« « Ainsi va la France », qui parait aux Editions de L’Observatoire, est le fruit d’un long travail d’écriture réunissant observations de terrain et réflexion de solutions.

Nous sommes des millions de Français dans la vraie vie à voir les mêmes choses : le déclassement de ce pays que nous aimons tant, son déclin éducatif illustré par sa chute dans tous les classements PISA, sa bureaucratie omniprésente qui étouffe la créativité, son insécurité croissante qui prend des vies chaque jour dans nos villes et villages, avec des auteurs et des victimes de plus en plus jeunes, sa situation financière calamiteuse dont hériteront nos enfants et petits-enfants.

Ces constats, nous les faisons depuis des années, voire des décennies. Comme nous voyons toujours les mêmes mesures ineptes, souvent absurdes, apportées, ne faisant qu’accentuer les symptômes d’une nation qui a tous les atouts pour s’en sortir, mais embourbée dans l’impuissance. 

Dès lors, deux questions doivent être posées : quelle France laissera-t-on à nos enfants et quels enfants laissera-t-on à notre France ?

La France est belle ; de ses paysages, son Histoire, sa culture, sa créativité, ses entrepreneurs, ses agriculteurs, ses salariés, ses chercheurs, ses fonctionnaires, sa jeunesse, ses bénévoles. Je parcours le pays et ce que je vois à chaque déplacement, c’est une France qui veut s’en sortir. Il n’y a pas de fatalité aux maux dont souffre notre pays aujourd’hui.  

Ainsi va la France est un manifeste pour la liberté, donc la responsabilité, piliers d’efficacité, de justice et de dignité. Ainsi va la France propose des solutions concrètes pour retrouver la performance publique, l’ordre dans nos rues, la prospérité de ce pays que nous portons dans nos tripes.

Ainsi va la France. Ainsi ira mieux la France ! Vive la France. » David Lisnard 

Au Salon International de l’Agriculture, David Lisnard est venu saluer nos agriculteurs, nos vignerons, et la vache Oupette, égérie de cette édition 2025.

Le Président de Nouvelle Énergie a notamment échangé avec Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et rappelé la nécessité de refonder un véritable ministère de la production agricole qui aura pour objectif de libérer nos producteurs de l’excès de normes qui entravent leur quotidien.

L’événement, organisé par l’Association des Maires de France, présidée à titre bénévole par David Lisnard, a attiré plus de 10 000 élus, de nombreux ministres et 60 000 visiteurs. Celui-ci a été placé cette année sous le thème « Les communes… Heureusement ! ».

Oui, les communes, heureusement. Heureusement que les communes sont là pour créer des écoles, crèches, jardins ou maisons de retraite. Heureusement que les communes sont là pour entretenir nos rues, espaces publics, cimetières. Heureusement que les communes sont là pour marier, accompagner le deuil, délivrer des papiers. Heureusement que les communes sont là pour agir contre les risques majeurs, collecter les déchets, mettre équipements et espaces publics en accessibilité ou accueillir les enfants après l’école.

Comme chaque année, le Congrès des Maires a été précédé par une journée dédié aux élus d’Outre-Mer, confrontés aux mêmes problèmes qu’en métropole, mais souvent de manière exacerbée et avec plus de violences. Plusieurs temps forts ont également rythmé l’événement, comme le rassemblement de 22 maires ukrainiens au 1000ème jour de l’agression de l’Ukraine par la Russie, avec, parmi eux, Andriy Sadovy, maire de Lviv, ville jumelée avec Cannes depuis 2022. Le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est également exprimé à cette occasion, depuis Kiev.

Autre moment fort de ce 106ème Congrès, la table ronde sur le thème du handicap, enjeu majeur de liberté, donc de dignité, pour les personnes confrontés à cette situation. A ce titre, Lucie Carrasco et Dominique Farrugia, qui ont salué l’action cannoise en la matière, ont rappelé la nécessité que les communes puissent être en capacité d’agir. Pour rappel, à Cannes, plus de 200 000 m² d’espaces publics et 72% des équipements communaux ont été mis en accessibilité.

Les « écharpes noires ». Ce fut peut-être le moment le plus marquant de l’événement. Le plus symbolique en tout cas. Mardi 22 novembre, plusieurs centaines d’élus ont arboré, en signe de protestation des nouveaux prélèvements prévus sur les budgets des communes, une écharpe noire, pour marquer le danger qui planerait sur de nombreux services publics du quotidien, et donc sur les Français, si ces mesures étaient confirmées.

David Lisnard l’a d’ailleurs rappelé lors de son discours de clôture face au Premier ministre Michel Barnier : les collectivités territoriales ne sont pas le problème des comptes publics. Elles ne représentent que 8,9% de la dette, qui est une dette d’investissement, stable et même en baisse depuis 30 ans, quand celle de l’Etat et des comptes sociaux représente plus de 91% de cette dette. David Lisnard a également rappelé le poids de la bureaucratie sur l’action des maires et qui nuit quotidiennement à leur capacité d’agir, ponctuant son explication de plusieurs exemples concrets, comme ce maire du Var qui s’est vu refuser un parc photovoltaïque… pour recevoir, dans la même semaine, l’injonction de l’État d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables.

« Nous devons libérer les collectivités de ces normes et procédures qui les empêchent de faire, nous devons libérer les Français des charges bureaucratiques et fiscales. Comme le disait Frédéric Bastiat, immense économiste et philosophe : « ce que l’on peut faire par soi-même il faut le faire. Ce que l’on peut faire localement il faut le décider localement. » Voilà notre projet, ce que nous proposons » David Lisnard.

« Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

« Je ne suis point à la mode, je pense que sans la liberté il n’y a rien dans le monde ». Cette citation de Chateaubriand, extraite des « Mémoires d’outre-tombe », exprime la puissance de la liberté, valeur consubstantielle à la condition humaine.

Elle est l’expression finale de la volonté de l’homme, animal social, capable de ruptures, de création et de destruction, de modifier l’ordre des choses, tel que Prométhée nous en a fourni la capacité.

La liberté est une étrange chose. 

On n’en parle jamais aussi bien que lorsqu’elle a disparu. On ne l’oublie jamais autant que lorsqu’on la pense acquise.

La liberté, pourtant, est un combat nécessaire, vital, existentiel.

Un combat pour la nature humaine, un combat jamais achevé, toujours à reprendre, un combat auquel notre passé nous engage.

Aujourd’hui, nous célébrons la libération de Cannes le 24 août 1944, la victoire de la liberté contre le totalitarisme nazi. La victoire de cet espoir lumineux qui se levait de façon de plus en plus visible sur l’Europe asservie.

Un de ces moments cruciaux, décisifs et rares, où notre pays, pour continuer à être lui-même, a su rompre brutalement avec un présent qui l’affligeait pour reprendre en main le cours de son destin.

Il y a 80 ans, des Hommes sont morts pour que nous puissions être libres.

Il y a 80 ans, au prix de sacrifices immenses, les forces de la liberté poursuivaient leur assaut pour briser la machine de mort et de haine nazi.

Il a 80 ans, à l’Ouest de l’Europe, les démocraties gagnaient. Quand sur le Front Est, des milliers de soldats de l’Armée rouge mourraient pour contenir puis repousser la Wehrmacht jusqu’à Berlin. Que les sacrifiés des ex-républiques soviétiques soient aussi salués pour leur contribution puissante à la victoire sur l’Allemagne nazie.

L’URSS lui substitua hélas en Europe de l’Est un autre totalitarisme, communiste, et n’oublions jamais non plus que Hitler n’aurait pu mener son dessein mortifère sans le pacte germano-soviétique signé, il y a eu exactement 85 ans hier, le 23 août en 1939 : l’alliance des deux totalitarismes du XXe siècle, le nazi et le communiste.

Oui, nous sommes libres aujourd’hui. 

Cette liberté, nous la devons notamment à nos alliés américains, britanniques, canadiens, dont je salue à nouveau les représentants, qui affrontèrent le feu nazi pour débarquer sur le sol français et reconquérir, avec l’appui de la résistance intérieure, un territoire vaincu.

Leurs pertes furent nombreuses, elles furent cruelles et, pour cela, notre gratitude est sans mesure et éternelle.

Pour la seconde fois, en cette année 1944, le 15 août exactement, une armada de braves débarquait sur les plages de notre pays, en France, entre le Cap Nègre et Théoule sur Mer, pour délivrer la France du joug de l’occupant.

C’était l’opération Dragoon.

350 000 hommes, 250 bâtiments de guerre – dont 34 navires français – 600 navires de transport, 1 270 barges, avec l’appui de 2 000 avions et planeurs transportant 5 000 parachutistes, scelleront alors, dans un affrontement impitoyable, l’issue des combats et la libération progressive de notre région.

La reconquête de la France avait commencé par le nord deux mois plus tôt, sur les côtes de la Manche, elle se poursuivit par le sud, sur les côtes de la Méditerranée. 

En revanche cette fois, les libérateurs étaient majoritairement français.

L’armée B de la France Libre, forte de 230 000 soldats français du Général de Lattre de Tassigny, qui sera plus tard la 1ère armée française, sortait de l’ombre pour se préparer au rendez-vous de l’Histoire. 

Français libres, évadés de France, pieds-noirs, volontaires du Maghreb, d’Afrique occidentale ou équatoriale, « marsouins » de la Coloniale, goumiers marocains, fantassins algériens, tirailleurs tunisiens ou sénégalais, ouvrirent ensemble un autre front.

Des milliers de Français, aux parcours si divers et aux destinés si différentes, qui partageaient un même idéal et un même courage.

Des milliers de Français, qui ont avancé sur le sol de France, bravant les balles et les obus pour abattre un régime diabolique.

Des milliers de Français, qui remirent un pays vacillant, divisé, menacé, sur le chemin de sa grandeur. Et de l’Honneur bien sûr, grâce au Général de Gaulle.

Ils n’étaient qu’une poignée à l’échelle de cette guerre, mais une poignée de braves.

Ils étaient un symbole, ô combien déterminant pour rétablir l’honneur de la France, car ils ont permis que cette page glorieuse de l’histoire ne s’écrive pas seulement en France, mais aussi avec et par des Français. 

Nous sommes réunis aujourd’hui pour dire notre fidélité à tous ces soldats et résistants, à ces âmes héroïques qui spontanément, ou au gré d’un cheminement moral progressif face aux exactions nazies et gestapistes soutenues par l’Etat Français du Régime de Vichy, ont engagé leur vie tout entière, parfois mis en danger celle de leurs proches, pour que notre pays sorte des chaînes auxquelles ses dirigeants avaient consenti.

Ces âmes héroïques, il y en eues à Cannes. 

Il est près de 17 heures ce 24 août 1944 lorsque les Alliés entrent dans le centre-ville, en provenance de La Bocca. Ils traversent la rue d’Antibes, comme le défilé tout à l’heure. La foule des Cannois acclame ses libérateurs. Les drapeaux tricolores fleurissent aux fenêtres dans une ville pavoisée aux couleurs de la liberté, comme aujourd’hui. L’ennemi est refoulé. Il ne reviendra plus. 

Le 24 août 1944, avec cette audace et cette insouciance qui font braver tous les dangers, dans un mélange irrésistible de violence, d’enthousiasme et de joie de vivre, Cannes s’est soulevée, aux côtés des armées françaises et alliées, pour briser le carcan de la servitude.

Et la lutte durera jusqu’aux dernières heures.

C’est la veille de la libération, dans la nuit 23 août, que les résistants Francis Tonner et Henri Bergia perdirent la vie à La Bocca sous les éclats d’un obus. Morts pour la France en service commandé, ils n’auront pas le bonheur de voir leur ville de cœur libérée. Sur leurs médailles de la résistance, est inscrit Patria non immemor : La Patrie n’oublie pas.

