
Dans un entretien accordé à l’AFP, David Lisnard estime possible pour la droite de tomber d’accord sur dix mesures et appelle à l’organisation d’une primaire en 2026, dans la foulée des élections municipales. Résumé via BFM.

Selon une étude de l’Insee publiée mardi, un quart des ménages français vivent dans un logement considéré comme sous-occupé, c’est-à-dire avec au moins trois pièces de plus que nécessaire. Le maire Nouvelle Énergie de Cannes, alerte sur les risques d’une nouvelle immersion de l’État dans notre vie privée.

La France fait face à une crise démographique sans précédent. La natalité doit s’inscrire au cœur des grands choix politiques que les Français vont devoir trancher. Une tribune de David Lisnard et Charles Rodwell parue sur Atlantico.

La natalité française doit s’inscrire au cœur des grands choix politiques que les Français vont devoir trancher.
D’abord, parce que notre pays ne répond pas à la préoccupation de milliers de familles françaises, à savoir l’impossibilité matérielle et financière d’élever dignement leurs enfants. N’en déplaise aux idéologues malthusiens pseudo-féministes en tous genres, ceci constitue une source immense d’angoisse et de souffrance pour des millions de Français.
Ensuite, parce qu’il n’y a pas d’avenir pour un pays sans naissance, ni sans enfant. C’est à ce défi majeur que doivent répondre nombre de pays développés, dont bien sûr l’Italie, l’Allemagne, le Japon, la Corée du sud… Notre nation, aussi, désormais.
La France fait face à une crise démographique sans précédent. En 2024, le nombre de naissances a chuté à 663 000, un niveau historiquement bas, en baisse de 2,2 % par rapport à 2023 et de 21 % par rapport à 2010 !
Avec un taux de fécondité tombé à 1,62 enfant par femme, nous nous rapprochons des niveaux très inquiétants observés en Italie ou en Espagne, des pays où le vieillissement a atteint un point si critique que les démographes planifient la mort de ces grands peuples dans leur identité multiséculaire.
Les effets économiques de cette situation se font déjà ressentir : moins d’actifs signifie une perte de dynamisme économique, une compétitivité réduite, une pression insoutenable sur nos systèmes sociaux – notamment sur la pyramide de Ponzi que constitue notre système de retraites par répartition –, une innovation en recul et une érosion de notre attractivité à l’international.
Les causes de la dénatalité sont multiples. Elles restent, dans leur essence, un impensé social et politique qui trouve sa source dans le dogme de l’être narcissique et matérialiste, à qui tout est dû et qui ne doit rien à quiconque. L’oubli, voire l’abandon, de ces garanties sociales et collectives au profit de politiques sociales individualisées, est pour beaucoup dans l’affaiblissement constant de la politique familiale.
Depuis 2013, la baisse du quotient familial, la suppression de l’universalité des allocations et la réforme doctrinaire du congé parental ont miné les fondements d’une politique pourtant essentielle à la vitalité de la nation. Ces mesures ont frappé de plein fouet les familles, particulièrement celles de la classe moyenne. Elles portent pourtant la part majeure de la contribution fiscale nationale qui fait de notre pays le plus redistributif au monde.
L’idéologie millénariste de la décroissance est aussi une cause de de cette baisse de la natalité, une partie de la population étant contaminée par un écologisme d’extrême-gauche qui voit dans chaque enfant non pas le miracle de la vie mais une source de pollution.
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le président de la République avait, de façon téméraire, promis un « réarmement démographique ». Or, depuis cette annonce, entre dissolution et instabilité gouvernementale, aucune politique structurante n’a été mise en place pour répondre à l’effondrement des naissances.
C’est pour répondre à cette urgence que nous proposons au gouvernement de refonder notre politique familiale sur trois principes simples, sur la base de la note de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie publiée en décembre dernier par la Fondapol.
D’abord, la liberté. Celle-ci implique de ne pas imposer aux familles des normes uniformes, mais de respecter leurs choix en matière d’éducation, d’enseignement et d’organisation familiale.
