Retrouvez l’intégralité de son discours.

« Nous sommes le 16 juillet 1942. Depuis quelques jours déjà, le bruit court dans la capitale qu’une opération de police se prépare concernant la communauté juive. Les mieux informés quittent alors Paris,
quelques-uns se cachent, certains n’y croient pas, la grande majorité n’en ont même pas connaissance.

Et pourtant, en ce 16 juillet 1942, dès l’aube, à heure où s’éveille la ville, des milliers de familles basculent alors en plein cauchemar, simplement parce qu’elles sont juives. L’impensable se produit et un souffle de
mort se répand sur Paris.

En moins de deux jours, près de 13 000 personnes sont appréhendées, arrachées à leurs foyers par 4 500 policiers français, jetées sans ménagement dans les bus parisiens et les fourgons de la Préfecture de Police. Entassées dans des conditions inhumaines, transportées dans deux camps du Loiret, à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, elles sont tous ensuite déportées vers les camps de concentration et d’extermination, destination d’où l’on ne revient presque jamais.

C’était il y a 82 ans, mais le fracas de l’horreur résonne encore. Il est, dans la vie d’une nation, des moments qui meurtrissent la mémoire. La rafle du Vel d’Hiv est l’un d’eux, une tache indélébile, celle d’une inhumanité monstrueuse, d’une honte ineffaçable, d’une perversion démoniaque qui prend
place au cœur du XXème siècle alors que la barbarie nazie précipite l’Europe dans les ténèbres, le peuple juif dans l’horreur et la France dans le déshonneur.

Au total, ce sont 80 000 Juifs qui ont été les victimes de la solution finale en France : 76 000 déportés, dont moins de 3 000 sont revenus, 3 000 morts dans les camps en France, et un millier de Juifs exécutés
ou abattus sommairement. Nous ne sommes pas, et ne pourrons jamais, être guéris de l’holocauste.
Nous ne sommes pas, et ne pourrons jamais, être guéris du Vel d’Hiv.

Tout a été écrit, dit et montré à ce sujet. Mais nous devons, encore et toujours, écrire, dire et montrer. Inlassablement. Car ce mal profond, ce vieux démon qu’est l’antisémitisme, ressurgit dans le monde entier. Il le fait à un moment qui, au contraire, aurait dû souder l’humanité contre la barbarie des pogroms réalisés par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Ces massacres abjects ont donc en fait réveillé la bête immonde et généré immédiatement d’autres actes antisémites d’autant plus insupportables qu’ils ont vu
nombres de porteurs de voix d’extrême gauche, relayés par de pseudo intellectuels militants, en réalité idiots utiles et collaborateurs des islamistes, justifier ces barbaries par une dialectique d’inversion victimaire dont ils ont le secret propagandiste, et que j’ai dénoncée à plusieurs reprises dans les médias et par des tribunes.

Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce poison qui se diffuse de plus en plus rapidement avec des complicités partout actives et un promoteur mondial : l’idéologie islamiste. Rappelez-vous les images du 29 octobre 2023, où une foule déchaînée, scandant des slogans pro palestiniens et religieux, a pris possession de l’aéroport de Makhatchkala, capitale du Daghestan, à la recherche d’Israéliens ou de juifs, allant jusqu’à vérifier les documents des passagers ou à assiéger des avions sur les pistes d’atterrissage.

L’antisémitisme ressurgit aussi dans nos démocraties, que certains pensaient, par naïveté ou par aveuglement, mieux préservées. Récemment encore, une synagogue située au cœur de Berlin a été visée par des cocktails Molotov et la plus grande synagogue de Madrid profanée.

Par crainte d’embrasement, les démocraties reculent comme le montre le refus des autorités belges d’organiser le match de ligue des nations Belgique – Israël « en raison des tensions liées au conflit israélo-palestinien ».

Comprenons-bien que le 7 octobre a servi de catalyseur à la haine, en activant un antisémitisme plus ou moins latent, et en désinhibant le passage à l’acte. En réalité, c’est toute une population qui a grandi avec la haine d’Israël et des juifs et ce que l’on voit aujourd’hui dans les rues de Berlin, Madrid ou Bruxelles ne date pas d’hier. Personne ne voulait y prêter attention, enfermé dans l’idée que l’antisémitisme était l’apanage exclusif de l’extrême-droite.

Il suffit pourtant de se remémorer les souvenir tragique de l’attentat en 2012 contre une école juive de Toulouse par le radicalisé Mohammed Merah ou l’attaque djihadiste en 2015 contre l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes par Amedy Coulibaly.

Depuis le pogrom du 7 octobre 2023, le plus grand et le plus barbare massacre de personnes juives depuis la Shoah, en France, où se trouve la plus importante communauté juive d’Europe, et où se
trouve aussi la plus importante communauté musulmane, que la montée des actes antisémites a été tragiquement spectaculaire. Ils ont augmenté de 1 000% !

L’antisémitisme s’affiche sur les murs de nos villes, il s’infiltre dans nos réseaux sociaux, il se répand dans les universités, à Sciences Po, sur certains plateaux de télévision jouissant de l’insouciance, mais surtout de la complaisance, de certaines forces politiques, avec à leur tête La France Insoumise ou le NPA.

Attention à la banalisation, elle est le fléau le plus sournois, et à terme elle est criminelle.

N’oublions pas que le 16 juillet 1942, la folie meurtrière de l’occupant a été secondée et mise en œuvre par des Français, par l’Etat français répondant aux exigences des nazis. Aujourd’hui, l’extrême gauche se soumet à son tour aux exigences du totalitarisme islamique et propose un récit d’inversion victimaire aussi idiot que dangereux. L’agresseur devient l’agressé et l’on défile aux cris « d’Israël assassin » défendant l’équivalence de situation entre les actes de barbares néonazis et ceux de l’armée d’un pays en urgence sécuritaire et en menace existentielle.

Quand souffle l’esprit de haine, avivé par certains partis politiques porteurs, de manière plus ou moins ouverte, d’une idéologie antisémite, alors cet esprit de vigilance qui nous anime doit se manifester avec plus de force que jamais. Ne restons pas passifs devant ce qui se déroule sous nos yeux car le risque est trop grand, le danger trop imminent. N’oublions pas que si un événement aussi abject que la rafle du Vel d’Hiv a pu avoir lieu sur le sol national en 1942, c’est aussi parce que les préjugés à l’encontre des juifs étaient partagés par un nombre substantiel de nos compatriotes, cédant à la facilité d’un antisémitisme
d’atmosphère.

