Sur LCI, David Lisnard plaide pour un « État-performance »

Invité de Margot Haddad sur LCI ce dimanche 16 novembre, à la veille du 107ᵉ congrès des maires de France, David Lisnard a dénoncé l’autosatisfaction du pouvoir face au dérapage des comptes publics, rappelé l’urgence de libérer l’économie française « de tous les carcans fiscaux, administratifs et sociaux qui nous plombent » et défendu le rôle central des maires dans la cohésion du pays.

le 17 novembre 2025
DL LCI HADDAD

À J-1 du congrès des maires, David Lisnard a d’emblée refusé le discours rassurant du gouvernement sur le déficit public. Face aux justifications d’« ajustements » budgétaires, le président de l’Association des maires de France a dénoncé « l’autosatisfaction de ces gens qui nous dirigent depuis des années, qui n’atteignent jamais les objectifs », alors même que la France bat des records de dépenses publiques, de prélèvements obligatoires et de dette.

Pour lui, nous arrivons au dernier soubresaut d’un conformisme technocratique : trop d’impôts tuent l’impôt, découragent le travail, alimentent le travail clandestin, font fuir les talents et nourrissent la spirale du déclassement. La suppression de la réforme des retraites, présentée hier comme la « mère des réformes », en est un symbole. « On plante les jeunes pour flatter le court terme. »

Face à la fin du vieux modèle d’État-providence, fondé sur une forte natalité, une immigration de travail maîtrisée et des gains de productivité élevés, David Lisnard assume une rupture : « Il faut remplacer l’État-providence par un État-performance. » Cela passe par une baisse massive de la dépense publique, une débureaucratisation profonde et une stratégie claire : moins de normes, moins d’agences et d’organismes, plus de moyens et de simplicité pour ceux qui produisent et pour les services publics de terrain.

Sur le terrain, ce sont justement les maires qui encaissent les conséquences très concrètes de ces choix nationaux : crise du logement, explosion des normes, insécurité. Lisnard rappelle que la sécurité est d’abord une mission régalienne, mais que les élus locaux se retrouvent « urgentistes de la République » : gestion des intempéries, de l’inflation, des crises sociales, des flux migratoires, des violences du quotidien. À cela s’ajoutent deux menaces qui avancent souvent ensemble : narcotrafic et séparatisme islamiste, avec des risques de corruption et d’entrisme jusque dans les conseils municipaux.

Pour le président de Nouvelle Énergie, la réponse tient en trois axes : liberté, ordre et éducation. Liberté économique, en libérant l’initiative de la sur-fiscalité et de l’hyper-réglementation ; ordre juste, en retrouvant une justice efficace et des sanctions réellement appliquées ; école forte, pour offrir à chaque enfant, et d’abord aux plus modestes, une instruction de qualité, affranchie des idéologies qui fragilisent l’universalisme républicain.

Enfin, David Lisnard a rappelé qu’aucune amélioration durable ne pourra venir d’un simple « compromis » budgétaire de plus. Il a redit son souhait d’une clarification démocratique, avec une nouvelle séquence présidentielle et législative, et l’organisation d’une grande primaire ouverte à droite pour faire émerger un projet « libéral, sécuritaire et éducatif » crédible face aux extrêmes comme au technocratisme macroniste.

Avec Nouvelle Énergie, il trace ainsi une ligne claire : sortir la France de l’étatisme et de l’interventionnisme qui dominent de LFI au RN, pour redonner au pays les conditions de sa prospérité, de sa sécurité et de sa dignité.

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de Nouvelle Énergie et David Lisnard