La Patrie n’oublie pas non plus les huit résistants abattus collectivement le 15 août 1944, par le chef de la Gestapo cannoise et deux de ses adjoints dans la cave de la villa Montfleury, alors siège d’une police politique allemande préparant sa fuite. Autant de vies ôtées par l’expression de la barbarie et de la cruauté associées à la peur. Nous touchons à ce moment-là, dans les sous-sols de la Villa, aux sombres tréfonds de l’âme humaine.

Souvenons-nous également que le même jour furent exécutés à Nice par les nazis 21 résistants dont Hélène Vagliano, héroïque Cannoise, âgée de 35 ans. Attachée au service de renseignements du Général de Gaulle, elle avait été arrêtée par la Gestapo à Cannes quelques semaines avant où elle subit ses premiers interrogatoires. Battue, torturée devant ses parents eux-mêmes menacés de mort, Hélène Vagliano ne parlera jamais, soutenant jusqu’au bout le moral de ses camarades par son attitude courageuse devant la mort. Elle, qui avait sauvé tant de vies, réussira à sauver celles de ses parents avant d’abandonner la sienne sous les balles des bourreaux allemands.

En mars 1945, le Général de Gaulle lui attribua la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre avec palme. Il eut les mots suivants pour la désigner : « une jeune fille d’une très haute élévation morale et d’un patriotisme ardent qui a donné durant la guerre tout son temps et toute ses forces au service du pays ».

Hélène Vagliano et tous les résistants cannois ont fait honneur à notre ville, honneur à la France, honneur à l’homme libre. Et notre honneur aujourd’hui est de leur rendre hommage, hommage à leur force morale, hommage à leur courage.

C’est précisément pour leur rendre hommage que la Mairie propose en cette année anniversaire un dispositif exceptionnel, avec une série de podcasts ainsi qu’une carte interactive de Cannes autour des lieux portant les noms de toutes les figures liées à l’histoire de cette période, ainsi à la rentrée qu’une exposition aux archives municipales.

Je tiens à remercier tout particulièrement les équipes municipales en charge de ce grand travail de recherche, ainsi que Jacques Gauthier, qui accompagne toute l’année nos cérémonies patriotiques et mon adjoint Thomas de Pariente dont je connais l’intérêt personnel pour cette période, qui ont œuvré pour que tous les résistants soient honorés à leur juste valeur et que vous puissiez découvrir leur parcours de façon ludique. 

C’est d’ailleurs dans le prolongement de ce travail que j’ai le plaisir de vous annoncer que nous dénommerons bientôt un espace en l’honneur d’une figue de la résistance cannoise, Sam Kadyss,  décoré en 1947 de la médaille de la résistance par le Général Koenig. Engagé sur le front au début de la guerre, Sam Kadyss est d’abord fait prisonnier à Combes dans la Somme avant de s’évader en 1941 et de rejoindre la Zone libre et Cannes où réside son cousin. Il intégrera ensuite l’Armée Secrète – l’AS 24 – dont faisait partie notamment Francis Tonner.

Commémorer la libération, c’est commémorer la France debout. La France restaurée dans son honneur, dans ses valeurs et dans ses droits. 

La liberté est un trésor qui se chérit aussi en temps de paix. 

Cela est d’autant plus vrai que la liberté est continuellement empêchée. 

Notre époque ne fait pas exception.

Bien sûr, il ne s’agit pas de céder à la facilité d’un discours démagogique qui consisterait à dire que nous sommes asservis.   

Pourtant, certains pensaient à tort que la démocratie, et son corollaire la liberté politique, était l’horizon indépassable de notre temps après la victoire contre le nazisme puis l’effondrement du totalitarisme communiste. 

Or, force est de constater que la liberté ne nous est aucunement une évidence. 

Depuis près d’un demi-siècle au contraire, trop de nos compatriotes semblent avoir perdu le goût de cette si belle idée.

Comme si l’accoutumance à nos passions individualistes, couplée à la sidération face aux attaques dont notre liberté est l’objet, avait pris le dessus, nous plongeant dans une lâcheté inavouable.

Trop de Français pensent désormais moins comme citoyens responsables, donc libres, que comme consommateurs de services publics.

Ils réclament des droits pour eux, sans devoirs en contrepartie, prêts à ce que la liberté de tous s’efface pour peu qu’on paraisse leur garantir la leur, sous la forme d’une pleine capacité de jouissance des objets ou des loisirs variés qu’ils aiment.

C’est là chers amis que se situe le piège de la soumission volontaire.

La véritable menace pour la liberté vient souvent de notre propre complaisance à la restreindre.

Dans les conversations, nous entendons certains dire qu’ils aspirent à ce que l’armée accède au pouvoir, estimant qu’un bon dirigeant autoritaire « ferait du bien », balayent d’un revers de main ce qui fonde l’État de droit.

Le sacrifice des principes démocratiques n’amènera jamais rien d’autre que l’abaissement et le malheur. C’est ce qui rend la défense des libertés aussi dure, aussi belle. 

Prenons le totem de la sécurité et l’idée qu’elle serait « la première des libertés ».

Si la sécurité est indispensable, une condition nécessaire de la liberté, elle est loin d’être suffisante. Il n’y avait sans doute pas de rues aussi sûres que celles de Moscou sous Staline ou de Berlin sous Hitler… 

La tentation exclusivement sécuritaire est une chimère qui réduit les citoyens à être l’objet de la sollicitude infantilisante de ceux qui les gouvernent et prétendent non les servir mais les protéger, sans d’ailleurs que l’efficacité promise ne soit jamais au rendez-vous.

Voilà le cœur de la crise civique nous vivons et qui est entretenue par un régime de technocrates qui s’en nourrissent. 

Le processus est malheureusement connu. Comme l’État n’arrive plus à sanctionner les abus d’une minorité, il pénalise et entrave l’usage de la majorité. Faible avec les forts, fort avec les faibles.

Chers amis, notre pays a été libéré en 1944 pour y rétablir la démocratie et la prospérité, pas pour soit qu’il s’enlise 80 ans plus tard dans le laxisme régalien et la tyrannie bureaucratique, soit qu’il sombre dans l’autoritarisme.

L’enjeu est de retrouver une véritable capacité d’action publique ferme et de démontrer que la démocratie n’est ni une mollesse, ni une faiblesse.

Le laxisme régalien reste l’une des menaces les plus importantes de notre liberté démocratique car il renvoie vers les tentations autoritaristes et entrave la capacité des citoyens et de leurs représentants à décider de leur destin, à retrouver un pouvoir d’action. 

Ce laxisme se retrouve dans les comptes publics.

Le social étatisme dont souffre la France, qui fait de notre pays le champion du monde des dépenses publiques avec 58% du PIB, est un danger permanent.

La dette publique a dépassé 3100 milliards d’euros. – soit 45 600 euros par Français.

Cette spirale infernale n’est pas virtuelle. Elle n’est pas indolore. Bien au contraire. Les intérêts de la dette représentent cette année une charge pour les contribuables cinq fois supérieure à tout le budget de la Justice. 

La France décroche, irrémédiablement, et la maîtrise des comptes publics doit devenir une priorité nationale car il n’y aura pas d’indépendance, de souveraineté, de liberté, dans la dépendance financière aux créanciers désormais majoritairement étrangers.

Permettez-moi de rappeler à ce stade que depuis 10 ans à Cannes, malgré un taux de pauvreté de la population historiquement élevé et supérieur, à 21%, de 7 points à la moyenne nationale, nous avons réduit de 71,5 millions d’euros le dette, multiplié par 8 la capacité d’autofinancement, tout en pratiquant la sobriété fiscale.

Tenue des comptes et sécurité sont indispensables à toute nation qui se veut libre et prospère.


Si la liberté figure en première position du triptyque des valeurs – liberté, égalité, fraternité – qui fondent la devise de la république française, ce n’est pas pour rien.

C’est parce que la liberté, la capacité de décision et d’action, pour un individu comme pour un groupe, est à la fois :

Oui, c’est parce que la liberté est à la base de tout ce qui caractérise une société élevée, avec des individus eux-mêmes élevés, qu’il convient de la défendre et de la promouvoir, dans l’héritage de ceux qui ont combattu pour elle et a fortiori de ceux qui sont morts pour elle.

Or, la liberté est aujourd’hui attaquée de toutes parts, trop souvent dans l’indifférence, la passivité voire la complicité.

Les peuples libres d’abord sont menacés par ceux qui veulent les asservir. 

C’est vrai quand des empires illibéraux, tels la Russie qui attaque l’Ukraine – Ukraine qui d’ailleurs en ce 24 août fête son indépendance nationale – ou quand la Chine accroit sa pression sur Taïwan, sont dans une logique d’expansion territoriale. C’est pourquoi la politique étrangère des démocraties doit être orientée clairement dans la résistance à ces autocrates conquérants, pour défendre en même temps nos intérêts et nos principes.

C’est vrai aussi quand les peuples qui aspirent à la liberté sont persécutés par leurs propres dirigeants. L’actualité nous conduit bien sûr au Venezuela. Citons également l’Iran et l’Afghanistan. 

Ces phénomènes ne sont pas circonscrits à des frontières, ils sont mondiaux. Ils voient la démocratie et l’universalisme républicain non seulement contestés, ce qui est entendable, et chaque nation s’organise comme elle le souhaite en défendant les valeurs qui sont les siennes, mais aussi combattus, dénigrés, dans ce concept fourre-tout de « grand sud » au contenu victimaire qui reçoit chez nous la complicité de tous les « déconstructionnistes » et autres wokistes.

C’est pourquoi, en occident, en Europe, en France, nous avons à être vigilants, lucides, combattifs, face à toutes les ingérences, les attaques extérieures, les facilités internes, les glissements qui nous exposent aux menaces sur notre liberté et nous font renoncer à celle-ci.

Quelques exemples :

D’attaques, ingérences et menaces d’abord :

Mais citons ici, à Cannes, la cyber attaque dont a été victime au printemps l’Hôpital Simone Veil. Le piratage numérique des systèmes informatiques n’est pas une abstraction, une réalité virtuelle : des patients n’ont pu avoir accès à leurs soins – ce qui est particulièrement grave -, il a fallu réagir immédiatement et pendant des semaines et même des mois travailler dans une autre organisation improvisée. Des données personnelles ont été volées, une rançon a été demandée, et heureusement pas versée. Mais la remise en état de tout le système a coûté au moins deux millions d’euros. Avec notre argent. Les hackers sont bien connus et sont russes. Cessons toute naïveté.

Sans même revenir sur les nombreux attentats meurtriers perpétrés au nom du djihadisme, sachons voir ce qui se passe en Belgique, en Grande Bretagne. La loi de communautés s’y impose au droit commun. Regardons encore dans certains de nos quartiers où le communautarisme s’oppose à la liberté des individus. 

Rappelons que la démocratie – en France la démocratie républicaine – a produit des lois sévères qui sanctionnent durement, à juste titre, toute forme de racisme, d’antisémitisme et les discriminations. Car l’individu n’a pas à être victime de son origine ou enfermé par d’autres dans un seul élément de son identité. 

Il est un comble de voir cette alliance sordide entre islamistes et wokistes d’extrême gauche, pervertir les esprits et attiser les frustrations, notamment de nos compatriotes récemment immigrés, contre ces mêmes lois de la République qui les protègent du racisme. 

Alors soyons combattifs pour rappeler, défendre et partager ces évidences oubliées. 

L’universalisme républicain, dont le principe de laïcité est devenu une composante essentielle, est plus que jamais un bel idéal vers lequel tendre. Il est menacé. C’est particulièrement grave. Le combat de la liberté se situe là aujourd’hui. Pour que les professeurs puissent enseigner en France sans menace et sans auto censure, l’Histoire, les sciences, les arts, la raison critique, à la base du civisme et de la démocratie. 