Ensuite, l’incitation juste et efficace, en concentrant nos efforts sur le premier enfant via la restauration d’une allocation universelle fixée à 150 euros par mois dès la naissance et sans condition de ressources. En complément, une prime de naissance revalorisée à 2 500 euros, versée en deux étapes, pourrait aider à couvrir les dépenses initiales. Ce choix initial du premier enfant est aujourd’hui trop fréquemment repoussé ou abandonné, faute de soutien suffisant.
Pour importantes qu’elles soient, ces aides financières ne suffiront cependant pas à elles seules à inverser la tendance, comme l’ont montré des études menées à l’international, notamment à Taïwan et en Corée du Sud.
Ces exemples soulignent la nécessité d’agir sur plusieurs autres leviers structurants pour concilier aspirations personnelles et contraintes économiques, à commencer par des dispositifs de congés parentaux assouplis et de gardes facilitées.
Comment pouvons-nous nous satisfaire de la maigre augmentation de 0,9 point en quatre ans du nombre de places de crèches, soit un taux de couverture de seulement 60,3 %, alors que, dans le même temps, si peu a été mis en œuvre pour anticiper la baisse de 4,3 % du nombre d’assistantes maternelles dont les départs massifs à la retraite étaient pourtant signalés dans le récent rapport de l’Observatoire national de la petite enfance (Onape) ?
C’est le sens du troisième principe qui guide nos réflexions, et qui conjugue lisibilité et pérennité. Les familles doivent pouvoir compter sur un cadre stable pour envisager sereinement leur avenir. Ceci implique une simplification drastique des prestations familiales, aujourd’hui trop compliquées et souvent incohérentes. Pourquoi ne pas fusionner, par exemple, allocations familiales et complément familial ?
Elle implique aussi d’engager une simplification drastique des contraintes réglementaires et administratives qui pèsent sur le logement, notamment en libérant le secteur de l’immobilier de trop nombreuses contraintes et fiscalités, au profit de l’investissement dans la construction, afin de permettre aux familles de se loger décemment.
C’est également par souci de lisibilité et de préservation des intérêts français, que nous proposons de conditionner le versement de ces allocations aux étrangers à deux exigences cumulatives : une durée minimale de séjour de cinq ans et une démarche de naturalisation.
Il nous appartient de créer les conditions d’un renouveau démographique qui bénéficiera à tous, et de rappeler qu’une société forte repose aussi sur sa capacité à transmettre et à se renouveler. C’est la raison pour laquelle, au-delà des mesures que nous proposons, nous devons absolument donner la garantie aux futurs parents de vivre dans un pays sûr, où leurs enfants auront accès à une instruction de qualité, à une véritable éducation culturelle et artistique, à un système de santé performant, et à des perspectives professionnelles attractives.
C’est en réunissant ces conditions que nous pourrons raviver le désir de devenir parents, puis la constitution d’une fratrie, seul levier concret, à terme, d’équilibre en matière de solidarité intergénérationnelle.
Investir aujourd’hui dans la natalité, c’est bâtir la France d’après-demain. Nous avons le devoir d’agir. Plus qu’une priorité, c’est un impératif national.
David Lisnard, Président de Nouvelle Énergie
Charles Rodwell, Député Renaissance des Yvelines et fondateur d’Ensemble, Français !
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Pour la Journée internationale des droits de femmes, à Paris comme à Cannes, dans les permanences de Nouvelle Énergie, des témoignages forts et poignants de femmes se battant pour les libertés les plus fondamentales. Celles des femmes en France et dans le monde, que ce soit en Iran, en Afghanistan, ou lors des attaques terroristes islamistes du 7 octobre 2023.

TRIBUNE – La ministre des Sports, Marie Barsacq, a estimé ce 5 mars que l’interdiction du port du voile dans le sport n’était « pas une priorité ». David Lisnard dénonce ces propos et regrette le manque de clarté du gouvernement sur ce sujet.

Le sport, conçu comme un espace de neutralité, un facteur de cohésion sociale et un vecteur de dépassement individuel, est aujourd’hui pris en otage par une dynamique idéologique islamiste. La droite sénatoriale a eu le courage de faire interdire les signes religieux dans les compétitions sportives. Pourtant, les déclarations récentes de la ministre des Sports sont réellement inquiétantes. Sous des considérations d’inclusivité mal définie, elles révèlent une approche relativiste.
