Une première en France : à l’initiative de David Lisnard, les trafiquants de drogue condamnés verront leurs aides sociales supprimées dans tout le département des Alpes-Maritimes.

Dans la lutte contre le narcotrafic, Cannes se positionne à l’avant-garde. À l’initiative de David Lisnard, un nouveau dispositif inédit entre en vigueur dans les Alpes-Maritimes : les trafiquants de drogue condamnés seront désormais privés de prestations sociales.
Ce mécanisme, validé par le parquet de Grasse en lien avec la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) des Alpes-Maritimes, repose sur un principe clair : les revenus issus du trafic de drogue seront pris en compte dans le calcul des aides sociales, une fois les condamnations judiciaires prononcées. Cela pourra entraîner la réduction, la suppression ou même le remboursement des prestations indûment perçues.
« Bénéficier d’aides ou d’un logement social est un avantage accordé par la société. Il est donc impensable d’accepter que quelqu’un qui nuit à la société puisse continuer à recevoir l’aide de celle-ci. » — David Lisnard
Une mesure portée par la volonté politique
Dans un courrier adressé au Procureur de la République du tribunal judiciaire de Grasse en août 2024, puis relancé en mai 2025, David Lisnard proposait d’intégrer les gains issus du trafic de drogue dans l’évaluation des droits sociaux. La réponse du parquet, favorable le 30 juin dernier, a permis l’élargissement du dispositif à l’ensemble du département.
Un protocole d’accord a été signé entre :
- La CAF des Alpes-Maritimes
- Les parquets de Grasse et de Nice
- La direction interdépartementale de la police nationale
- Le groupement de gendarmerie départementale
Ce travail partenarial vise à couper les ressources publiques aux personnes vivant de l’économie criminelle.
Davantage de pouvoirs pour les maires
En complément, David Lisnard réaffirme son appel à renforcer l’arsenal pénal, notamment en matière de lutte contre les mineurs délinquants et les bénéficiaires de logements sociaux impliqués dans le trafic. Il plaide pour que les maires puissent, sous contrôle du juge, expulser les délinquants condamnés des logements HLM.
« La lutte contre le fléau du narcotrafic doit être totale et cette décision va dans le bon sens. Il faut aller plus loin en donnant aux maires le pouvoir d’agir contre ceux qui utilisent l’argent public pour nuire à la société. »
Grâce à cette nouvelle avancée, Cannes et les Alpes-Maritimes ouvrent une voie inédite dans la lutte contre les trafics, en mobilisant les leviers sociaux et judiciaires contre ceux qui vivent aux dépens de la collectivité tout en la mettant en danger.
« Après plusieurs démarches dans ce sens, nous obtenons que les prestations sociales soient supprimées pour les dealers. Il est quand même délirant de subventionner les voyous, ceux qui gangrènent et détruisent notre pays !
C’est une mesure forte qui va non seulement s’appliquer à Cannes, mais aussi à tout le département des Alpes-Maritimes. C’est ce que j’avais proposé par plusieurs courriers depuis août dernier au Procureur de la République. Je le félicite pour cette mise en œuvre rapide, en accord avec la CAF.
Concrètement, l’argent gagné illégalement par les dealers est intégré dans les revenus à partir desquels est calculé le montant des allocations sociales perçues par certains d’entre eux. Par conséquent, les narcotrafiquants qui bénéficient d’aides sociales les verront supprimées, et ils seront même amenés à rembourser les sommes indument perçues.
Bénéficier d’aides ou d’un logement social est un avantage accordé par la société. Il est donc impensable d’accepter que quelqu’un qui nuit à la société puisse recevoir l’aide de la société. C’est aussi simple que cela. La lutte contre le fléau du narcotrafic doit être totale et cette décision va donc dans le bon sens. Bien sûr, cela ne supprimera pas les trafics ! Mais il est bon de défendre les contribuables et de cesser cette espèce de masochisme social. Dans le même esprit, je rappelle la nécessité de renforcer et d’amplifier l’arsenal répressif en donnant par exemple le pouvoir aux maires d’expulser les dealers des HLM. Cela permettrait aussi de libérer des logements pour tous les gens biens et modestes qui en ont besoin. » David Lisnard
ENTRETIEN – En marge de son déplacement en Mayenne et en Maine-et-Loire, David Lisnard a répondu aux questions de Ouest-France.

