Le skatepark de la Roseraie : un symbole de persévérance face à la folie administrative

Inauguré il y a tout juste deux ans, après des années d’une longue bataille administrative, le skatepark de Cannes est aujourd’hui un lieu emblématique de convivialité et de vitalité urbaine. Parfaitement intégré dans son environnement, il attire chaque jour de nombreux jeunes passionnés, mais aussi des spectateurs de toutes générations, venus admirer les prouesses réalisées dans le bowl.

Bureaucratie le 14 octobre 2025
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Ce succès aurait pourtant pu ne jamais voir le jour. Pour construire cet équipement public, il aura fallu des années de procédures, de recours et de blocages administratifs. Obtenir l’autorisation de l’État a nécessité un passage par le tribunal administratif, un comble pour un projet aussi simple et légitime qu’un espace sportif de plein air.

Cet épisode illustre l’un des maux profonds de notre pays : la bureaucratie qui paralyse l’action locale. Chaque initiative, même la plus évidente, se heurte à un empilement de normes, de recours et de lenteurs qui découragent les élus comme les citoyens.

À Cannes, la détermination a permis de surmonter ces obstacles. Mais partout en France, des projets utiles, concrets et attendus restent bloqués par des procédures kafkaïennes.

Le skatepark de Cannes est donc bien plus qu’un lieu de sport : il est le symbole de ce que la volonté locale peut accomplir malgré la folie administrative française, et de ce qu’il faut réformer pour rendre à l’action publique sa liberté et son efficacité.

Nouvelle Énergie lance une grande consultation nationale

Nouvelle Énergie lance aujourd’hui une consultation citoyenne inédite sur la bureaucratie française, avec un objectif clair : donner la parole aux Français sur les blocages administratifs qu’ils subissent au quotidien, et recueillir leurs propositions pour en sortir.

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Une mobilisation inédite sur tout le territoire

Cette grande enquête se déroulera en ligne, via un questionnaire simple et accessible, mais aussi sur le terrain, grâce à la mobilisation des militants de Nouvelle Énergie. Dans les semaines et mois à venir, des centaines d’actions locales auront lieu partout en France – sur les marchés, dans les rues, devant les gares – pour recueillir une multitude de témoignages.

Un diagnostic fondé sur la réalité vécue

L’ambition est méthodologiquement sérieuse : chaque réponse sera lue, analysée et prise en compte, sans exception. Grâce aux outils d’intelligence artificielle, chaque témoignage comptera, pour construire un diagnostic précis et objectif, loin des caricatures ou des postures idéologiques.

Un rapport public de synthèse sera publié au printemps prochain. Il viendra nourrir le projet porté par Nouvelle Énergie : une action publique plus claire, plus efficace, fondée sur la libération des énergies individuelles et locales.

« Derrière chaque démarche absurde, chaque norme incompréhensible, il y a une énergie empêchée, un citoyen découragé, une entreprise freinée. Nous voulons bâtir un État qui agit et laisse agir, qui protège sans entraver, qui contrôle sans étouffer. Cette consultation est une étape clé de ce combat. »

David Lisnard

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En déplacement en Saône-et-Loire et en Bresse, David Lisnard a mêlé visite industrielle et discours politique musclé, dénonçant les dérives bureaucratiques et appelant à une réforme en profondeur de l’État.

En Saône-et-Loire jeudi après-midi, David Lisnard a débuté par une visite de l’entreprise Comege, fleuron familial et leader national dans la fabrication d’engins de levage. L’occasion de saluer un exemple d’innovation industrielle, d’ancrage local et d’excellence française.

Le soir même, à Varennes-Saint-Sauveur, en Bresse, il était l’invité de la traditionnelle Fête de la Tuilerie, organisée par Arnaud Danjean. Devant un public nombreux, composé notamment du nouveau député Sébastien Martin, du président du Département André Accary, des sénateurs Marie Mercier et Fabien Genet, de l’ancien sénateur René Beaumont ou encore du vice-président du Département Anthony Vadot, le maire de Cannes et président de Nouvelle Énergie a livré un discours offensif contre les dérives de la technocratie française.

S’appuyant sur de nombreux exemples concrets, il a dénoncé un système administratif devenu, selon lui, un frein à l’efficacité et à la prospérité, en opposition avec les dynamiques de terrain qu’il observe dans les territoires.