Tandis que François-Noël Buffet, représentant le gouvernement au Sénat, affirmait en février que la proposition de loi du sénateur Michel Savin apportait «une pierre bienvenue dans l’édifice contre toutes les formes de séparatisme», Marie Barsacq juge en ce mois de mars que ce sujet «n’est pas une priorité». Elle affirme que sa position est «d’ouvrir le sport à toutes et tous parce que le sport doit faire partie de la vie de chacun». Ces déclarations affaiblissent dangereusement la clarté républicaine nécessaire face aux menaces islamistes.
Ce déni du prosélytisme islamiste et de la réalité de sa menace témoigne soit d’une méconnaissance profonde, soit d’un refus conscient d’agir face aux alertes répétées du renseignement territorial, des fédérations sportives et des acteurs de terrain, confrontés quotidiennement à ces dérives. Derrière la revendication du port du voile se cache une dynamique de fragmentation sociale qui ne se limite pas aux tenues. Elle n’est que la partie émergée de l’iceberg, à savoir une instrumentalisation du sport à des fins idéologiques et identitaires, sous couvert de revendications religieuses. L’histoire nous a déjà montré que tout renoncement ouvre une brèche difficile à colmater. Après l’école, où les débats sur la laïcité ont mis en lumière des stratégies d’implantation islamiste, le sport devient le nouveau terrain de confrontation.
Cette extension de l’entrisme islamiste ne relève pas du hasard : elle s’inscrit dans une logique plus large d’occupation de l’espace public et de remise en cause des normes communes, suivant une stratégie bien documentée par des sociologues tels que Bernard Rougier, Médéric Chapitaux ou encore Florence Bergeaud-Blackler. Dans Le Frérisme et ses réseaux, cette dernière analyse la manière dont les structures islamistes cherchent à imposer des normes communautaires en investissant des institutions de socialisation comme l’école, les associations et, aujourd’hui, le sport.
En infiltrant ces sphères, cette idéologie vise à substituer progressivement la norme religieuse à la règle républicaine. L’infiltration islamiste dans le sport n’est pas un fantasme d’extrême droite. Elle est documentée par les services de renseignement, les constats des maires et les témoignages édifiants d’éducateurs et dirigeants de clubs. Certaines disciplines, comme les sports de combat ou collectifs, sont particulièrement touchées par ces logiques séparatistes, générant des tensions et des conflits. La Fédération française de football a récemment alerté sur la multiplication de faux certificats médicaux visant à contourner l’interdiction des collants et des casques, détournés pour masquer le port du voile.
Par ailleurs, plusieurs clubs sont surveillés par le renseignement territorial en raison de leur proximité avec des mouvements islamistes prônant une vision rigoriste de la pratique sportive. Il suffit d’observer le monde du sport amateur pour constater des phénomènes, dans les vestiaires, sur les terrains et autour du stade, qui auraient semblé inconcevables il y a vingt ans. Des jeunes filles refusent de jouer sans voile, des entraîneurs sont sommés de séparer les garçons et les filles lors des entraînements et des prières collectives s’organisent en marge des compétitions. Ces phénomènes, autrefois marginaux, deviennent de plus en plus courants, minant les valeurs de cohésion et de mixité qui ont toujours été au cœur du sport. Il est essentiel de ne pas laisser livrés à eux-mêmes des éducateurs souvent jeunes et peu formés à faire face à ce type de problèmes. Pour ne pas reproduire les erreurs commises avec le corps enseignant, il nous faut un cadre législatif clair et un programme opérationnel et concret.
Cette dérive trouve aussi des facilitateurs, des agents passifs ou complaisants qu’il convient de dénoncer sans fard. Certains, sous couvert de bienveillance, défendent le droit des femmes voilées à concourir, ignorant que cette position, loin de favoriser leur émancipation, valide une vision islamique extrémiste et séparatiste, misogyne et rétrograde de la place des femmes dans la société. D’autres, mus par la lâcheté ou la peur du conflit, acceptent progressivement des concessions qui, sous prétexte d’apaisement, ouvrent la voie à une normalisation des revendications islamistes dans la société.
