David Lisnard face à la crise du logement : « Il est temps de briser cette spirale infernale ! »
David Lisnard juge que les attaques d’un État trop centralisateur sur la propriété sont la première cause d’une crise sociale et humaine de grande ampleur. Une interview accordée au Figaro.
LE FIGARO. – Une femme de 66 ans est décédée à Piriac-sur-Mer après avoir passé six nuits avec son mari dans leur voiture, faute de logement…
Au-delà de l’émotion ressentie, malheureusement je n’ai pas été surpris. J’avais évoqué, récemment, la réalité de compatriotes y compris salariés qui vivent dans leur voiture. Nous sommes plusieurs à répéter depuis des années que cette crise du logement serait la plus grande crise sociale et humaine que nous aurions à affronter. Nous y sommes. Et cette crise, elle n’est pas terminée puisque les gouvernants persistent dans l’amplification des causes de cet effondrement.
Cette crise du logement, qui est aussi une réalité européenne, est-elle une fatalité en France ?
Le sujet est très compliqué mais il n’y a jamais de fatalité. C’est une fatalité si l’on continue de refuser de regarder la réalité : les besoins de logement augmentent. Explosion des ménages, accélération des divorces… Toutes les études le disent. Rien que sur le neuf, il faudrait 30% de logements en plus d’ici dix ans alors que nous souffrons de 30% en moins. Il faut absolument sortir du diagnostic erroné des technocrates qui ont pensé que la stagnation démographique entraînerait moins de besoins. Dans une grande mesure, la crise du pouvoir d’achat est aussi la conséquence de la crise du logement, sachant que l’autre cause réside dans les prélèvements obligatoires excessifs. Le coût du logement, qui est une dépense contrainte, représente 32% des revenus du ménage, contre 16% il y a vingt ans.
À qui la faute ?
À l’incompétence.
Comment sortir de cette spirale ?
Pour en sortir, nos dirigeants doivent d’abord accepter le bon diagnostic. Il est temps de briser cette spirale infernale, amorcée il y a trente ans et accentuée depuis dix ans. Nous avons tari l’offre tout en pénalisant la capacité de la demande sur un besoin pourtant vital de l’être humain : un toit. Il faut absolument libérer le marché, lui permettre de redevenir la base de la production de logements pour les classes moyennes, puis permettre au logement social de vivre. Cette crise aiguë est aussi la conséquence des attaques répétées sur la propriété.
Pourquoi ?
Car la France ne compte que 54% de propriétaires contre la moyenne européenne à 70%. Pour augmenter le nombre de locataires ayant accès à des appartements, il faut que des propriétaires aient la possibilité de mettre leurs biens en locatif. Or, nous avons surtaxé le logement. Sans même parler des squatteurs qui ont souvent plus de droits que les propriétaires. En 2017, Emmanuel Macron avait parlé d’un choc de l’offre mais en réalité le choc s’est inversé. Nous sommes passés de 500.000 logements neufs à 300.000. C’est une catastrophe engendrée par plusieurs facteurs : raréfaction du foncier via la loi ZAN (Zéro artificialisation nette), complexification des procédures locatives, diagnostics de performances énergétiques empêchant 7 millions de logements d’être loués en résidences principales, impôt sur la fortune immobilière…
J’avais posé tout cela par écrit dès 2018. Emmanuel Macron considérait que l’immobilier n’était pas l’économie réelle alors que chacun sait que ce secteur est l’un des principaux moteurs de l’emploi et de la création de valeur, puisque 440.000 entreprises et de nombreux corps de métiers en dépendent. «Quand le bâtiment va, tout va»… Le vieil adage n’était pas si idiot. Par sa fiscalité et ses contraintes, le «en même temps» macroniste a tué l’offre de logements tout en étouffant la demande, avec des restrictions sur les crédits immobiliers depuis 2020, des prêts à taux zéro non abondés ou encore des restrictions sur les aides personnalisées au logement (APL) qui ont privé les bailleurs sociaux de capacité d’autofinancement.
Comment expliquez-vous la surdité de l’État aux alertes, notamment celles des maires de France ?
François Baroin, André Laignel, tous les vice-présidents de l’AMF et moi-même avions lancé l’alerte dès 2017 ! Mais notre pays a subi une recentralisation de la politique du logement, alors qu’une expérience conduite en Bretagne, beaucoup plus pertinente que les zonages de Bercy, a montré une augmentation des permis de construire quand cette politique est conduite par les collectivités locales. En réalité, l’État est centralisateur et croit avoir la science infuse. Mais ses attaques sur la propriété sont une réalité structurelle. On a tellement voulu protéger le locataire qu’on a fini par le fragiliser en montant les exigences des loueurs. Toutes les causes de la situation actuelle sont documentées : fiscalité, bureaucratie, autorisations préalables, code de l’urbanisme abscons, raréfaction des crédits…
Quid des effets pervers de la spéculation immobilière ?
Elle est la conséquence d’un excès de réglementation et n’est que le fruit de la rareté ! Nous l’avions d’ailleurs annoncée car par nature, ce qui est désiré devient rare et entraîne, mécaniquement, une augmentation des prix.
