Au cœur des Allées de la Liberté rénovées, David Lisnard a inauguré une place dédiée à Alexis de Tocqueville, grande figure de la pensée libérale, ainsi qu’un parcours rendant hommage à douze penseurs de la liberté.

Vendredi 27 juin 2025, David Lisnard, a inauguré la Place Alexis de Tocqueville, en présence de l’essayiste Nicolas Bouzou. Cette nouvelle dénomination, située dans la partie centrale des Allées de la Liberté-Charles de Gaulle, rend hommage à l’un des plus grands intellectuels français, théoricien de la démocratie, ardent défenseur de la liberté et auteur du célèbre De la Démocratie en Amérique. Mort à Cannes en 1859, Tocqueville rejoint ainsi les grandes figures honorées par la Ville dans l’espace public.

À cette occasion, David Lisnard a également dévoilé le Cheminement des Penseurs, un parcours philosophique et artistique installé autour du kiosque à musique, qui met à l’honneur douze grands esprits de la pensée politique, morale et sociale, de Camus à Orwell, en passant par John Locke ou Raymond Aron. Tous ont en commun la défense acharnée des libertés individuelles et de l’esprit critique.

« Nous sommes très fiers d’inaugurer, au cœur des Allées de la Liberté-Charles de Gaulle, la place Alexis de Tocqueville, en hommage à l’un des plus grands intellectuels français, qui s’est éteint à Cannes en 1859. Lier de Gaulle et Tocqueville sur les valeurs de liberté est un acte de foi en une certaine idée de la France, porteuse de justice, de prospérité et de défense des droits naturels. La lecture de l’œuvre de Tocqueville est une nécessité civique. Ses écrits restent d’une actualité, d’une finesse et d’une profondeur salutaires. Quant au Cheminement des Penseurs, installé autour du kiosque à musique, il propose une rencontre avec douze grandes figures de la pensée politique, morale et sociale. Il nous invite, tous, à redécouvrir les idées fondatrices qui ont façonné nos démocraties libérales. Ces initiatives réaffirment l’engagement de Cannes pour la défense des libertés individuelles et la transmission des principes républicains, notamment aux jeunes générations. »
— David Lisnard

Cette double inauguration s’inscrit dans un projet majeur de requalification des Allées de la Liberté, désormais transformées en grande place méditerranéenne moderne, végétalisée, sécurisée, accessible, tout en restant fidèle à son identité provençale. Les aménagements, qui vont de la place Cornut-Gentille à l’avenue désormais baptisée Winston Churchill, contribuent à renforcer l’attractivité du cœur de ville et à valoriser son patrimoine historique et intellectuel.
La Place Alexis de Tocqueville vient ainsi enrichir la politique de toponymie engagée par la municipalité depuis 2014, visant à donner aux espaces publics le nom de figures marquantes de l’histoire, de la culture et des idées françaises.

À Lyon puis à Brignais, David Lisnard a porté un message républicain fort : sortir du cauchemar bureaucratique, restaurer l’autorité publique et remettre le mérite au cœur de l’école. Un double déplacement marqué par la parole libre et la fidélité aux principes.

Mercredi soir, David Lisnard a pris la parole à la salle Molière de Lyon pour une réunion publique dense, suivie par un public attentif et engagé. Il était venu à l’invitation de Béatrice de Montille, relais Nouvelle Énergie dans le Rhône et présidente de l’association Lyon au Cœur. Il lui a apporté un soutien clair et entier dans son engagement pour Lyon et les Lyonnais.

Dans ce haut lieu de la vie culturelle lyonnaise, le président de Nouvelle Énergie a dénoncé la paralysie de l’appareil d’État et l’incapacité de la classe politique à réformer.
« L’administration française, c’est Kafka et Ubu qui ont fait un enfant ensemble. Et cet enfant-là, c’est l’État tel qu’on le subit aujourd’hui : paralysant, illisible, inefficace. Il faut sortir de ce cauchemar bureaucratique ».

