Deux ans après les pogroms du Hamas, David Lisnard appelle à ne jamais céder à l’inversion victimaire

En ce 7 octobre, David Lisnard rend hommage aux victimes des massacres islamistes perpétrés par le Hamas et dénonce « l’extrême gauche collabo des terroristes ». Le président de Nouvelle Énergie appelle à combattre sans relâche toutes les formes de racisme et d’antisémitisme.

Cannes le 07 octobre 2025
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« Il y a deux ans aujourd’hui avaient lieu les pogroms menés par les néo-nazis du Hamas, qui parmi leurs victimes ont assassiné et enlevé des Français. N’acceptons jamais l’inversion victimaire et l’abjection de l’antisémitisme alimentées par une extrême-gauche collabo des terroristes, combattons toute forme de racisme, pensons à tous ceux qui subissent la barbarie islamiste, pensons à toutes les familles décimées par la guerre qui en a résulté, et souhaitons ardemment que les démarches de paix en cours aboutissent. »

Intempéries de 2015 : dix ans après, Cannes se souvient et poursuit son action pour prévenir les risques

Dix ans jour pour jour après les intempéries meurtrières du 3 octobre 2015, qui avaient causé la mort de 20 personnes dans le bassin de vie cannois, dont 5 à Cannes, un hommage solennel a été rendu ce jeudi sur le parvis de l’Hôtel de Ville. David Lisnard a rappelé, avec émotion, combien cet épisode tragique avait marqué un tournant dans la politique de prévention des risques à Cannes, désormais guidée par la méthode, la rigueur et la culture du risque.

Cannes le 06 octobre 2025
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« 10 ans déjà. Ce 3 octobre a une résonance particulière : cela fait 10 ans aujourd’hui que sont survenues les intempéries exceptionnelles de 2015, qui avaient coûté la vie à 20 personnes dans notre bassin de vie, dont 5 à Cannes. Nous leurs rendrons un hommage solennel ce midi sur le parvis de l’Hôtel de Ville. 

Il y a eu pour moi un avant et un après, comme j’ai pu l’évoquer dans ma vidéo la semaine dernière. J’y pense avec émotion à chaque événement pluvieux et nous menons une action méthodique pour limiter les dégâts des prochaines crues éclair.

Nous avons, depuis, affronté d’autres événements météorologiques, notamment en 2019, et avons pu mesurer les progrès obtenus, sans aucune victime. Il nous faut en permanence être prêts, anticiper, pouvoir donner une alerte fiable, malgré la fragilité des prévisions. Et nous continuons de réaliser les travaux d’aménagement, de « débétonniser » et d’enseigner la culture du risque qui sauve des vies. Nous agissons avec méthode, rigueur, constance et pragmatisme.

Il y aura d’autres intempéries violentes. Cannes subit des orages hors normes (dont les effets sont accentués par la configuration géographique, puisque nous recevons les eaux des communes et reliefs environnants) depuis toujours. C’est l’objet de l’exposition « Quand le ciel nous tombe sur la tête ! Cannes face aux catastrophes naturelles du XVIIIe siècle à nos jours », qui présente, à travers 200 documents d’archives, les grands épisodes qui ont traversé notre ville au cours des siècles précédents – 88 catastrophes entre 1709 et 2024. Vous pourrez en profiter jusqu’au 5 juin prochain à l’Espace Calmette des Archives municipales.

Cannes agit. » David Lisnard 

Risques Majeurs

PRÉVENIR LES RISQUES MAJEURS : UNE ACTION MÉTHODIQUE ET CONSTANTE

Retrouvez l’article sur le point d’étape des actions de prévention des risques majeurs, en particulier contre les inondations, au sein de l’agglomération Cannes Lérins.

Prévenir les risques majeurs : une action méthodique et constante

« L’autorité républicaine n’est pas l’ennemie de la liberté : elle en est la condition »

Face au déclin français, David Lisnard propose une rupture claire : substituer à l’État-providence un État-performance, recentré sur ses missions régaliennes, la responsabilité individuelle et la liberté économique. Retrouvez le Grand entretien du Diplomate avec David Lisnard.

le 06 octobre 2025
EN LIBRAIRIE

Publié en mars 2025 aux Éditions de l’Observatoire, Ainsi va la France, Manifeste libéral, propose un diagnostic sans fard du déclassement français et un agenda de réformes axé sur la liberté économique, la responsabilité et la décentralisation. Cette discussion intervient alors que David Lisnard, maire de Cannes, préside à la fois l’Association des maires de France (AMF) et le mouvement Nouvelle Énergie, et défend inlassablement l’idée d’un « État performance ».

Propos recueillis par Roland Lombardi

Le Diplomate : Pourquoi un « manifeste libéral » maintenant ? Quelle est la thèse centrale qui traverse l’ouvrage (problème, démonstration, propositions), et en quoi se distingue-t-elle des essais politiques déjà publiés ces dernières années sur le déclin français ? 

David Lisnard : Parce que le moment l’exige. Ce livre est né d’une nécessité : celle de dire clairement que la France est entrée dans un cycle de déclassement rapide, visible, et trop accepté avec fatalisme. Ce que nous vivons n’est pas une simple crise passagère, mais une dégénérescence profonde du modèle social-étatiste, et d’un État-providence à la fois inefficace, infantilisant et ruineux.

Ce manifeste est une réponse politique à cette urgence.

C’est d’abord un constat. Celui du gâchis français ces dernières décennies, proportionnel à notre potentiel de prospérité, et désormais celui d’une France qui s’effondre dans de nombreux domaines vitaux – école, sécurité, justice, santé, industrie, natalité, culture, énergie.

Elle est championne du monde de la dépense publique, des prélèvements obligatoires, des normes absurdes et de la dette. Elle étouffe sous une bureaucratie qui empêche d’agir, une culture de l’irresponsabilité qui dévalorise l’effort et une déconnexion croissante entre une certaine caste au pouvoir et l’immense majorité des Français.