À la veille des municipales, quelles sont les marges de manœuvre des maires sur le sujet ?
Le logement est une politique nationale et l’hébergement d’urgence est strictement une compétence de l’État. Une décentralisation de ces compétences n’aurait de sens que si elle s’accompagnait de moyens. Sinon, l’État se défausserait simplement de ses responsabilités. La France est le pays disposant le plus d’aides au logement (40 milliards d’euros) en prélevant la plus forte fiscalité immobilière (90 milliards). Ce système centralisé est totalement inefficace. Il est donc urgent que l’action publique redevienne une politique de subsidiarité, concrète, pratique et simple pour aider les gens en difficulté auxquels l’État ne peut pas répondre.
Hélas, tout est inversé ! Quelque 75% de la population française sont éligibles aux logements sociaux et l’on n’a jamais produit aussi peu de logements neufs. C’est absurde. En tant que maire de Cannes, si je signe des logements pour résidences principales, je détériore mon ratio de logements sociaux et je paye davantage de pénalités. Donc, je n’ai intérêt qu’à signer du social, ce qui consiste à tuer le marché en amplifiant le goulot d’étranglement de manière particulièrement pernicieuse.
Vous président, quelles décisions concrètes prendriez-vous dès 2027 ?
J’allégerais la réglementation et je baisserais la fiscalité sur le revenu du locatif en résidence principale. Ensuite, je remettrais en cause les lois «SRU», «Alur», «Climat» et «Résilience» et je permettrais la relance de la construction en créant un bonus à la densification et un malus à l’étalement urbain. Je faciliterais aussi l’expulsion des squatteurs et je supprimerais le DPE. Je libérerais le foncier public, notamment celui de l’État. Et je simplifierais totalement le droit de l’urbanisme. Je réformerais enfin le logement social en permettant aux maires d’exclure les familles de délinquants avérés et récidivistes.
Vous risquez d’être accusé de défendre une vision très «libérale» du logement…
Je le prendrais comme un compliment mais c’est surtout une vision très réaliste, volontariste, pragmatique et sans idéologie.
Les 15 mois qui nous séparent de la présidentielle peuvent-ils être un temps utile pour relancer le logement ?
Il est toujours possible d’y croire mais cela me semble très compliqué dans le cadre actuel, parce qu’il faut tout revoir. C’est pour cela, entre autres, que je défends l’idée d’une présidentielle anticipée. Afin de pouvoir agir pour amorcer un nouveau cycle positif. Sans attendre.
Retrouvez cette interview sur le site du Figaro en cliquant ici.
« Le discours écologiste devient un épouvantail à action environnementale »
ENTRETIEN – Pour David Lisnard, l’écologie punitive est contre-productive. Et de redire la nécessité de laisser le pouvoir d’agir à l’élu de proximité, en hiérarchisant les interventions à l’échelle nationale.
LA TRIBUNE DIMANCHE — Le mandat de maire est celui de la qualité de la vie, dites-vous… Que recouvre la « qualité de vie » ?
DAVID LISNARD — Le mandat de maire n’est pas que celui de la qualité de la vie, mais c’est avant tout celui de la qualité de la vie. C’est la maîtrise, la bonne tenue de l’espace public. Qu’il soit propre, sûr. C’est la bonne capacité de déplacement, faire en sorte que l’on puisse toujours y venir en voiture, tout en laissant la place au piéton, tout en développant le vélo et les transports publics. C’est donc de l’aménagement urbain.
Cela comprend l’accessibilité aux soins, la défense de l’environnement, la protection de la nature, la qualité de l’air. C’est aussi la solidarité locale. C’est nous, les maires qui recousons le tissu social, tous les jours. C’est, évidemment, créer un environnement positif pour l’activité économique, pour les entreprises qui créent de la richesse. Cela comprend également le développement d’une identité locale, des marques territoriales, ces entités connectées à un marché.
Le sondage IFOP, publié la semaine dernière dans La Tribune Dimanche, souligne que le climat est la dernière préoccupation des citoyens. Cela vous étonne-t-il ?
Dans mon action locale, en tant que maire de Cannes, cela reste une priorité très concrète. S’il y a eu un déclassement de ce centre d’intérêt, c’est pour deux raisons. D’abord, d’autres problématiques apparaissent de façon plus aiguë, comme la sécurité. Le déclassement de la France sécuritaire, économique, social, éducatif, démographique apparaît plus fort. Ensuite, malheureusement, la problématique climatique – et ce n’est pas faute de le dire est souvent défendue par des idéologues qui font des leçons de morale. Donc, ça énerve et ça éloigne du combat. Auparavant, on le théorisait moins, mais on parlait tout autant de l’environnement – certes, en n’employant pas les mêmes mots, mais nous étions attentifs aux problématiques du quotidien, au sort des dauphins, au goudron sur les plages… Le thème n’est pas apparu dernièrement.
