institutions. Au contraire. Il a montré que la Ve République n’était pas un régime personnel, mais un système fondé sur la souveraineté populaire.
Quel vertige quand nous mettons en perspective la stature d’un tel homme et le spectacle actuel où les bricoleurs du chaos crient à « la stabilité » quand seule compte celle de leur maintien dans leurs fonctions, au prix de toutes les autres instabilités, fiscales, économiques, sociales.
En un an, trois Premiers ministres se sont succédé sans en réalité parvenir à gouverner. Comme au pire de la IVème République.
Ce qui est appelé stabilité ne correspond en réalité qu’à la stabilité des postes. Appelons cela la lutte des places ! Comme toujours, pour l’aristocratie d’Etat qui s’approprie le pouvoir, il faut que tout change pour que rien ne change. »
Notre-Dame d’Espérance : un nouvel éclat pour l’église du Suquet
Symbole du Suquet et lieu cher aux Cannois, l’église Notre-Dame d’Espérance fera l’objet d’importants travaux intérieurs à partir de 2026. Un investissement de 1,8 million d’euros pour préserver et mettre en valeur ce patrimoine historique.
Retrouvez l’article de Nice‑Matin, paru vendredi 7 octobre, consacré aux travaux à venir en cliquant ici.
« Les défis sont immenses pour les communes »
David Lisnard a fait du sport l’une de ses priorités. Un domaine en pleine mutation qui repose majoritairement sur l’action des maires au coeur des territoires. Retrouvez son entretien pour le magazine Sportmag.
Quelles initiatives l’Association des maires de France a-t-elle mises en place pour soutenir les clubs sportifs associatifs locaux ?
Les communes de France sont le premier partenaire du monde sportif, par le financement de nombreuses associations et d’équipements majeurs tels les stades, les gymnases et les piscines, ainsi que par un soutien logistique et de communication.
Le sport joue indéniablement un rôle de cohésion sociale, à condition qu’il soit aussi un lieu de neutralité, d’émancipation personnelle et de liberté où chacun peut se dépasser pour le loisir ou la compétition. Il s’agit donc d’une politique publique essentielle.
L’AMF en tant que telle n’a pas vocation à soutenir directement des clubs. Son rôle est de porter la voix des élus locaux et de représenter les intérêts des maires et des présidents d’intercommunalité qui sont les premiers soutiens des structures sportives locales. Dans chaque commune, ce sont eux qui, par exemple, mettent à disposition des créneaux dans les équipements municipaux ou qui attribuent des subventions aux clubs pour leurs projets. L’AMF a donc un rôle de conseil et apporte son expertise aux élus qui le souhaitent pour bâtir des politiques sportives adaptées et renforcer leurs relations avec les clubs.
Lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, l’AMF a favorisé le déploiement d’événements et d’animations sportives mis en œuvre par les communes en partenariat avec les clubs. Ces évènements allaient de l’accueil du relais des Flammes olympique et paralympique à la retransmission d’épreuves ou encore l’accueil de délégations d’athlètes.
L’association travaille également en partenariat avec les fédérations sportives pour favoriser le développement du sport au niveau local. Elle informe et relaie les préoccupations des maires aux fédérations pour trouver et construire des solutions. Notre commission « Sports » est un véritable espace d’échanges, où les maires partagent leurs bonnes pratiques et leurs difficultés. Cela permet également de lutter contre l’inflation normative, provenant des fédérations, relative aux équipements sportifs — par exemple les tracés de terrains — qui pèsent sur les clubs et sur les communes.
Enfin, l’AMF a établi des partenariats avec certaines fédérations sportives, comme celle de football ou de basket, et nous veillons à ce que les échanges entre les Associations départementales de maires et les districts ou échelons départementaux de fédérations soient facilités, toujours dans l’optique de décliner au mieux les bonnes pratiques.
« Les Jeux de Paris ont montré toute la force de notre écosystème sportif »
Selon vous, quels sont les principaux défis auxquels sont confrontés les sports associatifs en France aujourd’hui ?
Les Jeux de Paris ont montré toute la force de notre écosystème sportif. Mais une inquiétude existe : que l’élan se brise et que les moyens se réduisent brutalement après cette parenthèse exceptionnelle. Ce fut d’ailleurs l’objet de l’un de nos débats en 2024 à l’occasion du Congrès des maires. Car les communes sont les premiers financeurs du sport, c’est-à-dire des clubs et des pratiques. Or nos marges budgétaires se réduisent fortement. Le sport est aujourd’hui le deuxième budget le plus impacté par les baisses de dépenses.