Il y a quelques mois à peine, un enseignant, Dominique Bernard, a été assassiné pour cela par un islamiste. Comme avant lui Samuel Patty. Nous leur devons l’hommage, la reconnaissance et surtout de combattre implacablement l’idéologie, les organisations et les individus qui tuent et asservissent.

S’agissant des glissements, des renoncements, des facilités, sans être ici exhaustif, je souhaite évoquer rapidement quelques éléments de fond mais aussi un point de forme concernant les régressions de la liberté en France.

Sur le fond, nous venons de le voir, la liberté d’expression subit des atteintes graves, répétées et croissantes. Par ceux qui enferment le débat dans le ressenti victimaire, qui estiment que toute critique, parfois même tout information contraire à l’exaltation de leur conviction ou de leur croyance, constitue une offense. Et qu’il vaudrait mieux alors taire les faits, taire les contradictions, se taire. 

Mes chers amis, se taire, c’est terrer la liberté, l’étouffer, la tuer. C’est accepter la soumission à ceux qui s’organisent pour imposer leurs convictions et leurs mœurs.

Sur le fond toujours, la liberté recule quand la propriété est attaquée. Pas de liberté sans propriété privée, pas de liberté sans espace privé, sans champ de l’intime préservé. Ce fut une grande conquête sociale héritée de l’esprit des Lumières et de la pensée libérale. 

Or, quand les prélèvements obligatoires atteignent des niveaux record, donc en partie confiscatoires du revenu de chaque individu qui échappe ainsi à sa libre utilisation, à sa propriété, quand un propriétaire de maison ne peut pas expulser un squatteur mais s’expose à une plainte de celui-ci si le logement n’est pas aux normes ou lorsqu’il se blesse dans la piscine qu’il utilise illégalement, comme nous l’avons vu cet été avec une plainte déposée par un squatteur contre le propriétaire d’une maison, la société régresse dans ses fondements, dans sa capacité de garantir liberté et prospérité, intiment liées à la propriété. 

Citons aussi la liberté d’entreprendre et de commercer, attaquée par un protectionnisme qui confond l’absolue nécessité de défendre la réciprocité dans les échanges internationaux et la fermeture des frontières commerciales, fermeture qui à terme s’avère toujours néfaste à la prospérité et à la richesse des nations. Et ne protège en rien les productions locales. 

Car le protectionnisme est aussi efficace sur le plan économique que les lignes Maginot sur le plan militaire. Seule la créativité et la compétitivité, prix ou/et qualité, le travail et le capital, permettent l’existence pérenne de filières locales de production de biens et de services.

Entendre des dirigeants politiques, malheureusement de tous bords, condamner le principe même du libre-échange, est une aberration. Il s’agit d’une facilité politicienne pour flatter les électeurs en se basant sur le constat de déséquilibres commerciaux provoqués par le dumping de certains États. 

Il est bien sûr hors de question de continuer à accepter de telles situations mais elles ne peuvent être combattues dans la durée que par des règles communes et des accords commerciaux équilibrés, et non par la démagogie, dont nous savons depuis les Grecs anciens qu’elle est l’ennemi de la démocratie, l’enfant qui la dévore.

L’interventionnisme public ne saurait être que provisoire et proportionné, en cas de circonstances exceptionnelles ou de distorsions de concurrence qu’il convient de réprimer et corriger. Dans le cas contraire, il s’agit d’une ingérence étatique infondée, liberticide et couteuse en prélèvements comme en bureaucrates, dans ce qui relève des échanges privés, le marché étant la meilleure façon d’adapter offre et demande, production et besoins, quantitativement, qualitativement, et avec le meilleur prix, par la libre et équitable concurrence.

La remise en cause de la sphère privée n’est pas du seul fait de systèmes légaux ou d’actions gouvernementales. Des tyrannies numériques horizontales, dans le plus pur esprit de la servitude volontaire, se mettent aussi en place, par l’utilisation intrusive de vidéos et photos prises dans des moments familiaux ou amicaux, puis partagées largement sur les réseaux sociaux. 

Cette pratique est un vrai danger pour la démocratie et nos vies quotidiennes, pour nos libertés, a fortioripour les personnes qui ont quelque notoriété, par leur engagement entrepreneurial, associatif, politique, mais aussi pour les sportifs, les artistes, etc. 

Elle résulte soit de l’intrusion d’autrui dans nos vies, soit de l’exhibitionnisme de notre époque, de l’exposition narcissique de son moi. Tout cela en réalité attaque les libertés.

Le danger est décuplé par deux facteurs :

  1. La captation des données personnelles par les gafam, qui les rendent utilisables ad vitam eternam, y compris par des gouvernements, sans aucun contrôle des personnes concernées ;
  2. Le développement d’idéologies moralisatrices, pudibondes, ou à des fins de pression politique, qui détournent les propos et images pour influencer le débat, jusqu’à condamner à mort sociale des individus, tels que les wokistes, racialistes et autres sectaires s’y emploient, pratiquant sur les artistes, élus, universitaires, enseignants et chercheurs, journalistes et même humoristes un maccarthysme inversé.

Car ces néo tyrans bafouent les principes de l’état de droit qui sont autant de garanties des libertés publiques et individuelles face à l’arbitraire. Quels sont ces principes : présomption d’innocence, instruction équilibrée à charge et à décharge, égalité des armes devant la Justice, respect du contradictoire, secret et temps d’enquête nécessaires à l’émergence de la vérité non sur des ressentis ou un simple témoignage, mais sur des faits, vérifiés, avérés. 

L’ « arbitraire est le grand ennemi de toute liberté » comme l’a si bien dit et démontré Benjamin Constant. Que cet arbitraire soit d’Etat, par une bureaucratie tellement absconse qu’elle privilégie une caste technocratique et nuit à l’action humaine, ou qu’il résulte de l’opinion publique numérique et de procès médiatiques, ne change rien à sa nature asservissante et destructrice d’existences.

Les technologies telle l’IA générative d’images amplifient ce risque. Vous avez peut-être vu ces derniers jours les vidéos montrant Donald Trump, le candidat Républicain à la présidentielle américaine, donnant la main à sa concurrente Démocrate, Kamala Harris, les deux ensuite s’embrassant goulument, jusqu’à finir avec un bébé commun à la houppette blonde… Si en l’occurrence évidemment personne n’y croit, le détournement peut être beaucoup plus subtil et nuisible. Images et voix reconstituées par la machine peuvent inventer un récit totalement fictif mais dont l’authentification ou la réfutation ne peut plus être faite par l’homme ; seule une autre IA peut techniquement identifier ce qui est vrai ou pas. 

Il ne s’agit pas de condamner cette technologie qui ne fait que commencer à révolutionner nos vies, professionnelles comme personnelles et politiques, et qui va être une source de progrès exponentiels dans de nombreux domaines, notamment en médecine, écologie, logistique, services, mais de dire qu’elle nous oblige, si nous ne voulons pas être esclaves de ceux qui l’utilisent, à la maîtriser nous-mêmes et à nous armer en Raison critique et en précautions dans sa réception dans le débat public. 

Regardez déjà autour de nous le nombre d’inepties qui sont prises comme argent comptant sur le web, Facebook, etc, par des personnes d’âge confirmé ! Et qui se laissent convaincre d’horreurs quasi toujours fausses, ou plus simplement sont réfractaires à des données chiffrées et sourcées, quand cette vérité contredit une image non vérifiée et leurs croyances.

Défendre la liberté, veiller à l’avenir de la démocratie, protéger la vie des jeunes générations, c’est intégrer impérativement cette donne au débat politique pour faire gagner l’esprit constructif et la vérité, et non les ingénieurs du chaos et les forces destructrices si présentes aujourd’hui, qui nourrissent tant de mensonges, de polarisations, d’antagonismes non argumentés, de replis identitaires, d’antisémitisme, de racisme, de dénigrement de ceux qui ne s’inscrivent pas dans le même récit fantasmé.

La liberté et la démocratie sont toujours un effort. C’est bien ce que nous ont enseignés les combattants libérateurs, les courageux résistants.

Un effort sur la forme aussi, et c’est mon second point. 

Je parle ici du comportement en société. Car certains pensent que le laisser-aller est l’expression de la liberté. Celle-ci n’est pourtant pas l’anarchie, elle en est même le contraire. Et la tenue, physique comme verbale, avec les autres, adaptée aux circonstances, fait partie de cette praxis, de cette éthique de base de chaque citoyen, qui permet une vie en commun apaisée et libre.

Toujours d’après le magnifique texte, fondateur, de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, selon la célèbre et si juste formule de son article 4, « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. »

Donc, pour faire simple et opérationnel, il faut se tenir correctement et ne pas nuire aux autres dans l’espace public, au sens concret, physique du terme qui qualifie les rues, les places, plages, jardins publics, comme au sens abstrait, métaphorique qui désigne l’espace de débat public, médiatique et numérique. 

C’est pourquoi, dans nos rues précisément, j’ai demandé à la police municipale de sanctionner les incivilités infractionnelles. 

Je vous donne quelques exemples : depuis le début de cette année, de janvier à hier 23 août, la police municipale de Cannes a dressé 1991 amendes pour jets de déchets, 211 pour nuisances sonores, 1235 contre des conducteurs de trottinettes et de vélos sur les trottoirs, et même 152 depuis le début de l’été contre des passants torse nu dans les rues de la ville.

En 10 ans, cette lutte contre l’incivisme, qui passe aussi par de la sensibilisation, de l’information, de l’éducation et de la communication, s’est traduite par 218 000 constats verbalisés par la police municipale dont je salue le très gros travail. 

Je rappelle à toutes fins utiles que le produit de ces PV ne revient pas à la Ville mais à l’Etat. Ce qui n’est pas normal, mais c’est un autre sujet. 

Bien sûr, combien d’autres infractions ont lieu et ne sont pas constatées et donc pas sanctionnées ? Beaucoup, beaucoup… mais ce travail produit quand même des résultats et quoi qu’il en soit, j’ignore s’« il faut imaginer Sisyphe heureux »,  mais sachez qu’il est ici persévérant et ne lâchera pas.

Dans l’espace public au sens abstrait, celui du débat, ne revenons pas sur les insultes, calomnies et autres insanités qui sont prodiguées sur les réseaux sociaux par de courageux anonymes, au chaud derrière leur écran et dont l’effort se limite à taper une saleté sur un clavier. Non, je voudrais évoquer le laisser-aller de certains qui sont censés nous représenter, puisqu’ils font partie de la « représentation nationale ». Je parle bien sûr de quelques députés dont l’insoumission aux règles de respect des autres est proportionnelle à la vacuité de la pensée et au conformisme d’extrême gauche de leurs positions.

Les voilà qui pensent que pour être près du peuple, que manifestement ils ne connaissent pas, il faudrait être débraillé et grossier. C’est tout le contraire, insultant pour ceux qu’ils pensent séduire ainsi, et irrespectueux de leur mandants, sans oublier les contribuables qui les rémunèrent. 

Je ne résiste pas ici au plaisir de vous citer un magnifique texte de Rudof von Jhering, publié en 1877 et intitulé L’esprit du droit romain dans les diverses phases de son développement : 

« Il existe un rapport particulier entre ces deux idées fondamentales du droit romain, la forme et la liberté. Malgré leur contradiction apparente, car l’une garantit la liberté la plus illimitée de la volonté matérielle, tandis que l’autre la restreint étroitement au point de vue formel, elles trahissent cependant, par le parallélisme de leurs lignes de développement, leur dépendance mutuelle et réciproque et laissent deviner un rapport caché qui les enchaîne étroitement.