Vous êtes assez remonté contre certaines mesures qui, selon vous, n’interviennent pas au bon moment…
Faire apparaître le combat environnemental comme une somme de mesures liberticides au détriment des plus modestes, comme la ZFE en est l’un des symboles, ou la Zéro Artificialisation Nette, est contreproductif. C’est également le cas du DPE, ce diagnostic de performance énergétique mis en place au moment même où les Français n’ont jamais autant eu de difficulté à se loger… Défendre la planète, par exemple, c’est sortir 40 % du parc des logements de Paris de la possibilité de louer ? Laisser en plan des propriétaires qui ne peuvent procéder aux travaux ? Comment cela peut-il rendre la cause populaire ? Bien sûr que nous sommes tous partie prenante de l’avenir de la planète ! Mais le discours écologiste devient un épouvantail à action environnementale. C’est tout le paradoxe.
Quelle serait la bonne méthode ?
Il faut hiérarchiser les choses, autrement on tombe dans un puritanisme écologique qui fait beaucoup de mal et ne sert à rien. Il faut ramener ces grands objectifs à des grandes politiques internationales, nationales et locales. Et, en matière énergétique, cela ne peut pas se régler au plan local, il doit y avoir une structure énergétique nationale, électrique. Il faut une colonne vertébrale unique qui soit pilotable, puissante, bon marché et décarbonée. Et cela, c’est le nucléaire et l’hydro-électrique.
L’amendement récemment voté qui taxe les plateformes touristiques comme Airbnb pour financer le fonds d’érosion côtier, cela vous paraît-il une bonne idée ?
Il y a un enjeu colossal sur le recul du trait de côte, puisque, avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, Ndlr), nous évaluons les besoins en financement, sur les sept décennies, à 100 milliards d’euros. On le voit dans certains régions atlantiques, méditerranées, aussi, un peu, en outre-mer… Ce qui est très troublant c’est que, jusqu’à maintenant, l’entretien des digues fluviales, la lutte contre les inondations, le recul du trait de côte n’étaient pas précisément définis dans l’action publique, mais apparaissaient en aménagement du territoire. Nous nous retrouvons désormais avec la responsabilité de cela sans décentralisation : on nous transfère des missions sans financements, ou alors très réduits.
Faut-il donc taxer les plateformes ?
Il faut bien qu’il y ait un fonds national, cela ne peut pas être à la seule charge des communes exposées. C’est insoutenable, d’autant que c’est là que l’on concentre le maximum de population. La nouvelle martingale, après celle de la TVA pendant dix ans, est celle de la taxe de séjour. Pourquoi ne pas faire participer le consommateur touristique à l’aménagement touristique ? Le système est plutôt pertinent. Mais, dans le contexte actuel de sur-fiscalité et en l’absence de remise en cause de l’architecture des pouvoirs publics, cela apparaît comme un impôt supplémentaire.
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« Si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas mieux »
Pour David Lisnard, la volonté d’Emmanuel Macron de labelliser la liberté d’expression touche au socle de notre démocratie. Une tribune parue dans le Figaro.
La liberté d’être informé est consubstantielle de la démocratie. Cette liberté est menacée et même attaquée par les effets de meute, amplifiés par l’opacité algorithmique, les ingérences extérieures, les fausses nouvelles. Le président de la République, comme tant d’autres, a raison de soulever le problème mais ce qu’il propose est pire que le mal, car immanquablement liberticide. En démocratie, nul ne peut avoir le monopole de décréter la vérité. La liberté d’expression n’est pas une clause accessoire de nos institutions. Elle n’est pas un supplément d’âme pour temps de confort. Elle est l’axe autour duquel tourne toute société civilisée et libérale, parce qu’elle seule permet au vrai et au faux de se confronter sans violence, à la raison de surgir du débat et non de la contrainte, à l’individu d’exister comme être libre et responsable.
C’est pourquoi les mots du président de la République sur la possible création d’un label distinguant les bons médias des autres ne relèvent pas d’un gadget technocratique. Ils touchent au socle. Une démocratie ne tient pas par des filtres préalables, mais par la maturité de son peuple, la rigueur de son droit et la dignité de ses représentants. La publication sur X de l’Élysée, proposant un montage grossier pour dénigrer ceux qui contestent sa parole, est indigne. Si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas autrement. Derrière ce vocabulaire lisse de labellisation se glisse une vision dangereuse du rôle de l’État, qui n’est pas de désigner ceux qui choisissent les paroles autorisées, mais de protéger l’espace où elles se confrontent.
Cette tentation n’est pas nouvelle : l’histoire abonde de pouvoirs persuadés de détenir le sens. Galilée fut condamné parce que les pouvoirs de son époque refusaient qu’une vérité nouvelle puisse contredire un ordre établi. Non parce qu’il avait tort, mais parce qu’une autorité avait décidé qu’elle seule disait le vrai. Le vrai n’a jamais besoin de censeurs. Il a besoin de contradiction. Le faux ne se combat pas par le monopole, mais par l’intelligence. Le pluralisme est une force précisément parce qu’il induit que des idées étranges, minoritaires, iconoclastes, puissent surgir. L’uniformité ne produit que stagnation et servitude.