Il n’y a aucune circonstance atténuante au crime de ceux qui se sont accommodés hier d’exécuter des ordres assassins, au prétexte de leur devoir d’obéissance. Il n’y aura aucune circonstance atténuante
pour ceux qui s’en accommoderont demain, au prétexte d’une fausse ignorance. Et si nous manquons de courage, il suffira de nous souvenir de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants dont les vies furent brisées en juillet 1942 en partie à cause de la lâcheté du plus grand nombre.

Nous penserons alors à leurs souffrances, à leurs espoirs anéantis par le renoncement des dirigeants et de la majorité passive.

Si nous manquons de courage, nous nous inspirerons des grands exemples qui nous ont précédés, qui ont su s’opposer, résister et sauver des vies au péril de la leur. Leur bravoure est une lumière qui luit
dans les ténèbres de la nature humaine et que l’obscurité n’éteindra jamais. Cette lumière, c’est celle des « Justes », définis par la loi comme ceux qui « ont recueilli, protégé ou défendu au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide ».

Il en est à Cannes qui ont exprimé ces valeurs humanistes avec honneur. 17 Cannois figurent ainsi parmi les 4213 Justes de France qui est le pays qui en compte le plus en Europe, avec la Pologne et les Pays-Bas, parmi les 27 712 reconnus par le Mémorial Yad Vashem.

Cette lumière, c’est celle de ceux qui firent le choix de la Résistance, du maquis, de l’Afrique du nord, de Londres avec le Général de Gaulle. Certains venaient de livrer quelques semaines avant la Rafle, à Bir Hakeim la première bataille décisive des Forces Françaises Libres.


Cette lumière, c’est celle de Léon Lewkowicz, 94 ans,  qui a porté la flamme olympique dans les rues de Paris cette semaine. Ce rescapé du camp d’Auschwitz-Birkenau a participé au relais sur les lieux mêmes de l’emplacement du Vél d’Hiv « lieu de sport devenu lieu de départ vers la mort ».

Cette lumière enfin, c’est celle qui a accompagné toutes les familles juives traquées, soustraites aux recherches impitoyables de l’occupant et de la Milice, par l’action héroïque et fraternelle de nombreuses familles françaises. Permettez-moi ici d’exprimer une pensée particulière à l’attention de Claudine
Skornik, présente dans l’assemblée. Elle avait cinq ans durant la rafle, elle fut cachée par une de ces familles à Chambéry et elle retrouva, plus de soixante ans après, cette famille, à Cannes où elle habite désormais.

Tous ces exemples d’héroïsme, de courage, d’esprit français si j’ose dire, donne vie à ce que la France a de meilleur. Car si la France s’est trahie elle-même durant ces années sombres, c’est parce qu’elle avait renoncé à ce qui devrait lui être inséparable : l’universalisme et l’humanisme.

L’antisémitisme qui ronge le monde ne touche pas que le peuple juif, il est une atteinte à notre civilisation et à l’humanité. Dans ce combat, notre meilleure réponse est celle de l’éducation et de l’apprentissage d’une raison critique rigoureuse comme rempart à la barbarie. Le devoir d’enseigner et de transmettre est inhérent au devoir de mémoire. C’est aussi pour cela que l’Etat doit protéger nos enseignants, dont la mission d’éveil à la connaissance, de formation de l’esprit critique et de la liberté de penser par soi-même, est irremplaçable et constitue un pilier essentiel de la formation en République française.

L’Etat doit protéger les professeurs qui enseignent la Shoah. Or, c’est de moins en moins le cas, ce qui constitue un scandale national.

Nous devons agir pour lutter pieds à pieds, établissement par établissement, afin de restaurer l’autorité des enseignants, leur permettre d’instruire sur les réalités historiques, d’éveiller leurs élèves une vraie liberté d’esprit qui passe par la curiosité intellectuelle, par un goût de la beauté qui supporte que celle-ci
puisse heurter notre sensibilité, par un amour inconditionnel de la vérité y compris quand elle dérange nos propres présupposés.

L’école est devenue le symbole de tous nos maux, elle doit devenir le lieu de tous nos combats car elle est une partie essentielle de la solution. De même qu’une politique pénale et une action judiciaire implacables contre contre toute dérive antisémite.

Chers amis,

La France que nous aimons, la France fidèle au pacte sacré de la liberté et de la dignité humaine, cette France-là est attaquée. Cette France nous oblige. Elle nous oblige à ne jamais sacrifier nos idéaux. Elle nous oblige à ne pas choisir les chemins de complaisance qui, de compromis en compromission, conduisent à la déroute morale et au désastre humain.

Elle nous oblige à ne jamais nous habituer aux meurtres de professeurs, assassinés parce qu’ils avaient décidé d’apprendre à leurs élèves à devenir citoyens. Et nous pensons bien sûr à Samuel Paty et à Dominique Bernard.

Elle nous oblige à ne jamais renoncer à la joie magnifique et exigeante que représente la Liberté. Ceux qui se défaussent parce qu’ils ne se croient pas concernés doivent le savoir : s’ils ne sont pas les premières victimes de cette obscurité, ils en seront les suivantes. 


Telle est l’exigence du souvenir qui nous rassemble aujourd’hui.

Soyez assurés que vous me trouverez toujours à vos côtés quand il s’agira de faire front, au nom de l’idée que nous nous faisons de la France, de la République et de l’Homme.

Vive Cannes,
Vive la République,
Vive la France ! »

David Lisnard.

Retrouvez la chronique de David Lisnard pour L’Opinion.

Ces nurseries sont très importantes pour les espèces marines : elles jouent un rôle de refuge et favorisent leur développement et leur renouvellement.

« Ces dispositifs, refuges pour la biodiversité, sont extrêmement concrets : ils permettent de protéger les jeunes poissons et crustacés des prédateurs et ainsi favoriser leur développement, puis leur renouvellement. Depuis que nous avons installé ces abris, 56 espèces différentes y ont été observées : loup, rascasse, crevette rose, siphonostome… Il y a 4 ans, c’est dans l’une d’elles qu’était né un mérou royal, espèce rare menacée d’extinction. Ils sont l’une des expressions de notre politique volontariste, pragmatique et innovante en faveur de la protection de la Méditerranée et de la biodiversité, avec les pouvoirs pourtant limités – littéralement limités d’ailleurs, à la bande des 300 mètres, au-delà de laquelle seul l’Etat a autorité – qui sont les nôtres.