(…)

Ennemie jurée de l’arbitraire, la forme est la sœur jumelle de la liberté. La forme est en effet le frein qui arrête les tentatives de ceux que la liberté entraîne vers la licence : elle dirige la liberté, elle la contient et la protège. Les formes fixes sont l’école de la discipline et de l’ordre et par conséquent de la liberté, elles sont un boulevard contre les attaques extérieures : elles savent rompre ; plier, jamais. Le peuple qui professe le vrai culte de la liberté comprend d’instinct la valeur de la forme, il sent qu’elle n’est pas un joug extérieur, mais le palladium de sa liberté. » 

Etre libre, c’est être responsable, respectueux de la fonction que l’on occupe et s’adapter aux circonstances. Par exemple, même si je préfère en cette saison être en short et en tee-shirt, eh bien lors d’une cérémonie officielle, de surcroît au pied du monument aux morts, je me présente à vous vêtu de façon plus substantielle.

Mes chers amis, sur le fond comme sur la forme, il nous faut mener le combat de notre époque pour la liberté. Ce combat est avant tout celui de la responsabilité individuelle, d’une reprise en main civique du pays qui circonscrive l’action de l’Etat à sa mission d’ordre et de justice.

Frédéric Bastiat l’exprime déjà très bien au 19ème siècle quand il évoque « le déplacement de la responsabilité qui a faussé l’opinion populaire. » Il précise avec une lucidité déconcertante, je le cite : « le peuple, accoutumé à tout attendre de l’État, ne l’accuse pas de trop en faire, mais de ne pas faire assez. Il le renverse et le remplace par un autre, auquel il ne dit pas : « faites moins », mais « faites plus » et c’est ainsi que l’abîme se creuse et se creuse encore. »

L’esprit civique n’est pas inné, il s’apprend par deux leviers : l’instruction et l’éducation qui sont à la fois le but et le moyen de la survie de la démocratie. 

Le but parce qu’elles seules permettent à chacun de devenir pleinement citoyen, le moyen parce que seuls les citoyens font fonctionner la démocratie.

Raymond Aron disait en 1939 : « Je crois à la victoire finale des démocraties, mais à une condition, c’est qu’elles le veuillent ». 

Cette question fondamentale est de nouveau posée aux Français. Nous avons les ressources, nous avons les atouts, mais avons-nous encore la volonté de redresser la France ?

En avons-nous le courage, condition de la liberté, comme les Cannois héroïques de ce 24 août 1944 ? 

Tout le bonheur de l’homme tient dans ce devoir : agir et espérer.

La France de l’été 1944, ce sont des Françaises, des Français, de toutes croyances, de gauche, de droite, civils et militaires, jeunes et moins jeunes, qui se sont fédérés en son nom, portés par l’espérance du renouveau. 

La France de l’été 1944 est un pays en ruine qui retrouvera progressivement la force en lui-même de se relever en redressant l’économie, ouvrant de nouveaux droits sociaux et redonnant à la France la place qu’elle doit avoir dans le monde. 

La France de 1944 fêtait le bonheur d’avoir retrouvé sa souveraineté grâce au Général de Gaulle. Mais ce n’était pas un bonheur égoïste, c’était le bonheur d’une nation rassemblée et ouverte. C’était le bonheur d’un peuple qui croyait de nouveau en son destin, en sa parole, en son avenir. 

Être libre ne va pas de soi. C’est un combat permanent, et en premier lieu face a à la tentation des renoncements. 

Nous n’obtiendrons rien sans effort, rien sans abnégation, rien sans courage. C’est en croyant en notre avenir que nous pourrons inventer cet avenir. 

Comme il y a 80 ans, le matin du 15 août, pour les soldats de la première armée française, sur les navires au large des côtes françaises, rien n’est écrit et beaucoup reste à faire. 

Rappelons-nous que nos prédécesseurs ont défendu ce trésor de la liberté dans des époques dangereuses et qui exigeaient le sens du sacrifice. 

Partageons à nouveau la ferveur de la France libérée, partageons et transmettons cette incandescence, retrouvons cet esprit de transcendance qui permet l’espérance. 

Vive la Liberté ! 

Vive Cannes !

Vive la République !

Vive la France ! »

La réussite écologique du 1er écomusée sous-marin de France et de Méditerranée, de l’artiste Jason deCaires Taylor, référence internationale en la matière, est directement lié à la mise sous protection de la zone.

« Ces images saisissantes de l’écomusée sous-marin que nous avons créé entre les îles de Lérins indiquent bien à quel point ces six statues jouent parfaitement leur rôle de refuge pour la biodiversité, dans une zone où il est désormais interdit de mouiller l’ancre, qui a été multipliée par 4 grâce à la concrétisation de notre projet, passant de 7 000 à 29 000 m² ! 

Je vous annonce par ailleurs que cette zone de protection sera encore agrandie et portée à 43 000 m², à compter de septembre prochain, dans le cadre de la plus grande opération de restauration des posidonies jamais réalisée en France. 

Une telle sanctuarisation de nos îles de Lérins est inédite dans l’histoire de Cannes. J’y reviendrai plus en détails à cette occasion. » David Lisnard

« Le bilan scientifique du suivi écologique rigoureux de l’écomusée fait état d’un « fort taux de recouvrement du secteur par les herbiers et une densité foliaire des herbiers en progression par rapport à l’année dernière, pouvant être qualifiée de moyenne à bonne. Ce bilan positif est directement lié à la mise sous protection de la zone permise par l’écomusée, qui permet à l’herbier de posidonie de se régénérer petit à petit ».

Les statues sont aujourd’hui, et donc en seulement trois ans, totalement colonisées par la vie marine. Ont été observés notamment : des concombres de mer, qui ont un rôle majeur car filtrant et décomposant les posidonies, des oursins, poulpes, anémones, 24 espèces de poissons (15 avaient été recensées en 2023, il s’agit donc d’une belle progression en un an) parmi lesquelles des girelles, castagnoles rouges, sars à tête noire, sars communs, serrans, oblades, daurades ou congres.

Ce constat est jugé très satisfaisant par les experts, dans la mesure où le récif est relativement jeune, alors qu’il est généralement estimé que la stabilisation d’un peuplement autour d’un récif artificiel peut prendre au moins une dizaine d’années. » David Lisnard

« La pertinence de ce projet de mandat écologique et artistique – réalisé par l’artiste britannique Jason deCaires Taylor, maître mondial en la matière – est aujourd’hui attestée par ce qu’il y a de plus concret, c’est-à-dire la vie. 

Il faudra toujours se rappeler qu’il nous aura fallu près de 10 ans de lutte contre la bureaucratie pour le faire. Comme il faudra toujours se rappeler que ce lieu, jadis très dégradé, était déserté de toute vie animale depuis des décennies. Ce n’est aujourd’hui plus le cas.

Quant à la beauté de ces clichés, ils sont l’œuvre de Stéphane Jamme (Aquanaute expertise) !

Vive Cannes. » David Lisnard

Le maire de Cannes a présidé, comme chaque année, les cérémonies de la Fête nationale à Cannes. Retrouvez l’intégralité de son allocution.

« Nous voilà réunis, comme dans chaque commune de France, pour célébrer le 14 juillet.

En ce jour de fête nationale, le premier cri du cœur qui devrait jaillir de chacun de nous est : vive la France. Vive un pays si beau, un pays à la fois si contrasté et si singulier dans ses paysages, ses senteurs, sa roche, son climat, ses mers et ses cimes, ses prairies et ses villes, son patrimoine, vive une nation si riche de ses habitants, tellement inventifs et valeureux, ingénieurs et ouvriers, patrons et salariés, étudiants et fonctionnaires, retraités et actifs, associatifs et fonctionnaires, riches et pauvres, jeunes et vieux, commerçants, artisans, libéraux, soldats, policiers, gendarmes, pompiers, agriculteurs, et j’en oublie !

Vive notre pays, que je parcours comme président des maires de France, et dont l’immense majorité des habitants est le contraire de ce que nous voyons en permanence sur les médias ou les réseaux sociaux : partout, je vois une population sérieuse et solide, qui s’attache à faire sa vie dans la dignité et en pensant à ses enfants, loin des braillards professionnels, des victimes autoproclamées, des casseurs patentés.

Alors oui, mes chers amis, vive la France !

Mais pour que la France vive, il faut veiller à ce qu’elle soit respectée, il faut un sursaut civique durable, il faut embrasser notre siècle sur les défis économiques, numériques, scientifiques, écologiques, géopolitiques, démographiques, démocratiques, qui sont devant nous.

Avec pour finalités consubstantielles :

– d’une part l’indépendance de la France, sa souveraineté donc sa puissance maximale,

– d’autre part la liberté, la sécurité, la qualité de vie des Français.

Et pour modalités :

1. la production, donc la compétitivité économique par un investissement et un travail compétitifs et rémunérateurs,

2. la performance publique, c’est-à-dire le retour à des services publics de qualité pour l’usager, économes pour les contribuables, valorisants et motivants pour les agents du secteur public, avec un Etat recentré sur ses fonctions régaliennes, concentré sur sa mission de Justice, une meilleure répartition des pouvoirs pour permettre le foisonnement local par la subsidiarité, gage de responsabilité donc d’efficacité de l’action, dont l’assainissement des comptes publics est une impérieuse expression nécessaire, et de dignité individuelle par la liberté.

3. le sursaut éducatif, scientifique et culturel, source de tout progrès durable et juste, par un système d’instruction fondé sur le libre choix des parents, des chefs d’établissements et des enseignants, avec des financements publics qui suivent ces choix et non plus l’inverse. C’est par l’émulation des élèves comme des professeurs et par la compétition des établissements et leur accès au mérite, grâce au soutien aux plus modestes socialement qui veulent et peuvent réussir, que nous sortirons de cette catastrophe de l’effondrement de la France sur le plan de l’instruction dans tous les classements internationaux. Cela exige donc une rupture avec le nivellement par le bas pour le grand nombre et un système élitiste de classe, qui paradoxalement mais inévitablement résulte de l’égalitarisme dans lequel sombre depuis trop longtemps notre pays.

4. La maîtrise du peuplement du pays par une green card à la française, qui permette enfin de sortir de la situation explosive et absurde actuelle, qui permette donc de choisir, comme tous les pays du monde, qui est autorisé à venir, quantitativement et qualitativement, ce qui nécessitera au préalable un referendum pour ne plus subir les évolutions jurisprudentielles des hautes cours nationales et européennes. Il s’agit du seul moyen de régler ce problème qui ronge le pays, le fait douter de lui-même, génère des situations sécuritaires et identitaires porteuses de violences, mine la société française, favorise l’entrisme islamiste, nuit à la bonne intégration et assimilation des immigrés respectueux des lois et des mœurs du pays d’accueil.

5. le renouveau démographique par une nouvelle et réelle politique familiale : rétablissement du quotient familial intégral, de l’universalité des allocations familiales, de l’arrêt total de ces allocations à partir du quatrième enfant.

Les conditions du redressement du pays et de son avenir prospère en dépendent. Sa survie même. Donc, clamer « Vive la France », c’est affirmer la foi en un possible effort collectif justement réparti et profitable à tous. Pas de nation sans confiance mutuelle donc sans équité, pas de nation dans le repli égoïste, pas de nation française dans le communautarisme, qui irrémédiablement tourne à l’antagonisme entre groupes et à la contestation de l’universalisme qui fait l’idéal permanent et exigeant de notre république.

Alors à ce stade, en cet été 2024, en regardant la réalité actuelle de notre pays, célébrer la fête nationale ne peut que nous conduire à nous poser deux questions, brutales :

– sommes-nous encore une nation ?

– et pouvons-nous avoir l’esprit à la fête ?

quand, après des années et même décennies de déclassement économique et éducatif, le délitement régalien donc sécuritaire, le recul démographique et de dévitalisation morale, il a été décidé de façon impensée et inconsidérée par le Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale pour en arriver à un pays ingouvernable, avec une fragmentation politique exacerbée.

Eh bien c’est dans cette situation chaotique qu’il va falloir faire naître les forces du renouveau pour parvenir à retrouver la prospérité et l’unité nationale.