Enfin, certains acteurs politiques et militants y trouvent un intérêt électoral ou idéologique, préférant flatter certaines clientèles au détriment des principes fondamentaux de la République. Dans cette compromission, ils deviennent les relais efficaces d’une stratégie de conquête idéologique qui avance par capillarité et intimidation. Loin d’être un phénomène isolé, cette évolution doit être replacée dans un contexte plus large de remise en cause des institutions républicaines par une idéologie qui ne tolère ni la mixité, ni la neutralité, ni la primauté de la loi française sur les normes religieuses. Accepter ces dérives dans le sport, c’est ouvrir la porte à des revendications similaires dans d’autres espaces publics, qu’il s’agisse des universités, des hôpitaux ou des administrations.
Le Sénat a pris ses responsabilités. Il revient maintenant au gouvernement de démontrer qu’il est à la hauteur des enjeux. Car il ne s’agit pas seulement d’un débat sur la laïcité dans le sport, mais d’un choix civilisationnel : voulons-nous d’une République française qui affirme avec force ses principes ou d’un État dont la faiblesse, par compromission ou aveuglement, ouvre la voie à une normalisation du séparatisme et à une lente désagrégation de notre nation ?
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« La « culture de l’annulation » transforme le débat public en un tribunal permanent où toute pensée divergente est disqualifiée » : retrouvez la tribune de David Lisnard pour Le JDD.
L’élection de Donald Trump, aux États-Unis, témoigne du ras-le-bol général à l’égard du wokisme. Face à cette idéologie mortifère, il est nécessaire d’affirmer l’importance du libéralisme, estime David Lisnard, maire de Cannes et fondateur du parti Nouvelle Énergie.
Le wokisme recule aux États-Unis. Ce mouvement, qui avait envahi les universités, les entreprises et les médias, voit aujourd’hui ses excès dénoncés et son influence remise en cause. Les pratiques de censure, d’assignation identitaire et de victimisation systématique, après avoir fracturé la société américaine, suscitent une opposition croissante. Plusieurs États ont interdit l’enseignement des théories critiques de la race dans les écoles, et des entreprises autrefois pionnières des politiques de diversité abandonnent désormais ces programmes devenus sources de division. L’élection de Donald Trump est aussi une manifestation de l’exaspération d’une partie importante de l’opinion à l’égard du wokisme.
La France doit en tirer les leçons
Ce rejet marque la contradiction d’une idéologie qui prétend émanciper en divisant, mais qui ne produit qu’un appauvrissement du débat public, une polarisation destructrice et un affaiblissement des institutions. La France doit en tirer les leçons et opposer une réponse ferme et cohérente à ce mouvement en s’appuyant sur cette valeur cardinale qu’est la liberté.
La liberté ne se divise pas
La liberté ne se divise pas. Elle transcende les appartenances pour garantir à chaque individu la possibilité d’agir, de penser et de créer librement. Une société qui fragmente ce principe au profit de revendications particularistes se condamne à l’injustice. Ce n’est pas la reconnaissance des différences qui menace la liberté, mais leur instrumentalisation au détriment du bien commun.
L’hypocrisie de la justice sociale
Le wokisme s’impose comme une idéologie qui prétend déconstruire les injustices en segmentant la société et en assignant les individus à résidence identitaire. Sous couvert de justice sociale, il sape les fondements mêmes de la cohésion nationale et de la démocratie libérale. En assignant chaque individu à une identité rigide, il réduit l’être humain à son appartenance à des groupes supposés d’oppresseurs ou d’opprimés. Cette segmentation, loin de reconnaître la diversité humaine, l’appauvrit en condamnant chacun à un rôle prédéfini, figé par une grille de lecture binaire. Et elle n’est que source d’arbitraire, construction d’antagonismes, génératrice de violences.
Ces mécanismes ne sont pas sans conséquences. Les universités américaines ont été le théâtre d’une multiplication des interdits : des professeurs ont été licenciés pour avoir exprimé des opinions contraires à la norme idéologique dominante, des œuvres littéraires majeures ont été retirées des programmes, et des débats académiques ont été étouffés. Une enseignante a ainsi été accusée de discrimination à Sciences Po pour avoir refusé d’employer les termes « leader » et « follower » dans son cours de danse, leur préférant ceux d’« homme » et de « femme ».
