David Lisnard face à la crise du logement : « Il est temps de briser cette spirale infernale ! »

David Lisnard juge que les attaques d’un État trop centralisateur sur la propriété sont la première cause d’une crise sociale et humaine de grande ampleur. Une interview accordée au Figaro.

Logement le 05 décembre 2025
DL FIGARO

LE FIGARO. – Une femme de 66 ans est décédée à Piriac-sur-Mer après avoir passé six nuits avec son mari dans leur voiture, faute de logement…

Au-delà de l’émotion ressentie, malheureusement je n’ai pas été surpris. J’avais évoqué, récemment, la réalité de compatriotes y compris salariés qui vivent dans leur voiture. Nous sommes plusieurs à répéter depuis des années que cette crise du logement serait la plus grande crise sociale et humaine que nous aurions à affronter. Nous y sommes. Et cette crise, elle n’est pas terminée puisque les gouvernants persistent dans l’amplification des causes de cet effondrement.

Cette crise du logement, qui est aussi une réalité européenne, est-elle une fatalité en France ?

Le sujet est très compliqué mais il n’y a jamais de fatalité. C’est une fatalité si l’on continue de refuser de regarder la réalité : les besoins de logement augmentent. Explosion des ménages, accélération des divorces… Toutes les études le disent. Rien que sur le neuf, il faudrait 30% de logements en plus d’ici dix ans alors que nous souffrons de 30% en moins. Il faut absolument sortir du diagnostic erroné des technocrates qui ont pensé que la stagnation démographique entraînerait moins de besoins. Dans une grande mesure, la crise du pouvoir d’achat est aussi la conséquence de la crise du logement, sachant que l’autre cause réside dans les prélèvements obligatoires excessifs. Le coût du logement, qui est une dépense contrainte, représente 32% des revenus du ménage, contre 16% il y a vingt ans.

À qui la faute ?

À l’incompétence.

Comment sortir de cette spirale ?

Pour en sortir, nos dirigeants doivent d’abord accepter le bon diagnostic. Il est temps de briser cette spirale infernale, amorcée il y a trente ans et accentuée depuis dix ans. Nous avons tari l’offre tout en pénalisant la capacité de la demande sur un besoin pourtant vital de l’être humain : un toit. Il faut absolument libérer le marché, lui permettre de redevenir la base de la production de logements pour les classes moyennes, puis permettre au logement social de vivre. Cette crise aiguë est aussi la conséquence des attaques répétées sur la propriété.

Pourquoi ?

Car la France ne compte que 54% de propriétaires contre la moyenne européenne à 70%. Pour augmenter le nombre de locataires ayant accès à des appartements, il faut que des propriétaires aient la possibilité de mettre leurs biens en locatif. Or, nous avons surtaxé le logement. Sans même parler des squatteurs qui ont souvent plus de droits que les propriétaires. En 2017, Emmanuel Macron avait parlé d’un choc de l’offre mais en réalité le choc s’est inversé. Nous sommes passés de 500.000 logements neufs à 300.000. C’est une catastrophe engendrée par plusieurs facteurs : raréfaction du foncier via la loi ZAN (Zéro artificialisation nette), complexification des procédures locatives, diagnostics de performances énergétiques empêchant 7 millions de logements d’être loués en résidences principales, impôt sur la fortune immobilière…

J’avais posé tout cela par écrit dès 2018. Emmanuel Macron considérait que l’immobilier n’était pas l’économie réelle alors que chacun sait que ce secteur est l’un des principaux moteurs de l’emploi et de la création de valeur, puisque 440.000 entreprises et de nombreux corps de métiers en dépendent. «Quand le bâtiment va, tout va»… Le vieil adage n’était pas si idiot. Par sa fiscalité et ses contraintes, le «en même temps» macroniste a tué l’offre de logements tout en étouffant la demande, avec des restrictions sur les crédits immobiliers depuis 2020, des prêts à taux zéro non abondés ou encore des restrictions sur les aides personnalisées au logement (APL) qui ont privé les bailleurs sociaux de capacité d’autofinancement.

Comment expliquez-vous la surdité de l’État aux alertes, notamment celles des maires de France ?

