David Lisnard dans La Grande Interview : « La première source d’instabilité, c’est l’obstination d’Emmanuel Macron »
Invité de Sonia Mabrouk dans La Grande Interview diffusée sur CNews et Europe 1, lundi 13 octobre, David Lisnard a livré une analyse sans détour de la situation internationale et de la crise politique française. Entre la libération des premiers otages en Israël et la formation du gouvernement Lecornu, il a dénoncé l’effacement diplomatique de la France et la fin d’un cycle politique marqué par l’impuissance du macronisme.

« Un moment de joie, mais n’oublions pas la réalité des pogroms du 7 octobre »
Réagissant aux images de liesse en Israël après la libération de sept premiers otages du Hamas, David Lisnard a exprimé une émotion sobre et lucide :
« On ne peut que se réjouir du retour de ces otages. Rien n’est pire que d’avoir son enfant pris, torturé, maltraité. Mais cela ne doit pas faire oublier la réalité des pogroms du 7 octobre. »
Il a également salué le rôle joué par Donald Trump et certains pays de la région dans cet accord :
« C’est une réussite diplomatique qu’il faut reconnaître. Contrairement à la France, qui n’a plus de doctrine claire, ni les moyens de ses ambitions. »
« La France, figurante bavarde de la diplomatie mondiale »
David Lisnard a dénoncé la perte d’influence de la France sur la scène internationale :
« Voir la France condamnée à être une figurante de la diplomatie mondiale, c’est terrible. Comme le disait Bismarck, la diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments. Et en plus, nous sommes devenus une figurante bavarde. »
« Le gouvernement Lecornu, dernier soubresaut du macronisme »
Interrogé sur la nouvelle équipe gouvernementale, il a estimé qu’elle symbolisait la fin d’un système :
« Cette équipe n’a pas de légitimité politique. Tout cela pourrait prêter à sourire si la situation du pays n’était pas dramatique. Nous sommes face aux derniers soubresauts de l’agonie du macronisme. »
Il a également dénoncé « le pari de la gamelle » de certains responsables politiques ayant rejoint le gouvernement, et rappelé que la stabilité invoquée par l’exécutif n’était qu’un leurre :
« C’est la stabilité du déficit commercial, la stabilité des comptes publics qui s’effondrent, la stabilité de l’échec. La stabilité dans l’effondrement, c’est un contresens absolu. »
« Être responsable, c’est préparer une alternative »
Face à cette situation, David Lisnard a réaffirmé la nécessité de bâtir une offre politique forte et cohérente :
« La première source d’instabilité aujourd’hui, c’est l’obstination d’Emmanuel Macron. Être responsable, c’est préparer une alternative puissante, pas prolonger une fausse stabilité. »
Il a défendu de nouveau l’idée d’une présidentielle programmée et anticipée, suivie de législatives, afin de restaurer la clarté démocratique :
« Dans un esprit gaullien, on aurait pu imaginer une présidentielle anticipée, préparer les offres politiques, puis organiser les législatives après. »
« Pour une grande entente à droite autour d’un projet clair »
David Lisnard a appelé à une union des forces de droite fondée sur des convictions communes plutôt que sur des alliances de circonstance :
« Il faut une grande primaire ouverte autour d’un projet fort. L’union doit se faire autour du contenu : maîtrise de l’immigration, excellence éducative, baisse de la dépense publique et réforme de l’État. »
« Nous sommes en première ligne face à l’islamisme »
Enfin, il a conclu sur une note de gravité, rappelant que la France, comme Israël, fait face à la menace islamiste :
« Israël est en première ligne face à l’islamisme. Nous le sommes aussi. Pensons à nos enseignants, à ces professeurs qui sont eux aussi en première ligne face à ce totalitarisme violent qui gangrène notre pays. »
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de Nouvelle Énergie et David Lisnard