Le droit existe, il doit être appliqué
Année après année, les déclarations d’Emmanuel Macron révèlent une pente malsaine qui confond ordre et contrôle, responsabilité et permission. Sa conception des médias et des réseaux sociaux nous ferait glisser d’un régime républicain fondé sur la liberté vers une société d’autorisations administratives, multipliant filtres, normes, suspects. Une telle dérive n’est ni moderne ni protectrice. Elle constitue une régression.
Comment dès lors adapter notre démocratie aux attaques de notre époque sur l’information ? Nul ne conteste la réalité des ingérences étrangères, des manipulations automatisées, des rumeurs virales qui troublent l’esprit public. Mais, dans une nation libre, les remèdes doivent être à la hauteur des principes. La loi de 1881 offre un cadre clair et pertinent. Elle permet de sanctionner, rapidement et fermement, la diffamation, le racisme, l’atteinte à l’ordre public. Le droit existe. Il doit être appliqué. Ce qu’il ne faut surtout pas, c’est remplacer la responsabilité par l’autorisation préalable, inviter une instance agréée par le pouvoir à distribuer les certificats de bonne pensée, à distinguer les voix légitimes et les voix suspectes.
Face au tumulte des rumeurs et aux manipulations, il convient de renforcer une justice rapide et rigoureuse, dotée de moyens réels. Surtout, les solutions passent par un travail patient et massif de formation de l’esprit, par la lecture, la culture, l’apprentissage du jugement. La raison critique doit être enseignée dès le plus jeune âge. Il est nécessaire aussi de garantir une transparence algorithmique minimale, avec la publication d’indicateurs clés nécessaires à la transparence du marché, de sanctionner réellement, mais uniquement, les comportements illicites, d’identifier ce qui est produit par l’IA et porte atteinte à la réputation des individus, dans une logique de respect des droits de propriété et à l’image.
Nous n’avons pas besoin d’un label de vérité. Nous n’avons pas besoin non plus que l’État remette de « la hiérarchie dans l’espace public », pour reprendre les mots délétères du président de la République. Nous avons besoin d’un pays qui croit encore à la liberté de penser, de dire, de contredire. Nous avons besoin de citoyens debout, non de sujets triés par degrés de respectabilité médiatique. Aussi improbable que cela ait pu être imaginé, nous voici désormais au seuil d’alerte qui nécessite toute notre vigilance, notre combativité et notre vigueur démocratique. Le pluralisme de l’expression constitue la première condition pour qu’une information crédible et de qualité puisse vivre. C’est aussi le premier rempart contre les dérives du pouvoir. La liberté n’a pas à être autorisée. Nous nous battrons sans limite pour elle.
« La liberté, c’est le pluralisme »
Lors de son intervention sur Europe 1, David Lisnard a rappelé une vérité essentielle pour toute démocratie vivante : la liberté n’a pas à se justifier. C’est toujours la restriction de la liberté qui doit être strictement motivée, mesurée et provisoire.
Face à l’idée d’un « label de confiance » appliqué aux médias, le président de Nouvelle Énergie a souligné que la bonne information ne naît ni d’une labellisation par l’État ni d’une vérité officielle confiée à des experts autoproclamés. La démocratie repose au contraire sur le pluralisme, la pluralité des opinions, la confrontation des idées et la capacité de chacun à exercer son esprit critique.
« On ne naît pas politique, on le devient », rappelle-t-il, insistant sur la nécessité d’apprendre dès le plus jeune âge à raisonner, différencier, analyser. Ce n’est pas par la centralisation ou par un contrôle préalable des contenus que l’on lutte contre les dérives informationnelles, mais en renforçant la culture, l’éducation et la liberté de débattre.
À chaque nouvelle mesure proposée, une démocratie solide devrait d’abord se poser une question simple : est-elle liberticide ?
Chez Nouvelle Énergie, la réponse est constante : défendre la liberté passe avant tout par la confiance dans les citoyens, le pluralisme des voix et la clarté du débat public.
Standardisation du langage, régression démocratique
« Quand tout le monde emploie les mêmes formules préfabriquées, les mêmes éléments de langage, les mêmes expressions toutes faites, personne ne pense plus vraiment. On récite. On répète. On reproduit. La diversité des opinions s’efface au profit d’une doxa molle, faite de lieux communs et de prêt-à-penser » Retrouvez la chronique de David Lisnard pour l’Opinion.
Ces dernières semaines, un nouveau vocable ingrat a fait son apparition dans le monde politico-médiatique : le « bougé ». Il indique un mouvement de compromis, il fut usité notamment pour nommer en termes politiquement corrects la scandaleuse renonciation à la réforme des retraites. Le mot n’existait pas jusque-là en dehors du lexique de la photographie (dans lequel il exprime, non sans ironie, un mouvement de flou), mais il s’est imposé quelques jours durant comme un mantra technocratique, repris par plusieurs futurs-ex-ministres.
Son usage devrait rester éphémère. Demain viendra un autre terme, aussi lourd que creux, et chacun s’empressera de le répéter. Ainsi naît la novlangue, dans les cellules de communication ministérielles, dans les cabinets de consultants, dans les studios de chaînes d’information en continu, sur les fils des réseaux sociaux.