« Il faut refonder profondément l’appareil d’État (…), il faut sortir de la République des CERFA. Je ne supporte plus le gâchis français. Nous avons toutes les qualités pour renouer avec la prospérité, si on retrouve du bon sens et de la simplicité. » David Lisnard

« Tu incarnes une ligne libérale stimulante et fais partie de ceux qui élèvent le niveau. David, on compte sur toi comme l’une des figures d’avenir de la droite française. » Arnaud Danjean à David Lisnard.

Retrouvez la tribune de David Lisnard, cosignée par plusieurs maires du littoral méditerranéen, parue dans Nice-Matin le dimanche 29 juin 2025.

ENTRETIEN – En marge de son déplacement en Mayenne et en Maine-et-Loire, David Lisnard a répondu aux questions de Ouest-France.

Pour David Lisnard, la France ne peut plus faire l’économie d’un nouveau cycle. « Nous sommes arrivés au bout du bout d’une façon de gouverner. On vient de passer derrière l’Italie en création de richesse par habitant, derrière l’Espagne en industrie manufacturière. On n’a jamais dépensé autant d’argent public et on a 24 % d’urgences hospitalières saturées, qui ne peuvent plus assurer la continuité du service public. On recrute des fonctionnaires, mais il n’y en a plus sur

le terrain à cause de la bureaucratie… » Maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), il répond aux questions de Ouest-France.

À neuf mois des élections municipales, sentez-vous un désir d’engagement chez les Français ? Le mandat d’élu local intéresse-t-il toujours ?

Difficile à dire. Nous ne sommes pas encore entrés dans le temps de la campagne. Mais la France se caractérise toujours par sa force civique, avec près de 500 000 élus locaux, dont une large majorité de bénévoles. J’ai donc le sentiment que oui, les vocations seront encore au rendez-vous en mars 2026.

Pour autant, les démissions de maires n’ont jamais été aussi

nombreuses. Comment les éviter ?

Les maires ne demandent pas à être aidés ou assistés. Ils veulent pouvoir travailler. Or, depuis une vingtaine d’années, les obligations pesant sur nous n’ont jamais été aussi fortes. Et parallèlement, les pouvoirs des maires ont été réduits. C’est l’élément fondamental de la démotivation des élus. Voilà pourquoi, en 2025, nous avons quatre fois plus de départs de maires et d’adjoints qu’en 2005. Dont beaucoup d’hommes et de femmes élus en 2020.

La faute à la bureaucratie ?

Elle nous étouffe. Le nombre d’articles du Code général des collectivités territoriales a ainsi triplé en deux décennies. Le Code de l’environnement est passé de 100 000 mots en 2012 à un million en 2022. Et cela continue. Tout cela crée une difficulté d’action juridique, mais aussi financière puisque nous avons perdu notre levier qu’est la taxe d’habitation. Et pour couronner le tout, on nous impose des règles parfois contradictoires. Depuis le 1er janvier, une loi nous demande de créer des emplois dans les crèches, mais dans le même temps, il nous faut baisser les dépenses…

L’État comprend-il le désarroi des élus locaux ?

Dans les discours, il faut le reconnaître, on est plus aimable avec nous qu’avant. Mais nous ne demandons pas à être flattés, nous ne demandons pas l’assistanat de l’État. On demande juste à pouvoir travailler. La France doit libérer l’action et la création. Bien sûr qu’il faut des normes et réglementations, mais c’est comme le cholestérol : il en faut de la bonne.

Mi-juillet, François Bayrou présentera son plan d’économies de 40 milliards pour 2026. Craignez-vous que les communes soient encore obligées de se serrer la ceinture ?

Ce que je crains surtout, c’est que ce ne soit pas un plan d’économies, mais un plan de prélèvements supplémentaires. Or, pour moi, des économies, ce sont des suppressions de charges. Je mets en garde l’État : il ne doit surtout pas s’attaquer aux capacités d’investissement des collectivités locales, représentant 75 % de l’investissement public. Moins l’État est capable de se

réformer, plus il prélève les entreprises, les ménages et les collectivités. Moins il est capable de réduire ses dépenses de fonctionnement, plus il s’attaque aux dépenses d’investissement.

Quelles sont les charges que vous souhaitez voir allégées ?