Sur l’école, David Lisnard a plaidé pour une refonte en profondeur des programmes et des pratiques :
« Nos enfants apprennent à trier les déchets avant d’apprendre à compter. Voilà où en est notre école. Il faut revoir les programmes, enlever les scories idéologiques, et restaurer les savoirs fondamentaux. »

Et de conclure sur une note d’espérance et de mobilisation :
« Oui, la France peut rimer avec espérance. Oui, elle peut redevenir une puissance éducative, écologique, scientifique, économique. Oui, elle peut porter une ambition qui redonne fierté à notre peuple. Mais cela demande une nouvelle énergie. »
Le lendemain, cap au sud de Lyon, à Brignais, pour l’inauguration du préau Samuel Paty, aux côtés du maire Serge Bérard. Un moment de recueillement républicain en hommage à un enseignant assassiné par un islamiste pour avoir fait son métier et incarné la liberté pédagogique.

Cette inauguration fait écho à l’appel lancé par David Lisnard lors du congrès de l’AMF en 2023, où il avait invité les communes de France à apposer le nom de Samuel Paty dans l’espace public pour ne jamais oublier. Ce jour-là, Mickaëlle Paty, la sœur du professeur assassiné, avait pris la parole devant l’ensemble des élus, ministres et parlementaires présents, suite à l’invitation de David Lisnard. Ce n’est pas un simple geste symbolique, mais un acte fort et courageux, pour réaffirmer notre soutien aux enseignants et appeler à la combativité républicaine.


Du 30 juin au 3 juillet 2025, Cannes a accueilli la plus grande conférence européenne consacrée à l’écosystème Ethereum. À cette occasion, la Ville a réaffirmé son positionnement en tant que destination à l’avant-garde des technologies numériques, à travers des initiatives concrètes à destination des habitants, des professionnels et des visiteurs.

Une ville à la pointe du Web3
Cannes accueille cette année, pour la première fois, l’Ethereum Community Conference (EthCC), le plus grand événement européen consacré à l’univers Ethereum et aux technologies décentralisées. Ce rendez-vous international se tient du 30 juin au 3 juillet 2025 au Palais des Festivals et des Congrès et rassemble plusieurs milliers de participants du monde entier.
À travers cet événement, Cannes confirme sa place de destination innovante, engagée dans une stratégie numérique ambitieuse, portée par David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Agglomération Cannes Lérins.

Des actions concrètes en faveur d’une ville connectée
Depuis plusieurs mois, la Ville de Cannes et le Palais des Festivals ont déployé une série d’initiatives structurantes autour du Web3 :
- Acceptation des paiements en cryptomonnaie dans plus de 70 établissements (restaurants, hôtels, commerces, plages…), y compris au Palais des Festivals, devenant ainsi le premier centre de congrès en Europe à proposer cette option.
- Formation et accompagnement de 600 professionnels locaux, pour les sensibiliser aux usages du Web3, lever les freins juridiques ou fiscaux, et anticiper les nouveaux comportements d’achat et d’usage.
- Une stratégie globale de modernisation du tourisme, fondée sur l’ouverture technologique et la compétitivité.

“Explore Cannes” : la ville devient un terrain de jeu numérique
À l’occasion de l’EthCC 2025, la Ville lance l’expérience “Explore Cannes”, une chasse au trésor numérique immersive accessible à tous via smartphone.
Le principe : découvrir 10 lieux emblématiques de la ville et collecter des badges numériques (NFTs) sécurisés par la blockchain, en interagissant avec des balises connectées grâce à la technologie NFC.
Cette opération ludique et gratuite valorise le patrimoine cannois tout en rendant les usages numériques concrets, inclusifs et accessibles, sans besoin de connaissances techniques.