Saturation. Nous pourrions multiplier les exemples à l’infini. L’espace de quelques jours, des mots saturent les ondes et les éléments de langage, comme ces dernières semaines, le si trompeur « stabilité ». Des expressions ou mots anciens, rares ou impropres deviennent omniprésents dans le langage des politiques, des journalistes et des commentateurs, tel l’inattendu et pénible « dinguerie », le lassant « trou dans la raquette », le discriminant « boomer », l’exaspérant « en responsabilité », le suremployé « résilience » ou encore le pompeux « paradigme », qu’il faut naturellement changer. Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre…
A cette uniformisation s’ajoute la mécanique de l’intelligence artificielle. Voyez le long tiret, dit tiret cadratin — ce long trait horizontal oublié des typographes et des claviers, remis au goût du jour par ChatGPT, et désormais utilisé à toutes les sauces. On peut certes se réjouir de la renaissance de cet outil de ponctuation pertinent et élégant. Mais à force de proliférer, il devient une béquille, et ceux qui l’utilisaient auparavant redoutent désormais de le faire, pour ne pas laisser croire que leur composition provient de l’IA.
Nous assistons ainsi à une standardisation linguistique et stylistique aussi redoutable qu’elle passe inaperçue. Derrière la pauvreté lexicale, c’est la pensée qui s’amenuise. Des mots uniformisés produisent des raisonnements standardisés. Des formules mécaniques engendrent des réflexes pavloviens. La logique des plateformes numériques conduit à un monde où le langage n’est plus un instrument de liberté, mais un flux automatisé. L’algorithme récompense la répétition, la banalité. On croit s’informer, on ne fait qu’ingurgiter des mots prémâchés.
1984. Certes, chaque époque a connu ses tics verbaux. Les salons du XVIIIe avaient leurs modes, les journaux du XIXe leurs clichés. Flaubert en a tiré un délicieux Dictionnaire des idées reçues. Mais la différence est que l’algorithme amplifie aujourd’hui cette uniformité, la propulse à l’échelle planétaire, et la diffuse en temps réel. Là où il fallait jadis des années pour que les expressions passent d’une province à l’autre, il suffit maintenant de quelques heures pour qu’un néologisme creux de communicant se répande dans tout le pays.
Orwell l’avait compris en inventant le concept de novlangue dans 1984. Réduire le vocabulaire, c’est réduire les idées pensables. Quand tout le monde emploie les mêmes formules préfabriquées, les mêmes éléments de langage, les mêmes expressions toutes faites, personne ne pense plus vraiment. On récite. On répète. On reproduit. La diversité des opinions s’efface au profit d’une doxa molle, faite de lieux communs et de prêt-à-penser dicté par une caste médiatique ou technocratique qui donne le la.
Que faire ? Il ne s’agit pas de plaider pour un purisme nostalgique, ni de jouer les gendarmes du dictionnaire. La langue vit, c’est très heureux. Mais si nous voulons rester libres, il nous faut préserver des mots différents pour penser différemment. C’est un enjeu esthétique certes, mais aussi culturel et politique.
Altérité. Trois directions se dessinent. La première consiste à redonner toute sa place à l’instruction : remettre la lecture au centre absolu, non comme une corvée mais comme une ouverture. Lire, c’est agrandir son horizon lexical, c’est apprendre à nommer avec précision, à goûter la justesse d’une phrase bien construite, à retrouver la liberté d’exprimer une nuance. La rhétorique, jadis considérée comme un art suranné, devrait redevenir une discipline obligatoire, car elle forme l’esprit démocratique.
La deuxième passe par la culture. Les bibliothèques et les théâtres sont les antidotes naturels à la standardisation. On y découvre d’autres manières de dire, voir et penser, y compris contre soi-même. On s’y affranchit des formules imposées par les flux médiatiques. Trente minutes avec Homère ou Balzac vous lavent des banalités lues et entendues à flux tendus. Il convient de réinvestir ces lieux de liberté, les animer, les rendre à nouveau désirables, afin que chacun puisse y trouver un chemin vers la diversité des mots et des idées. Pas de liberté sans altérité.
La troisième concerne la technologie. L’IA est un merveilleux instrument de savoir et de découverte. Encore faut-il encourager des modèles entraînés sur la richesse des langues et des cultures, et non sur les tics du moment. Cela n’adviendra ni par des législations, ni par des vœux pieux. Puisque nous avons un esprit français à défendre et promouvoir, nous avons besoin de faire en sorte que nos meilleurs esprits soient influents et décisionnaires dans ces secteurs qui vont dessiner le futur de l’humanité. Cela passe par la formation d’ingénieurs, par l’attractivité des infrastructures, par la qualité de vie, par des politiques fiscales qui ne poussent pas talents et capitaux à fuir le pays.
Avant-garde. La démocratie ne se réduit pas à des institutions, elle repose sur des mots. Quand le vocabulaire se réduit, les horizons se ferment. Quand la pensée se standardise, la liberté s’étiole. Préserver la variété des formes et des propos, c’est préserver la possibilité de penser autrement, donc de contester, donc de vivre en citoyens libres.