« De la multiplication par 4 de la zone d’interdiction de mouillage entre les îles de Lérins grâce à l’implantation de l’écomusée sous-marin – qui sert également de refuge pour la biodiversité – à la préservation de la posidonie, de notre système de pompage des eaux grises et noires au port Canto, qui permet à chaque plaisancier de ne pas les rejeter dans la mer, à nos robots nettoyeurs dans le Vieux-Port, sans oublier la rénovation des réseaux d’assainissement et de pluvial, une station d’épuration ultra performante pour protéger l’environnement, les filets de récupération des déchets aux exutoires des vallons, l’action constante de la police municipale contre l’incivisme et les pollutions, nous mettons en place, depuis 2014, une chaîne d’actions cohérentes, fortes et complémentaires pour protéger notre trésor qu’est la Méditerranée. » David Lisnard.

Situé dans un local municipal, au cœur du quartier populaire de République à Cannes, le cabinet sera entièrement dédié aux soins d’urgence. Ouverture prévue pour septembre prochain.

« Ce projet est le fruit d’une nécessité, d’une capacité, d’une volonté. Il s’inscrit dans cette logique de subsidiarité. La finalité de l’action publique est la dignité humaine. Celle-ci ne peut être fondée que sur la liberté, donc la responsabilité. Cette opération s’inscrit aussi dans la politique de solidarité municipale, dans une ville historiquement de pauvreté, car Cannes est une ville d’accueil. La chaîne de la dignité humaine ne peut être que pragmatique, fondée sur l’union du public et du privé » David Lisnard.

Comme chaque année, Cannes était aux couleurs de son Saint Patron pour les traditionnelles célébrations de la Saint-Cassien.

La Saint-Cassien est une fête emblématique de Cannes. Le temps d’un week-end, les Cannois se plaisent, au rythme des chants et danses traditionnels, à célébrer leurs racines. Comme chaque année, David Lisnard a d’abord reçu l’Aubade au maire à l’Hôtel de Ville, puis s’est exprimé sur la symbolique forte d’un tel événement sur la butte de Saint-Cassien, où les associations locales s’étaient réunies pour la traditionnelle Danse de la souche : « Cette terre de Cannes est une terre qui se nourrit d’une spiritualité commune. La condition de réussite d’une communauté est la capacité de chaque individu à s’élever dans la communauté. Cannes a une histoire : celle d’accueillir, depuis des siècles. L’identité, si elle est fossilisée, est un rétrécissement. L’identité doit être vivante. C’est ce que traduit la Saint-Cassien, devant cette chapelle que nous avons rénovée dans le cadre de notre Plan Eglises. Le patrimoine d’aujourd’hui est la création d’hier » David Lisnard.

La Mairie de Cannes a présenté Cannes Survie, nouvelle étape dans sa démarche pionnière de protection contre les risques majeurs. Au programme : acquisition d’unité de désalinisation de l’eau de mer, tenues de protection NRBC ou SafetyCase.

« Nous franchissons un nouveau pallier très important pour progresser dans cette chaîne de la solidité, de la protection des personnes et des biens. L’anticipation permet de réduire l’émergence du risque ou son impact. C’est tout le sens de cette culture du risque que nous imprégnons à Cannes. Le premier maillon d’une chaîne est le citoyen : savoir se protéger, avoir le bon comportement en cas de crise » David Lisnard

Forte de ses expériences (inondations et intempéries de 2015 et 2019), inspirée de l’expertise du Japon ou de la Californie, la Mairie de Cannes, dont le Plan de prévention des Risques Majeurs été reconnu par le Ministère des Affaires Étrangères, continue de se renforcer. Au cœur de cette nouvelle étape, le maintien des télécommunications en cas de crise, la possibilité de fournir de l’eau potable et des denrées aux habitants ou la protection des secouristes lors de leurs interventions.

La Mairie de Cannes s’est ainsi dotée d’unités de désalinisation de l’eau de mer, de SafetyCase pour maintenir les télécommunications face à tout cas de figure, des pastilles de désinfection de l’eau ou des tenus NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique).

Le maire de Cannes a présidé, comme chaque année, les cérémonies de la Fête nationale à Cannes. Retrouvez l’intégralité de son allocution.

« Nous voilà réunis, comme dans chaque commune de France, pour célébrer le 14 juillet.

En ce jour de fête nationale, le premier cri du cœur qui devrait jaillir de chacun de nous est : vive la France. Vive un pays si beau, un pays à la fois si contrasté et si singulier dans ses paysages, ses senteurs, sa roche, son climat, ses mers et ses cimes, ses prairies et ses villes, son patrimoine, vive une nation si riche de ses habitants, tellement inventifs et valeureux, ingénieurs et ouvriers, patrons et salariés, étudiants et fonctionnaires, retraités et actifs, associatifs et fonctionnaires, riches et pauvres, jeunes et vieux, commerçants, artisans, libéraux, soldats, policiers, gendarmes, pompiers, agriculteurs, et j’en oublie !

Vive notre pays, que je parcours comme président des maires de France, et dont l’immense majorité des habitants est le contraire de ce que nous voyons en permanence sur les médias ou les réseaux sociaux : partout, je vois une population sérieuse et solide, qui s’attache à faire sa vie dans la dignité et en pensant à ses enfants, loin des braillards professionnels, des victimes autoproclamées, des casseurs patentés.

Alors oui, mes chers amis, vive la France !

Mais pour que la France vive, il faut veiller à ce qu’elle soit respectée, il faut un sursaut civique durable, il faut embrasser notre siècle sur les défis économiques, numériques, scientifiques, écologiques, géopolitiques, démographiques, démocratiques, qui sont devant nous.

Avec pour finalités consubstantielles :

– d’une part l’indépendance de la France, sa souveraineté donc sa puissance maximale,

– d’autre part la liberté, la sécurité, la qualité de vie des Français.

Et pour modalités :

1. la production, donc la compétitivité économique par un investissement et un travail compétitifs et rémunérateurs,

2. la performance publique, c’est-à-dire le retour à des services publics de qualité pour l’usager, économes pour les contribuables, valorisants et motivants pour les agents du secteur public, avec un Etat recentré sur ses fonctions régaliennes, concentré sur sa mission de Justice, une meilleure répartition des pouvoirs pour permettre le foisonnement local par la subsidiarité, gage de responsabilité donc d’efficacité de l’action, dont l’assainissement des comptes publics est une impérieuse expression nécessaire, et de dignité individuelle par la liberté.