“Graine de Léro” : un NFT pour chaque enfant né à Cannes
Autre innovation majeure à venir à l’automne 2025 : le lancement du projet « Graine de Léro ».
Chaque enfant né à Cannes recevra un NFT personnalisé représentant un “bébé Léro”, mascotte de la Ville.
Ce passeport numérique sécurisé permettra :
- De conserver des documents officiels (acte de naissance, carte d’électeur…)
- D’accéder à des services municipaux
- De bénéficier de dispositifs civiques et éducatifs (passeport du civisme, trousseau de lecture…)
- De recevoir des invitations aux événements organisés par la Ville

Une vision au service des habitants et du territoire
En articulant innovation, inclusion et attractivité, la stratégie Web3 de Cannes démontre qu’un usage maîtrisé des nouvelles technologies peut renforcer les liens entre la Ville et ses citoyens, tout en valorisant son rayonnement international.
Une nouvelle preuve que Cannes, fidèle à son esprit pionnier, conjugue modernité et engagement au service de ses habitants.

« Je suis absolument convaincu que la blockchain est une vraie révolution. Elle modifie les relations contractuelles, et tout changement contractuel a, dans l’histoire, profondément transformé l’organisation sociale. Dans le tourbillon algorithmique de ce XXIe siècle – fait de progrès, d’innovation, mais aussi de risques de contrôle social – la liberté individuelle passera par la propriété, la traçabilité et l’identité numérique.
Il n’y a pas de liberté sans propriété. Il faut donc refuser toute tentative de mise en place d’une monnaie numérique programmable de contrôle, car c’est antinomique avec l’idéal de liberté. L’État n’a pas à devenir un investisseur spéculatif. Son rôle est de garantir un cadre juridique stable, simple, lisible, sécurisé, durable, fiscalement compétitif.
Oui à la souveraineté numérique. Oui à la liberté monétaire. Non au contrôle permanent des citoyens. » David Lisnard
Nous espérons tous une libération rapide de Boualem Sansal. Tant sa détention est un scandale et absurde. L’affaire Boualem Sansal interpelle profondément la conscience collective. Écrivain franco-algérien de stature internationale, injustement détenu en Algérie depuis le 16 novembre 2024, Boualem Sansal incarne un combat essentiel : celui de la liberté d’expression face à l’arbitraire et à l’oppression. Sa détention pour des raisons politiques constitue une atteinte grave aux valeurs démocratiques et humanistes.