François Baroin, André Laignel, tous les vice-présidents de l’AMF et moi-même avions lancé l’alerte dès 2017 ! Mais notre pays a subi une recentralisation de la politique du logement, alors qu’une expérience conduite en Bretagne, beaucoup plus pertinente que les zonages de Bercy, a montré une augmentation des permis de construire quand cette politique est conduite par les collectivités locales. En réalité, l’État est centralisateur et croit avoir la science infuse. Mais ses attaques sur la propriété sont une réalité structurelle. On a tellement voulu protéger le locataire qu’on a fini par le fragiliser en montant les exigences des loueurs. Toutes les causes de la situation actuelle sont documentées : fiscalité, bureaucratie, autorisations préalables, code de l’urbanisme abscons, raréfaction des crédits…

Quid des effets pervers de la spéculation immobilière ?

Elle est la conséquence d’un excès de réglementation et n’est que le fruit de la rareté ! Nous l’avions d’ailleurs annoncée car par nature, ce qui est désiré devient rare et entraîne, mécaniquement, une augmentation des prix.

À la veille des municipales, quelles sont les marges de manœuvre des maires sur le sujet ?

Le logement est une politique nationale et l’hébergement d’urgence est strictement une compétence de l’État. Une décentralisation de ces compétences n’aurait de sens que si elle s’accompagnait de moyens. Sinon, l’État se défausserait simplement de ses responsabilités. La France est le pays disposant le plus d’aides au logement (40 milliards d’euros) en prélevant la plus forte fiscalité immobilière (90 milliards). Ce système centralisé est totalement inefficace. Il est donc urgent que l’action publique redevienne une politique de subsidiarité, concrète, pratique et simple pour aider les gens en difficulté auxquels l’État ne peut pas répondre.

Hélas, tout est inversé ! Quelque 75% de la population française sont éligibles aux logements sociaux et l’on n’a jamais produit aussi peu de logements neufs. C’est absurde. En tant que maire de Cannes, si je signe des logements pour résidences principales, je détériore mon ratio de logements sociaux et je paye davantage de pénalités. Donc, je n’ai intérêt qu’à signer du social, ce qui consiste à tuer le marché en amplifiant le goulot d’étranglement de manière particulièrement pernicieuse.

Vous président, quelles décisions concrètes prendriez-vous dès 2027 ?

J’allégerais la réglementation et je baisserais la fiscalité sur le revenu du locatif en résidence principale. Ensuite, je remettrais en cause les lois «SRU», «Alur», «Climat» et «Résilience» et je permettrais la relance de la construction en créant un bonus à la densification et un malus à l’étalement urbain. Je faciliterais aussi l’expulsion des squatteurs et je supprimerais le DPE. Je libérerais le foncier public, notamment celui de l’État. Et je simplifierais totalement le droit de l’urbanisme. Je réformerais enfin le logement social en permettant aux maires d’exclure les familles de délinquants avérés et récidivistes.

Vous risquez d’être accusé de défendre une vision très «libérale» du logement…

Je le prendrais comme un compliment mais c’est surtout une vision très réaliste, volontariste, pragmatique et sans idéologie.

Les 15 mois qui nous séparent de la présidentielle peuvent-ils être un temps utile pour relancer le logement ?

Il est toujours possible d’y croire mais cela me semble très compliqué dans le cadre actuel, parce qu’il faut tout revoir. C’est pour cela, entre autres, que je défends l’idée d’une présidentielle anticipée. Afin de pouvoir agir pour amorcer un nouveau cycle positif. Sans attendre.

 

 

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David Lisnard en Indre-et-Loire : échanges francs, énergie collective et terroir

En déplacement à Rochecorbon, David Lisnard a rencontré les adhérents de Nouvelle Énergie d’Indre-et-Loire, rassemblés par Thomas Hernault et Aymeric Jaillais, les relais locaux de Nouvelle Énergie.

le 04 décembre 2025
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Dans une ambiance chaleureuse, conviviale et profondément ancrée dans la réalité du terrain, le président de Nouvelle Énergie a échangé avec les participants sur les grands enjeux du redressement de la France, la nécessité d’un État efficace, la défense des libertés et la valorisation du travail.

Cette rencontre, marquée par la proximité, l’authenticité et l’écoute mutuelle, s’est conclue autour de produits du terroir, symbole de ce que nous défendons : une France concrète, vivante, enracinée, qui se projette avec lucidité et optimisme.

Nouvelle Énergie continue ainsi de tisser, partout en France, un mouvement libre, exigeant et profondément attaché au réel.