3. le sursaut éducatif, scientifique et culturel, source de tout progrès durable et juste, par un système d’instruction fondé sur le libre choix des parents, des chefs d’établissements et des enseignants, avec des financements publics qui suivent ces choix et non plus l’inverse. C’est par l’émulation des élèves comme des professeurs et par la compétition des établissements et leur accès au mérite, grâce au soutien aux plus modestes socialement qui veulent et peuvent réussir, que nous sortirons de cette catastrophe de l’effondrement de la France sur le plan de l’instruction dans tous les classements internationaux. Cela exige donc une rupture avec le nivellement par le bas pour le grand nombre et un système élitiste de classe, qui paradoxalement mais inévitablement résulte de l’égalitarisme dans lequel sombre depuis trop longtemps notre pays.

4. La maîtrise du peuplement du pays par une green card à la française, qui permette enfin de sortir de la situation explosive et absurde actuelle, qui permette donc de choisir, comme tous les pays du monde, qui est autorisé à venir, quantitativement et qualitativement, ce qui nécessitera au préalable un referendum pour ne plus subir les évolutions jurisprudentielles des hautes cours nationales et européennes. Il s’agit du seul moyen de régler ce problème qui ronge le pays, le fait douter de lui-même, génère des situations sécuritaires et identitaires porteuses de violences, mine la société française, favorise l’entrisme islamiste, nuit à la bonne intégration et assimilation des immigrés respectueux des lois et des mœurs du pays d’accueil.

5. le renouveau démographique par une nouvelle et réelle politique familiale : rétablissement du quotient familial intégral, de l’universalité des allocations familiales, de l’arrêt total de ces allocations à partir du quatrième enfant.

Les conditions du redressement du pays et de son avenir prospère en dépendent. Sa survie même. Donc, clamer « Vive la France », c’est affirmer la foi en un possible effort collectif justement réparti et profitable à tous. Pas de nation sans confiance mutuelle donc sans équité, pas de nation dans le repli égoïste, pas de nation française dans le communautarisme, qui irrémédiablement tourne à l’antagonisme entre groupes et à la contestation de l’universalisme qui fait l’idéal permanent et exigeant de notre république.

Alors à ce stade, en cet été 2024, en regardant la réalité actuelle de notre pays, célébrer la fête nationale ne peut que nous conduire à nous poser deux questions, brutales :

– sommes-nous encore une nation ?

– et pouvons-nous avoir l’esprit à la fête ?

quand, après des années et même décennies de déclassement économique et éducatif, le délitement régalien donc sécuritaire, le recul démographique et de dévitalisation morale, il a été décidé de façon impensée et inconsidérée par le Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale pour en arriver à un pays ingouvernable, avec une fragmentation politique exacerbée.

Eh bien c’est dans cette situation chaotique qu’il va falloir faire naître les forces du renouveau pour parvenir à retrouver la prospérité et l’unité nationale.

Notre devoir d’espoir est là. Pour la France qui est une transcendance, pour nos enfants, qui sont l’essentiel.

Toujours notre pays a su rebondir quand l’histoire l’exigeait.

La France a, plus que toute autre nation, connu certes de grandes déroutes mais aussi de grandioses sursauts : sursauts quand Sainte Geneviève résiste aux Huns d’Attila et ainsi permet l’avènement royal de Clovis, sursaut quand Charles Martel bat les armées d’Al Andalus à Poitiers, sursaut quand Philippe Auguste est vainqueur à Bouvines face à toute l’Europe, sursaut quand Jeanne d’Arc, modeste paysanne, résiste à l’envahisseur anglais et fait sacrer Charles VII, sursaut quand le grand Condé triomphe à Rocroi des armées espagnoles qui s’apprêtaient à conquérir Paris, sursaut quand les soldats révolutionnaires héroïques sont victorieux à Valmy face aux armées prussiennes et autrichiennes, sursaut quand les glorieux taxis de la Marne en 1914 amorcent par le courage la future victoire hexagonale lors du premier conflit mondial, sursaut enfin et bien sûr quand, avec l’appel du 18 juin, dans les ténèbres d’une France défaite par l’envahisseur nazi avec qui l’Etat collaborera, le Général de Gaulle fait briller la flamme de la résistance et attiser le brasier d’une France libre et éternelle dans l’honneur.

Les exemples glorieux de la capacité de la France à renverser le cours de l’histoire pour retrouver sa liberté, donc sa dignité, sont nombreux.

Mais ils nécessitent pour cela un dépassement moral, des chefs à la hauteur, une lucidité de tous sur les menaces et attaques.

Or, aujourd’hui, les dangers sont réels et intenses, à la fois extérieurs et intérieurs, rencontrés dans toutes les démocraties mais aussi avec une singularité française.

Les phénomènes communs aux démocraties libérales sont ceux d’abord d’un vide spirituel et d’une crise morale consécutifs aux absurdités meurtrières européennes des conflits mondiaux et notamment de la Shoah, ensuite du ramollissement comportemental lié à l’hyper consommation, des doutes et conflits résultants de la colonisation puis décolonisation, de la remise en cause, dans les milieux universitaires notamment, par ce que l’on dénomme désormais le wokisme, des valeurs et principes de l’occident.

Car nos démocraties sont aussi attaquées de l’intérieur par des forces, de plus en plus violentes, qui lui sont hostiles.

Nous ne pouvons plus laisser faire ni détourner le regard de l’offensive wokiste qui ambitionne de détruire méthodiquement notre Nation.

Les brigades de l’ultra gauche s’affichent désormais à visages découverts et s’immiscent partout, dans nos universités, à l’école, dans les associations, dans les grandes entreprises soumises à cette nouvelle forme de pensée nihiliste.

L’intolérance manifestée par ces mêmes individus et des groupes à l’endroit des personnes qui ne partagent pas leur crédo se répand de manière agressive.

Les mouvements qui se réclament de minorités ethniques, religieuses, sexuelles, ne se contentent plus d’affirmer leur droit à l’existence et au respect, ils militent désormais en faveur de l’interdiction de tout ce qui est jugé contraire à leurs convictions.

Mais qu’ils le sachent, la Nation n’est pas un prestataire de services.

L’Espace public n’est pas une juxtaposition d’espaces privés dont les frontières sont défendues par une sensibilité individuelle à fleur de peau au nom du droit qu’aurait chacun à ne pas être offensé par l’existence de l’autre.

La France n’est pas un espace culturel neutre ou une enveloppe institutionnelle vide, ce n’est pas non plus une bulle de valeurs flottantes.

Si nous sommes ici aujourd’hui c’est que nous partageons le même attachement à la Nation. C’est la France et son histoire bimillénaire que l’on célèbre : son unité, sa singularité, sa continuité historique.