Les défis sont immenses : désaturer un parc d’équipements déjà surchargé, anticiper les effets du changement climatique sur les infrastructures, rénover un parc vieillissant et énergivore. Les piscines sont souvent l’exemple le plus frappant, mais cette réalité touche d’autres équipements : près de 40% des équipements sportifs en France ont plus de 35 ans. Il en existe même plus de 6 000 dont la construction est antérieure à 1945.
À cela s’ajoute une baisse préoccupante de l’engagement bénévole, alors que le sport reste l’un des secteurs associatifs les plus dynamiques : une association sur quatre est sportive, et près d’un tiers du bénévolat en France lui est consacré. La récente baisse des emplois aidés décidée par le gouvernement est venue fragiliser un peu plus l’emploi au sein de ces associations.
Enfin, les associations sportives comme les maires font face, dans certains quartiers, à une montée du communautarisme islamiste qui voit dans le sport un lieu propice à son développement. On observe aujourd’hui des prières collectives organisées à la marge des rencontres sportives, des éducateurs ou des clubs qui ne respectent pas les valeurs républicaines, ou encore des compétitions adaptées à des exigences religieuses.
Pour lutter contre ces dérives, il faut avant tout renforcer le suivi et le contrôle des associations, en particulier de celles qui sollicitent des financements publics. Les aides doivent être strictement conditionnées au respect des principes de la République française, et notamment de la laïcité. Cela suppose des audits financiers, des inspections régulières et, en cas de manquement, des sanctions effectives.
Dans ma commune, j’ai mis en place dès 2019 une charte des valeurs républicaines que chaque président de club doit signer. Les éducateurs comme les responsables associatifs sont sensibilisés à la détection des signaux faibles de l’islamisme.
Comment le financement des associations sportives a-t-il évolué ces dernières années, et quelles solutions envisagez-vous pour l’améliorer ?
Les communes financent le sport à hauteur de 8 milliards d’euros par an, un chiffre qui atteint 11,1 milliards en intégrant les intercommunalités (selon le calcul de l’Observatoire Économie du Sport de la BPCE). Elles assument ainsi l’essentiel des dépenses, devant l’État, les entreprises et les autres collectivités. Cet engagement couvre à la fois la construction et l’entretien des équipements, leur mise à disposition souvent gratuite au profit des associations sportives, et les subventions directes aux clubs.
Mais cette situation se heurte à des contraintes budgétaires toujours plus fortes. Le financement privé reste encore trop peu mobilisé ou trop concentré, même si certaines expériences intéressantes existent comme les partenariats avec des structures privées (foot 5, futsal, escalade…) ou le mécénat développé par la Fondation du sport français. Ces initiatives montrent que la coopération entre secteur public et acteurs économiques peut renforcer le soutien aux clubs.
Ce que nous constatons sur le terrain, c’est la volonté unanime des maires de poursuivre leurs efforts en faveur des personnes qui s’engagent localement pour faire vivre un club ou une association, et dont il faut saluer le dévouement au profit notamment des jeunes.
Mais il est évident qu’il faut sortir de la dépendance publique. Le sport est un immense marché. Tant mieux, car il ne peut fonctionner sans clubs et les entreprises du secteur ont donc vocation croissante à s’y engager.
« Au prochain Congrès de l’AMF, nous mettrons en lumière le lien entre le sport et la culture »
Quel rôle pensez-vous que le sport peut jouer dans le développement de la cohésion sociale au sein des communautés ?
Les Jeux de 2024 l’ont démontré avec force : le sport rassemble, il fédère une Nation derrière des valeurs et ses champions. Dans les quartiers populaires comme ailleurs, il incarne des valeurs essentielles — respect, dépassement de soi, solidarité.
De nombreux clubs s’en saisissent pour porter des projets afin de prévenir le décrochage scolaire ou social. L’AMF a d’ailleurs plaidé, lors du Comité interministériel des villes de juin 2025, pour que le sport soit pleinement pris en compte dans ces politiques publiques.
Au prochain congrès de l’AMF, nous mettrons en lumière le lien entre le sport et la culture, deux piliers de la vie locale et de l’émancipation personnelle. Par l’effort, le sport et la culture libèrent les individus et peuvent leur permettre d’échapper à tout enfermement communautaire, religieux, social ou identitaire.
Comment envisagez-vous l’impact des politiques gouvernementales sur la promotion du sport amateur et associatif en France ?
Les signaux actuels sont très préoccupants. Les baisses de crédits de l’État, qui dépense tant ailleurs, dans ce qui relève de sa compétence telles l’éducation sportive et l’équité territoriale, démontrent que le soutien au sport n’est qu’une façade circonstancielle.
L’AMF plaide pour une politique nationale équilibrée, qui articule la haute performance avec la pratique amateure. Tous les grands champions ont commencé dans un club local évoluant dans un équipement municipal et soutenu par la mairie.