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« Le discours écologiste devient un épouvantail à action environnementale »

ENTRETIEN – Pour David Lisnard, l’écologie punitive est contre-productive. Et de redire la nécessité de laisser le pouvoir d’agir à l’élu de proximité, en hiérarchisant les interventions à l’échelle nationale.

Environnement le 04 décembre 2025
LA TRIBUNE

LA TRIBUNE DIMANCHE — Le mandat de maire est celui de la qualité de la vie, dites-vous… Que recouvre la « qualité de vie » ? 

DAVID LISNARD — Le mandat de maire n’est pas que celui de la qualité de la vie, mais c’est avant tout celui de la qualité de la vie. C’est la maîtrise, la bonne tenue de l’espace public. Qu’il soit propre, sûr. C’est la bonne capacité de déplacement, faire en sorte que l’on puisse toujours y venir en voiture, tout en laissant la place au piéton, tout en développant le vélo et les transports publics. C’est donc de l’aménagement urbain.

Cela comprend l’accessibilité aux soins, la défense de l’environnement, la protection de la nature, la qualité de l’air. C’est aussi la solidarité locale. C’est nous, les maires qui recousons le tissu social, tous les jours. C’est, évidemment, créer un environnement positif pour l’activité économique, pour les entreprises qui créent de la richesse. Cela comprend également le développement d’une identité locale, des marques territoriales, ces entités connectées à un marché.

Le sondage IFOP, publié la semaine dernière dans La Tribune Dimanche, souligne que le climat est la dernière préoccupation des citoyens. Cela vous étonne-t-il ?

Dans mon action locale, en tant que maire de Cannes, cela reste une priorité très concrète. S’il y a eu un déclassement de ce centre d’intérêt, c’est pour deux raisons. D’abord, d’autres problématiques apparaissent de façon plus aiguë, comme la sécurité. Le déclassement de la France sécuritaire, économique, social, éducatif, démographique apparaît plus fort. Ensuite, malheureusement, la problématique climatique – et ce n’est pas faute de le dire est souvent défendue par des idéologues qui font des leçons de morale. Donc, ça énerve et ça éloigne du combat. Auparavant, on le théorisait moins, mais on parlait tout autant de l’environnement – certes, en n’employant pas les mêmes mots, mais nous étions attentifs aux problématiques du quotidien, au sort des dauphins, au goudron sur les plages… Le thème n’est pas apparu dernièrement.

Vous êtes assez remonté contre certaines mesures qui, selon vous, n’interviennent pas au bon moment… 

Faire apparaître le combat environnemental comme une somme de mesures liberticides au détriment des plus modestes, comme la ZFE en est l’un des symboles, ou la Zéro Artificialisation Nette, est contreproductif. C’est également le cas du DPE, ce diagnostic de performance énergétique mis en place au moment même où les Français n’ont jamais autant eu de difficulté à se loger… Défendre la planète, par exemple, c’est sortir 40 % du parc des logements de Paris de la possibilité de louer ? Laisser en plan des propriétaires qui ne peuvent procéder aux travaux ? Comment cela peut-il rendre la cause populaire ? Bien sûr que nous sommes tous partie prenante de l’avenir de la planète ! Mais le discours écologiste devient un épouvantail à action environnementale. C’est tout le paradoxe.

Quelle serait la bonne méthode ? 

Il faut hiérarchiser les choses, autrement on tombe dans un puritanisme écologique qui fait beaucoup de mal et ne sert à rien. Il faut ramener ces grands objectifs à des grandes politiques internationales, nationales et locales. Et, en matière énergétique, cela ne peut pas se régler au plan local, il doit y avoir une structure énergétique nationale, électrique. Il faut une colonne vertébrale unique qui soit pilotable, puissante, bon marché et décarbonée. Et cela, c’est le nucléaire et l’hydro-électrique.

L’amendement récemment voté qui taxe les plateformes touristiques comme Airbnb pour financer le fonds d’érosion côtier, cela vous paraît-il une bonne idée ?

Il y a un enjeu colossal sur le recul du trait de côte, puisque, avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, Ndlr), nous évaluons les besoins en financement, sur les sept décennies, à 100 milliards d’euros. On le voit dans certains régions atlantiques, méditerranées, aussi, un peu, en outre-mer… Ce qui est très troublant c’est que, jusqu’à maintenant, l’entretien des digues fluviales, la lutte contre les inondations, le recul du trait de côte n’étaient pas précisément définis dans l’action publique, mais apparaissaient en aménagement du territoire. Nous nous retrouvons désormais avec la responsabilité de cela sans décentralisation : on nous transfère des missions sans financements, ou alors très réduits.