C’est dans ses valeurs et ses principes républicains que résident sa grandeur et son avenir : l’universalisme de la république française est la meilleure protection face au racisme, aux discriminations, à toutes les injustices. Nous devons y veiller comme sur un trésor fragile.

Car c’est dans nos faiblesses que s’engouffrent les empires illibéraux et de plus en plus dictatoriaux qui tentent de prendre un leadership international et attaquent, y compris par une propagande destructrice, les démocraties. Je pense bien sûr aux empires russes, chinois, perses, turques, qui ont retrouvé une dynamique conquérante sur la planète.

En cela s’ajoute l’internationale islamiste, à matrice totalitaire, dont les branches organisées, à commencer par la mouvance des frères musulmans, s’attachent chez nous à affaiblir la République française et à dominer les cœurs et les âmes.

Ajoutons à ces généralités la dégradation rapide et dangereuse en France des comptes publics, la réalité des augmentations de la délinquance, la dégradation de l’accès aux soins médicaux dans de nombreux secteurs, le bonnet d’âne hexagonal à chaque classement éducatif international, le déficit du commerce extérieur structurellement supérieur à 100 milliards d’euros qui révèle une perte de compétitivité de notre économie, et nous comprenons le mal français et en quoi cette dissolution saugrenue, car ne reposant sur aucun projet d’avenir mais uniquement sur des considérations de petites tambouilles politiciennes, ne fait qu’empirer les choses.

Les politiciens en même temps technocrates, bavards et impuissants, nous ont conduits dans cette impasse.

Il va bien falloir en sortir.

Deux risquent élevés nous guettent :

– la violence ;

– la paralysie de l’Etat.

La violence est hélas une constance récurrente de l’histoire de France que l’on songe à la fronde, aux étapes sanglantes de la révolution, à 1830, à 1848, à la Commune de Paris, etc . Aujourd’hui, cette violence est attisée par une extrême gauche activiste et factieuse qui n’hésite jamais, au nom de ses finalités politiques qu’elle estime supérieures à toute règle commune, à encourager les blocages, les insultes et pressions, les dégradations. Elle n’hésite pas non plus à soutenir les casseurs.

Préserver et pérenniser la nation française, dans sa dimension républicaine, nécessite qu’une légitime sévérité pénale s’applique contre ces porteurs de violences. Aucune ambiguïté n’est possible vis-à-vis de ces gens-là qui malheureusement ont été légitimés lors des derniers scrutins d’abord par leur adoubement au sein d’un front populaire dont les accointances de certains avec l’antisémitisme constitue une insulte à Léon Blum, ensuite par les grands adeptes du barrage dont l’indignation morale est hémiplégique car ne focalisant que sur l’hémisphère droit, et oubliant au passage que le propre du barrage est de faire monter le niveau de ce qui est bloqué.

La paralysie ensuite, est celle déjà qui voit le Président de la République, une semaine après le résultat des élections, incapable de designer un gouvernement ; puisque tout est atomisé après ces législatives précipitées, non préparées, sans laisser le temps de faire campagne, de proposer et comparer de véritables projets. Quelle sourde obstination a pu pousser le chef de l’Etat à une telle erreur? Et puisque la France que nous célébrons aujourd’hui, c’est aussi sa littérature et que celle-ci décrit mieux que n’importe quelle analyse les hommes et le monde, je ne résiste pas à vous citer ce texte :

« C’était un de ces hommes qui n’ont rien de vibrant ni d’élastique, qui sont composés de molécules inertes, qui ne résonnent au choc d’aucune idée, au contact d’aucun sentiment, qui ont des colères glacées, des haines mornes, des emportements sans émotion, qui prennent feu sans s’échauffer, dont la capacité calorique est nulle, et qu’on dirait souvent faits de bois ; ils flambent par un bout et sont froids à l’autre. La ligne principale, la ligne diagonale du caractère de cet homme, c’était la ténacité. Il était fier d’être tenace et se comparait à Napoléon. Ceci n’est qu’une illusion d’optique. Il y a nombre de gens qui en sont dupes et qui, à certaine distance, prennent la ténacité pour de la volonté, et une chandelle pour une étoile. Quand cet homme donc avait une fois ajusté ce qu’il appelait sa volonté à une chose absurde, il allait la tête haute et à travers toute broussaille jusqu’au bout de la chose absurde. L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Cela va loin. En général, quand une catastrophe privée ou publique s’est écroulée sur nous, si nous examinons d’après les décombres qui en gisent à terre, de quelle façon elle s’est échafaudée, nous trouvons presque toujours qu’elle a été aveuglément construite par un homme médiocre et obstiné qui avait foi en lui et s’admirait. Il y a par le monde beaucoup de ces petites fatalités têtues qui se croient des providences. »

Claude Gueux Victor Hugo, en 1834.

Quoi qu’il en soit, les faits sont là. L’assemblée nationale est divisée comme jamais et la Constitution ne permet pas une dissolution pendant un an. Il en résulte donc qu’il va falloir pendant les douze prochains mois composer avec cette chambre à la majorité introuvable.

L’ « invention d’une nouvelle culture politique française » invoquée il y a quelques jours dans une lettre aux Français par le Président de la République n’est que le retour au pire de la IVème république : indécision au sommet de l’Etat, intrigues partisanes et arrivismes individuels parés de vertus dites républicaines, instabilité gouvernementale, jeux d’appareils, dégradation accélérée des comptes, éloignement abyssal des préoccupations des habitants…

L’enjeu est donc au cours des prochaines semaines de trouver les ressorts pour éviter le pire. Car il n’y a jamais de fatalité. Et ces sombres perspectives ne sont pas inéluctables.

La seule sortie possible est par le haut, autour de quelques mesures simples et fortes qui pourraient recueillir le soutien d’une majorité de français et de députés.

C’est la condition incontournable pour sauver les institutions et préserver la France avant une nécessaire alternance à l’issue, il nous faut le souhaiter, de véritables campagnes électorales permettant de comparer des projets et des équipes cohérents.

Je vous ai indiqué au début de mon propos quelles pourraient être les priorités de cette action urgente. Pour résumer : réorganiser les pouvoirs publics pour un Etat qui soit efficace et commencer à rétablir les comptes publics, y compris par une dose obligatoire de retraite par capitalisation au bénéfice de tous, veiller à la compétitivité du pays pour être une nation de production, cesser la culture de l’excuse et mener une politique sécuritaire ferme, renforcer l’instruction des jeunes, réduire et maîtriser l’immigration, mener une politique étrangère pro démocraties.