Le combat est d’avant-garde, pour que nos futurs petits-enfants puissent toujours, dans vingt ans, exprimer une pensée complexe avec précision, lire un éditorial sans avoir l’impression de relire le précédent, entendre un discours politique sans reconnaître mot pour mot celui de la veille. La standardisation linguistique n’est pas une fatalité technologique. La langue française n’appartient ni aux algorithmes californiens ou chinois, ni aux technocrates paresseux, ni aux communicants pressés. Elle appartient à tous ceux qui la parlent, l’écrivent, la transmettent, notamment par des livres dont il faut imposer la pertinence et la modernité dans la bataille des intelligences et la compétition stimulante des neurones. La défense de notre langue et de la liberté de penser doit être notre combat total. Ainsi va la France.
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Vive la liberté !
Mardi 25 novembre, David Lisnard est intervenu au Dôme de Paris lors de la soirée “Face à vous”, organisée par le JDD et diffusée en direct. Face à Jules Torres, il a échangé longuement sur les municipales, l’action publique et les blocages auxquels les maires sont confrontés au quotidien.
Évoquant les réalités auxquelles tous les maires font face jour après jour, David Lisnard a décrit une dégradation inquiétante de la sécurité : des individus en situation irrégulière sous OQTF, souvent drogués, parfois au protoxyde d’azote, provoquant des drames qui se répètent. Il a rappelé plusieurs faits graves survenus récemment dans l’agglomération cannoise, estimant que la plupart pourraient être évités si les décisions étaient exécutées et si l’État se concentrait sur ses missions essentielles.
Pour lui, cette dérive témoigne d’une défaillance devenue structurelle. Plus l’État étend son emprise à des domaines qui ne relèvent pas de lui, moins il remplit correctement ses fonctions régaliennes. Il a résumé cette conviction par une formule qui a marqué la soirée : plus l’État s’occupe de tout, moins il est bon dans ce pourquoi il existe.
David Lisnard a ensuite dressé un constat précis de la situation dans les mairies. L’action locale est désormais paralysée par une inflation normative et procédurale sans précédent. Construire une école, aménager une infrastructure, installer une remontée mécanique ou réaliser un projet simple exige aujourd’hui des années d’études, de validations, d’avis contradictoires, de sigles incompréhensibles et de règles qui se superposent sans cohérence. Il a illustré cette absurdité par plusieurs exemples concrets, montrant comment la technocratie a pris le pas sur le bon sens et l’efficacité.
Face à ce « carcan administratif », David Lisnard a réaffirmé que la liberté locale est l’une des solutions majeures aux blocages du pays. Redonner de la liberté d’urbanisme, de gestion, d’organisation, appliquer réellement la subsidiarité et permettre aux communes d’agir rapidement lorsqu’elles en ont la capacité : telle est, selon lui, la condition pour restaurer l’efficacité publique.
Son intervention au Dôme de Paris s’inscrit dans la démarche portée par Nouvelle Énergie, qui place la liberté, la responsabilité et l’action au cœur de son projet. Pour David Lisnard, renouer avec la liberté locale et libérer l’initiative sont des conditions indispensables pour que le pays retrouve sa capacité d’agir et de protéger efficacement.
« Cotiser moins pour gagner plus »
Invité de David Pujadas sur LCI le 25 novembre 2025, David Lisnard a rappelé la ligne directrice du projet libéral porté par Nouvelle Énergie : pour redresser la France, il faut libérer le travail, encourager l’investissement et créer de la richesse plutôt que d’alourdir les prélèvements et la bureaucratie. Selon lui, la priorité est claire : rendre le travail plus attractif en réduisant les charges. « Cotiser moins pour gagner plus » résume cette ambition.
David Lisnard dénonce un modèle social devenu trop coûteux, inefficace et pénalisant pour ceux qui travaillent et entreprennent. Baisser durablement les charges et réduire l’écart entre salaire brut et salaire net est, selon lui, la seule manière d’améliorer réellement le pouvoir d’achat, de relancer l’embauche et d’attirer l’investissement productif en France.
Il revendique une vision libérale assumée, qu’il oppose à deux impasses politiques. L’extrême gauche, qu’il qualifie de néo-fasciste en raison de son radicalisme autoritaire et de sa remise en cause de la démocratie. Et le Rassemblement National, dont il critique l’étatisme économique, les propositions fiscales contre l’épargne et l’absence de vision productive, qu’il juge contraires aux intérêts des classes moyennes.
Pour David Lisnard, la véritable alternative passe par plus de liberté économique, une autorité républicaine restaurée, une école refondée, un État recentré sur ses missions essentielles et un choc de productivité rendu possible par la baisse de la dépense publique.
Avec Nouvelle Énergie, David Lisnard entend proposer en vue de 2027 une offre politique claire et cohérente fondée sur le travail, la responsabilité, la liberté et l’efficacité. Une voie pour rassembler ceux qui refusent les impasses des extrêmes et veulent reconstruire un modèle de prospérité moderne, compétitif et durable.