Notre devoir d’espoir est là. Pour la France qui est une transcendance, pour nos enfants, qui sont l’essentiel.

Toujours notre pays a su rebondir quand l’histoire l’exigeait.

La France a, plus que toute autre nation, connu certes de grandes déroutes mais aussi de grandioses sursauts : sursauts quand Sainte Geneviève résiste aux Huns d’Attila et ainsi permet l’avènement royal de Clovis, sursaut quand Charles Martel bat les armées d’Al Andalus à Poitiers, sursaut quand Philippe Auguste est vainqueur à Bouvines face à toute l’Europe, sursaut quand Jeanne d’Arc, modeste paysanne, résiste à l’envahisseur anglais et fait sacrer Charles VII, sursaut quand le grand Condé triomphe à Rocroi des armées espagnoles qui s’apprêtaient à conquérir Paris, sursaut quand les soldats révolutionnaires héroïques sont victorieux à Valmy face aux armées prussiennes et autrichiennes, sursaut quand les glorieux taxis de la Marne en 1914 amorcent par le courage la future victoire hexagonale lors du premier conflit mondial, sursaut enfin et bien sûr quand, avec l’appel du 18 juin, dans les ténèbres d’une France défaite par l’envahisseur nazi avec qui l’Etat collaborera, le Général de Gaulle fait briller la flamme de la résistance et attiser le brasier d’une France libre et éternelle dans l’honneur.

Les exemples glorieux de la capacité de la France à renverser le cours de l’histoire pour retrouver sa liberté, donc sa dignité, sont nombreux.

Mais ils nécessitent pour cela un dépassement moral, des chefs à la hauteur, une lucidité de tous sur les menaces et attaques.

Or, aujourd’hui, les dangers sont réels et intenses, à la fois extérieurs et intérieurs, rencontrés dans toutes les démocraties mais aussi avec une singularité française.

Les phénomènes communs aux démocraties libérales sont ceux d’abord d’un vide spirituel et d’une crise morale consécutifs aux absurdités meurtrières européennes des conflits mondiaux et notamment de la Shoah, ensuite du ramollissement comportemental lié à l’hyper consommation, des doutes et conflits résultants de la colonisation puis décolonisation, de la remise en cause, dans les milieux universitaires notamment, par ce que l’on dénomme désormais le wokisme, des valeurs et principes de l’occident.

Car nos démocraties sont aussi attaquées de l’intérieur par des forces, de plus en plus violentes, qui lui sont hostiles.

Nous ne pouvons plus laisser faire ni détourner le regard de l’offensive wokiste qui ambitionne de détruire méthodiquement notre Nation.

Les brigades de l’ultra gauche s’affichent désormais à visages découverts et s’immiscent partout, dans nos universités, à l’école, dans les associations, dans les grandes entreprises soumises à cette nouvelle forme de pensée nihiliste.

L’intolérance manifestée par ces mêmes individus et des groupes à l’endroit des personnes qui ne partagent pas leur crédo se répand de manière agressive.

Les mouvements qui se réclament de minorités ethniques, religieuses, sexuelles, ne se contentent plus d’affirmer leur droit à l’existence et au respect, ils militent désormais en faveur de l’interdiction de tout ce qui est jugé contraire à leurs convictions.

Mais qu’ils le sachent, la Nation n’est pas un prestataire de services.

L’Espace public n’est pas une juxtaposition d’espaces privés dont les frontières sont défendues par une sensibilité individuelle à fleur de peau au nom du droit qu’aurait chacun à ne pas être offensé par l’existence de l’autre.

La France n’est pas un espace culturel neutre ou une enveloppe institutionnelle vide, ce n’est pas non plus une bulle de valeurs flottantes.

Si nous sommes ici aujourd’hui c’est que nous partageons le même attachement à la Nation. C’est la France et son histoire bimillénaire que l’on célèbre : son unité, sa singularité, sa continuité historique.

C’est dans ses valeurs et ses principes républicains que résident sa grandeur et son avenir : l’universalisme de la république française est la meilleure protection face au racisme, aux discriminations, à toutes les injustices. Nous devons y veiller comme sur un trésor fragile.

Car c’est dans nos faiblesses que s’engouffrent les empires illibéraux et de plus en plus dictatoriaux qui tentent de prendre un leadership international et attaquent, y compris par une propagande destructrice, les démocraties. Je pense bien sûr aux empires russes, chinois, perses, turques, qui ont retrouvé une dynamique conquérante sur la planète.

En cela s’ajoute l’internationale islamiste, à matrice totalitaire, dont les branches organisées, à commencer par la mouvance des frères musulmans, s’attachent chez nous à affaiblir la République française et à dominer les cœurs et les âmes.

Ajoutons à ces généralités la dégradation rapide et dangereuse en France des comptes publics, la réalité des augmentations de la délinquance, la dégradation de l’accès aux soins médicaux dans de nombreux secteurs, le bonnet d’âne hexagonal à chaque classement éducatif international, le déficit du commerce extérieur structurellement supérieur à 100 milliards d’euros qui révèle une perte de compétitivité de notre économie, et nous comprenons le mal français et en quoi cette dissolution saugrenue, car ne reposant sur aucun projet d’avenir mais uniquement sur des considérations de petites tambouilles politiciennes, ne fait qu’empirer les choses.

Les politiciens en même temps technocrates, bavards et impuissants, nous ont conduits dans cette impasse.

Il va bien falloir en sortir.

Deux risquent élevés nous guettent :

– la violence ;

– la paralysie de l’Etat.

La violence est hélas une constance récurrente de l’histoire de France que l’on songe à la fronde, aux étapes sanglantes de la révolution, à 1830, à 1848, à la Commune de Paris, etc . Aujourd’hui, cette violence est attisée par une extrême gauche activiste et factieuse qui n’hésite jamais, au nom de ses finalités politiques qu’elle estime supérieures à toute règle commune, à encourager les blocages, les insultes et pressions, les dégradations. Elle n’hésite pas non plus à soutenir les casseurs.

Préserver et pérenniser la nation française, dans sa dimension républicaine, nécessite qu’une légitime sévérité pénale s’applique contre ces porteurs de violences. Aucune ambiguïté n’est possible vis-à-vis de ces gens-là qui malheureusement ont été légitimés lors des derniers scrutins d’abord par leur adoubement au sein d’un front populaire dont les accointances de certains avec l’antisémitisme constitue une insulte à Léon Blum, ensuite par les grands adeptes du barrage dont l’indignation morale est hémiplégique car ne focalisant que sur l’hémisphère droit, et oubliant au passage que le propre du barrage est de faire monter le niveau de ce qui est bloqué.

La paralysie ensuite, est celle déjà qui voit le Président de la République, une semaine après le résultat des élections, incapable de designer un gouvernement ; puisque tout est atomisé après ces législatives précipitées, non préparées, sans laisser le temps de faire campagne, de proposer et comparer de véritables projets. Quelle sourde obstination a pu pousser le chef de l’Etat à une telle erreur? Et puisque la France que nous célébrons aujourd’hui, c’est aussi sa littérature et que celle-ci décrit mieux que n’importe quelle analyse les hommes et le monde, je ne résiste pas à vous citer ce texte :

« C’était un de ces hommes qui n’ont rien de vibrant ni d’élastique, qui sont composés de molécules inertes, qui ne résonnent au choc d’aucune idée, au contact d’aucun sentiment, qui ont des colères glacées, des haines mornes, des emportements sans émotion, qui prennent feu sans s’échauffer, dont la capacité calorique est nulle, et qu’on dirait souvent faits de bois ; ils flambent par un bout et sont froids à l’autre. La ligne principale, la ligne diagonale du caractère de cet homme, c’était la ténacité. Il était fier d’être tenace et se comparait à Napoléon. Ceci n’est qu’une illusion d’optique. Il y a nombre de gens qui en sont dupes et qui, à certaine distance, prennent la ténacité pour de la volonté, et une chandelle pour une étoile. Quand cet homme donc avait une fois ajusté ce qu’il appelait sa volonté à une chose absurde, il allait la tête haute et à travers toute broussaille jusqu’au bout de la chose absurde. L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Cela va loin. En général, quand une catastrophe privée ou publique s’est écroulée sur nous, si nous examinons d’après les décombres qui en gisent à terre, de quelle façon elle s’est échafaudée, nous trouvons presque toujours qu’elle a été aveuglément construite par un homme médiocre et obstiné qui avait foi en lui et s’admirait. Il y a par le monde beaucoup de ces petites fatalités têtues qui se croient des providences. »

Claude Gueux Victor Hugo, en 1834.

Quoi qu’il en soit, les faits sont là. L’assemblée nationale est divisée comme jamais et la Constitution ne permet pas une dissolution pendant un an. Il en résulte donc qu’il va falloir pendant les douze prochains mois composer avec cette chambre à la majorité introuvable.

L’ « invention d’une nouvelle culture politique française » invoquée il y a quelques jours dans une lettre aux Français par le Président de la République n’est que le retour au pire de la IVème république : indécision au sommet de l’Etat, intrigues partisanes et arrivismes individuels parés de vertus dites républicaines, instabilité gouvernementale, jeux d’appareils, dégradation accélérée des comptes, éloignement abyssal des préoccupations des habitants…

L’enjeu est donc au cours des prochaines semaines de trouver les ressorts pour éviter le pire. Car il n’y a jamais de fatalité. Et ces sombres perspectives ne sont pas inéluctables.

La seule sortie possible est par le haut, autour de quelques mesures simples et fortes qui pourraient recueillir le soutien d’une majorité de français et de députés.

C’est la condition incontournable pour sauver les institutions et préserver la France avant une nécessaire alternance à l’issue, il nous faut le souhaiter, de véritables campagnes électorales permettant de comparer des projets et des équipes cohérents.

Je vous ai indiqué au début de mon propos quelles pourraient être les priorités de cette action urgente. Pour résumer : réorganiser les pouvoirs publics pour un Etat qui soit efficace et commencer à rétablir les comptes publics, y compris par une dose obligatoire de retraite par capitalisation au bénéfice de tous, veiller à la compétitivité du pays pour être une nation de production, cesser la culture de l’excuse et mener une politique sécuritaire ferme, renforcer l’instruction des jeunes, réduire et maîtriser l’immigration, mener une politique étrangère pro démocraties.

Dans cet esprit, j’ai diffusé cette semaine un programme sur douze mois qui devrait pouvoir réunir les responsables politiques de bonne volonté afin d’œuvrer à l’unité de la France, à sa prospérité et à sa souveraineté.

Pourquoi cette proposition ? Parce qu’il faut que la France soit gouvernée.

Dans le monde tel qu’il est, la France est condamnée à l’effondrement si elle reste immobile.

Il est donc nécessaire de prendre une série de mesures de bon sens, à réaliser le plus rapidement possible. Ces mesures, nous les avons proposées, et elles peuvent, j’en suis convaincu, susciter l’adhésion d’une majorité de parlementaires et naturellement de Français.

Car le fléau qui affaiblit nos démocraties est avant tout l’impuissance publique. A commencer sur le plan régalien, celui de la sécurité.

Exemples récents :

– personne victime de coups à la fête Bayonne avant-hier par un agresseur déjà condamné 16 fois dont 12 pour violences aggravées. Chaque individu a certainement droit à une 17ème chance, selon les adeptes de l’excuse !

– Cannes. Drame dans le secteur des Orangers. Vols de montre.

Dans le pays où l’Etat prélève le plus et dépense la plus au monde, le problème n’est pas un problème global de moyen, mais de répartition des moyens et de méthode de direction de la fonction publique. C’est essentiel et pourtant absent des débats politiques. Plutôt que de vouloir diriger nos vies, les gouvernants doivent diriger l’Etat !