Un climat de méfiance dans les entreprises
Dans le monde de l’entreprise, les politiques de diversité imposées ont non seulement fragmenté les équipes, mais ont aussi généré un climat de méfiance et de tensions internes. C’est ainsi que l’on voit fleurir les postes de représentants « Diversité, Équité et Inclusion » (DEI) pour promouvoir ces valeurs au sein de certaines sociétés.
Les arts et la culture, bastions historiques de la liberté d’expression, ont également subi les assauts du wokisme, avec l’annulation d’artistes, la réécriture d’œuvres classiques et la censure rétroactive de contenus jugés « problématiques ».
Le wokisme ne construit pas, elle détruit des artistes, des entrepreneurs, des sportifs
Les idéologies identitaristes, comme l’a analysé Hannah Arendt, privent les individus de leur autonomie en les enfermant dans des catégories qui annihilent leur capacité à agir librement. La « culture de l’annulation » transforme le débat public en un tribunal permanent où toute pensée divergente est disqualifiée. C’est ce qui a conduit un lycée canadien, en janvier 2023, d’exclure un élève de 16 ans, Josh Alexander, pour avoir affirmé que « le genre ne doit pas l’emporter sur la biologie ». Le wokisme est sectaire, extrémiste, violent !
Une idéologie destructrice
Cette idéologie ne construit pas, elle détruit des artistes, des entrepreneurs, des sportifs, dont la notoriété les expose à la tyrannie des procureurs moraux dont la jouissance est dans la sentence de la condamnation à mort sociale. L’examen rigoureux des faits par une justice neutre, le respect de la présomption d’innocence, l’égalité des armes dans un procès, le dialogue tout simplement, sont remplacés par la coercition morale, ce qui étouffe les fondements mêmes de la démocratie libérale.
Face à ces dérives, le libéralisme offre une alternative puissante et cohérente. Contrairement aux idéologies qui opposent les uns aux autres, le libéralisme réunit car il affirme que chaque individu, indépendamment de ses origines, est porteur de la même dignité, conséquence de la liberté.
Le libéralisme, loin d’ignorer les injustices historiques, s’attache à les corriger sans sacrifier l’égalité des droits
Cette vision universaliste ne nie pas les différences, mais refuse qu’elles deviennent un prétexte à la division. Frédéric Bastiat dénonçait déjà les politiques qui, sous prétexte de justice sociale, favorisaient certains groupes au détriment d’autres, fragilisant ainsi l’ensemble du corps social. La justice véritable, aveuglée par son bandeau, est celle qui s’applique sans distinction ni privilège.
Le libéralisme, loin d’ignorer les injustices historiques, s’attache à les corriger sans sacrifier l’égalité des droits. En transcendant les appartenances collectives, il garantit à chacun la possibilité de se réaliser pleinement, non pas en tant que membre d’une catégorie, mais en tant qu’individu libre et responsable.
Là où le wokisme enferme les individus dans des identités collectives figées, la liberté les libère de ces carcans. Là où le wokisme segmente la société en groupes antagonistes, la liberté réaffirme l’universalité des droits et la dignité de chacun. Là où le wokisme impose une vérité dogmatique collectiviste et exclut toute contradiction, la liberté ouvre un espace de dialogue où les idées peuvent se confronter et évoluer.
Le libéralisme comme remède au wokisme
C’est pourquoi il nous faut réaffirmer ce qui fait notre singularité : une culture où l’individu est invité à penser par lui-même, non à se conformer ; à créer, non à se retrancher derrière des clivages ; à servir le bien commun par la responsabilité et l’effort, non par l’anathème. Cela exige de redonner à l’instruction, au civisme, à la raison critique et à la culture une place centrale, pour que notre société ne soit pas condamnée à subir les dogmes qui l’affaiblissent
Héritier des Lumières, le libéralisme incarne cette dynamique d’émancipation ; il offre à chacun les outils pour comprendre le monde et y agir en citoyen. Il n’est pas une réponse parmi d’autres au wokisme : il est le remède, à une époque où le doute sert d’alibi au renoncement.