Ensuite, la démonstration s’appuie sur des situations concrètes vécues sur le terrain, comme maire, comme petit commerçant et entrepreneur, comme président de l’Association des maires de France. Ces différentes expériences me permettent de confronter chaque jour la réalité à l’abstraction administrative.

Enfin, les solutions : substituer l’Etat-performance à l’État-providence, c’est-à-dire reconstruire un État fort et efficace sur ses missions régaliennes, rendre leur autonomie aux collectivités, libérer la création de valeur, refonder l’école et notre système de santé, mener une politique nataliste ambitieuse, combattre le wokisme et l’islamisme, et retrouver une culture de la responsabilité.

Je n’ai pas voulu écrire un énième livre sur le déclassement français. Beaucoup l’ont fait et bien fait. Ce manifeste, est d’abord un outil pour tous ceux qui refusent de céder au fatalisme et veulent reconstruire un pays libre, juste et puissant. Il apporte des solutions concrètes puisées aux sources de la pensée libérale et du fameux carré magique « Liberté ; Responsabilité ; Propriété ; Dignité ».

Votre manifeste part d’un constat de “déclassement”. Si vous ne deviez retenir que trois leviers immédiats (12–18 mois) pour enrayer ce déclassement sans aggraver le déficit, lesquels seraient-ils et quels ordres de grandeur budgétaires et réglementaires y associez-vous ?

C’est la baisse des dépenses et du déficit qui va nous fournir des leviers de croissance et de progrès. Cela, couplé à une remise en ordre profonde organisationnelle de l’Etat et sécuritaire. Tout est lié.

Notre projet repose sur une conviction simple : la France peut redevenir performante en diminuant les prélèvements et le déficit, à condition d’assumer des réformes structurelles courageuses, immédiates et lisibles.

Nous avons un cap clair : ramener la dépense publique au moins dans la moyenne européenne. Cela suppose un plan d’économies de 200 à 300 milliards d’euros, dont 60 à 80 milliards dès la première année, en supprimant les gaspillages, en réorganisant les pouvoirs publics, en mettant en concurrence les administrations et en les dirigeant, en ciblant les dépenses improductives, en réservant les prestations sociales non contributives aux Français.

Mais réduire la dépense ne signifie pas différer l’action. Car le déclassement que je décris n’est pas seulement économique : il est d’abord intellectuel, moral et civique. C’est pourquoi je place l’éducation au premier rang des priorités au regard des résultats catastrophiques obtenus dans tous les classements internationaux.

L’école a pour mission de transmettre les savoirs, de former l’intelligence, de cultiver la raison critique. Elle n’a pas à engager les élèves dans des combats idéologiques, ni à se substituer à la famille, ni à refléter les injonctions du moment. Elle doit permettre à chaque enfant, quel que soit son milieu, d’accéder aux humanités, aux sciences, à la langue, à la culture et à la rigueur intellectuelle.

Depuis des décennies, l’institution scolaire a été affaiblie par un pédagogisme dominant, qui a disqualifié les savoirs au profit de méthodes floues, relativistes, déstructurantes. Ce choix idéologique et égalitariste a produit une école moins exigeante et plus inégalitaire. Le système a échoué parce qu’il s’est éloigné de ce qui fonde l’émancipation : la méritocratie par l’instruction.

Nous engagerons une transformation profonde fondée sur quatre principes : transmission, exigence, liberté, responsabilité.

Au-delà du nécessaire recentrage sur les savoirs fondamentaux – avec un certificat de fin de primaire pour valider les acquis et conditionner le passage en 6ème, nous supprimerons la sectorisation scolaire en milieu urbain, nous permettrons l’autonomie des établissements, nous établirons une élection rigoureuse à l’entrée dans le métier d’enseignant, nous mettrons fin à l’endoctrinement à l’école, par le retrait des programmes de tout contenu militant.

Ces mesures relèvent de la décision politique, du décret et de la circulaire. Nous voulons une école de la raison, du mérite, de la liberté éducative, et non un système bureaucratique soumis à la pensée dominante.

Le deuxième levier est la simplification radicale de l’action publique, fondée sur la clarté des responsabilités, la réduction des normes, et le réarmement des fonctions stratégiques de l’État.

L’organisation de l’action publique repose sur un modèle épuisé, centralisé, segmenté, opaque, coûteux. L’empilement des structures, la prolifération des normes, le morcellement des compétences, l’irresponsabilité administrative ont rendu l’État incapable d’agir efficacement. Le millefeuille administratif – directions, agences, opérateurs, autorités, inspections – paralyse la décision, alourdit les procédures et dilue les responsabilités.

Nous engagerons une réforme d’ensemble de l’organisation administrative fondée sur trois priorités.

D’abord, supprimer nombre d’agences, d’opérateurs et de structures redondantes, en commençant par les secteurs les plus bureaucratisés : logement, écologie, emploi, santé. Cette rationalisation reposera sur une évaluation systématique de leur utilité, de leur coût, et de leur impact.

Les missions utiles seront réintégrées dans les administrations centrales ou déconcentrées, les doublons supprimés. Ensuite, simplifier les procédures et alléger la norme, en mettant fin à la culture du contrôle préalable systématique.

Nous remplacerons les autorisations par des déclarations, les circulaires par des cadres clairs, les seuils d’instruction par des délais garantis.

Nous responsabiliserons les niveaux d’exécution, en renforçant le rôle des préfets comme pilotes opérationnels, et en transférant les compétences de proximité aux collectivités territoriales dans le respect du principe de subsidiarité.

Ce plan de simplification est une condition de survie pour l’efficacité de l’action publique et pour le redressement des comptes. L’enjeu est aussi démocratique : en sortant de l’irresponsabilité administrative et de l’obésité normative, nous voulons restaurer la lisibilité de l’action publique, c’est-à-dire sa légitimité.

Enfin, le troisième levier que nous activerons est le contrôle migratoire, dont la politique est aujourd’hui à la fois inefficace, subie et dévoyée.