C’est pourquoi la priorité est ⁠une refonte complète des pouvoirs publics avec la promotion des libertés locales autour du principe de subsidiarité pour répondre à la crise de l’exécution publique et à la crise démocratique qui en résulte car le fléau de la bureaucratie et de l’embolie institutionnelle nourrit l’impuissance publique. Dans nos vies privées, nos mairies, nos entreprises, LAISSEZ-NOUS FAIRE ! Et sanctionnez-nous a posteriori si nous sortons des clous de la loi. Seule la responsabilité, attachée à la liberté, permettra d’agir plus efficacement.

Si l’action publique va mal ce n’est pas de la faute des fonctionnaires. C’est le politique qui est responsable, tant les politiciens technocrates ont montré leur incapacité à tracer une voie, à s’y tenir et à motiver ceux qui servent l’Etat.

La qualité des services publics n’est pas forcément proportionnelle au nombre d’effectifs. Sinon, la France serait championne du monde. Elle s’améliore quand les métiers sont revalorisés et la présence sur le terrain accrue, en redonnant du sens aux missions.

A Cannes, depuis 2014, le nombre d’agents permanents a ainsi baissé de 382 et nous avons fait dans le même temps 76 M€ d’économies de dépenses courantes.

Oui il est possible, et même nécessaire, d’avoir un service public de qualité, avec moins d’agents, mieux payés et plus performants.

La priorité à l’échelle nationale est donc bien de retrouver de la performance publique pour remettre l’appareil d’Etat au service de la société. Et pour briser la spirale infernale de la dette.

La dette publique est devenue insoutenable à plus de 3100 milliards mais chacun continue de proposer de nouvelles dépenses pour le plus grand bonheur des usuriers. Cela représente plus de 45 000€ par habitant.

Depuis 2017, la dette a augmenté deux fois plus vite que la création de richesse et la charge de la dette représente 55 milliards cette année, soit 5 fois le budget de la justice, et atteindra 84 milliards en 2027.

Nos dépenses publiques atteignent près de 60% du PIB mais nous refusons de remettre en cause un système qui ne fonctionne plus.

Il n’y a pas besoin d’un audit pour comprendre que la situation est dramatique.

Nous voyons très bien qu’un pays qui stagne, qui ne produit pas et dont le déficit commercial structurel est de 100 milliards d’euros, est un pays qui se dégrade à grande vitesse.

Voilà l’état du pays qui sera laissé à nos enfants et à nos petits-enfants ? Nous ne pouvons l’accepter.

Je le répète depuis des mois, si ce n’est des années : le fil rouge de toutes nos tensions est que la France va devoir se résoudre à tirer les conséquences de son appauvrissement et faire face à la réalité des chiffres.

Dans le même temps, nos créanciers se font de plus en plus pressants puisque nous sommes de plus en plus fragiles. Parce que oui la dette, ça se rembourse.

Et depuis le mois dernier, les agences de notations commencent à nous dégrader, comme un teaser de mauvais film dont nous connaissons la fin.

L’Europe nous a mis sous surveillance et nous sommes désormais l’un des sept pays placés en procédure de déficit excessif par la Commission européenne.

En septembre, le gouvernement français, quel qu’il soit, devra soumettre une feuille de route détaillant la manière dont il compte redresser nos finances publiques.

Le courage politique, trop souvent absent de la vie politique, ce n’est pas de dire qu’il y a un problème de pouvoir d’achat ou de multiplier sur les plateaux les lapalissades inutiles.

Ce n’est pas de promettre des baisses de TVA, des chèques ou tout autre machin électoraliste qui pousse la bêtise interventionniste jusqu’à subventionner le ressemelage des chaussures ou le repassage des chemises.

Le bon sens c’est d’expliquer calmement qu’il n’y a pas d’investissements sans gestion saine. On ne dépense pas de l’argent que l’on n’a pas, surtout pour du fonctionnement et non pour de l’investissement. Cela s’appelle la règle d’or et c’est une obligation des collectivités.

Le courage politique, c’est de remettre de l’ordre dans les finances pour recréer de la prospérité.

Etre rigoureux, méthodique avec l’argent public n’est pas une option, c’est un devoir par respect pour les contribuables et les générations futures.

C’est pourquoi nous avons baissé la dette de 72 millions d’euros en dix ans et tout cela sans augmenter la fiscalité. Car la sobriété fiscale est aussi une exigence.

Et ce n’est pas parce que nous baissons les dépenses que nous arrêtons d’investir bien au contraire. C’est justement parce que nous sommes sérieux que nous pouvons continuer à améliorer la ville. Depuis 2014, 560 millions d’euros ont été investis par la municipalité pour l’environnement (et vivement qu’on ait un pouvoir sur le plan d’eau pour protéger la méditerranée, et paysage marin ! Les paquebots et autres « îles flottantes »), pour la qualité de la vie, l’attractivité, l’accessibilité notamment pour les personnes handicapées. L’année dernière ce furent plus de 80 millions et nous maintiendrons ce niveau cette année.

Je pense bien sûr au réaménagement de près de 76 000 m2 d’espace public à la Bocca avec 78 millions d’euros investis pour renforcer l’attractivité commerciale, tout en valorisant son identité de village au profit de la qualité de vie des habitants.

Je pense bien sûr à la mythique Croisette, entrée dans une phase de rénovation historique dans une démarche de développement durable, d’autosuffisance énergétique et d’autonomie en eau.

Je pense bien sûr à l’emblématique Marché Forville, construit en 1934 et dont nous avons lancé la réhabilitation complète il y a quelque mois ainsi que la réalisation d’un jardin public sur le toit.

Je n’oublie pas non plus la modernisation du Palais des Festivals et des Congrès, l’aménagement du Centre d’Art Contemporain de la Malmaison, la création d’une salle des fêtes multifonctionnelle à La Bocca ou le programme de renouvellement urbain Nouvelle-Frayère.

Parallèlement, il y a quelques semaines, nous avons gagné en justice contre Uniparc. Nous étions en contentieux depuis la reprise en régie de huit parkings de la ville en 2019. Ils nous demandaient 35 millions d’euros et ont finalement été condamnés à nous verser 1 millions d’euros.

Vous l’avez compris, la restauration de la compétitivité et l’assainissement des comptes publics sont des prérequis indispensables à un projet de réforme et de transformations profondes pour restaurer l’unité de la Nation.

Car après la période de transition que vont constituer les douze prochains mois, et en espérant un retour aux urnes quand cela sera possible, il conviendra de proposer un vrai projet de société autour de la liberté et de l’ordre juste pour s’attaquer en profondeur aux blocages de notre pays.

Ce n’est qu’au prix de ce travail politique et d’un sursaut civique que notre pays pourra retrouver une espérance et une unité.

N’oublions pas que le 14 juillet célèbre non seulement la prise de la Bastille par les révolutionnaires, action symbolique de l’émancipation populaire face à l’arbitraire royal, mais aussi la Fête de la Fédération voulue par Lafayette et validée par les parlementaires pour réconcilier le peuple et le roi.

Au 14 juillet 1789, jour symbolique de combats pour la liberté, qui marque le début de la Révolution française et l’exil d’une grande partie de la noblesse, répond donc l’année suivante, le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, qui scelle la réconciliation du roi, des députés et du peuple.

Ce jour-là, le 14 juillet 1790, la France prouve au monde sa capacité à faire jaillir, avec passion et ferveur, un enthousiasme collectif.

C’est cet enthousiasme que nous célébrons de façon officielle, depuis 1880.

Un enthousiasme qui se retrouve dans les jours précédents ce grand moment d’histoire car il a fallu tout organiser en moins de trois semaines pour accueillir plus de 300 000 personnes. (Notons que le même nombre est attendu dans quelques jours à Paris pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques mais avec une préparation un peu plus longue….).

Le 14 juillet 1790, les Français, transcendant les provinces, les origines et les religions, choisissent d’être unis par la Nation auprès de la « Loi » et du « Roi ».

Des dizaines de milliers de citoyens français se portent alors volontaires pour travailler, dans la boue et sous la pluie, afin de construire un amphithéâtre sur le Champ-de-Mars avec, en son centre, un colossal Autel de la Patrie, et à son entrée, un Arc de triomphe de 25 mètres de hauteur.

50 000 gardes nationaux – milices civiles qui se battaient dans les provinces contre des soldats royaux – défilent devant le Roi et la Reine. Une fois les soldats en position, 200 prêtres, portant l’écharpe révolutionnaire, montent les marches de l’autel.

Ce jour-là, la France est porteuse d’un message pour le monde : l’unité nationale est une protection et un tremplin vers l’avenir.

Une protection car c’est bien du sentiment national que découlent la prospérité économique, la pérennité d’un modèle social, la force d’un système politique.

C’est bien du sentiment national que procèdent notre solidarité, notre confiance dans le progrès, notre estime en nous-même.

Un tremplin parce que le 14 juillet 1790 nous rappelle les espoirs dont le sentiment national est porteur.

Talleyrand déclamait alors : « Chantez et pleurez des larmes de joie car en ce jour, la France est refaite ».

Le 14 juillet 1790 célèbre aussi un idéal, un idéal français, dont nous devons être dépositaires, et qui voit la France comme une nation de citoyens, ce qui impose autant de devoirs que de droits, et une volonté d’adhérer à une communauté de destin.

Un idéal qui a ses valeurs bien sûr, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, désormais aussi la laïcité en idéal, mais qui nécessite des efforts constants, un « plébiscite de tous les jours » pour reprendre les mots d’Ernest Renan, car il n’y a pas de France sans l’effort de se vouloir Français, de se dire Français, de se penser Français ; et d’assumer un héritage qui dépasse nos individualités pour se projeter ensemble dans l’avenir, puisque « ce qui constitue une nation, toujours selon les célèbres mots de Renan, ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. »

Le 14 juillet 1790, sur le Champ de mars les 300 000 personnes présentes sont persuadées que ce qui les rassemble est plus important que ce qui les divise, que demain sera mieux qu’aujourd’hui.

Voilà ce qui rend possible la France, et voilà surtout l’unique but de l’action politique.

Le 14 juillet 1790, c’est aussi la consécration de l’Assemblée nationale.

Ce corps représentatif s’était affirmé en défiant le roi lors des États généraux de 1789. Il avait déjà déclaré l’abolition de la féodalité et des privilèges fiscaux, et avait proclamé les droits naturels des hommes dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Un corps représentatif qui avait, à cette époque de la révolution française, le désir de faire rentrer la France dans l’Histoire et de lui donner tous les attributs de la grandeur.

Eh bien mes chers amis, en ce 14 juillet 2024, souhaitons que ceux qui occupent aujourd’hui l’assemblée nationale sachent se hisser à la hauteur de leur mission d’unité nationale.

C’est quand on la croyait perdue que la France a toujours su trouver et prouver au monde la capacité à faire jaillir un destin collectif.

Nous devons y travailler, nous devons être prêts. Prêts comme peuple. Prêts dans la participation civique et l’engagement politique. Prêts à être les dépositaires d’une France qui nous transcende, prêts à nous sacrifier pour celle que le Général de Gaulle, dans ses Mémoires de Guerre, décrit ainsi : « vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée de siècle en siècle par le génie du renouveau. »

Chers jeunes présents parmi nous, ce génie français fait de fidélité et d’inventivité, de classicisme et de créativité, de rigueur et d’audace, il vous tend les bras. Empreignez-vous-en ! Vous en serez les hérauts ! Embrassez la France et elle vous embrassera ! Embrasez la France et elle vous embrasera !

Vive la nation française,

Vive Cannes,

Vive la République,

Vive le France ! »

David Lisnard.

Retrouvez le discours de David Lisnard.

« Avec l’appel du 18 juin 1940, le général de Gaulle prononça l’une des allocutions les plus puissantes de l’histoire de France et marquantes de notre récit national.

C’est l’appel d’un homme seul qui se lève, et debout face au monde, dit non à l’occupation, non à la résignation.

Il écrira plus tard : « Je m’apparaissais à moi-même seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendait traverser à la nage ».