Pour David Lisnard, la France ne peut plus faire l’économie d’un nouveau cycle. « Nous sommes arrivés au bout du bout d’une façon de gouverner. On vient de passer derrière l’Italie en création de richesse par habitant, derrière l’Espagne en industrie manufacturière. On n’a jamais dépensé autant d’argent public et on a 24 % d’urgences hospitalières saturées, qui ne peuvent plus assurer la continuité du service public. On recrute des fonctionnaires, mais il n’y en a plus sur
le terrain à cause de la bureaucratie… » Maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), il répond aux questions de Ouest-France.
À neuf mois des élections municipales, sentez-vous un désir d’engagement chez les Français ? Le mandat d’élu local intéresse-t-il toujours ?
Difficile à dire. Nous ne sommes pas encore entrés dans le temps de la campagne. Mais la France se caractérise toujours par sa force civique, avec près de 500 000 élus locaux, dont une large majorité de bénévoles. J’ai donc le sentiment que oui, les vocations seront encore au rendez-vous en mars 2026.
Pour autant, les démissions de maires n’ont jamais été aussi
nombreuses. Comment les éviter ?
Les maires ne demandent pas à être aidés ou assistés. Ils veulent pouvoir travailler. Or, depuis une vingtaine d’années, les obligations pesant sur nous n’ont jamais été aussi fortes. Et parallèlement, les pouvoirs des maires ont été réduits. C’est l’élément fondamental de la démotivation des élus. Voilà pourquoi, en 2025, nous avons quatre fois plus de départs de maires et d’adjoints qu’en 2005. Dont beaucoup d’hommes et de femmes élus en 2020.
La faute à la bureaucratie ?
Elle nous étouffe. Le nombre d’articles du Code général des collectivités territoriales a ainsi triplé en deux décennies. Le Code de l’environnement est passé de 100 000 mots en 2012 à un million en 2022. Et cela continue. Tout cela crée une difficulté d’action juridique, mais aussi financière puisque nous avons perdu notre levier qu’est la taxe d’habitation. Et pour couronner le tout, on nous impose des règles parfois contradictoires. Depuis le 1er janvier, une loi nous demande de créer des emplois dans les crèches, mais dans le même temps, il nous faut baisser les dépenses…
L’État comprend-il le désarroi des élus locaux ?
Dans les discours, il faut le reconnaître, on est plus aimable avec nous qu’avant. Mais nous ne demandons pas à être flattés, nous ne demandons pas l’assistanat de l’État. On demande juste à pouvoir travailler. La France doit libérer l’action et la création. Bien sûr qu’il faut des normes et réglementations, mais c’est comme le cholestérol : il en faut de la bonne.
Mi-juillet, François Bayrou présentera son plan d’économies de 40 milliards pour 2026. Craignez-vous que les communes soient encore obligées de se serrer la ceinture ?
Ce que je crains surtout, c’est que ce ne soit pas un plan d’économies, mais un plan de prélèvements supplémentaires. Or, pour moi, des économies, ce sont des suppressions de charges. Je mets en garde l’État : il ne doit surtout pas s’attaquer aux capacités d’investissement des collectivités locales, représentant 75 % de l’investissement public. Moins l’État est capable de se
réformer, plus il prélève les entreprises, les ménages et les collectivités. Moins il est capable de réduire ses dépenses de fonctionnement, plus il s’attaque aux dépenses d’investissement.
Quelles sont les charges que vous souhaitez voir allégées ?
Que l’État, ses agences et directions cessent de nous imposer des études inutiles sur nos projets. Il y a quinze ans, un projet se montait en dix-huit mois. Aujourd’hui, il demande quatre ans. Ce sont des surcoûts énormes pour les collectivités. Un exemple : pour pouvoir réutiliser les eaux usées traitées de ma station d’épuration, m’en servir pour arroser les espaces verts
et les stades de foot au lieu de les rejeter dans l’eau de mer, je suis obligé tous les ans de faire les mêmes dossiers, les mêmes études. Nous avons, par ailleurs, lancé un projet de construction d’un ouvrage de rétention des eaux protégeant une partie de la population cannoise. Sur ce dossier, je n’ai aucun recours, mais on me demande une énième étude parce que la tortue Hermann vient frayer dans la zone. Or la tortue n’est pas débile. Elle a compris qu’elle va devoir se déplacer de quelques mètres !
La fin des zones à faibles émissions, est-ce une bonne chose ?
Oui, parce qu’elles n’apportent rien à l’environnement, ni à la santé publique, contrairement à ce que raconte la ministre de façon très populiste. Ces ZFE sont extrêmement pénalisantes pour les habitants concernés et extrêmement insignifiantes pour la planète.
La question des déserts médicaux sera au cœur de la campagne des municipales. Faut-il réguler l’installation des médecins ?
Réguler la pénurie ne changera rien. Toute mesure coercitive supprime des vocations. Depuis un quart de siècle, la France a voulu administrer la santé, n’anticipant pas le vieillissement de la population, la hausse des maladies chroniques et le besoin d’investissements en robotique et numérique. On le paie maintenant. Mais les choses évoluent, heureusement. La fin des numerus clausus et apertus est une bonne chose afin d’accroître le nombre de praticiens. Mais former un soignant demande du temps. En attendant, il faut libérer du temps médical aux praticiens, réduire leurs obligations administratives, lever les freins à l’installation des professionnels de santé…
Les jours de François Bayrou au gouvernement sont-ils comptés ?
Nous sommes arrivés au bout du bout d’une façon de gouverner. On vient de passer derrière l’Italie en création de richesse par habitant, derrière l’Espagne en industrie manufacturière. On n’a jamais dépensé autant d’argent public et on a 24 % d’urgences hospitalières saturées, qui ne peuvent plus assurer la continuité du service public. On recrute des fonctionnaires, mais il n’y en a plus sur le terrain à cause de la bureaucratie…
On ne peut plus faire l’économie d’un nouveau cycle.
C’est-à-dire ?
Avoir un président de la République et une majorité parlementaire alignés. Il faut sortir de l’entre-deux que nous connaissons aujourd’hui. C’est la porte ouverte à tous les démagogues, à tous les extrémistes.
Emmanuel Macron doit-il démissionner ?
Oui. Emmanuel Macron doit prendre acte de son échec. Et annoncer qu’il démissionnera dans les quatre mois afin de laisser le temps aux candidats, aux partis de s’organiser, de mener une vraie campagne. Le ou la nouvelle présidente devra, ensuite, dissoudre l’Assemblée pour avoir un Hémicycle de la même majorité.
Pour vous, il est impossible de tenir encore deux ans et d’attendre la présidentielle de 2027 ?
C’est peut-être possible par des habiletés : conclaves, Ségur, Roquelaure, conseils nationaux… mais ce n’est pas bon pour le pays. Il faut retrouver une ambition économique, sécuritaire, éducative et scientifique. On ne peut pas le faire dans la bouillie actuelle.
Dans ce contexte, que doivent faire les Républicains ? Quitter le gouvernement ?
Bruno Retailleau, qui fait objectivement du très bon travail, devra forcément partir dans les prochains mois afin de participer à une autre offre politique.
Après l’été, nous rentrerons dans une phase nouvelle.
Quel rôle national ambitionnez-vous de jouer ?
L’enjeu, aujourd’hui, est de redresser le pays. Pour cela, il faut gagner les élections. J’en appelle donc à une compétition ouverte à droite et au centre avant le premier tour de la présidentielle. Les Français trancheront. Ceux qui perdront soutiendront celui ou celle qui aura gagné ou se tairont jusqu’au scrutin. Celui ou celle qui gagnera ira jusqu’au bout avec l’intégralité de son projet.
Vous serez dans la compétition ?
Oui, parce que j’ai un projet à défendre. Dans cette primaire, il faudra accueillir tous ceux qui ne veulent pas faire perdre la droite en menant une aventure solitaire. M. Dupont-Aignan, Mme Knafo sont les bienvenus. Mais il faudra accepter le verdict. Pour isoler l’extrême gauche et l’extrême droite, il faut retrouver une confrontation forte et raisonnable entre la gauche et la droite.
À quel moment faut-il organiser cette primaire ?
Entre les municipales de mars 2026 et l’été suivant. Mais si d’ici là, il y a une nouvelle dissolution ou une démission du chef de l’État, il faudra réagir vite.
Retrouvez cet entretien sur l’article de Ouest-France en cliquant ici.