La France ne maîtrise plus ni les flux migratoires, ni les conditions d’entrée, ni les critères d’accueil. Non pas par manque de lois, mais parce que notre système est verrouillé par une architecture juridique complexe, dominée par les jurisprudences, les conventions internationales et les injonctions européennes. Cette situation crée une impuissance organisée où le juge se substitue à la volonté nationale. Il est devenu impossible de fixer des critères clairs d’entrée sur le territoire, d’expulser effectivement les étrangers délinquants, ou de conditionner les aides sociales à une durée suffisante de résidence et d’activité.

C’est pourquoi nous soumettrons aux Français un référendum pour permettre un changement de cadre juridique. Nous voulons inscrire dans la Constitution les principes qui nous redonneront la capacité de décider de notre politique migratoire.

Cette réforme permettra de redéfinir la hiérarchie des normes, d’écarter l’automaticité de l’acquisition de la nationalité donc de remettre en cause le droit du sol, de supprimer le regroupement familial, de restreindre les conditions du droit d’asile à ses fondements essentiels.

Par ailleurs, nous refusons le relativisme qui nie l’identité française au nom d’un multiculturalisme de circonstance.

L’assimilation n’est pas une idée d’hier, c’est une exigence républicaine d’aujourd’hui pour éviter les fractures de demain. Elle suppose une langue commune, une adhésion sans ambiguïté à nos principes, à notre art de vivre, et un refus explicite des comportements communautaristes, qu’ils soient fondés sur la religion, l’origine ou les appartenances ethniques.

Ces trois leviers sont les décisifs pour redresser notre pays, car ils touchent à l’essentiel : la formation des esprits, la capacité d’agir de l’État, et la cohésion de la nation. En les activant, nous engagerons un mouvement de transformation profond, au service de la liberté et de l’efficacité.

Vous opposez “État-providence” et “État-performance”. Concrètement, à quoi ressemble cet État dans l’école, la santé et la sécurité au quotidien (indicateurs de résultats, gouvernance locale, responsabilité des gestionnaires) ? Quels mécanismes d’évaluation publique obligatoires généraliseriez-vous en priorité ? 

L’État-providence est à bout de souffle. Son modèle reposait sur une croissance forte, une démographie dynamique, une immigration limitée et orientée vers le travail. Ces trois piliers ont disparu. Ce qui subsiste, c’est un système hypertrophié, inefficace et clientéliste, qui produit de la dette plus que des résultats. L’Etat-providence aujourd’hui appauvrit ceux qui travaillent et investissent, et subventionnent l’oisiveté. L’État-Performance que nous défendons se recentre sur ses missions régaliennes, assure les services publics essentiels, garantit la sécurité juridique, abandonne la prétention à tout encadrer, tout subventionner, tout piloter.

La règle sera que chacun doit faire sa vie et délègue ce qui relève de la justice et de la sécurité collective à l’État.

Un État-performance, c’est un État qui a des objectifs qualitatifs et quantitatifs, évalue ce qu’il fait, assume ses choix, publie ses résultats, se modernise et utilise tous les outils actuels de la robotique et de l’IA, supprime ce qui ne fonctionne pas, et où la légitimité de l’action publique repose sur la clarté des objectifs, la responsabilité individuelle des décideurs et des exécutants, l’obligation de rendre des comptes, et non sur la fuite en avant dépensière.

Concrètement, pour reprendre vos exemples, cela signifie dans l’école, une transformation complète du pilotage public. L’indicateur premier ne peut plus être le taux de dépense par élève, mais la progression réelle des acquis. Nous proposerons que chaque établissement publie annuellement un bilan pédagogique synthétique comprenant les résultats aux évaluations nationales (notamment en CM1 et 4e) et les progrès constatés par niveau. Le directeur d’établissement doit devenir un chef d’équipe à part entière, libre et responsable des recrutements (avec une autonomie élargie), de l’organisation, du climat scolaire et de l’articulation avec les collectivités.

Dans la santé, l’État-Performance repose sur deux principes : l’accès effectif aux soins pour chacun, et la responsabilisation des gestionnaires hospitaliers. Nous proposons de publier chaque année un rapport de performance hospitalière par établissement, fondé sur le délai moyen d’accès aux urgences, le taux de lits fermés, la part des dépenses non médicales dans le budget, le taux de satisfaction des patients et le taux de rotation des personnels. En parallèle, la tutelle des ARS, structures opaques et hors-sol, sera supprimée.

La formation médicale, qui doit rester très exigeante sur sa qualité, sera libérée pour permettre un plus grand nombre d’établissements universitaires, aux financements libres, sur tout le territoire.

En matière de sécurité, l’évaluation doit porter sur les résultats opérationnels. Nous proposons un indicateur synthétique de performance locale rendant publics, pour chaque circonscription, les taux d’élucidation, les temps moyens d’intervention, la présence effective des effectifs sur la voie publique, et le taux d’exécution des peines. Les polices municipales, dans les communes qui le souhaitent, verront leurs compétences renforcées dans un cadre expérimental sous contrôle judiciaire.

Ces évolutions sectorielles s’inscrivent dans une transformation plus profonde : le passage d’une administration de moyens à une culture du résultat. Cela suppose une rupture nette avec le réflexe bureaucratique. Le contrôle sera a posteriori, objectif, rigoureux. Il ne bloquera plus l’usage du plus grand nombre mais ciblera les abus des déviants. Ce changement de paradigme impliquera une révision du droit administratif, en particulier sur les mécanismes d’autorisation. Il faut passer d’un régime d’autorisations préalables à un régime de responsabilité individuelle.

Nous généraliserons l’évaluation annuelle obligatoire des politiques publiques. Chaque programme, chaque opérateur, chaque administration fera l’objet d’une note publique de performance, accessible et comparable, croisant trois dimensions : efficacité, coût et résultats tangibles.