Dans cet esprit, j’ai diffusé cette semaine un programme sur douze mois qui devrait pouvoir réunir les responsables politiques de bonne volonté afin d’œuvrer à l’unité de la France, à sa prospérité et à sa souveraineté.

Pourquoi cette proposition ? Parce qu’il faut que la France soit gouvernée.

Dans le monde tel qu’il est, la France est condamnée à l’effondrement si elle reste immobile.

Il est donc nécessaire de prendre une série de mesures de bon sens, à réaliser le plus rapidement possible. Ces mesures, nous les avons proposées, et elles peuvent, j’en suis convaincu, susciter l’adhésion d’une majorité de parlementaires et naturellement de Français.

Car le fléau qui affaiblit nos démocraties est avant tout l’impuissance publique. A commencer sur le plan régalien, celui de la sécurité.

Exemples récents :

– personne victime de coups à la fête Bayonne avant-hier par un agresseur déjà condamné 16 fois dont 12 pour violences aggravées. Chaque individu a certainement droit à une 17ème chance, selon les adeptes de l’excuse !

– Cannes. Drame dans le secteur des Orangers. Vols de montre.

Dans le pays où l’Etat prélève le plus et dépense la plus au monde, le problème n’est pas un problème global de moyen, mais de répartition des moyens et de méthode de direction de la fonction publique. C’est essentiel et pourtant absent des débats politiques. Plutôt que de vouloir diriger nos vies, les gouvernants doivent diriger l’Etat !

C’est pourquoi la priorité est ⁠une refonte complète des pouvoirs publics avec la promotion des libertés locales autour du principe de subsidiarité pour répondre à la crise de l’exécution publique et à la crise démocratique qui en résulte car le fléau de la bureaucratie et de l’embolie institutionnelle nourrit l’impuissance publique. Dans nos vies privées, nos mairies, nos entreprises, LAISSEZ-NOUS FAIRE ! Et sanctionnez-nous a posteriori si nous sortons des clous de la loi. Seule la responsabilité, attachée à la liberté, permettra d’agir plus efficacement.

Si l’action publique va mal ce n’est pas de la faute des fonctionnaires. C’est le politique qui est responsable, tant les politiciens technocrates ont montré leur incapacité à tracer une voie, à s’y tenir et à motiver ceux qui servent l’Etat.

La qualité des services publics n’est pas forcément proportionnelle au nombre d’effectifs. Sinon, la France serait championne du monde. Elle s’améliore quand les métiers sont revalorisés et la présence sur le terrain accrue, en redonnant du sens aux missions.

A Cannes, depuis 2014, le nombre d’agents permanents a ainsi baissé de 382 et nous avons fait dans le même temps 76 M€ d’économies de dépenses courantes.

Oui il est possible, et même nécessaire, d’avoir un service public de qualité, avec moins d’agents, mieux payés et plus performants.

La priorité à l’échelle nationale est donc bien de retrouver de la performance publique pour remettre l’appareil d’Etat au service de la société. Et pour briser la spirale infernale de la dette.

La dette publique est devenue insoutenable à plus de 3100 milliards mais chacun continue de proposer de nouvelles dépenses pour le plus grand bonheur des usuriers. Cela représente plus de 45 000€ par habitant.

Depuis 2017, la dette a augmenté deux fois plus vite que la création de richesse et la charge de la dette représente 55 milliards cette année, soit 5 fois le budget de la justice, et atteindra 84 milliards en 2027.

Nos dépenses publiques atteignent près de 60% du PIB mais nous refusons de remettre en cause un système qui ne fonctionne plus.

Il n’y a pas besoin d’un audit pour comprendre que la situation est dramatique.

Nous voyons très bien qu’un pays qui stagne, qui ne produit pas et dont le déficit commercial structurel est de 100 milliards d’euros, est un pays qui se dégrade à grande vitesse.

Voilà l’état du pays qui sera laissé à nos enfants et à nos petits-enfants ? Nous ne pouvons l’accepter.

Je le répète depuis des mois, si ce n’est des années : le fil rouge de toutes nos tensions est que la France va devoir se résoudre à tirer les conséquences de son appauvrissement et faire face à la réalité des chiffres.

Dans le même temps, nos créanciers se font de plus en plus pressants puisque nous sommes de plus en plus fragiles. Parce que oui la dette, ça se rembourse.

Et depuis le mois dernier, les agences de notations commencent à nous dégrader, comme un teaser de mauvais film dont nous connaissons la fin.

L’Europe nous a mis sous surveillance et nous sommes désormais l’un des sept pays placés en procédure de déficit excessif par la Commission européenne.

En septembre, le gouvernement français, quel qu’il soit, devra soumettre une feuille de route détaillant la manière dont il compte redresser nos finances publiques.

Le courage politique, trop souvent absent de la vie politique, ce n’est pas de dire qu’il y a un problème de pouvoir d’achat ou de multiplier sur les plateaux les lapalissades inutiles.

Ce n’est pas de promettre des baisses de TVA, des chèques ou tout autre machin électoraliste qui pousse la bêtise interventionniste jusqu’à subventionner le ressemelage des chaussures ou le repassage des chemises.

Le bon sens c’est d’expliquer calmement qu’il n’y a pas d’investissements sans gestion saine. On ne dépense pas de l’argent que l’on n’a pas, surtout pour du fonctionnement et non pour de l’investissement. Cela s’appelle la règle d’or et c’est une obligation des collectivités.

Le courage politique, c’est de remettre de l’ordre dans les finances pour recréer de la prospérité.

Etre rigoureux, méthodique avec l’argent public n’est pas une option, c’est un devoir par respect pour les contribuables et les générations futures.

C’est pourquoi nous avons baissé la dette de 72 millions d’euros en dix ans et tout cela sans augmenter la fiscalité. Car la sobriété fiscale est aussi une exigence.

Et ce n’est pas parce que nous baissons les dépenses que nous arrêtons d’investir bien au contraire. C’est justement parce que nous sommes sérieux que nous pouvons continuer à améliorer la ville. Depuis 2014, 560 millions d’euros ont été investis par la municipalité pour l’environnement (et vivement qu’on ait un pouvoir sur le plan d’eau pour protéger la méditerranée, et paysage marin ! Les paquebots et autres « îles flottantes »), pour la qualité de la vie, l’attractivité, l’accessibilité notamment pour les personnes handicapées. L’année dernière ce furent plus de 80 millions et nous maintiendrons ce niveau cette année.

Je pense bien sûr au réaménagement de près de 76 000 m2 d’espace public à la Bocca avec 78 millions d’euros investis pour renforcer l’attractivité commerciale, tout en valorisant son identité de village au profit de la qualité de vie des habitants.