Faut-il donc taxer les plateformes ? 

Il faut bien qu’il y ait un fonds national, cela ne peut pas être à la seule charge des communes exposées. C’est insoutenable, d’autant que c’est là que l’on concentre le maximum de population. La nouvelle martingale, après celle de la TVA pendant dix ans, est celle de la taxe de séjour. Pourquoi ne pas faire participer le consommateur touristique à l’aménagement touristique ? Le système est plutôt pertinent. Mais, dans le contexte actuel de sur-fiscalité et en l’absence de remise en cause de l’architecture des pouvoirs publics, cela apparaît comme un impôt supplémentaire.

 

 

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« Si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas mieux »

Pour David Lisnard, la volonté d’Emmanuel Macron de labelliser la liberté d’expression touche au socle de notre démocratie. Une tribune parue dans le Figaro.

le 03 décembre 2025
FIGARO

La liberté d’être informé est consubstantielle de la démocratie. Cette liberté est menacée et même attaquée par les effets de meute, amplifiés par l’opacité algorithmique, les ingérences extérieures, les fausses nouvelles. Le président de la République, comme tant d’autres, a raison de soulever le problème mais ce qu’il propose est pire que le mal, car immanquablement liberticide. En démocratie, nul ne peut avoir le monopole de décréter la vérité. La liberté d’expression n’est pas une clause accessoire de nos institutions. Elle n’est pas un supplément d’âme pour temps de confort. Elle est l’axe autour duquel tourne toute société civilisée et libérale, parce qu’elle seule permet au vrai et au faux de se confronter sans violence, à la raison de surgir du débat et non de la contrainte, à l’individu d’exister comme être libre et responsable.

C’est pourquoi les mots du président de la République sur la possible création d’un label distinguant les bons médias des autres ne relèvent pas d’un gadget technocratique. Ils touchent au socle. Une démocratie ne tient pas par des filtres préalables, mais par la maturité de son peuple, la rigueur de son droit et la dignité de ses représentants. La publication sur X de l’Élysée, proposant un montage grossier pour dénigrer ceux qui contestent sa parole, est indigne. Si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas autrement. Derrière ce vocabulaire lisse de labellisation se glisse une vision dangereuse du rôle de l’État, qui n’est pas de désigner ceux qui choisissent les paroles autorisées, mais de protéger l’espace où elles se confrontent.

Cette tentation n’est pas nouvelle : l’histoire abonde de pouvoirs persuadés de détenir le sens. Galilée fut condamné parce que les pouvoirs de son époque refusaient qu’une vérité nouvelle puisse contredire un ordre établi. Non parce qu’il avait tort, mais parce qu’une autorité avait décidé qu’elle seule disait le vrai. Le vrai n’a jamais besoin de censeurs. Il a besoin de contradiction. Le faux ne se combat pas par le monopole, mais par l’intelligence. Le pluralisme est une force précisément parce qu’il induit que des idées étranges, minoritaires, iconoclastes, puissent surgir. L’uniformité ne produit que stagnation et servitude.

Le droit existe, il doit être appliqué

Année après année, les déclarations d’Emmanuel Macron révèlent une pente malsaine qui confond ordre et contrôle, responsabilité et permission. Sa conception des médias et des réseaux sociaux nous ferait glisser d’un régime républicain fondé sur la liberté vers une société d’autorisations administratives, multipliant filtres, normes, suspects. Une telle dérive n’est ni moderne ni protectrice. Elle constitue une régression.

Comment dès lors adapter notre démocratie aux attaques de notre époque sur l’information ? Nul ne conteste la réalité des ingérences étrangères, des manipulations automatisées, des rumeurs virales qui troublent l’esprit public. Mais, dans une nation libre, les remèdes doivent être à la hauteur des principes. La loi de 1881 offre un cadre clair et pertinent. Elle permet de sanctionner, rapidement et fermement, la diffamation, le racisme, l’atteinte à l’ordre public. Le droit existe. Il doit être appliqué. Ce qu’il ne faut surtout pas, c’est remplacer la responsabilité par l’autorisation préalable, inviter une instance agréée par le pouvoir à distribuer les certificats de bonne pensée, à distinguer les voix légitimes et les voix suspectes.