La numérisation stratégique des services publics suivra un modèle clair : automatisation des fonctions support, interopérabilité des systèmes, recours à l’intelligence artificielle pour anticiper les besoins, ce qui permettra au passage de remettre de l’humain au contact du public. Le numérique doit libérer du temps et permettre d’avoir plus d’agents sur le terrain, non pas créer davantage de contraintes.

Enfin, la transparence sera la règle. Chaque hôpital, école, tribunal, collectivité devra publier ses résultats, ses dépenses, ses indicateurs-clés. Le citoyen a le droit de savoir, pour pouvoir juger.

Décentralisation et pouvoir local. À l’AMF, vous plaidez pour “laisser agir les communes”. Quelles compétences et quels flux financiers transféreriez-vous tout de suite au bloc communal/régional, et comment éviter l’effet “millefeuille” (doublons, normes) que vous dénoncez ? 

La France étouffe sous le poids d’un État central qui prétend tout savoir, tout prévoir, tout contrôler, mais qui ne sait plus rien faire correctement. Nous voulons rompre avec ce centralisme inefficace, pour construire une République des responsabilités fondée sur une vraie subsidiarité ascendante.

Cela suppose une réforme structurelle articulée autour de trois piliers : clarification des compétences, autonomie fiscale, et responsabilité locale.

Nous proposons de créer des Provinces en lieu et place des départements et régions, dotées de compétences stratégiques (formation, infrastructures, développement économique) et d’une fiscalité propre.

Le bloc communal serait consolidé sur toutes les politiques de proximité : urbanisme, logement, sécurité du quotidien, environnement, petite enfance, mobilités, services sociaux de premier niveau.

Cette réforme mettra fin aux doublons multiples et aux responsabilités diluées.

Le levier fiscal est déterminant. Nous restaurerons une véritable autonomie fiscale locale, fondée sur trois principes clairs :

  • Réintroduction d’un impôt économique local dynamique, notamment via l’attribution directe d’une part de l’impôt sur les sociétés aux communes et aux provinces, pour recréer un lien entre développement économique local et financement public ;
  • Les collectivités doivent pouvoir moduler certains impôts ou contributions, au lieu de subir des dotations figées ou des impôts décidés à Paris sans contrepartie locale ;
  • Fin du système de dotations opaques et centralisées : la dotation globale de fonctionnement (DGF) doit être remplacée par des ressources propres prévisibles, pour que les collectivités cessent d’être des guichets dépendants du bon vouloir de Bercy.

Nous voulons également donner aux communes un véritable pouvoir réglementaire local, pour adapter les normes nationales aux réalités du terrain. Les maires ne peuvent plus être entravés par des règles irréalistes décidées à Paris, comme la loi SRU ou le ZAN institué par la loi Climat.

Pour lutter contre le millefeuille administratif, nous appliquerons une règle d’airain : une compétence, un décideur, un financeur. Les agences administratives redondantes seront supprimées. L’organisation territoriale de l’État sera recentrée autour du préfet, unique interlocuteur des élus. Les collectivités publieront chaque année leurs résultats, dépenses, et indicateurs clés.

Enfin, nous mettrons fin à la contractualisation léonine imposée par l’État central. La libre administration n’est pas un privilège, c’est un principe constitutionnel. Il doit être restauré pleinement.

Compétitivité et réindustrialisation. Votre livre évoque une reconquête industrielle (automobile, spatial, IA). Quelles mesures ciblées—fiscales, sociales, énergétiques—permettraient de relocaliser des chaînes de valeur sans subventionner des “canards boiteux” ? Quels critères d’« exit » imposer aux aides publiques ?

La réindustrialisation ne se fera pas à coups de chèques. La priorité n’est pas d’inventer de nouveaux dispositifs, mais de libérer les forces productives aujourd’hui paralysées par un cadre hostile à l’investissement, à la disponibilité du foncier à l’embauche et à la prise de risque.

Le premier levier est fiscal. La France reste l’un des pays qui taxe le plus la production, avec 3,7 % du PIB contre 0,8 % en Allemagne. Il faut supprimer immédiatement la C3S, impôt anachronique sur le chiffre d’affaires, et poursuivre la baisse des impôts de production dans une trajectoire claire et irréversible.

La fiscalité sur les transmissions d’entreprise doit être allégée pour éviter les ruptures de capital productif, en particulier dans les PME industrielles et les ETI. Les différentes aides publiques aux entreprises ne peuvent pas compenser une fiscalité globale étouffante. Plutôt que de subventionner en aval, mieux vaut desserrer l’étau en amont. Donc, le principe sera de supprimer les aides aux entreprises et l’excès de prélèvements qui pèsent sur elles.

Cela enlèvera de la bureaucratie et donc des pertes financières, de la complexité, de l’opacité, et donc nous permettra de lutter contre le capitalisme de connivence qui accompagne l’interventionnisme étatique.

Le deuxième levier est social. Il faut réécrire le droit du travail pour simplifier les procédures, sécuriser les embauches et donner plus de marge aux accords d’entreprise. Une plus grande liberté contractuelle et la déjudiciarisation de certains contentieux du travail sont des conditions indispensables pour redéployer une base industrielle solide.

Le troisième levier est énergétique. Le nucléaire doit redevenir notre pilier stratégique : prolongation du parc existant, construction de nouveaux EPR, développement des petits réacteurs modulaires, soutien à la recherche sur la fusion. Le prix de l’électricité pour les industriels doit être sécurisé par un mécanisme de contrat long terme fondé sur le coût réel du nucléaire, en rupture avec les absurdités du marché européen.

Le quatrième levier est réglementaire. L’implantation d’usines ou de centres de production ne peut plus prendre des années comme aujourd’hui. Il faut créer un guichet local d’autorisation industrielle avec un délai maximal de six mois. La règle doit être : un porteur de projet, un interlocuteur, un calendrier. Les normes environnementales doivent être évaluées dans leur faisabilité, avec des objectifs maintenus mais des procédures simplifiées. Il faut rompre avec la naïveté réglementaire qui pénalise nos industries et favoriser des coalitions volontaires sur les secteurs critiques : IA, quantique, spatial, défense, batteries, semi-conducteurs.