Je pense bien sûr à la mythique Croisette, entrée dans une phase de rénovation historique dans une démarche de développement durable, d’autosuffisance énergétique et d’autonomie en eau.

Je pense bien sûr à l’emblématique Marché Forville, construit en 1934 et dont nous avons lancé la réhabilitation complète il y a quelque mois ainsi que la réalisation d’un jardin public sur le toit.

Je n’oublie pas non plus la modernisation du Palais des Festivals et des Congrès, l’aménagement du Centre d’Art Contemporain de la Malmaison, la création d’une salle des fêtes multifonctionnelle à La Bocca ou le programme de renouvellement urbain Nouvelle-Frayère.

Parallèlement, il y a quelques semaines, nous avons gagné en justice contre Uniparc. Nous étions en contentieux depuis la reprise en régie de huit parkings de la ville en 2019. Ils nous demandaient 35 millions d’euros et ont finalement été condamnés à nous verser 1 millions d’euros.

Vous l’avez compris, la restauration de la compétitivité et l’assainissement des comptes publics sont des prérequis indispensables à un projet de réforme et de transformations profondes pour restaurer l’unité de la Nation.

Car après la période de transition que vont constituer les douze prochains mois, et en espérant un retour aux urnes quand cela sera possible, il conviendra de proposer un vrai projet de société autour de la liberté et de l’ordre juste pour s’attaquer en profondeur aux blocages de notre pays.

Ce n’est qu’au prix de ce travail politique et d’un sursaut civique que notre pays pourra retrouver une espérance et une unité.

N’oublions pas que le 14 juillet célèbre non seulement la prise de la Bastille par les révolutionnaires, action symbolique de l’émancipation populaire face à l’arbitraire royal, mais aussi la Fête de la Fédération voulue par Lafayette et validée par les parlementaires pour réconcilier le peuple et le roi.

Au 14 juillet 1789, jour symbolique de combats pour la liberté, qui marque le début de la Révolution française et l’exil d’une grande partie de la noblesse, répond donc l’année suivante, le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, qui scelle la réconciliation du roi, des députés et du peuple.

Ce jour-là, le 14 juillet 1790, la France prouve au monde sa capacité à faire jaillir, avec passion et ferveur, un enthousiasme collectif.

C’est cet enthousiasme que nous célébrons de façon officielle, depuis 1880.

Un enthousiasme qui se retrouve dans les jours précédents ce grand moment d’histoire car il a fallu tout organiser en moins de trois semaines pour accueillir plus de 300 000 personnes. (Notons que le même nombre est attendu dans quelques jours à Paris pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques mais avec une préparation un peu plus longue….).

Le 14 juillet 1790, les Français, transcendant les provinces, les origines et les religions, choisissent d’être unis par la Nation auprès de la « Loi » et du « Roi ».

Des dizaines de milliers de citoyens français se portent alors volontaires pour travailler, dans la boue et sous la pluie, afin de construire un amphithéâtre sur le Champ-de-Mars avec, en son centre, un colossal Autel de la Patrie, et à son entrée, un Arc de triomphe de 25 mètres de hauteur.

50 000 gardes nationaux – milices civiles qui se battaient dans les provinces contre des soldats royaux – défilent devant le Roi et la Reine. Une fois les soldats en position, 200 prêtres, portant l’écharpe révolutionnaire, montent les marches de l’autel.

Ce jour-là, la France est porteuse d’un message pour le monde : l’unité nationale est une protection et un tremplin vers l’avenir.

Une protection car c’est bien du sentiment national que découlent la prospérité économique, la pérennité d’un modèle social, la force d’un système politique.

C’est bien du sentiment national que procèdent notre solidarité, notre confiance dans le progrès, notre estime en nous-même.

Un tremplin parce que le 14 juillet 1790 nous rappelle les espoirs dont le sentiment national est porteur.

Talleyrand déclamait alors : « Chantez et pleurez des larmes de joie car en ce jour, la France est refaite ».

Le 14 juillet 1790 célèbre aussi un idéal, un idéal français, dont nous devons être dépositaires, et qui voit la France comme une nation de citoyens, ce qui impose autant de devoirs que de droits, et une volonté d’adhérer à une communauté de destin.

Un idéal qui a ses valeurs bien sûr, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, désormais aussi la laïcité en idéal, mais qui nécessite des efforts constants, un « plébiscite de tous les jours » pour reprendre les mots d’Ernest Renan, car il n’y a pas de France sans l’effort de se vouloir Français, de se dire Français, de se penser Français ; et d’assumer un héritage qui dépasse nos individualités pour se projeter ensemble dans l’avenir, puisque « ce qui constitue une nation, toujours selon les célèbres mots de Renan, ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. »

Le 14 juillet 1790, sur le Champ de mars les 300 000 personnes présentes sont persuadées que ce qui les rassemble est plus important que ce qui les divise, que demain sera mieux qu’aujourd’hui.

Voilà ce qui rend possible la France, et voilà surtout l’unique but de l’action politique.

Le 14 juillet 1790, c’est aussi la consécration de l’Assemblée nationale.

Ce corps représentatif s’était affirmé en défiant le roi lors des États généraux de 1789. Il avait déjà déclaré l’abolition de la féodalité et des privilèges fiscaux, et avait proclamé les droits naturels des hommes dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Un corps représentatif qui avait, à cette époque de la révolution française, le désir de faire rentrer la France dans l’Histoire et de lui donner tous les attributs de la grandeur.

Eh bien mes chers amis, en ce 14 juillet 2024, souhaitons que ceux qui occupent aujourd’hui l’assemblée nationale sachent se hisser à la hauteur de leur mission d’unité nationale.

C’est quand on la croyait perdue que la France a toujours su trouver et prouver au monde la capacité à faire jaillir un destin collectif.

Nous devons y travailler, nous devons être prêts. Prêts comme peuple. Prêts dans la participation civique et l’engagement politique. Prêts à être les dépositaires d’une France qui nous transcende, prêts à nous sacrifier pour celle que le Général de Gaulle, dans ses Mémoires de Guerre, décrit ainsi : « vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée de siècle en siècle par le génie du renouveau. »

Chers jeunes présents parmi nous, ce génie français fait de fidélité et d’inventivité, de classicisme et de créativité, de rigueur et d’audace, il vous tend les bras. Empreignez-vous-en ! Vous en serez les hérauts ! Embrassez la France et elle vous embrassera ! Embrasez la France et elle vous embrasera !