« Il y a un an, avaient lieu les indicibles pogroms commis par les néonazis islamistes du Hamas. Hommage aux victimes de ces attentats qui ont couté la vie à 1189 personnes, dont 42 Français, à leurs familles et aux otages toujours détenus à Gaza, dont deux Français.
Le Hamas, par ces abjects massacres y compris d’enfants et de vieillards, viols, exhibitions des victimes, enlèvements, a volontairement déstabilisé et plongé le proche-orient dans une guerre dont pâtissent bien sûr cruellement les populations civiles, notamment musulmanes à Gaza.
L’engrenage est infernal. Il était voulu par le Hamas et ses alliés iraniens (dont le Hezbollah). Il ne faut pas non plus oublier que l’on constatait en France comme ailleurs, avant même la riposte d’Israël, une explosion des actes et discours antisémites, dès le 7 octobre.
Il ne faut rien céder aux discours insidieux relayés par l’internationale islamiste. Aucun calcul électoral ne pourrait justifier une quelconque complaisance. L’extrême gauche française, dont une partie de LFI, s’est irrémédiablement souillée en se mettant du côté du terrorisme. Car la lutte contre l’antisémitisme, comme contre toute forme de racisme, est l’affaire de tous.
Ceux qui regardent ailleurs ou baissent les yeux aujourd’hui le feront dans d’autres circonstances demain. » David Lisnard
Retrouvez la tribune du 23 octobre 2023 de David Lisnard pour l’Opinion.


TRIBUNE – David Lisnard a posé à ChatGPT la question qu’une journaliste de Elle a adressé à Emmanuel Macron, sur la relance de la natalité. Il en conclut que l’intelligence artificielle formule des propositions plus sensées que le mélange de démagogie et de technocratie du discours présidentiel.
L’effondrement démographique constaté désormais en France, comme dans d’autres pays, annonce de grands malheurs. Il révèle une forme de désespérance, parallèle à la crise de la spiritualité, dans laquelle s’enfoncent nos sociétés. Les prophètes de la décroissance et autres écologistes collapsologues, qui dépriment les nouvelles générations, n’y sont pas pour rien. Le président de la République a donc raison d’invoquer un nécessaire « réarmement démographique ».
Hélas, comme d’autres sujets soulevés à juste titre, les réponses apportées, par leurs contradictions ou/et leur dimension beaucoup trop partielle, ne font qu’amplifier le problème. Elles sont aussi le révélateur du conformisme étatiste qui nous dirige depuis trop longtemps et dont l’expression politique cumule approche technocratique et flatteries démagogiques ; ce que j’ai coutume de nommer le « techno-populisme ». L’interview donnée par Emmanuel Macron au magazine Elle n’y a pas dérogé. La démagogie – le populisme, pour reprendre le terme utilisé par le pouvoir comme martingale à l’égard de ses opposants – y est bien présente avec des formules destinées à plaire au lectorat de Elle, vu manifestement comme néofeministe (il est vrai que la formulation de certaines questions l’y invitait…). Citons le chef de l’État : « On a laissé des hommes s’exonérer de tous leurs devoirs de parentalité. » Or, qui est ce « on » qui aurait dû dire aux hommes quoi faire ?
Plus loin, s’agissant de la ménopause, le président déclare avoir « tendance à penser que si les hommes y étaient confrontés, ce sujet aurait été traité bien plus rapidement ! » Quelle étrange considération… Sur la GPA, cantonner l’opposition « de certains partis politiques français » à « de l’homophobie », puis considérer que « dire qu’il n’y a pas d’amour parce que pas de maman, c’est refuser le droit à des couples de même sexe d’avoir une famille », avant d’affirmer n’être « pas favorable » à la GPA en invoquant à raison la marchandisation du corps des femmes, tout en précisant immédiatement « que les parents d’enfants nés par GPA à l’étranger doivent être respectés et accompagnés », parce que « ce sont des familles aimantes » (ce qui est vrai au demeurant), relève à la fois de la godille royale qui fait la joie du « en-même-tempisme » et d’une volonté du président de flatter toutes les opinions.