Au-delà du soutien dû à l’homme lui-même, dont je suis fier de partager l’amitié, ce qui se joue à travers son destin concerne directement le rôle des intellectuels dans l’espace public, le devoir de protection que chaque État doit à ses citoyens, et la nécessité impérative pour la France d’affirmer sans ambiguïté ses principes fondamentaux face aux dérives autoritaires et liberticides qui s’abattent sur un de ses ressortissants.
Boualem Sansal dépasse la simple dimension littéraire. Originaire de Téniet El-Had en Algérie, doté d’un parcours académique prestigieux, il s’est imposé comme une voix critique incontournable face aux tragédies historiques et politiques de son pays natal. Ses écrits, profondément enracinés dans les souffrances et les convulsions de l’Algérie contemporaine, offrent une réflexion percutante sur les ressorts profonds des systèmes autoritaires et des violences politiques qu’ils engendrent.
Son ouvrage Le Serment des barbares, paru en pleine guerre civile algérienne en 1999, dévoile avec une rare lucidité les réalités brutales d’un pays meurtri par l’affrontement fratricide, la corruption et les abus du pouvoir. Sa plume incisive et courageuse lui confère immédiatement une reconnaissance internationale et le place au centre des grands débats littéraires et politiques de l’époque.
Dans son roman suivant, Le Village de l’Allemand (2008), Sansal élargit son propos en explorant les héritages troubles du nazisme et leurs similitudes alarmantes avec les régimes contemporains autoritaires. Ce récit dérangeant et profondément humain alerte sur les dangers toujours actuels de la haine idéologique et sur les complicités silencieuses qui facilitent l’avènement et le maintien des pouvoirs oppressifs.
Avec 2084 : la fin du monde (2015), Sansal offre une vision prophétique et saisissante des ravages potentiels du fanatisme religieux islamiste. Inspiré explicitement par l’œuvre de George Orwell, ce roman révèle comment les libertés individuelles sont systématiquement mises en péril par les idéologies extrémistes, rappelant ainsi la nécessité d’une vigilance constante et d’une résistance intellectuelle active.
Dans Vivre : le compte à rebours (2024), Boualem Sansal s’inscrit dans une veine résolument dystopique et contemporaine. Ce roman de science‑fiction s’autorise l’ironie voltairienne tout en questionnant l’avenir collectif, l’autorité des institutions et la survie de l’espèce. Dans un style incisif — souvent caustique — il critique la bureaucratie et les dérives religieuses montrant leur impuissance face à la catastrophe cosmique imminente.
En cela, l’engagement littéraire et moral de Boualem Sansal le situe clairement dans une filiation prestigieuse d’intellectuels résistants tels que Soljenitsyne, Vaclav Havel ou Navalny. Par leur courage, ces auteurs ont toujours incarné une résistance morale aux dérives autoritaires de leur époque. Par ses prises de position et la rigueur morale de son œuvre, Boualem Sansal maintient vivante cette tradition essentielle, réaffirmant sans cesse que la liberté d’expression demeure un fondement indispensable à toute démocratie authentique.
Son arrestation, survenue il y a plus de sept mois dans des conditions humiliantes à l’aéroport d’Alger, illustre de manière flagrante la dérive autoritaire d’un régime déterminé à étouffer toute critique intellectuelle.
Le 24 juin 2025, dans un tribunal algérois barricadé, s’est ouvert un procès en appel qui fera date. Non pas tant pour ses enjeux juridiques que pour ce qu’il révèle d’un rapport franco-algérien vicié et d’un scandale moral qui engage la France tout entière.
À 81 ans, malade, Boualem Sansal fait face à un réquisitoire alourdi, dix ans de prison ferme pour avoir écrit, pour avoir pensé, pour avoir choisi la langue française et l’universalisme républicain. Son crime ? Des mots.
Et ce procès, marqué par l’interdiction de séjour infligée à ses avocats français Pierre Cornut-Gentille et François Zimeray, par l’humiliation et l’isolement, n’est pas seulement celui d’un homme : il est celui de la liberté d’expression elle-même. Quand un écrivain paie de sa liberté son courage, c’est toute une société qui vacille si elle détourne le regard.
Cela n’est pas seulement une question juridique ou diplomatique, c’est une question d’humanité et de décence élémentaire. Cette mascarade judiciaire met crûment en évidence la duplicité d’un régime qui proclame officiellement la liberté d’expression tout en la réprimant brutalement dans les faits.