Face au tumulte des rumeurs et aux manipulations, il convient de renforcer une justice rapide et rigoureuse, dotée de moyens réels. Surtout, les solutions passent par un travail patient et massif de formation de l’esprit, par la lecture, la culture, l’apprentissage du jugement. La raison critique doit être enseignée dès le plus jeune âge. Il est nécessaire aussi de garantir une transparence algorithmique minimale, avec la publication d’indicateurs clés nécessaires à la transparence du marché, de sanctionner réellement, mais uniquement, les comportements illicites, d’identifier ce qui est produit par l’IA et porte atteinte à la réputation des individus, dans une logique de respect des droits de propriété et à l’image.

Nous n’avons pas besoin d’un label de vérité. Nous n’avons pas besoin non plus que l’État remette de « la hiérarchie dans l’espace public », pour reprendre les mots délétères du président de la République. Nous avons besoin d’un pays qui croit encore à la liberté de penser, de dire, de contredire. Nous avons besoin de citoyens debout, non de sujets triés par degrés de respectabilité médiatique. Aussi improbable que cela ait pu être imaginé, nous voici désormais au seuil d’alerte qui nécessite toute notre vigilance, notre combativité et notre vigueur démocratique. Le pluralisme de l’expression constitue la première condition pour qu’une information crédible et de qualité puisse vivre. C’est aussi le premier rempart contre les dérives du pouvoir. La liberté n’a pas à être autorisée. Nous nous battrons sans limite pour elle.

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Cannes, moteur du tourisme européen : cap sur une année 2026 d’innovation

Lors du dernier conseil de saison touristique, David Lisnard, maire de Cannes, aux côtés de Jean-Michel Arnaud et Bruno Desloques, a dévoilé la stratégie 2026 de la destination. Devant plus de 350 socioprofessionnels, Cannes a confirmé son statut de référence européenne, forte d’une année 2025 exceptionnelle.

Cannes le 02 décembre 2025
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Élue pour la cinquième année consécutive « Meilleure destination d’Europe pour l’accueil et l’organisation de festivals et d’événements » aux World Travel Awards, la ville enregistre des résultats inédits :

79 événements professionnels, 340 jours d’activité, 380 000 accrédités, 89 manifestations culturelles et une fréquentation touristique en hausse, portée par le retour massif des clientèles internationales.

2025 aura également marqué un tournant technologique : Cannes est devenu le premier centre de congrès d’Europe à accepter les cryptomonnaies, avec plus de 90 établissements « crypto friendly ». L’Ethereum Community Conference y a réuni plus de 10 000 participants et a choisi Cannes pour résidence jusqu’en 2028, tout comme ETH Global.

Pour 2026, la dynamique s’accélère. Le Palais des Festivals accueillera une série de rencontres majeures : congrès médicaux et associatifs, nouveaux salons dédiés à l’intelligence artificielle, au quantique ou au luxe, ainsi que le WAIFF, premier festival mondial consacré à l’IA dans le cinéma. Plus de 65 événements sont déjà confirmés, dont neuf nouveaux.

Côté loisirs, Cannes renforce son attractivité internationale en consolidant le marché nord-américain, en se développant au Moyen-Orient et en ouvrant de nouveaux horizons vers l’Amérique latine et l’Asie-Pacifique. La ville mise sur des temps forts culturels et sportifs pour soutenir sa stratégie de désaisonnalisation.

Le Palais poursuit enfin son engagement environnemental : réduction de son empreinte carbone, installation de panneaux photovoltaïques en 2026 et sensibilisation renforcée des organisateurs.

Par l’innovation, la qualité de son accueil et la force de son identité culturelle, Cannes s’impose plus que jamais comme l’une des grandes capitales mondiales du tourisme d’affaires et de loisirs.

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« Cannes poursuit, avec constance et exigence, une stratégie qui conjugue attractivité, innovation et identité culturelle. Reconnue comme la meilleure destination mondiale pour l’accueil et l’organisation de festivals et d’événements, nous continuons d’anticiper les mutations du tourisme et des technologies. L’intégration du Web3, l’essor des usages en cryptomonnaie, les grands rendez-vous internationaux ou encore le développement de nouvelles offres culturelles témoignent d’une ambition claire : préparer l’avenir sans jamais renoncer à la singularité cannoise, faite de créations, de qualité de service et d’art de vivre. »

David Lisnard

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Accueillir et protéger : l’engagement de Cannes contre les violences faites aux femmes

David Lisnard est revenu sur une mesure municipale mise en place il y a six ans et qui demeure, selon lui, l’une des plus grandes fiertés de son mandat : la réduction drastique des délais de prise en charge des femmes victimes de violences au sein de la Villa Baltz, le centre d’accueil municipal dédié.