Que l’État, ses agences et directions cessent de nous imposer des études inutiles sur nos projets. Il y a quinze ans, un projet se montait en dix-huit mois. Aujourd’hui, il demande quatre ans. Ce sont des surcoûts énormes pour les collectivités. Un exemple : pour pouvoir réutiliser les eaux usées traitées de ma station d’épuration, m’en servir pour arroser les espaces verts

et les stades de foot au lieu de les rejeter dans l’eau de mer, je suis obligé tous les ans de faire les mêmes dossiers, les mêmes études. Nous avons, par ailleurs, lancé un projet de construction d’un ouvrage de rétention des eaux protégeant une partie de la population cannoise. Sur ce dossier, je n’ai aucun recours, mais on me demande une énième étude parce que la tortue Hermann vient frayer dans la zone. Or la tortue n’est pas débile. Elle a compris qu’elle va devoir se déplacer de quelques mètres !

La fin des zones à faibles émissions, est-ce une bonne chose ?

Oui, parce qu’elles n’apportent rien à l’environnement, ni à la santé publique, contrairement à ce que raconte la ministre de façon très populiste. Ces ZFE sont extrêmement pénalisantes pour les habitants concernés et extrêmement insignifiantes pour la planète.

La question des déserts médicaux sera au cœur de la campagne des municipales. Faut-il réguler l’installation des médecins ?

Réguler la pénurie ne changera rien. Toute mesure coercitive supprime des vocations. Depuis un quart de siècle, la France a voulu administrer la santé, n’anticipant pas le vieillissement de la population, la hausse des maladies chroniques et le besoin d’investissements en robotique et numérique. On le paie maintenant. Mais les choses évoluent, heureusement. La fin des numerus clausus et apertus est une bonne chose afin d’accroître le nombre de praticiens. Mais former un soignant demande du temps. En attendant, il faut libérer du temps médical aux praticiens, réduire leurs obligations administratives, lever les freins à l’installation des professionnels de santé… 

Les jours de François Bayrou au gouvernement sont-ils comptés ?

Nous sommes arrivés au bout du bout d’une façon de gouverner. On vient de passer derrière l’Italie en création de richesse par habitant, derrière l’Espagne en industrie manufacturière. On n’a jamais dépensé autant d’argent public et on a 24 % d’urgences hospitalières saturées, qui ne peuvent plus assurer la continuité du service public. On recrute des fonctionnaires, mais il n’y en a plus sur le terrain à cause de la bureaucratie…

On ne peut plus faire l’économie d’un nouveau cycle.

C’est-à-dire ?

Avoir un président de la République et une majorité parlementaire alignés. Il faut sortir de l’entre-deux que nous connaissons aujourd’hui. C’est la porte ouverte à tous les démagogues, à tous les extrémistes.

Emmanuel Macron doit-il démissionner ?

Oui. Emmanuel Macron doit prendre acte de son échec. Et annoncer qu’il démissionnera dans les quatre mois afin de laisser le temps aux candidats, aux partis de s’organiser, de mener une vraie campagne. Le ou la nouvelle présidente devra, ensuite, dissoudre l’Assemblée pour avoir un Hémicycle de la même majorité.

Pour vous, il est impossible de tenir encore deux ans et d’attendre la présidentielle de 2027 ?

C’est peut-être possible par des habiletés : conclaves, Ségur, Roquelaure, conseils nationaux… mais ce n’est pas bon pour le pays. Il faut retrouver une ambition économique, sécuritaire, éducative et scientifique. On ne peut pas le faire dans la bouillie actuelle.

Dans ce contexte, que doivent faire les Républicains ? Quitter le gouvernement ?

Bruno Retailleau, qui fait objectivement du très bon travail, devra forcément partir dans les prochains mois afin de participer à une autre offre politique.

Après l’été, nous rentrerons dans une phase nouvelle.

Quel rôle national ambitionnez-vous de jouer ?

L’enjeu, aujourd’hui, est de redresser le pays. Pour cela, il faut gagner les élections. J’en appelle donc à une compétition ouverte à droite et au centre avant le premier tour de la présidentielle. Les Français trancheront. Ceux qui perdront soutiendront celui ou celle qui aura gagné ou se tairont jusqu’au scrutin. Celui ou celle qui gagnera ira jusqu’au bout avec l’intégralité de son projet.