Ceux qui se reconnaissent dans ces principes : libérer le travail, récompenser l’effort, restaurer l’autorité républicaine et redonner à la France les moyens de produire et d’innover, sont invités à rejoindre Nouvelle Énergie et à participer à la construction de cette alternative ambitieuse.
David Lisnard, entre vocation municipale et ambition présidentielle
Dans les allées du 107e congrès des Maires de France, l’élu cannois, encouragé sous sa double casquette de président de l’AMF et de président de Nouvelle Énergie, est attentif à l’échéance 2027. Un article de Emmanuel Galiero paru dans le Figaro.
David Lisnard se glisse dans les allées déjà bondées du 107e congrès des Maires de France. Cette journée de mardi a débuté très tôt par une matinale sur BFM et doit se terminer sur le plateau de CNews dans la soirée. Les maires sont au centre de toutes les attentions et leur président national se retrouve mécaniquement en première ligne sur le terrain médiatique. Lunettes légèrement teintées, costume-cravate, montre de sport, bracelet au poignet… En rejoignant au pas de charge l’exposition sur la laïcité, le maire de Cannes se plie volontiers au jeu des photographies et des selfies réclamés par les nombreux élus rassemblés durant trois jours porte de Versailles.
Un représentant de l’interprofession des horticulteurs lui offre un bouquet aussi magnifique qu’envahissant. Un peu plus loin, dans l’espace dédicaces, Dominique Perben, ex-ministre de Jacques Chirac (Justice et Transports) signe un essai consacré à la justice et à la clarté en politique. L’ex-ministre s’avoue « un peu désarçonné » par la manière dont la vie politique « se désorganise » aujourd’hui mais, avec un large sourire, il salue David Lisnard, porteur à ses yeux d’un message « assez spécifique ».
Le voit-il en président de l’AMF ou plutôt en présidentiable de droite ? « Il est à la fois très convaincu sur les questions régaliennes, de l’ordre à la sécurité, mais parmi les potentiels candidats à la présidentielle, il est aussi le plus libéral sur le plan économique. » Un atout pour 2027 ? « Cela me semble très positif car je suis absolument convaincu que notre pays crève d’une surrégulation et d’un manque de libertés pour les entrepreneurs. Sa vision est intéressante. »
Le président de Nouvelle Énergie est déjà reparti vers d’autres mains sans entendre le compliment. Il croise un adhérent de son mouvement qui l’encourage. « Bonjour, M. le président ! », lui lance un élu, quand un adjoint municipal de Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or), confie les raisons pour lesquelles David Lisnard le séduit, sous ses deux casquettes de maire engagé pour l’AMF et d’homme politique aux ambitions nationales : « Dans ses discours, il fait preuve d’un très haut niveau d’analyse. Il doit le garder et moins politiser les choses », conseille le congressiste, visiblement ravi de pouvoir le saluer. Après la signature d’une convention avec la Fédération française de football, deux élues de la Drôme bloquent le maire de Cannes pour un cliché. « Tu le voulais, tu l’as eu », se félicite l’une d’elles.
Ambitions compatibles
Les équipes de David Lisnard savourent la popularité de leur poulain qui parvient à concilier présidence des Maires de France et envies politiques nationales. Pour Éric Verlhac, directeur de l’AMF et ex-collaborateur de François Baroin, les deux ambitions sont parfaitement compatibles. « Nous n’avons eu que des présidentiables à la tête de notre association et nous avons donc l’habitude de vivre cette dichotomie, ce qui est très facile avec la culture AMF, où chaque décision est toujours prise à l’unanimité. » Au sein de l’institution transpartisane, la complicité entre un président LR et la vice-présidence socialiste d’André Laignel semble sincère.
Éric Verlhac vante la personnalité percutante de David Lisnard sans y voir une menace pour l’équilibre politique. Au contraire. Le directeur pense qu’une notoriété de présidentiable ne peut être qu’une plus-value pour l’AMF. « Cela rend l’association plus audible dans l’espace institutionnel. C’est important, comme nous l’avions connu avec la présidence Baroin. Le tout est de savoir mettre des limites dans une organisation qui elle aussi est puissante. »
Mardi matin, une délégation d’élus conduite par Fabien Roussel, maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et secrétaire national du Parti communiste veut s’entretenir un moment avec le président Lisnard. L’échange se déroule à huis clos, mais, en sortant, le patron de l’AMF raconte sur un ton badin : « Nous n’avons pas les mêmes idées, mais je lui ai dit que nous aurions ce débat au second tour de la présidentielle et que je pourrais défendre ma vision libérale contre sa vision communiste. Il m’a répondu que le clivage lui semblait très sain. »
Les thématiques soulevées régulièrement par les maires de France peuvent-elles nourrir le programme politique du président de Nouvelle Énergie, qui est aussi membre des Républicains ? Pour l’élu cannois, la réponse est évidente. « Le projet de mon mouvement se nourrit d’une expérience de terrain. J’ai des idées et des convictions que je défends régulièrement mais le juge de paix, c’est la réalité. Et moi, n’étant pas un idéologue, je veux rester réaliste », affirme Lisnard. Il se réjouit de pouvoir arpenter la France et de sentir le cœur battant d’un pays qu’il croit animé par une « aspiration très puissante à la libération de la capacité de création ». Finalement, le hasard fait bien les choses : la liberté est le slogan du 107e congrès des Maires de France mais aussi l’une des grandes promesses politiques du président de Nouvelle Énergie
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« Le centralisme n’a jamais fonctionné » : David Lisnard sur Sud Radio appelle à libérer la France de l’asphyxie fiscale et bureaucratique
Invité de Jean-François Achilli sur Sud Radio, en direct du Salon des maires au stand de la Confédération des buralistes, David Lisnard a dénoncé la dérive fiscale, le centralisme et l’impuissance de l’État face au narcotrafic, en défendant la ligne de Nouvelle Énergie : moins d’impôts, moins de bureaucratie, plus de responsabilité et de prospérité.