Cannes le 02 décembre 2025
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À l’époque, des procédures nationales imposaient un délai d’au moins 45 jours avant qu’une femme en danger puisse être accueillie dans cette structure pourtant pensée pour l’urgence. La municipalité a alors mené un travail minutieux de débureaucratisation et d’organisation afin de ramener ce délai à 72 heures maximum. Une réforme concrète, vitale, qui répond directement aux situations de grande détresse rencontrées par les victimes.

Dans ces contextes souvent dramatiques, le temps compte. « Le temps joue contre les femmes en extrême urgence », rappelle David Lisnard, qui exprime l’espoir que cette action ait permis de sauver des vies. C’est aussi, souligne-t-il, l’une des raisons essentielles qui poussent à s’engager dans la vie publique : agir là où cela change réellement le quotidien des personnes vulnérables.

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, l’Hôtel de Ville a été illuminé en orange. Comme chaque année, le maire se rendra à la Villa Baltz, pour rencontrer les femmes qui y sont hébergées, qu’elles soient seules ou accompagnées de leurs enfants, et qui se reconstruisent après avoir fui la violence.

Un rappel fort : la protection des femmes et la lutte contre les violences passent d’abord par des actions concrètes, efficaces et humaines.

Cannes au cœur de la souveraineté spatiale française

Les 4ᵉ Rencontres du Spatial se sont tenues au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, réunissant l’Agglomération Cannes Lérins, le Pôle Safe, les représentants de l’État et les acteurs majeurs de la filière. Un rendez-vous essentiel pour un secteur qui touche à la fois à l’identité cannoise, à l’emploi local et à la souveraineté technologique du pays.

Cannes le 02 décembre 2025
SPATIAL

Cannes est, avec Toulouse, l’une des deux grandes villes françaises du spatial. Le premier employeur privé des Alpes-Maritimes, Thales Alenia Space, y concentre son siège social et sa principale usine. Autour de ce fleuron, toute une chaîne d’entreprises innovantes – dont Soditec et les acteurs du New Space – contribue à faire de Cannes un territoire pionnier de l’industrie spatiale.

David Lisnard a rappelé les choix structurants opérés ces dernières années pour accompagner cette ambition : aménagements portuaires pour l’acheminement maritime des satellites, investissements routiers, mobilisation de foncier stratégique à Cannes-la-Bocca, et surtout la création d’un Campus du Spatial. Ce campus, annoncé comme unique au monde, doit devenir un moteur d’attractivité, de formation et d’innovation, en fixant la jeunesse et en accueillant les meilleurs étudiants internationaux.

Au-delà de l’enjeu local, le spatial est devenu un défi géopolitique majeur. Alors que les États-Unis et la Chine imposent un duopole mondial, l’Europe recule et risque de devenir dépendante. Pour David Lisnard, la France doit renouer avec une ambition de puissance : investir, maîtriser ses technologies et garantir son indépendance dans un domaine qui conditionne la sécurité, la prospérité et la paix des prochaines décennies.

Cannes entend continuer à jouer un rôle central dans cette stratégie nationale.

« La liberté, c’est le pluralisme »

Lors de son intervention sur Europe 1, David Lisnard a rappelé une vérité essentielle pour toute démocratie vivante : la liberté n’a pas à se justifier. C’est toujours la restriction de la liberté qui doit être strictement motivée, mesurée et provisoire.

le 02 décembre 2025
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Face à l’idée d’un « label de confiance » appliqué aux médias, le président de Nouvelle Énergie a souligné que la bonne information ne naît ni d’une labellisation par l’État ni d’une vérité officielle confiée à des experts autoproclamés. La démocratie repose au contraire sur le pluralisme, la pluralité des opinions, la confrontation des idées et la capacité de chacun à exercer son esprit critique.