Ce procès politique dépasse largement les frontières algériennes : il interpelle directement la France, nation dont Boualem Sansal est devenu citoyen, et met à l’épreuve sa détermination à défendre sans concessions les principes universels des droits humains.
C’est pourquoi, en tant que maire de Cannes, avec le comité de soutien international fondé par Arnaud Benedetti et présidé par Noëlle Lenoir, nous avons lancé l’opération « Je lis Sansal ». Il fallait créer un élan. Et cet élan a eu lieu. En quelques jours, plus de 200 communes, des libraires, des lecteurs, des écoliers, des acteurs, des écrivains, de toute sensibilité, ont répondu à l’appel.
Partout en France, des voix se sont élevées pour dire que nous ne nous tairons pas. Que la culture est une flamme, que la liberté est une exigence, que la France ne doit pas devenir une nation amnésique. Lire Sansal, c’est dire que la pensée critique n’est pas un luxe : elle est une urgence.
À Cannes, nous avons fait de la lecture et des humanités un pilier de l’éducation, convaincus, comme le disait Victor Hugo, qu’« un enfant qui lit sera un adulte qui pense ». Car lire, c’est éveiller l’imaginaire, semer la curiosité, former des citoyens éclairés et responsables, et armer les consciences contre l’obscurantisme. C’est préparer les résistances de demain.
Face à cette détention inacceptable, la position de l’exécutif français est clairement insuffisante. Malgré quelques déclarations officielles appelant à la libération de Boualem Sansal, l’action diplomatique concrète reste faible et sans conséquence tangible sur les autorités algériennes. La timidité affichée par le président Emmanuel Macron et le ministère des Affaires étrangères ne peut satisfaire une exigence fondamentale : défendre un citoyen français injustement persécuté, en conditionnant notamment toute coopération bilatérale avec l’Algérie au strict respect des droits fondamentaux.
Une relation très importante à nos yeux et porteuse d’avenir qui passe aussi par une coopération fluide sur le transfert des ressortissants dans leur pays, qu’il s’agisse du ressortissant algérien et ancien ministre Abdeslam Bouchouareb été condamné en Algérie que la France refuse d’extrader ou plus récemment de l’influenceur « Doualemn » (de son vrai nom Boualem Naman) condamné en France que l’Algérie refuse de récupérer.
Cette situation est une opportunité majeure pour la France de réaffirmer son engagement historique et moral en faveur de la liberté, non seulement en paroles mais aussi en actes concrets et immédiats.
La détention de Boualem Sansal constitue ainsi un révélateur implacable d’une vérité douloureuse : l’état préoccupant des libertés publiques en Algérie et l’impuissance coupable de la diplomatie française face à une dérive qui nous concerne directement.
Le régime algérien n’en est pas à son premier fait d’armes liberticide. Mais en s’attaquant à une figure aussi emblématique, il franchit une limite symbolique qui ne peut rester sans réponse ferme et déterminée. Ce qui est en jeu, c’est notre crédibilité sur la scène internationale, notre capacité à incarner les idéaux qui ont façonné l’histoire de la France, et notre engagement réel envers nos concitoyens injustement traités à l’étranger.
La mobilisation autour de l’opération « #JelisSansal », témoigne que face à l’arbitraire, les citoyens, les élus locaux, les intellectuels et la société civile savent se dresser avec courage pour rappeler que la liberté d’expression est au cœur de notre identité nationale.
Nous devons prolonger cette mobilisation, l’amplifier, car à travers Boualem Sansal, ce sont toutes nos libertés fondamentales qui sont directement visées. Chaque commune française qui rejoint cet appel renforce la pression morale sur le gouvernement algérien, rappelant que la France ne plie pas devant l’injustice. L’histoire nous enseigne qu’une société qui renonce à défendre ses intellectuels, qui accepte l’intimidation, finit toujours par se dissoudre dans l’autocensure et la peur. Nous ne voulons pas de cette France-là.
Le temps des formules vagues, des déclarations sans conséquence et des appels creux à une confiance aveugle envers le régime du président Tebboune est terminé. Ce que nous demandons, c’est une diplomatie claire et active, appuyée par des gestes forts. Il est urgent de signifier à l’Algérie que le respect des droits fondamentaux n’est pas une option négociable.
Depuis trop longtemps, la diplomatie française s’est enfermée dans une posture de repentir systématique, multipliant les mea culpa envers un régime algérien qui, au lieu de rechercher l’apaisement, affiche une intransigeance grandissante.