Vous serez dans la compétition ?

Oui, parce que j’ai un projet à défendre. Dans cette primaire, il faudra accueillir tous ceux qui ne veulent pas faire perdre la droite en menant une aventure solitaire. M. Dupont-Aignan, Mme Knafo sont les bienvenus. Mais il faudra accepter le verdict. Pour isoler l’extrême gauche et l’extrême droite, il faut retrouver une confrontation forte et raisonnable entre la gauche et la droite.

À quel moment faut-il organiser cette primaire ?

Entre les municipales de mars 2026 et l’été suivant. Mais si d’ici là, il y a une nouvelle dissolution ou une démission du chef de l’État, il faudra réagir vite.

Retrouvez cet entretien sur l’article de Ouest-France en cliquant ici.


Ce podcast live sur ThinkerView, diffusé sur Twitch et YouTube, invite David Lisnard à s’exprimer sans montage ni censure. Pendant près de 2h50, le Président de Nouvelle Énergie décrypte les grands enjeux géopolitiques et la situation actuelle de la France.

 Retrouvez l’intégralité de l’interview de David Lisnard.

David Lisnard est revenu sur le rôle de l’Etat lors du colloque de L’IREF.

David Lisnard salue le réveil du gouvernement, mais selon lui, sans réforme de fond et sans rupture avec le déni, la maîtrise de la dépense publique restera un mirage. Une tribune à retrouver dans le JDNews. 

Réjouissons-nous : le gouvernement semble enfin prendre conscience de l’ampleur du désastre budgétaire et sortir du déni entretenu depuis des années au plus haut sommet de l’État. Sommes-nous pour autant sortis des postures, des discours et des effets d’annonce ? La convocation d’un « comité d’alerte » par le Premier ministre et l’annonce de 40 milliards d’euros d’économies sur le budget 2026 ne sauraient masquer la réalité : aucun plan crédible n’est sur la table. Et ce, pour une raison qui touche au cœur même de la matrice de l’État : tout comme elle complique jusqu’aux plans de simplification, la technocratie à la manœuvre rend impossible toute remise en cause réelle de la dépense publique.

Chaque tentative d’économie se traduit par de nouveaux impôts, de nouveaux dispositifs, de nouveaux acteurs publics, qui alourdissent le poids de l’État. On l’a bien vu avec le budget 2025 : quand le gouvernement annonce des économies, il s’agit d’augmentation d’impôts et d’un ralentissement de l’augmentation de la dépense, dépense qui atteint 1 695 milliards. Depuis 2017, la politique du « n’importe quoi qu’il en coûte », successivement attribué au Covid ou à la guerre en Ukraine, a conduit à une augmentation de la dette de 1 000 milliards, pour atteindre plus de 3 300 milliards : une progression de 46 %, quand la richesse nationale n’a crû que de 27 %.

Créer une spirale vertueuse

Dans le même temps, les autres pays européens ont maîtrisé leur endettement. Si nous nous étions contentés de suivre la trajectoire moyenne de la zone euro, nous aurions aujourd’hui 400 milliards de dette en moins et des charges d’intérêts divisées par deux. Pour financer cette dérive, l’État devra lever plus de 300 milliards sur les marchés financiers, après avoir déjà battu un record à 285 milliards en 2024. Comment prétendre défendre la souveraineté nationale si notre survie budgétaire dépend du bon vouloir de nos créanciers ? Dans ce contexte, les collectivités locales sont désignées comme les vilains petits canards de la dépense publique. Bien qu’elles doivent évidemment participer au redressement national et qu’il existe des collectivités mal gérées, ce procès est infondé.

L’État ne peut pas leur demander de dépenser moins, tout en leur imposant de dépenser plus : car on leur demande de doubler leurs investissements annuels à 20 milliards pour respecter les objectifs de la stratégie bas carbone, on leur impose la hausse du point d’indice des fonctionnaires, l’augmentation de 13 points (!) entre 2023 et 2028 des cotisations retraites à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL) pour un coût supplémentaire de 1,2 milliard dès 2025 alors même que l’État y a déjà pioché 100 milliards depuis cinquante ans pour alimenter d’autres régimes déficitaires, des transferts de compétences non financés (gestion des digues, des routes, service public de la petite enfance), ou encore le fardeau du décret tertiaire, estimé à 5,2 milliards par an pendant dix ans. La réalité est simple : 19 % de la dépense publique relèvent des collectivités locales (34 % en Europe), contre 31 % pour l’État, tandis que les dépenses sociales représentent 50 %, soit près d’un tiers du PIB. La France dépense 260 milliards de plus que la moyenne de la zone euro pour des résultats inférieurs en matière d’éducation, de santé, de logement ou de sécurité.