Or, ce désengagement a des conséquences immédiates, comme la fermeture d’infrastructures à commencer par les piscines. Lors de la période de la Covid-19, plusieurs générations d’enfants n’ont pu bénéficier de l’apprentissage de la natation et de la prévention des noyades. Nous en constatons hélas les impacts.
Sur ce sujet, nous ne ferons pas l’économie d’un vrai plan d’investissement dédié à la construction et la rénovation des piscines, qui répondent à un enjeu vital.
De manière plus générale, ces investissements doivent permettre de répondre aux nouveaux besoins en termes de pratiques sportives, tout en facilitant la rénovation énergétique des équipements sportifs très énergivores. Ils doivent enfin permettre de prendre en charge l’afflux de licenciés post-JOP. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis octobre 2023, la Fédération française de tennis de table a enregistré +20 % de licenciés, l’escrime +25 %, et le triathlon +32 %.
« 30 % des équipements construits avant 1985 n’ont jamais été rénovés »
Dans quelle mesure les infrastructures sportives contribuent-elles à la croissance des clubs associatifs, et quelles améliorations sont nécessaires ?
Les infrastructures sportives sont essentielles à la pratique de beaucoup de sports, a fortiori dans le cadre d’une pratique encadrée, dans un club par exemple. Les communes et intercommunalités possèdent près de 80 % du parc français, qu’elles financent, entretiennent et mettent à disposition.
Mais ce parc vieillit : 30 % des équipements construits avant 1985 n’ont jamais été rénovés. La crise énergétique a mis en évidence le poids financier des gymnases ou des piscines mal isolés. Leur rénovation doit s’inscrire dans les ambitions que se donne la France en matière d’énergie décarbonée et d’économies, tant en hiver pour améliorer l’efficacité thermique, que l’été pour permettre la pratique dans des conditions correctes.
Par exemple, à Cannes, nous rénovons les pelouses de nos stades en y installant des gazons hybrides moins consommateurs en eau. Nous avons été l’une des premières villes de France à réutiliser les eaux usées traitées, après plus de dix ans de procédures administratives, pour l’arrosage des terrains de sport, afin de réduire l’impact environnemental et sécuriser l’approvisionnement en eau du territoire, notamment dans un contexte de sécheresses répétées.
Retrouvez cet entretien dans le magazine Sportmag en cliquant ici.
Nouvelle Énergie à Bruxelles : agir, pas subir
Entre responsables politiques, chefs d’entreprise et innovateurs, David Lisnard a passé 24 heures à confronter des expériences, partager des solutions et porter une vision constructive du travail et de l’action publique. Pas de discours creux : du concret, des échanges francs et des projets.
Dialogue politique avec le Mouvement Réformateur
Au siège du Mouvement Réformateur, où David Lisnard a été reçu par Georges-Louis Bouchez, président du parti libéral belge.
Les échanges ont mis en évidence des convergences fortes et assumées :
• défense de la liberté individuelle,
• efficacité de l’action publique,
• soutien au travail et à l’initiative.
Un dialogue franc et direct, qui confirme l’existence d’un socle commun de valeurs européennes.
Rencontres au Parlement européen
La délégation s’est également rendue au Parlement européen à l’invitation de François-Xavier Bellamy.
Au programme :
• échanges avec Manfred Weber, président du Parti Populaire Européen (PPE),
• discussions avec plusieurs députés européens, dont le Suédois Jörgen Warborn et le Roumain Siegfried Mureșan.
Objectif : mieux comprendre les mécanismes bureaucratiques bruxellois pour mieux les réformer.
Face à l’inflation réglementaire européenne, David Lisnard a réaffirmé la nécessité d’une Europe plus efficace, respectueuse des libertés et des réalités économiques.
Échanges économiques à la Chambre de Commerce et d’Industrie
Devant les entrepreneurs français installés en Belgique, David Lisnard a présenté le projet de Nouvelle Énergie.
Un projet libéral, éducatif et sécuritaire, fondé sur :
• la revalorisation du travail,
• la responsabilisation de l’État,
• la reconquête de la transmission et de la maîtrise des frontières.
Souveraineté numérique : visite de l’entreprise Leexi
La journée s’est achevée par la visite de Leexi, entreprise fondée par le Français Xavier Lombard.
Spécialisée dans l’intelligence artificielle appliquée à la transcription, Leexi se distingue par son modèle basé sur la protection et la souveraineté des données.
Une illustration concrète de ce que doit être l’innovation européenne : performante, responsable, et indépendante.
Lors de ce déplacement, David Lisnard s’est confié dans un grand entretien à 21 News, où il livre sa vision d’une droite « radicalement réformatrice » et son diagnostic d’une République qu’il juge à bout de souffle.
Retrouvez cet entretien en cliquant ici.