Sans parler de sa réponse quand, d’abord avec pertinence, il considère ne pas être là pour définir ce qu’il « fallait dire ou non en termes de civilité ou de morale » puis condamne les « chasses à l’homme », avant de réaliser une nouvelle circonvolution pour se placer quand même du côté de certaines chasseuses : « Moi, je suis plutôt dans le combat, dans le maquis. » Comprenne qui pourra.
Voilà donc pour la partie populiste. La technocratique n’est pas en reste. Sur la PMA, le président précise sa volonté d’ouvrir aux centres privés « l’autoconservation ovocytaire » ; appelle à un « débat de la parentalité et notamment du rôle des pères » ; évoque son « grand plan contre l’infertilité » (on ne manque jamais de plans en France) avec un « check-up fertilité » à 20 ans passant par un « bilan complet, spermogramme, réserve ovarienne » ; propose « des campagnes en faveur de l’autoconservation d’ovocytes » et de « lancer un grand programme de recherche sur l’infertilité » (vous remarquerez comme tout est « grand »), sans oublier une « mission sur la ménopause » concernant les « traitements, accompagnement, ostéoporose, suivis cardio et psychologique ».
Car, comme sur le congé paternité, nous sommes à « un début de changement culturel ». La diversion sociétale est évidente pour ne pas parler des échecs sécuritaire, sanitaire, économique, budgétaire, éducatif. Pour le vocable, on hésite entre Le Malade imaginaire et Les Précieuses ridicules. Sur le fond, l’énarque en arrive donc même à technocratiser ce qui fait la grandeur et le mystère de la vie.
Ne pas voir dans une naissance avant tout la beauté et la poésie de la rencontre, leur préférer la technicité génitrice considérée comme un « droit à » ; oublier, pour le « réarmement démographique », la nécessité pour les familles de pouvoir s’épanouir, par le logement, par les revenus, par une instruction de qualité, c’est passer à côté de l’essentiel.
Agnès Buzyn lui répond magistralement dans Le Figaro du 13 mai: « Faire un lien entre déclin démographique et fertilité est une mauvaise façon de poser le problème. » « Il n’y a pas une épidémie d’infertilité mais des causes exogènes. Il convient donc de s’attaquer avant tout aux facteurs de risque, et à leur prévention, plutôt que de vouloir médicaliser la question de la démographie. » Et l’ancienne ministre de la Santé d’Emmanuel Macron, d’enfoncer le clou : « La réponse à la baisse démographique ne peut pas être une médicalisation à outrance de la fécondité des couples. » « La fonction de procréation doit rester une préoccupation individuelle, de l’ordre de l’intime. L’utilisation politique de tout ce qui touche à la procréation peut amener à des dérives. » Tout est dit.
Je ne reviendrai pas ici sur les propositions que j’ai pu déjà formuler pour relancer une vraie politique de la natalité. Mais j’ai posé à ChatGPT la même question que la journaliste de Elle au président de la République. Et la machine, avec beaucoup plus de simplicité et d’exhaustivité, a proposé cinq points qui renvoient à des « incitations financières aux familles », « des réductions d’impôt pour les parents » ,l’amélioration des « infrastructures et des services publics liés à la famille, tels que les crèches, les écoles, les centres de loisirs, les centres de santé maternelle et infantile », la promotion d’une « culture favorable à la famille », des dispositions pour « faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale », la « sensibilisation de la population aux enjeux de la baisse de la natalité », et la « promotion d’une vision positive de la famille ». ChatGPT conclut : « En combinant ces différentes mesures, il est possible de créer un environnement favorable à la natalité et d’encourager les couples à avoir des enfants. » L’IA, plus complète et plus humaine que l’ENA !
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L’idée selon laquelle l’accroissement de la population serait un danger pour la planète et le dénigrement de la famille traditionnelle ont contribué à la diminution du nombre de naissances, estime le président de Nouvelle Énergie , qui plaide en faveur d’une politique familiale forte.
Une tribune parue dans le Figaro à retrouver ici.

Une tribune de David Lisnard et Jean-Paul Oury pour Le Figaro.