Vive la nation française,

Vive Cannes,

Vive la République,

Vive le France ! »

David Lisnard.

La Ville de Cannes a signé un partenariat inédit avec Citeo, association spécialisée dans le traitement des déchets, et renforce ainsi son plan global de lutte contre l’incivisme, grande cause du mandat de David Lisnard.

« La problématique est environnementale et comportementale. Les enjeux sont pour notre cadre de vie et pour l’attractivité de Cannes. C’est aussi une vision de la société : chacun est propriétaire de sa vie, donc responsable, y compris sur les espaces publics. Depuis 2014, nous menons ce combat avec méthode, rigueur et exigence pour maintenir nos espaces publics à un haut niveau. Et si, tel Sisyphe, nous devons sans cesse remonter le rocher, nous cherchons toujours à optimiser nos moyens en étant constants dans l’effort. Ce nouveau plan s’inscrira pleinement dans cette démarche, selon notre règle d’or : sensibiliser, sanctionner, réparer, permettre l’alerte. » David Lisnard.

David Lisnard est revenu sur les vols de montres et incendies de véhicules survenus à Cannes, et dénoncé l’impuissance du ministère de l’Intérieur, qui ne respecte pas ses engagements, y compris en nombre d’effectifs de Police Nationale.

« Voici un petit florilège d’exemples tirés de récents rapports d’activité de nuit de la Police Municipale, faisant état, depuis le début de la saison estivale, des problèmes d’impuissance publique et de manque d’effectifs de Police Nationale que je dénonce sans cesse depuis maintenant 10 ans. De prendre au sérieux certaines situations aussi, ce que je demande une nouvelle fois et expressément au ministère de l’Intérieur.

Il ne s’agit certainement pas de dénigrer le travail de la Police Nationale. Au contraire, je soutiens tout le temps et partout les policiers nationaux. Les agents sont de très bon niveau. Mais il en manque 53 au commissariat de Cannes, et même bientôt 59 puisque pour 7 départs dans les prochains jours, le commissariat central ne comptera qu’une maigre arrivée. la réalité n’est pas du tout ce qu’annonce le ministère et il y a moins d’effectifs qu’il y a dix ans, mais aussi beaucoup plus de paperasse. Parmi ces effectifs manquants, il est notamment estimé une carence d’une trentaine d’enquêteurs !

« Nous avons beau le répéter depuis des années, rien ne change. Nous avons parfois droit à des effets d’annonces, jamais suivis d’actes, et quelques trop rares interventions conjointes PM + PN. Cette action est beaucoup trop sporadique. Nous voulons une présence pérenne, partout, du centre-ville à Bocca Nord. Nous ne demandons pas de « renforts », nous demandons un nombre d’agents proportionnel à la réalité complexe d’une ville comme Cannes.

La grande majorité des communes de France n’a pas de Police Municipale (12% des communes s’en sont dotées, ce qui signifie que presque 9 communes sur 10 n’ont pas de police municipale). Elle est en effet « optionnelle ». La grande majorité des communes de France n’a pas un réseau de vidéoprotection et aucune n’en a un aussi dense que le nôtre (une caméra pour 80 habitants. Un système à la charge de la mairie et largement au service des autorités judiciaires, c’est à dire de l’Etat).

Mais à force de s’appuyer sur cette particularité, l’Etat se repose sur notre Police Municipale, à tel point que cette dernière se voit trop souvent, en plus de son rôle de proximité et désormais de sa réalité de primo-intervenante, se substituer de facto aux autorités nationales, à qui la mission régalienne du maintien de l’ordre public incombe.

Ce message est donc aussi pour moi l’occasion de féliciter, une fois de plus, le travail constant et souvent admirable de notre Police Municipale de Cannes, pourtant dans notre pays dépourvue des moyens judiciaires des forces de l’ordre nationales, ainsi que tous les policiers nationaux mobilisés sur le terrain, grâce auxquels notre ville parvient à être tenue, des méfaits évités, des criminels interpellés, malgré la sur-fréquentation évènementielle et estivale habituelle.

Et voici donc, comme évoqué en introduction de mon propos, quelques exemples – parmi tant d’autres ! – récents et très parlants :

– 29 juin, 22h40 : la Police Municipale intervient auprès d’une femme allongée sur le trottoir, victime de violences conjugales. Police Nationale avisée, indique ne pas avoir d’équipage disponible ;

– Nuit du 7 au 8 juillet, 00h39 : la Police Municipale intervient pour un début de rixe sur les Allées de la Liberté et doit faire usage de gaz lacrymogène. La Police Nationale, avisée, dit ne pas avoir d’équipage disponible ;

– 10 juillet, 20h08 : la Police Municipale parvient à interpeller un individu, porteur d’un couteau, qui vient de tuer sauvagement son beau-père, et qui est en train d’agresser un conducteur de scooter ;

– 12 juillet, 19h15 : la Police Municipale parvient à interpeller deux individus circulant sur un scooter faussement immatriculé, après un délit de fuite et un refus d’obtempérer, et les transporte au commissariat de Police Nationale. Ils étaient fortement suspectés, compte tenu de leur mode opératoire, de perpétrer un vol de montre. Nous apprenons, le lendemain, qu’ils ont été relâchés dans la foulée, avec une simple convocation ultérieure, alors que dans un Etat qui ne serait pas aussi impuissant que le nôtre, ils auraient dû être emprisonnés puis renvoyés à Naples ;

– 13 juillet, entre 21h53 et 22h40 : trois vols de montres dans le même secteur, alors que les services de l’Etat avaient soi-disant un plan pour lutter contre ce fléau ;

– Nuit du 14 au 15 juillet, 2h59 : la Police Nationale informe la Police Municipale qu’elle n’a pas d’équipage disponible et lui demande d’intervenir à sa place sur un cambriolage ;

– Nuit du 14 au 15 juillet, 3h13 : la Police Municipale et les pompiers interviennent sur des véhicules incendiés à Ranguin. La Police Nationale, avisée, informe qu’elle n’a pas d’équipage disponible. Elle ne pourra intervenir qu’à 3h36, une fois le feu et l’incident circonscrits. » David Lisnard.

Ils sont 58 cette année à Cannes à avoir obtenu cette distinction.

« Nous souhaitions vous féliciter pour votre performance qui est le fruit de votre travail, de votre rigueur, de vos sacrifices et de l’instruction que vous avez reçue. La liberté s’acquiert par l’effort, par le travail et par le mérite. Vous incarnez ces valeurs. Vous incarnez cette belle jeunesse cannoise et française. Vous allez vous former, trouver votre voie » David Lisnard.