Le cinquième levier est financier. Il faut orienter notre épargne vers l’économie productive. Aujourd’hui, elle reste trop peu investie dans l’industrie. Cela passe par l’introduction d’un pilier de retraite obligatoire par capitalisation, qui permettra aux Français de constituer leur propre patrimoine retraite. Ce système, fondé sur la responsabilité individuelle, permettra de mobiliser cette épargne vers les PME et ETI industrielles. L’objectif est de réduire la dépendance au financement étranger et de reconstituer un actionnariat stable, sans créer de nouveaux mécanismes publics de redistribution ou de véhicules étatiques bureaucratiques.

Enfin, cette stratégie industrielle ne réussira que si elle est adossée à une ambition éducative et technologique. Nous proposons de renforcer les partenariats entre entreprises et établissements d’enseignement, de créer des chaires d’entreprises dans les secteurs critiques (IA, transition énergétique, cybersécurité, etc.) et de réformer le compte personnel de formation, aujourd’hui trop complexe et peu lisible.

Si l’État intervient, ce doit être de façon exceptionnelle, temporaire et conditionnée. Toute aide publique doit être assortie de critères d’« exit » clairs : durée limitée, objectifs contractuels mesurables, remboursement en cas d’échec. L’enjeu doit être de faciliter des transitions ou des investissements stratégiques à fort effet de levier.

La France n’a pas besoin d’un énième plan industriel. Elle a besoin d’un environnement cohérent, stable et libéré des carcans fiscaux, sociaux et bureaucratiques. L’industrie ne demande pas des subventions : elle réclame de la liberté, de la lisibilité et de la compétitivité.

Moment politique. Dans une France contrainte par la trajectoire des comptes publics et la dispersion des forces parlementaires, quelle coalition d’idées jugez-vous réaliste pour faire adopter un paquet de réformes libérales (marché du travail, dépense, fiscalité locale) d’ici 2026 ? Et quelles concessions êtes-vous prêt à consentir pour bâtir une majorité d’action ?

Le pays a déjà beaucoup trop souffert des concessions et autres compromis.

Dans un pays marqué à la fois par une trajectoire budgétaire intenable et par un émiettement parlementaire chronique, la seule coalition d’idées réaliste est celle qui assume une ligne de rupture libérale, structurée autour de trois priorités : libérer le travail, assainir les finances publiques et restaurer l’autorité de l’État dans ses fonctions régaliennes.

Il ne s’agit pas de reconstituer artificiellement une majorité parlementaire introuvable, mais de créer une dynamique politique fondée sur la clarté des idées et la force du projet. Cette dynamique ne peut émerger que d’un mandat présidentiel clair, obtenu au suffrage universel sur la base d’un programme cohérent. C’est la condition indispensable pour surmonter la crise politique et institutionnelle actuelle.

Une telle majorité suppose de fédérer tous ceux qui refusent la fuite en avant budgétaire, qui ne se résignent pas à l’impuissance publique, et qui sont prêts à porter un programme d’efficacité régalienne, de liberté économique et de responsabilité locale. Les convergences existent : elles doivent être identifiées, assumées, puis traduites en propositions législatives concrètes.

Je suis prêt à discuter des modalités si elles permettent de construire cette majorité d’action. En revanche, je ne transigerai pas sur le fond. Aucune concession ne sera possible sur les principes : pas de relèvement de la fiscalité, pas de nouvelles dépenses sans économies équivalentes, pas de compromission avec les corporatismes ou les logiques de rente.

Culture civique et ordre républicain. Vous insistez sur la restauration de l’autorité et de la confiance (école, justice, police). Quelles réformes juridiques et administratives immédiates proposerez-vous pour rétablir l’effectivité des sanctions et la protection des agents publics, sans sacrifier les libertés ?

Nous vivons une crise profonde de l’autorité publique. Elle mine la confiance civique, désarme les institutions, et rend impossible toute cohésion nationale. Cette crise ne résulte pas d’un vide normatif, mais d’un excès de règles et d’un effondrement de l’exécution.

Rétablir l’autorité ne signifie pas multiplier les lois, mais au contraire d’en supprimer et de faire respecter celles qui sont nécessaires. Cela suppose de rendre les sanctions certaines, rapides et visibles.

Sur le plan général, la première réforme doit donc porter sur l’exécution des peines. Toute peine prononcée doit être réellement effectuée, une fois purgées bien sûr les procédures contradictoires et les recours qui font l’état de droit.

Cela exige la suppression des réductions automatiques de peine (crédits de réduction de peine forfaitaires), l’exécution provisoire obligatoire pour toutes les infractions graves qui peuvent être réitérées et mettent en péril l’intégrité des personnes et l’interdiction de tout aménagement de peine pour les infractions commises en état de récidive, ou portant atteinte à l’intégrité physique.

Pour cela, il faut augmenter la capacité carcérale d’au moins 30 000 places, dont une part dédiée et adaptée aux peines courtes comme aux primo délinquants.

L’effectivité des peines exige aussi une justice accélérée et priorisée. Une présomption de comparution immédiate doit s’appliquer à toutes les infractions commises en flagrance, en particulier lorsqu’elles visent des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions — enseignants, policiers, personnels soignants, de secours et de transport.

Dans les cas les plus graves, une peine ferme doit pouvoir être prononcée et mise à exécution sous 72 heures, sans délai ni aménagement.

Pour garantir cette rapidité et cette cohérence, il convient de créer des pôles spécialisés au sein de chaque tribunal judiciaire, spécifiquement affectés au traitement des infractions contre les agents publics dont la protection doit être un axe structurant de la politique pénale.

