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« Posons-nous la question aujourd’hui de notre liberté, de sa définition à l’échelle du pays qui est la souveraineté. Comment relever les défis écologiques, économiques, numériques, géopolitiques, démographiques qui marquent cette 1ère moitié de XXIème siècle ? » David Lisnard.

« Célébrer le 8 mai, c’est rendre hommage à nos morts, cannois, français, du monde entier, dans un conflit dont les civils furent particulièrement victimes : par les bombardements, les représailles, la barbarie aussi abjecte qu’absurde de la solution finale. Célébrer le 8 mai, c’est exprimer notre éternelle reconnaissance aux libérateurs, au sacrifice des soldats alliés, américains, anglais, canadiens, australiens, de toutes les démocraties mobilisées face au totalitarisme du IIIème Reich. Célébrer le 8 mai, c’est assurer notre devoir de mémoire de ce sacrifice et de fidélité à cet héritage héroïque, chargé du sens de la transcendance pour la liberté et l’honneur, sans lesquels la paix ne peut être que renoncement, donc soumission. Notre devoir, aujourd’hui, au-delà de la mémoire, est de construire l’avenir, d’en finir avec le déclassement français, d’inverser la remise en cause de la démocratie.

La démocratie est un trésor à sans cesse protéger et régénérer. Or, les régimes fondés sur la liberté et la responsabilité sont attaqués sur deux fronts : extérieur, par les dictateurs du moment aux pulsions impérialistes et par les totalitaristes islamistes ; intérieur aussi, par ceux qui la rongent en dégradant la pratique de l’action publique, dénigrant les institutions et justifiant toutes les violences, comme en marge de certaines manifestations dévoyées par les casseurs et autres black block, et même au sein de la représentation nationale où des agitateurs multiplient les provocations et expressions de leur haine de la démocratie libérale comme plus largement de notre civilisation. Ils sont en cela les marqueurs et acteurs de la déconstruction masochiste de ce qui fait notre mode de vie, tel le wokisme et autres racialistes. Face à ces menaces, ces dangers, ces attaques, la réaction doit être avant tout morale. Il n’y a pas de liberté qui tienne sans exigence comportementale et spirituelle, sans efforts d’abord sur soi et pour la Nation. Posons-nous la question aujourd’hui de notre liberté, de sa définition à l’échelle du pays qui est la souveraineté. Comment relever les défis écologiques, économiques, numériques, géopolitiques, démographiques qui marquent cette 1ère moitié de XXIème siècle ?

Je citerai ici seulement deux de ces défis majeurs et prioritaires, outre bien sûr la lutte contre le réchauffement climatique : la question éducative et la révolution de l’Intelligence Artificielle ; les deux en fait sont intimement liées. L’Intelligence Artificielle générative fascine le monde, interroge, effraie. Et pourtant, il s’agit encore de l’âge de pierre de la révolution de l’IA. Toutes nos professions, activités, expressions vont être bouleversées. Le désastre n’est pas l’arrivée de cette Intelligence Artificielle qu’il va falloir domestiquer, mais le déclassement éducatif de notre pays, la stagnation voire la baisse du QI moyen, le recul du libre arbitre. Maîtriser l’Intelligence Artificielle exige plus que jamais d’apprendre les humanités, d’exercer sa raison critique, d’exprimer de la créativité. Plutôt qu’à coder l’informatique (ce que fera bien mieux l’IA que l’humain), nous devons apprendre à décoder le monde. Si rien ne serait plus vain que de s’opposer à cette révolution, il faut rester fidèles à ses principes : la liberté comme valeur cardinale, la responsabilité comme corollaire indissociable, la culture et la raison critique comme sources d’émancipation.  Il y a désormais urgence ! Voulons-nous subir ou choisir ? Être une colonie numérique des États-Unis et de l’Asie ou porter une ambition industrielle française et européenne, affirmer notre vision, être libres donc puissants ? Notre pays pourrait être aux avant-postes de la révolution technologique qui commence, à condition de ne pas sortir les fourches, ou tout simplement de ne pas refuser de voir cette révolution qui se déroule sous nos yeux. Face à ce profond bouleversement du numérique, la priorité doit être de renforcer l’instruction donc l’enseignement, dans l’esprit des vainqueurs de 1945 !

Sans distinction d’origine et de moyens, chaque écolier doit pouvoir bénéficier d’un enseignement qui le hissera vers la réflexion, la vision critique, la curiosité intellectuelle. Or, au prétexte de la « mixité sociale », l’école publique est abandonnée. Nos établissements publics doivent redevenir des sanctuaires de l’esprit libre, pour des élèves qui maitrisent la langue et formés à la logique rhétorique, à la raison critique, aux fondamentaux comme les mathématiques et l’orthographe, la culture générale. Le mérite, seul, doit y prévaloir, sur le modèle des lois scolaires pionnières de Jules Ferry, qui attachait une importance toute particulière à l’émancipation de l’individu, gage de performance personnelle et de cohésion nationale.

La France, lorsqu’elle fut traversée par des crises, et particulièrement celle de la sortie de 39-45, a toujours su retrouver, avec acharnement au fil du temps, un équilibre qui lui fit honneur. Parvenir à faire de la France un pays vainqueur de la deuxième guerre mondiale, et pas simplement libéré par les forces alliées soutenues par la résistance, relève du génie politique, celui du général de Gaulle. La France s’est construite au fil des siècles sur le courage, sur l’honneur, sur le sacrifice de ses enfants. Plus d’une fois éprouvée, elle s’est toujours renforcée en puisant au plus profond d’elle-même, de ses valeurs, de ce qu’elle est réellement. Ce testament, pour protéger les générations futures, il est temps de le rédiger, de sortir du vide la pensée. Il passe par la transmission des valeurs de la République, le partage des œuvres culturelles, la valorisation du patrimoine. Tout cela nous parle de courage, d’honneur, de sacrifice. Tout cela nous dit ce qu’il nous appartient aujourd’hui de mettre en pratique pour donner un sens à notre avenir commun. Là est le testament des libérateurs de 1945 pour nos enfants » David Lisnard.

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