Alors que 7,4 millions de logements vont subir une hausse de taxe foncière, David Lisnard a rappelé l’absurdité d’un système où « plus on supprime d’impôts locaux, plus il y a d’impôts en France ». Pour lui, l’État pratique un « jeu de bonneteau » fiscal : on supprime la taxe d’habitation, mais on augmente ailleurs les prélèvements (CSG, TVA, taxes diverses), tout en recentralisant l’impôt.
Le constat est clair : « le centralisme n’a jamais fonctionné » et nourrit la bureaucratie, la déperdition fiscale et le déclassement du pays.
En vue de 2027, David Lisnard fixe la ligne :
« Il faut réduire les dépenses publiques, non par dogme, mais pour relancer les flux de prospérité.»
La France détient le record mondial de dépense publique, sans pour autant offrir des services publics à la hauteur : urgences saturées, manque de magistrats, de surveillants pénitentiaires, services de proximité en difficulté. Trop d’argent part dans les fonctions administrantes, pas assez vers le terrain. Nouvelle Énergie défend au contraire une réorientation des moyens vers l’efficacité concrète.
Le président de Nouvelle Énergie a également insisté sur la bureaucratie qui entrave l’action des maires : sur-normes, procédures, schémas, contrôles redondants… Tout est « plus long, plus cher, plus compliqué ». Cette sur-administration décourage les élus, plombe l’investissement local et nourrit la crise démocratique.
Enfin, David Lisnard a tenu des propos fermes sur le narcotrafic. Il refuse que la société continue d’« aider » indirectement les trafiquants en leur offrant des avantages et des droits comme si de rien n’était :
– en maintenant des logements sociaux pour des trafiquants récidivistes,
– en ne sanctionnant pas les familles complices,
– en épargnant les consommateurs qui alimentent le système.
Pour lui, il faut assumer une culture de lutte : couper les avantages sociaux aux délinquants récidivistes, s’attaquer au blanchiment (commerces de façade, cash), responsabiliser les consommateurs et recentrer l’État sur ses missions régaliennes : sécurité, justice, ordre public.
Avec Nouvelle Énergie, David Lisnard trace une alternative :
moins d’étatisme, moins de centralisme, moins de bureaucratie, plus de liberté locale, de prospérité, de responsabilité et de fermeté face à ceux qui nuisent au pays.
David Lisnard sur CNEWS : « La politique, ce sont des flux. Il faut créer une autre altérité et libérer les forces créatrices du pays. »
Invité de Face à l’info sur CNEWS, mardi 18 novembre, David Lisnard a rappelé avec force la nécessité d’un projet clair, cohérent et assumé, capable de répondre à la crise politique française. Face à une vie publique fragmentée et à un paysage bloqué, il a réaffirmé la vocation de Nouvelle Énergie : proposer une offre libérale, sécuritaire et éducative, centrée sur la responsabilité, l’efficacité publique et la liberté de créer.
Pour David Lisnard, la droite doit se donner les moyens d’être au second tour. Cela passe par un processus de sélection transparent et ouvert, permettant de comparer projets et personnalités sans arrangement d’appareil :
« Je ne suis pas un fétichiste de la primaire. Mais aujourd’hui, personne ne peut atteindre le second tour sans une cristallisation. Il faut une compétition, un projet clair, pas un accord entre notables. »
Il rappelle que Nouvelle Énergie porte une ligne constante :
– libérer l’économie,
– restaurer l’autorité de l’État et la sécurité,
– reconstruire l’école,
– moderniser l’organisation publique,
– redonner des marges aux forces productives.
Un projet de rupture avec le social-étatisme qui imprègne aujourd’hui tous les blocs politiques :
« La politique, ce sont des flux. Si on est constant, si on explique comment on baisse la dépense, comment on relance une économie prospère, on peut créer une autre altérité que celle qui nous enferme aujourd’hui. Il faut libérer les forces créatrices du pays. »
Pour Lisnard, l’offre politique actuelle ne répond plus à la demande du pays réel. Nouvelle Énergie se construit précisément pour y répondre : lucide, responsable, concrète, tournée vers le comment plutôt que les postures.