L’autorité implique également de rétablir le lien entre droits sociaux et devoirs fondamentaux. Je propose en conséquence la suspension de l’accès aux prestations sociales non contributives en cas de condamnation pénale pour violences volontaires ou délits répétés, l’expulsion administrative sur décision motivée du maire des logements sociaux en cas de trouble grave à l’ordre public ou condamnation pénale d’un occupant, l’expulsion systématique des étrangers condamnés pour délits ou crimes. Le droit de séjour implique le respect de la loi.

L’autorité repose aussi sur l’éducation civique et la prévention. L’école doit redevenir un lieu d’apprentissage de la loi, de l’histoire nationale, de la laïcité, des principes républicains.

Enfin, il faut rompre avec trois logiques délétères : l’impunité de fait, la judiciarisation sans exécution, et la compassion systématique envers les coupables. La France doit être respectée et pour cela la République ne peut plus reculer. Elle doit assumer la force juste, celle qui protège les gens honnêtes, et faire respecter la loi, sans faiblesse ni complaisance.

L’autorité républicaine n’est pas l’ennemie de la liberté : elle en est la condition.

 

 

Retrouvez le Grand entretien avec David Lisnard sur le site du Diplomate en cliquant ici.

David Lisnard chez Kaotik : « Réalisme, responsabilité, résultats »

Dans un entretien franc et dense accordé à Kaotik, David Lisnard a détaillé sa vision : rétablir nos comptes, rompre avec la surfiscalité, remettre l’autorité et la responsabilité au cœur de l’action publique — et bâtir un État-performance au service des Français.

Politique le 06 octobre 2025
Kaotik

Ce qu’il faut retenir

Fin d’un cycle : « L’État-providence est mort. » Place à un État moderne, efficace, recentré sur ses missions régaliennes (justice, sécurité, protection) et appuyé sur l’IA et le numérique.

Redressement des comptes : alerte sur une dette hors de contrôle ; priorité à la baisse durable de la dépense plutôt qu’aux hausses d’impôts.

Compétitivité & travail : refus des taxes “magiques” (type taxe sur la valorisation des patrimoines) qui chassent l’investissement et les talents ; objectif de redonner du pouvoir d’achat par le travail.

Ordre & justice : exécution réelle des peines, + de places de prison, établissements fermés dédiés aux mineurs délinquants, réponse pénale rapide et lisible.

Responsabilité & dignité : propriété privée, responsabilité individuelle, mérite et effort comme piliers d’une société libre et efficace.

Politique étrangère & fermeté : relations fondées sur la réciprocité (visas, OQTF, aide au développement) et le respect des intérêts français.

Lisnard Corse-min

« On doit rompre avec un système qui ne tient plus : toujours plus d’impôts, de dettes et de normes. Nouvelle Énergie propose un État-performance, recentré sur ses missions, qui protège, libère la création de richesse et récompense l’effort. »

Et maintenant ?

Nouvelle Énergie porte un plan d’action libéral, sécuritaire et éducatif : baisse de la dépense publique, libération de l’économie réelle, autorité de l’État retrouvée, école d’exigence — pour relever la France et rendre à chacun la maîtrise de sa vie.

Réaction de David Lisnard à la démission du Premier ministre

L’intérêt supérieur de la France commande aujourd’hui qu’Emmanuel Macron programme sa démission. C’est la seule voie pour préserver nos institutions et débloquer une situation devenue intenable depuis la dissolution irresponsable de juin 2024.

Politique nationale le 06 octobre 2025
COMMUNIQUE DE PRESSE CP

L’intérêt supérieur de la France commande aujourd’hui qu’Emmanuel Macron programme sa démission. C’est la seule voie pour préserver nos institutions et débloquer une situation devenue intenable depuis la dissolution irresponsable de juin 2024.

Le président de la République est le premier responsable de ce chaos. Par ses erreurs dans la direction du pays et par sa politique budgétaire, sociale, éducative, sécuritaire et migratoire.

Une nouvelle dissolution n’est pas la solution. Elle prolongerait l’impasse et ne résoudrait rien.

De nouvelles élections législatives devront suivre l’élection présidentielle. Une véritable campagne électorale permettra enfin de confronter démocratiquement des projets clairs et assumés.

L’avenir de la Cinquième République est en jeu. L’avenir de notre pays est en jeu.

La France traverse une urgence budgétaire, fruit de plusieurs décennies d’incurie. Le contexte géopolitique est incertain et dangereux. Les innovations technologiques redéfinissent les rapports de force mondiaux. Notre pays ne peut plus perdre un seul jour.

Le pouvoir doit revenir au peuple, donc aux urnes.

Je porterai, avec Nouvelle Énergie et toutes les personnes qui partagent nos principes de bon sens et de dignité, le projet libéral, sécuritaire et éducatif dont la France a l’impératif besoin.

Il est temps de tourner la page du macronisme. Il est surtout temps de redresser la France.

 

David Lisnard,
Président de Nouvelle Énergie

CP NÉ - 06102025

La chute de l’agriculture française

La situation de l’agriculture française ne cesse de se dégrader, prise comme elle se trouve entre les normes européennes et françaises qui handicapent sa compétitivité, et de mauvais accords commerciaux qui l’exposent à une concurrence injuste. Une tribune de David Lisnard et Yves d’Amécourt parue sur Atlantico.

Agriculture le 03 octobre 2025
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Il y a des chiffres qui résonnent comme des coups de tonnerre. En 2024, l’excédent agricole français est tombé à 4,9 milliards d’euros, un plus bas inédit depuis plus de 20 ans. À la fin de l’été 2025, l’excédent cumulé — vins et spiritueux inclus — n’était plus que de 47 millions d’euros. Et pour la première fois depuis cinquante ans, un basculement historique est en passe de se produire : notre pays pourrait finir l’année avec un déficit agricole.

L’excédent commercial agricole, longtemps source de fierté nationale, jouait le rôle d’un bouclier stratégique : quand nos industries manufacturières reculaient et que le déficit commercial global se creusait, l’agriculture restait ce pilier qui tenait encore l’édifice. Le voir s’effondrer aujourd’hui, c’est comme voir se fissurer la dernière arche d’un pont déjà fragilisé.