« On ne naît pas politique, on le devient », rappelle-t-il, insistant sur la nécessité d’apprendre dès le plus jeune âge à raisonner, différencier, analyser. Ce n’est pas par la centralisation ou par un contrôle préalable des contenus que l’on lutte contre les dérives informationnelles, mais en renforçant la culture, l’éducation et la liberté de débattre.

À chaque nouvelle mesure proposée, une démocratie solide devrait d’abord se poser une question simple : est-elle liberticide ?

Chez Nouvelle Énergie, la réponse est constante : défendre la liberté passe avant tout par la confiance dans les citoyens, le pluralisme des voix et la clarté du débat public.

Une première en Europe : l’Agglomération Cannes Lérins lance sa 4ᵉ ressource en eau

Lors du Conseil communautaire du vendredi 28 décembre, l’Agglomération Cannes Lérins a adopté à l’unanimité une délibération d’ampleur exceptionnelle : la création d’une quatrième ressource en eau pour l’ouest des Alpes-Maritimes, fondée sur la réutilisation des eaux usées traitées. Une décision rare, qualifiée par David Lisnard de « délibération qui n’intervient qu’une fois par siècle » tant son impact sera durable.

Cannes le 01 décembre 2025
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Une technologie de pointe pour sécuriser l’avenir hydrique du territoire

Le dispositif repose sur la valorisation de 15 millions de m³ d’eaux usées traitées par la station d’épuration de l’Agglomération. Cette eau, d’une qualité déjà proche du potable, sera réinjectée en amont de la Siagne afin de soutenir le débit du fleuve, garantir la ressource en eau potable et préserver les milieux aquatiques.

Cette nouvelle source s’ajoute aux trois ressources actuelles : la Siagne, le Loup et le lac de Saint-Cassien, et constitue une première en Europe par son ampleur, son ambition et son mode de réutilisation.

Une avance de vingt ans sur les objectifs européens

Avec cette décision, Cannes Lérins se place largement en avance sur les obligations de la directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines (adoptée le 12 décembre 2024), qui fixe des objectifs pour… 2044.

L’agglomération anticipe ainsi de près de vingt ans les exigences futures en matière de traitement et de valorisation des eaux usées.

Cette avancée s’appuie sur une nouvelle délégation de service public, votée lors du même conseil, qui organise le déploiement du dispositif de réutilisation.

Modernisation de la station d’épuration

Déjà capable de rejeter une eau conforme aux standards de potabilité, la station d’épuration sera modernisée pour atteindre un niveau encore supérieur de qualité. L’objectif : renforcer la performance environnementale et garantir une ressource fiable dans un contexte de changement climatique et de sécheresses répétées.

Une gestion performante, avec une eau 30 % moins chère que la moyenne nationale

Malgré ces investissements importants, l’Agglomération rappelle que l’eau distribuée sur le territoire reste facturée 30 % en dessous de la moyenne nationale, signe d’une gestion locale maîtrisée et durable.

Un projet structurant pour la transition écologique

En misant sur la réutilisation des eaux usées, Cannes Lérins illustre une approche pragmatique de la transition écologique : des solutions concrètes, immédiatement opérationnelles et fondées sur l’innovation technique plutôt que sur la contrainte normative.

Ce projet inédit confirme la volonté de l’Agglomération d’agir de façon anticipée et stratégique face aux enjeux climatiques et hydriques des prochaines décennies.

Nouvelle Énergie part en tournée dans toute la France

Nouvelle Énergie lance un grand Tour de France, mené par des binômes d’élus, de porte-voix et de membres de l’équipe dirigeante du mouvement.

le 01 décembre 2025
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Au cours des 32 premières étapes programmées dans autant de départements, ces quatre prochains mois, nos équipes iront présenter, lors de réunions publiques ouvertes à tous, le projet libéral, sécuritaire et éducatif de David Lisnard.

Chaque déplacement sera l’occasion pour les Français d’échanger directement avec les représentants de Nouvelle Energie, de les interroger sur le projet et de contribuer, s’ils le souhaitent, à son écriture.

Depuis plusieurs années, David Lisnard porte dans le débat public une voix constante et cohérente, appelant notamment à une remise en ordre sécuritaire et budgétaire, une libération des énergies locales et à une refondation de l’instruction publique, comme garant de l’unité nationale. C’est ce projet, déjà porté par nos relais départementaux, que nous allons désormais défendre dans toute la France, au cours de ces prochains mois décisifs pour l’avenir de notre pays.

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