Retrouvez son interview parue dans Sud Ouest ce jeudi 12 juin.

Ce podcast live sur ThinkerView, diffusé sur Twitch et YouTube, invite David Lisnard à s’exprimer sans montage ni censure. Pendant près de 2h50, le Président de Nouvelle Énergie décrypte les grands enjeux géopolitiques et la situation actuelle de la France.
En déplacement à Montpellier ce jeudi 5 juin, David Lisnard a répondu aux questions des journalistes de Midi Libre sur les grands enjeux nationaux et sa vision pour l’avenir.

David Lisnard réagit après la série d’attaques contre le réseau électrique qui ont occasionné des pannes géantes ce week-end.


Retrouvez l’intégralité de l’interview de David Lisnard.

Au micro de France 2 ce 19 mai, alors que les plus grands artistes du 7e art défilent sur le tapis rouge, le maire de Cannes est monté au créneau pour dénoncer le silence quant au sort réservé à l’écrivain Boualem Sansal, détenu depuis six mois en Algérie. A lire via Le JDD.
David Lisnard trace sa route vers 2027, appelant à une compétition politique « du centre jusqu’à Zemmour ». Invité de l’émission Les 4 Vérités sur France 2, le 19 mai 2025, il a défendu un projet de rupture fondé sur le rétablissement de l’autorité de l’État, une maîtrise structurelle de l’immigration, la libération de l’éducation et de la science, et un recours renforcé au référendum. Aucune concession, prévient-il, ne sera faite sur l’intégrité de cette vision, qu’il juge indispensable pour redresser la France. Son cap est clair : reconstruire une espérance nationale autour d’un socle de convictions fermes et assumées.