Ce n’est pas seulement un problème économique. C’est aussi une question d’identité. La France n’est pas qu’un territoire : elle est une somme de terroirs, une culture, un art de vivre, une terre façonnée par des siècles de travail paysan. Quand nos campagnes déclinent, ce sont nos racines qu’on abîme, c’est toute la nation qui vacille.

Nos agriculteurs sont parmi les plus compétents du monde. Ce qui les étouffe, ce sont des chaînes invisibles mais puissantes : normes, coûts, dépendances, choix politiques incohérents.

Chaque semaine, un agriculteur consacre en moyenne neuf heures à remplir des formulaires, répondre à des contrôles, justifier ses pratiques. Neuf heures volées aux champs, aux vignes, aux troupeaux. C’est l’équivalent de cent mille emplois à temps plein absorbés par la bureaucratie.

La France applique non seulement les normes européennes, mais elle y ajoute des exigences supplémentaires. On en a recensé 137 dans le secteur agricole et environnemental. Résultat : un agriculteur français doit respecter plus de contraintes que son voisin allemand ou espagnol, tout en vendant sur le même marché. C’est un suicide économique. Il n’y a pas de libre échange possible sans normes de productions communes.

À cela s’ajoutent de mauvais accords commerciaux. Le commerce international est, depuis des siècles, un vecteur de prospérité et de progrès. Il a permis aux nations de se spécialiser selon leurs atouts naturels et leurs savoir-faire, d’échanger leurs productions complémentaires, de diffuser les innovations techniques d’un continent à l’autre. Par le commerce, les peuples ont accédé à des produits qu’ils ne pouvaient fabriquer eux-mêmes, les prix ont baissé, les revenus se sont élevés, les famines ont reculé.

L’agriculture française en a largement bénéficié : nos vins, nos céréales, nos productions d’excellence ont conquis les marchés mondiaux. Le libre-échange, qui doit reposer sur des règles équitables, demeure un essentiel facteur de développement.

Mais cette approche repose sur un principe fondamental : le refus des distorsions de concurrence. Or aujourd’hui, nous ouvrons nos frontières à des produits fabriqués avec des règles sanitaires, sociales et environnementales bien moins strictes que les nôtres.

Pendant que nos producteurs se battent avec un bras attaché dans le dos, des cargaisons de poulets brésiliens ou de blé traité avec des pesticides interdits ici arrivent sur nos quais.

Il n’y a pas de libre-échange possible sans normes de production communes. L’Europe et la France doivent cesser d’interdire à leurs producteurs ce qu’elles autorisent à l’importation. Soit un mode de production présente des risques avérés pour la santé ou l’environnement : dans ce cas, il faut l’interdire partout, y compris aux frontières, conformément aux règles de l’OMC. Soit il ne présente pas de danger scientifiquement établi, et alors il doit être autorisé partout. C’est une question de cohérence et d’équité.

Aux distorsions de concurrence s’ajoute une dépendance structurelle : nos fermes dépendent massivement de l’étranger pour leurs fertilisants, leur énergie, parfois même leurs semences. Le prix du gaz, du diesel ou des engrais se décide loin de nos frontières, et une variation sur les marchés internationaux peut suffire à faire basculer une exploitation de la rentabilité à la faillite.

Trop souvent, nos produits quittent la France à l’état brut avant d’être transformés ailleurs, puis reviennent sur notre marché… plus chers. Nous exportons des pommes de terre et nous importons des frites. Nous vendons des céréales et achetons des pâtes et de la farine. Nous vendons nos veaux qui sont élevés ailleurs. Nos grumes de bois, deviennent des meubles ou du parquet à l’autre bout du monde. Chaque tonne de matière première qui part sans être transformée, c’est de l’emploi perdu, de la richesse qui s’évapore, et un territoire qui s’appauvrit.

Laisser cette situation perdurer, c’est accepter des campagnes désertées, des fermes qui ferment, des agriculteurs découragés et une perte d’emplois dans l’agroalimentaire et la logistique. C’est aussi accepter que la France oublie que le mot culture vient du mot cultiver.

Nous n’avons plus le temps des demi-mesures. Il nous faut un programme clair, ambitieux, pragmatique. Un programme qui libère nos agriculteurs au lieu de les étouffer. Il faut simplifier l’administration, mettre fin à la surtransposition, relocaliser la transformation, construire une souveraineté énergétique agricole, protéger les revenus et rééquilibrer la fiscalité.

Cette crise n’est pas seulement agricole. Elle pose une question politique fondamentale : voulons-nous être une nation qui produit ou une nation qui dépend ?

Jean d’Ormesson écrivait : « La France est plus grande que la France. » Elle l’est par sa langue, son histoire, sa culture. Mais elle l’est aussi par sa capacité à transformer la terre en paysage, la récolte en tradition, le travail en richesse, l’agriculture en fierté nationale.

Si nous perdons cela, nous perdons plus qu’un excédent commercial. Nous perdons une part de nous-mêmes. Il est encore temps d’agir. De rendre aux agriculteurs la liberté de produire. De rendre à la France la fierté de nourrir sa population et d’exporter.

Retrouvez cette tribune sur le site le site d’Atlantico en cliquant ici.

Nouvelle Énergie mobilisée partout en France

Cette semaine, partout en France, des centaines d’énergies se sont retrouvées pour porter haut les valeurs et les propositions de Nouvelle Énergie.

le 03 octobre 2025
PARIS

À Paris, autour de notre Secrétaire générale Alexandra Martin, dans l’Essonne avec notre Porte-voix et sénateur du Rhône Étienne Blanc, dans le Var avec Arnaud Georges, relais Nouvelle Énergie, et avec notre Responsable des élus Anne Sattonnet, les militants et relais étaient une nouvelle fois mobilisés.