À force d’entretenir l’illusion que l’on peut consommer sans produire, redistribuer sans créer, et prélever toujours plus sans fragiliser la compétitivité, nos dirigeants ont créé les conditions de notre décrochage économique et social. Cette situation est l’aboutissement d’un modèle social étatiste qui ruine le pays depuis plus de quarante ans, avec des prélèvements obligatoires entre 44 et 46 % du PIB qui, loin de rétablir l’équilibre, étouffent l’économie, freinent l’investissement, découragent le travail et affaiblissent l’innovation. Tout l’enjeu est de renouer avec une spirale vertueuse entre réduction massive de la dépense publique, déréglementation et allègement des impôts pesant sur les contribuables, pour sortir de l’effet descendant de la courbe de Laffer, car trop d’impôt tue l’impôt et finit par nuire au service public. C’est sur quoi nous travaillons avec Nouvelle Énergie, avec un plan d’économies de 200 milliards par an sur un quinquennat et une volonté de parvenir à 300 milliards. Mais ceci n’est qu’un moyen : l’objectif est de relancer la production de richesse pour, à terme, faire croître le PIB plus vite que les dépenses publiques et réduire durablement leur poids dans notre économie.

Pour cela, l’urgence est d’abord de réformer l’État pour réduire durablement la dépense et le rendre plus fort en réduisant son périmètre d’action. Cela passe par la suppression des agences inutiles, l’élimination des doublons, la réduction du millefeuille territorial, l’abrogation des normes qui paralysent l’initiative et la concentration des moyens sur les missions régaliennes, le respect de la subsidiarité ascendante, le transfert des pouvoirs réglementaires de l’État aux collectivités. Il nous faudra supprimer les 600 000 postes administratifs de trop, privatiser tout ce qui peut l’être, introduire de la concurrence dans le fonctionnement des administrations et collectivités, réduire les fonctions dites support, souvent productives de process contraignants, coûteux et inutiles, cibler le non-remplacement des départs en retraite, lutter contre l’absentéisme, et instaurer une culture de la responsabilité, indispensable dans l’administration.

En finir avec le rabot et l’impôt

En somme, moins d’État bureaucratique, plus d’État régalien. Moins de contrôle, plus d’action, moins d’administration, plus de liberté et de responsabilité. Cette réforme doit s’articuler avec une refonte de notre modèle social : allocation sociale unique plafonnée, lutte systématique contre la fraude. La convergence des régimes de retraite public et privé, la limitation de l’indexation des pensions élevées, la suppression de l’abattement fiscal de 10 % et l’introduction progressive d’un étage obligatoire de capitalisation indispensable pour garantir la pérennité du système. À ces réformes structurelles s’ajoutent des mesures immédiates : limitation de l’accès aux prestations non contributives aux seuls nationaux, suppression de l’AME, refonte totale de la politique du logement, rationalisation des aides aux entreprises, diminution des subventions aux associations, recentrage de l’Assurance maladie sur les soins essentiels sans remise en cause du principe de l’universalité des remboursements.

Ce plan de redressement n’est pas un catalogue de coupes budgétaires. Il faut en finir soit avec le laxisme budgétaire, soit avec le rabot et l’impôt. Il est temps de déployer une vision par missions, objectifs et gestion de projets, avec sens de l’exécution et évaluation au sein de l’État. Chaque économie doit se traduire par une amélioration du niveau de vie des actifs, un soutien à l’investissement productif et un renforcement des missions fondamentales de l’État. L’enjeu n’est pas financier. Il est existentiel. La France ne peut plus se payer le luxe du déni et de la procrastination. C’est non seulement possible, mais indispensable pour rendre à la France les moyens de sa prospérité et de sa liberté.

Retrouvez l’intégralité de son interview à partir de 56’20.