Ce courage, c’est celui du cœur dont le mot tient d’ailleurs son étymologie.

En quelques phrases, le 18 juin, celui qui deviendra le chef de la France libre, désigne les responsables de la défaite et en définit les causes, expose les conditions et donc les possibilités d’une victoire future, pose une vision géopolitique qui s’avèrera rigoureusement exacte, lance une espérance de résistance et exalte une transcendance française.

Quelle force de caractère, quelle persistance, quelle conviction, quelle constance il aura fallu au général de gaulle pour que ses propos, transmis sur les ondes de la BBC et alors peu entendus, deviennent le symbole d’une France qui se relève dans les ténèbres, le bréviaire de la résistance qui se constituera progressivement, l’étendard d’un honneur français qui sera retrouvé à la libération.

« 

Et pourtant, lorsque, de Londres, Charles de Gaulle appela les Français à refuser la fatalité, notre pays était occupé, son armée défaite, ses élites désemparées.
L’idéologie nazie avait séduit des Français de tous bords, complices dans leur volonté de soumission.

Dans la nuit d’une France vaincue et déjà très largement occupée, quand tout dans le pays ramenait à l’obéissance au vainqueur de 14/18, le prestigieux maréchal Pétain propulsé au sommet de l’Etat français par le vote des députés du Front populaire, oui, quelle force de caractère il a fallu au général de Gaulle, alors bien seul et inconnu du grand public, quasi inaudible sur le fond quand, quelques jours après son appel, la flotte française fut détruite à Mers el-Kébir par les troupes britanniques, avec plus de 1200 soldats français tués.

Alors oui, il en a fallu de la ténacité, du courage et de l’intelligence à Charles de Gaulle pour progressivement s’imposer / grâce à Churchill et malgré leur relations tumultueuses et ambivalentes – comme non seulement le chef de la France libre mais aussi le dirigeant d’une France éternelle qui saura, avec si peu de troupes combattantes, effacer l’infamie de la collaboration et se retrouver du côté des vainqueurs.

De Londres et d’Alger, de Libreville et du Pacifique, membres de l’armée des ombres et combattants des maquis, partisans, ouvriers ou paysans, célèbres ou anonymes, tous combattaient au nom de valeurs supérieures, résolus à accomplir pour elles le sacrifice de leur vie.

Il y eut les ralliés de la première heure – ce sont souvent les plus humbles qui se lèvent au départ – et puis ceux qui rejoignirent le Général de Gaulle par la suite.

Tous suivaient un homme, écoutant instinctivement leurs cœurs et le mystère du désir qu’il suscite parfois.

Tous se battirent avec le même amour pour la France et la certitude de défendre quelque chose de plus grand.

Pensons à Marc Bloch, qui, il y a presque 80 ans jour pour jour, le 16 juin 1944, en tombant sous les balles des bourreaux nazis, et malgré le visage tuméfié par la torture, laissa échapper ce cri sublime et héroïque : « Vive la France ! ».

En juin 1940, cette « flamme de la résistance française » n’avait rien d’évident dans l’obscurité de la victoire écrasante de l’armée du IIIème Reich, aidée par le pacte germano-soviétique conclu entre le régime nazi de Hitler et le régime communiste de Staline, pacte germano-soviétique qui laissa le champ libre aux Panzerdivisions dans l’ouest de l’Europe.

Avec ses quelques phrases du 18 juin, avec aussi sa capacité à discuter avec les alliés et à organiser les réseaux de résistance, avec enfin les combats victorieux menés par la France libre en Afrique, Charles de Gaulle a renversé le destin et a rendu possible l’un des plus grands et plus beaux sursauts tels que peut en connaitre l’histoire de France, depuis Bouvines en passant par Valmy, Austerlitz, la Marne et Verdun.

C’est en cela que l’Appel du 18 juin est éternel. C’est en cela qu’il constitue un viatique pour tous ceux qui aiment la France et veulent la voir indépendante, respectée et souveraine, c’est-à-dire libre et puissante.

C’est en cela que son message, son esprit, sa flamme, doivent nous accompagner dans notre vie civique.

La flamme, elle est précisément à l’honneur aujourd’hui. Celle de la résistance que nous évoquons et celle des jeux olympiques qui a traversé notre ville et notre département. Que toujours nous ayons en nous la vitalité qui fait les brasiers ardents du panache français.

Cette vitalité, cette ardeur, ce panache, nous en avons plus que jamais besoin au vu de ce que nous vivons et affrontons aujourd’hui.

« 

Des dirigeants bavards et impuissants ont plongé la France dans une situation politique chaotique. Rejoints dans ce désordre destructeur par les forces négatives du populisme et de la démagogie, ils ont conduit notre pays dans une impasse.

Conformisme de l’action publique, renoncement à travailler sérieusement, théâtralisation d’une politique vécue comme une succession de séquences puériles et egocentriques, tout nous conduit dans le mur et ouvre le champ libre aux diseurs de bonne aventure, ceux qui pensent qu’une nation pourrait être en sécurité et en prospérité sans effort, sans investir, sans travailler.

Et c’est à nous maintenant qu’il va en falloir de la ténacité, de la solidité et du courage face aux défaitistes, aux résignés, face aussi, dans le discours salvateur, à l’indifférence ou aux quolibets. L’époque exige de la constance et de la cohérence pour changer totalement de direction, pour quitter la spirale infernale du déclassement alimentée par d’un côté le conformisme des technocrates, de l’autre le populisme des démagogues. Tous ont en commun de vouloir flatter les opinions, de n’envisager l’action publique que comme une suite de dépenses supplémentaires non financées, qui font peser sur nos comptes publics donc les contribuables aujourd’hui et encore plus demain, c’est-à-dire sur nos enfants, la responsabilité de nos renoncements et facilités actuels.

Face à ce délitement, et parce qu’il n’y a pas de général de Gaulle aujourd’hui, parce qu’aussi le mal n’est pas dû à une armée étrangère mais à une dégradation morale et spirituelle de la société et à une déliquescence de la politique, le seul salut viendra d’un profond sursaut civique. Et d’une proposition politique solide, qui saura recréer les conditions d’une prospérité par la liberté et par une politique de l’offre déterminée et claire, mais aussi par le rétablissement implacable de l’ordre, seule condition de la sécurité et de la justice au service de la liberté.

Il s’agira de concentrer les efforts de l’Etat central sur l’éducation pour développer la raison critique, la maîtrise des technologies, le partage des valeurs, mais aussi évidemment sur les fonctions régaliennes et donc sur la sécurité, la défense et la diplomatie, enfin sur la préparation de l’avenir avec un effort sur la recherche et les infrastructures.

Un deuxième objectif incontournable est de préparer le retour à l’équilibre budgétaire, là où la France se distingue en étant en déficit depuis cinquante ans. Cet équilibre budgétaire, hors bien sûr un évènement exceptionnel comme une guerre et les dépenses de préparation de l’avenir, devra être obligatoire pour l’Etat et lié à une réduction massive de charges dont la baisse sera redistribuée intégralement en pouvoir d’achat et en diminution de la dette.

Parce qu’il n’y a pas de nation qui ne maîtrise pas son peuplement, une green card française permettra d’avoir un changement radical des règles d’immigration et, pour la maîtriser strictement aussi bien dans l’intérêt de la cohésion sociale que des immigrés légaux eux-mêmes, en permettant une politique d’intégration et d’assimilation.

Pour sauver l’Etat et la Nation, il faudra en finir avec la concentration politico-administrative qui embolise tout à Paris. Car il en résulte un système bureaucratique qui étouffe chaque initiative, générant un Etat impuissant contre ceux qui abusent et qui entrave ceux qui veulent simplement agir : un Etat fort avec les faibles et faible avec les forts.

Le principe de subsidiarité, qui part de notre capacité à assurer et assumer notre vie privée, et pour tout ce qui concerne l’action publique à agir d’abord au plus près du terrain puis à remonter vers les échelons supérieurs, devra être strictement respecté.

Enfin, le redressement de l’instruction publique par une politique de l’éducation rigoureuse sera la condition sine qua non du renouveau de notre pays et de la fin de sa décadence. Instruction, culture partagée, respect des fondamentaux, encouragement à la créativité, voilà comment une nouvelle flamme de l’espérance française peut renaitre.

C’est en cela que perdure l’esprit du discours du général de Gaulle en ce 18 juin, qu’il nous transmet sa vitalité par son amour de la France, par sa foi dans le courage et l’effort, par son espérance d’un destin libre et indépendant.

Espérance, amour, foi qui permettent de croire aux vertus profondes du peuple français et qui savent ranimer les âmes endormies.

Ce que les Français attendaient le 18 juin 1940, ce n’était pas un regret, mais un engagement : celui de servir la liberté de la France, la Liberté et la France.

Ce 18 juin, le Général de Gaulle prit donc cet engagement, si grand et si simple, de servir toute sa vie avec honneur et devoir, quelles que soient les difficultés, quels que soient les ennemis.

Voilà le chemin qu’il faut suivre car lui seul mène à la victoire.
A l’un de ses compagnons, le Général confiait en 1953 : « Il ne faut être prisonnier de rien si l’on veut avancer dans la forêt épaisse des réalités mouvantes».
Saluer la mémoire du Général de Gaulle aujourd’hui, c’est refuser le découragement, le conformisme, la résignation. C’est inventer des voies inédites, surprenantes. C’est s’appuyer sur de nouvelles énergies.

Saluer sa mémoire, c’est s’inspirer de la permanence de ses vertus morales et de son amour d’une France vécue comme une transcendance et une espérance.

Rien n’est facile, jamais, mais tout reste possible.
Et tout peut aller très vite.

Elisabeth de Miribel, la femme qui retranscrivit à la machine l’appel du 18 juin, aurait dit : « j’ai l’obscur pressentiment de participer à quelque chose d’extraordinaire ».
Dès le lendemain, dans le petit bureau du Général de Gaulle à Saint Stephen’s House, se produisent les premiers ralliements.

Alors aujourd’hui que la crise civique s’accroit et que les incertitudes se multiplient, ne nous laissons surtout pas gagner par l’esprit d’abandon.

Face aux errements de la division, au naufrage des technocrates, aux dangers des démagogues, à la haine extrémiste, ne laissons pas les consciences vaciller.

Les catastrophes viendront, le désordre semblera peut-être triompher, mais reviendra le temps de l’ordre juste si nous trouvons en nous les forces morales de redresser le pays.

Cette France solide et combattante, cette France éternelle, je la rencontre chaque jour dans le pays, dans nos admirables maires des villes et villages de France, dans tant de chefs d’entreprises courageux et constructifs malgré les obstacles, tant de fonctionnaires dévoués, à encourager, tant de salariés sérieux et appliqués, tant de jeunes motivés et de retraités qui veulent transmettre, tant de commerçants et artisans qui font leur vie avec dignité, tant de Français lucides, responsables et créatifs. Il est en eux, en chacun de nous, le sursaut civique à venir. Il est en eux, en chacun de nous, l’héritage moral de l’appel du 18 juin.
Alors, la Paix s’installera de nouveau et les mots de liberté, d’humanité, de justice, retrouveront le sens que nous devons leur donner.

Pour cela, préparons-nous à accomplir notre devoir, à faire nôtre une cause qui nous dépasse et qui nous survit, à conquérir les moyens de notre ambition collective.

Montrons-nous à la hauteur de ce message du 18 juin 1940, celui de la France. » David Lisnard.

L’équipe de Nouvelle Énergie-Rhône a organisé, lundi 18 mars, une réunion publique à Lyon, placée sous le signe de la liberté, de la responsabilité et de la dignité. 600 personnes ont fait le déplacement.