Ces rencontres, riches en échanges et en débats, ont permis de rappeler les grands combats de Nouvelle Énergie : une France qui valorise le mérite et le travail, qui libère les énergies créatrices, qui protège son identité et prépare l’avenir par des réformes structurelles courageuses.

Cette dynamique, qui s’exprime sur tout le territoire, illustre la vitalité et la détermination de Nouvelle Énergie à incarner une véritable alternative politique pour redresser la France.

Retrouvez tous les événements à venir de Nouvelle Énergie :

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à Toulouse, Haute-Garonne

Réunion des adhérents

Domy Mazel-Sonnet, relais Nouvelle Énergie Haute-Garonne, organise un moment convivial pour les adhérents du parti dans le département, le dernier avant la fin de l’année. 

à Troyes, Aube

Réunion des adhérents

Thomas Danrée, relais Nouvelle Énergie Aube, organise une réunion des adhérents du département, en préparation de l’étape du Tour de France du parti, prévue le 13 janvier prochain, avec Romain Marsily et Alexandra Martin.

à Lille, Nord

Itinérances des Jeunes Énergies

Marie-Céline Vinay et son équipe des Jeunes Énergies viennent à votre rencontre sur le marché de Noël de Lille, afin de vous exposer le projet de redressement porté par David Lisnard !

à Pruniers-en-Sologne, Loir-et-Cher

Tour de France Nouvelle Énergie : Loir-et-Cher

Le Tour de France de Nouvelle Énergie s’arrête dans le Loir-et-Cher, avec Michel Cavargini, directeur du projet, et Yves d’Amécourt, viticulteur, ancien élu local et porte-voix.

« Nous devons passer de l’État-providence à l’État-performance »

Mercredi 1er octobre, David Lisnard était l’invité de David Revault d’Allonnes sur Radio J. Au micro de la matinale, il a livré une analyse sans concession de la situation politique nationale.

Politique le 02 octobre 2025
RadioJ

Il a rappelé que la France traverse une crise profonde, « aggravée par l’absurde dissolution de l’été 2024 », et qu’aucune sortie durable n’est possible « tant qu’on n’aura pas régénéré un cycle démocratique, avec un nouveau président et un nouveau parlement ».

Pour lui, le cœur du problème tient à l’essoufflement d’un modèle :

« Nous sommes à la fin de l’État-providence : il faut construire l’État-performance, un État moderne, qui protège vraiment, qui décentralise, qui responsabilise et qui relance la prospérité. »

Il a également dénoncé la tentation récurrente de nouveaux impôts :

« Le bricolage du Titanic ne l’empêche pas de couler. Flatter l’opinion avec des taxes supplémentaires ne résout rien. La seule justice sociale, c’est de recréer de la production, du travail et de l’investissement compétitif. »

Enfin, interrogé sur l’avenir politique de la droite et sur les municipales, David Lisnard a insisté sur la nécessité de bâtir une véritable alternative démocratique :

« Le pouvoir pour le pouvoir ne sert à rien. Ce qui compte, c’est porter un projet de réformes radicales, puissantes et positives pour la France. »

Hommage aux Harkis : David Lisnard préside la cérémonie à Cannes

À l’occasion de la 23ᵉ Journée nationale d’hommage aux Harkis, David Lisnard a présidé la cérémonie, jeudi 25 septembre, au cimetière de l’Abadie II, à Cannes, en mémoire de ces combattants et de leurs familles.

Cannes le 30 septembre 2025
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« En cette heure où tant de forces travaillent à la dissolution de notre Nation, où l’esprit de défaite semble parfois l’emporter sur l’esprit de résistance, l’exemple des harkis doit nous guider. Ils nous rappellent que la France est une géographie, une histoire, une culture mais aussi une idée et une espérance : un peuple qui transcende les couleurs de peau, les conditions sociales et les croyances individuelles. »

David Lisnard

Prévenir les risques majeurs : une action méthodique et constante

Comme chaque année, David Lisnard a présenté le point d’étape des actions de prévention des risques majeurs, en particulier contre les inondations, au sein de l’agglomération Cannes Lérins. Cet exercice illustre la méthode de long terme engagée depuis son élection en 2014, lorsqu’il a décidé de créer une Direction des Risques Majeurs entièrement dédiée à l’anticipation, la prévention et la gestion des crises.

Cannes le 30 septembre 2025
Risques Majeurs

Depuis, de nombreux dispositifs structurants ont vu le jour :

• le Plan communal de sauvegarde et ses déclinaisons à l’échelle intercommunale,

• le dispositif des bénévoles de la réserve communale de sécurité civile,

• le Centre de supervision opérationnel, connecté à des capteurs hydrologiques et pluviomètres,

• la plateforme d’alerte SMS à destination des habitants,

• et des campagnes régulières de sensibilisation dans les écoles, les quartiers et auprès des commerçants.

Les drames passés, comme les inondations meurtrières d’octobre 2015, ont rappelé la vulnérabilité du territoire. Depuis, l’agglomération Cannes Lérins agit avec constance : plus de 54 millions d’euros de travaux réalisés depuis 2016, 165 km de cours d’eau modélisés, 620 km nettoyés, 341 tonnes de déchets retirées, et plus de 215 000 m² de foncier acquis pour lutter contre l’imperméabilisation des sols.

En 2025, ce sont 6 millions d’euros d’investissements supplémentaires qui sont programmés, dans le cadre du Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI). Parmi les opérations majeures : le recalibrage du cours d’eau de la Frayère, la création de bassins de rétention à Cannes et au Cannet, ou encore le projet des Barnières à Mandelieu pour stocker près de 400 000 m³ d’eau.

Au-delà des chiffres, cette politique illustre une vision initiée dès 2014 : protéger les habitants, le patrimoine et la qualité de vie, tout en préparant le territoire aux conséquences du dérèglement climatique.

Une action déterminée, coordonnée, et poursuivie chaque jour grâce à une direction et des outils pionniers en France.