« La France est belle. De ses paysages, de sa géologie, de la Corse à la Bretagne. La France est belle de ce que son peuple a bâti. La France est belle de son histoire. La France est belle de son peuple, de ses entrepreneurs, de ses artisans, de ses retraités, de sa jeunesse. On ne peut pas la laisser dans ce déclassement. Entre les démagogues « yakafokon » et les conformistes qui nous dirigent depuis trop longtemps, nous avons la nécessité de construire une radicalité dans la proposition d’alternance. C’est-à-dire la racine des choses. Dire que l’on ne débureaucratisera pas simplement en supprimant quelques circulaires ou en prenant des postures. Dire que l’on ne rétablira pas l’autorité à l’école par des mesures cosmétiques. Dire que l’on ne rétablira pas l’ordre dans nos rues par de grandes paroles. Il faudra travailler, aller au fond des choses. Nous arriverons à démontrer qu’un projet d’alternative ne peut être éligible que s’il est crédible, audible et sérieux.

Il faut rompre avec ce système d’une société asservie par l’État. Je ne demande pas que l’on m’explique combien de fruits et légumes je dois manger par jour, si je dois mettre un col roulé quand il fait froid ou si je dois mettre mon thermostat à 18,2 ou 19,2. Quand la sphère privée est de moins en moins privée, c’est une régression démocratique grave. Cela nécessitera une grande mobilisation et un grand travail. Pour travailler un corpus crédible, pour porter une espérance écologique, démographique, sécuritaire, éducative, culturelle, parce qu’elle fait la grandeur de l’homme. Une espérance démocratique et républicaine, une espérance française. » David Lisnard.

Plus tôt dans la journée, accueilli par Alexandre Portier, Député du Rhône, David Lisnard a visité le siège de Titan Aero Group, entreprise familiale internationale présidée par Laurent Pourprix, leader et spécialiste de l’avitaillement civil et militaire, basée à Arnas, et sauvée par l’ouverture aux investisseurs.

Pour en savoir plus, via Le Figaro

David Lisnard a pu y réaffirmer les positions qu’il défend depuis de nombreuses années en faveur de nos agriculteurs, asphyxiés par les normes et victimes de distorsions de concurrence.

David Lisnard est allé, mercredi 28 février, au Salon International de l’Agriculture, quasiment un mois jour pour jour après avoir échangé avec des agriculteurs sur un point de blocage.

Échanges autour de la filière lait au Cniel avec son président Thierry Roquefeuil. David Lisnard a notamment abordé la question de l’accessibilité des élevages sur notre territoire et le problème démographique au niveau du cheptel bovin.

A l’échelle locale, cette importance accordée à l’agriculture se traduit par des actions concrètes menées depuis plus de 10 ans à Cannes. David Lisnard s’est récemment exprimé sur le sujet de Cannes Agricole, qu’il développe méthodiquement dans la basse vallée de la Siagne, sanctuarisée à cet effet.

« Dès le début des années 2010, conscient de son potentiel, et alors que je n’étais pas encore maire, j’ai travaillé sur le développement et la sanctuarisation pérenne de notre basse vallée de la Siagne pour en faire le cœur de notre projet Cannes Agricole. Cela s’est traduit, quelques années plus tard, par l’élaboration d’un nouveau Plan Local d’Urbanisme, protecteur et « cousu main », grâce auquel nous avons pu augmenter de 65 hectares les espaces naturels protégés et inconstructibles sur l’ensemble de la commune, dont dans la basse vallée de la Siagne – ainsi que dans la Croix-des-Gardes, la Californie et sur les îles de Lérins.

Au total, 75 hectares composent la partie cannoise de la basse vallée de la Siagne. Ceux-ci sont en majeure partie dédiés à l’activité agricole, et aux loisirs familiaux et pratiques sportives pour le reste. Nous y avons aussi mis 48 jardins familiaux et potagers à disposition d’associations et bénévoles passionnés, sur une surface de 1500 m².

Cette vocation que nous avons donnée à ce secteur stratégique a permis, au fil des ans, l’installation de 5 agriculteurs et, en 2021, l’implantation d’une école de maraîchage innovante, créée par Christian Carnavalet, fondateur de la coopérative Les Petites fermes d’Azur, sur un terrain municipal de 14 000 m². Celle-ci a déjà formé 21 élèves maraîchers selon la technique agricole de la French Method de l’Institut Moreau-Daverne, qui consiste à cultiver des planches de 1m30 de large avec une forte rotation des cultures sur du sol enrichi grâce à du fumier et des déchets verts. Les stagiaires peuvent, à l’issue de leur formation, continuer à cultiver une parcelle de 1000 m², en attendant de trouver un terrain sur lequel s’installer.

Cette école de maraîchage, encore peu connue, et même à contre-courant des clichés que certains aiment véhiculer à propos de notre ville, en dépit de la réalité et des actions concrètes que nous menons, fut le premier jalon du Projet Alimentaire Territorial que nous déployons avec l’Agglomération Cannes Lérins, des intervenants de notre bassin de vie, l’ensemble des intercommunalités du Pôle Métropolitain CAP AZUR et le département des Alpes-Maritimes.

Concrètement, celui-ci a pour objectif, sur les cinq prochaines années, de structurer les filières agricoles locales, d’accompagner les agriculteurs face au changement climatique et aux excès de normes nationales et européennes qui pèsent sur leur quotidien, de faciliter l’accès au foncier agricole malgré les contraintes inhérentes aux risques majeurs d’une part, et règlementaires d’autre part, de développer les outils de transformation de la production agricole pour en augmenter la valeur ajoutée et de transformer la perception du « bien manger » pour lutter contre l’obésité et le diabète.

Défendre notre agriculture, c’est autant défendre notre souveraineté alimentaire que notre santé et notre patrimoine culturel. L’agriculture française est autant un fleuron qu’une source de prospérité. Elle est notre passé et notre avenir. Habité par cette conviction, j’ai tâché de mettre en œuvre, avec les équipes qui m’entourent, ces projets concrets, à Cannes, ville connue dans le monde entier pour ses congrès, festivals et salons, et qui dispose de ressources inestimables qui méritent autant d’être exploitées que mises en lumière. »

Comme il l’avait fait dès les premiers jours du conflit provoqué par l’agression russe en 2022, puis en 2023, David Lisnard s’est rendu en Ukraine, d’abord à Lviv, puis dans le Donbass.

David Lisnard est revenu sur son expérience à travers un post Facebook, dans lequel il livre ses impressions de terrain et analyses.

« Notes de retour d’Ukraine, notamment de la région Est dont le Donbass. C’est mon troisième déplacement dans le pays depuis le début de la guerre (contrôle de l’arrivée des aides humanitaires, liens avec les maires, préparation de l’après au mieux de nos intérêts, observation de la situation pour avoir une approche concrète et vérifiée des choses).

 

Deux préalables :

 

  1. s’intéresser à la situation du monde, ce n’est pas se désintéresser de qui se passe devant chez soi. Ne pas défendre nos intérêts géopolitiques ne rend pas mieux portants les sdf et tous ceux qui affrontent les difficultés en France. Au contraire. Et parfois vouloir ne pas faire l’effort international coûte plus cher à la fin…

 

  1. merci et bravo à mon accompagnateur (« fixeur ») pour ces presque trois jours d’immersion parfaitement préparés et exécutés, à deux donc, sur la ligne de front (où les Russes progressent à nouveau).

Quelles que soient les analyses des uns ou des autres, il y a des vérités solides comme les faits. Celle du plaisir amical et de l’émotion de revoir des maires courageux, chaque jour au côté des familles endeuillées, des soldats amputés, d’habitants dont certains ont tout perdu. Félicitations Andriy de parvenir à faire de Unbroken bien plus qu’un hôpital, un écosystème médical concret et innovant pour réparer le corps et la tête des victimes de guerre, déjà sur 200 000 m2. En si peu de temps, dans de telles conditions et avec une telle qualité de soins. Et cette cérémonie des lumières en hommages aux morts, était un moment si fort de sa sobriété et de l’émotion des familles. Félicitations Volodymyr pour ton énergie jamais démentie pour maintenir coûte que coûte un lien utile entre ta commune et le front, avec une pensée particulière pour les braves de la 42ème brigade mécanisée avec qui nous avons partagé des moments puissants, eux qui sont dans la réalité dramatique du combat. Félicitations et merci de vos attentions, vous forcez le respect. Comptez mes chers collègues sur mon soutien constant à vous comme aux populations impactées – et, dans certaines zones, martyrisées, car cela aussi c’est une vérité.

Vérité que la guerre est toujours laide, qu’elle est une réalité de sang, de métal et de souffrance pour ceux qui la vivent et non la commentent derrière des écrans, jusqu’à entendre certains « spécialistes » sur des chaînes d’info continue dire qu’il faut attaquer aujourd’hui jusqu’à Moscou ; avec quels moyens, quels risques, pour quels objectifs de guerre ? Définir des objectifs de guerre, ce n’est pas prendre les désirs pour des réalités.

La vérité aussi d’un pays, l’Ukraine, qui se bat pour sa souveraineté – ce qu’étrangement oublient certains pseudo pacifistes ou surtout admirateurs français d’une Russie poutinienne fantasmée et exonérée du prix de ses crimes et qui se disent souverainistes chez nous, la vérité d’un peuple qui veut vivre libre et en sécurité, avec un courage inouï, une résistance militaire et civique admirable qui a surpris tous les meilleurs observateurs dès les premiers jours, et dont le soutien occidental ne doit pas masquer la force étonnante dans une guerre ultra violente qui dure depuis deux ans.

Vérité d’un peuple cinq fois moins nombreux que son agresseur et dont les soldats manquent d’armes et de munitions malgré les livraisons américaines et européennes, face à une armée qui était décrite comme la deuxième la plus puissante du monde.

 

Vérité d’une situation difficile et douloureuse – et comme toute guerre avec sa part d’absurdité – qui ne peut faire aspirer qu’à la paix. Vérité que cette paix ne doit se faire que dans le respect des intérêts fondamentaux non seulement de l’Ukraine mais à travers cela de notre pays, la France, et des démocraties.

 

Vérité qu’essaient de masquer ceux qui, d’une façon ou d’une autre, reprennent la propagande de Poutine (y compris dans un autre registre sur la mort de Navalny !) et œuvrent par leurs discours à la victoire de la Russie, hélas tombée dans un régime meurtrier et dont le chef ne cesse de nous traiter de faibles et de dégénérés. Si nous cédons, c’est que nous le sommes vraiment ; ce que ne manqueront pas d’observer tous ceux qui attendent patiemment de nous attaquer ou soumettre, depuis l’axe de circonstances (donc provisoire, mais le provisoire peut durer un temps suffisamment long pour générer des tragédies mondiales) Russie-Iran-Chine (et Turquie ?) ou à travers l’internationale de l’islamisme radical. La vérité est donc qu’il est temps de passer des discours aux actes en termes d’armement, qu’il est plus que temps de passer réellement en économie de guerre.

La vérité est que ce n’est pas par posture morale qu’il nous faut contribuer à un rapport de force favorable à l’Ukraine pour parvenir à la paix la plus favorable possible à ses positions, mais par intérêt, l’intérêt de notre nation française, l’intérêt de notre civilisation européenne, l’intérêt de défendre la liberté et nos capacités géopolitiques, donc sécuritaires, économiques et culturelles.

 

Alors sachons nous aguerrir, préparer nos enfants au monde qui nous attend, le plus porteur de prospérité, de progrès et d’intégrité pour ceux qui en feront l’effort. Pour les autres, le réveil sera sous les coups de bottes. Noires, rouges ou vertes, dans la nuit elles se ressemblent. N’abandonnons pas notre pays et nos descendants à notre fatigue morale, nos lâchetés et notre égoïsme social. Si nous pensons que cette guerre ne nous concerne pas, nous faisons une erreur cruciale. Si vous ne vous intéressez pas à cette guerre, la guerre s’intéressera à vous.

 

L’espoir est un combat. »