Cette logique de culpabilisation permanente n’a pas ouvert la voie au dialogue ; elle a au contraire nourri le mépris et encouragé l’arrogance d’un pouvoir autoritaire qui instrumentalise l’histoire pour justifier ses dérives présentes. En acceptant de se placer dans une position de faiblesse, nos gouvernants ont donné des gages à ceux qui bafouent nos principes et s’en prennent à nos compatriotes
La crise diplomatique majeure qui oppose la France et l’Algérie, exacerbée par les tensions migratoires et la question du Sahara occidental, ne peut servir de prétexte à l’immobilisme. Bien au contraire, cette crise impose au gouvernement français de redéfinir avec lucidité et courage les termes de notre relation avec Alger.
À l’occasion symbolique du verdict prévu pour le 1er juillet et de la fête nationale algérienne du 5 juillet, la France doit mettre tout son poids diplomatique pour exiger une grâce présidentielle immédiate.
Si cette grâce n’était pas accordée, elle devrait en tirer les conséquences immédiates, sans aucune hésitation : réviser en profondeur les accords de 1968, conditionner fermement la délivrance des visas et suspendre toute coopération bilatérale jusqu’au rétablissement de conditions dignes pour notre compatriote.
La France ne doit plus être cette nation qui renonce à défendre ses principes et ses citoyens par peur de froisser un régime hostile. La posture diplomatique actuelle, empreinte d’une forme de soumission résignée, dessert nos intérêts, trahit nos valeurs, et renforce paradoxalement l’arrogance d’un régime algérien qui s’enhardit devant notre faiblesse. Il faut désormais que notre voix retrouve toute son autorité morale et sa force politique.
En ce sens, l’affaire Boualem Sansal dépasse largement la question individuelle : elle interroge la manière dont la France conçoit son rôle international et ses responsabilités historiques. Notre pays, héritier des Lumières, patrie de Voltaire, de Hugo, de Camus, ne peut accepter sans réagir qu’un écrivain français soit emprisonné pour le simple crime d’avoir pensé librement, écrit courageusement, dénoncé lucidement les dérives totalitaires et promu l’universalisme.
Il est temps de réaffirmer haut et fort que la liberté d’expression est une ligne rouge, non négociable, et que nous serons toujours aux côtés de ceux qui, au péril de leur vie, luttent pour défendre cette liberté face à l’obscurantisme, au fanatisme et à l’arbitraire. Le destin de Boualem Sansal symbolise ce combat universel, rappelant que la Liberté est une exigence permanente et que la France doit en être une gardienne intransigeante.
Chaque élu, chaque écrivain, chaque intellectuel, chaque artiste, chaque citoyen français doit aujourd’hui s’unir derrière cette cause fondamentale. Nous n’avons pas le droit de détourner les yeux, de rester silencieux, car notre silence ferait le jeu de ceux qui souhaitent réduire au silence toute voix libre. Face à l’indifférence coupable de certains, notamment de cette extrême gauche qui choisit ses indignations selon ses convenances idéologiques, la mobilisation massive des communes françaises constitue un acte fort, clair et noble : elle rappelle que l’honneur et le courage sont des valeurs encore vivantes dans notre pays.
Notre appel est une réponse à tous ceux qui croient pouvoir enfermer la pensée dans une cellule étroite, briser une plume courageuse, étouffer une voix libre. À ceux-là, nous disons : vous avez déjà échoué. Car le nom de Boualem Sansal résonne déjà comme un symbole de résistance, de dignité et d’espoir. Il nous appartient désormais d’obtenir sa libération immédiate et sans condition, pour affirmer avec force que la France, fidèle à son héritage universel, ne reculera jamais devant les ennemis de la liberté. Cette bataille-là, nous devons la gagner, car c’est une bataille pour la dignité, pour l’honneur de notre pays et pour l’avenir même de la Liberté.
Une tribune de David Lisnard parue sur le média Rupture, à retrouver ici.
Retrouvez la tribune de David Lisnard, cosignée par plusieurs maires du littoral méditerranéen, parue dans Nice-Matin le dimanche 29 juin 2025.

Paris Match a suivi David Lisnard lors de son déplacement dans les Landes et en Gironde, à la rencontre des élus, des acteurs économiques et des citoyens. Une immersion au cœur d’un terrain où se dessine une autre vision de l’action publique.

Retrouvez la chronique de David Lisnard pour l’Opinion.

ENTRETIEN – En marge de son déplacement en Mayenne et en Maine-et-Loire, David Lisnard a répondu aux questions de Ouest-France.

Pour David Lisnard, la France ne peut plus faire l’économie d’un nouveau cycle. « Nous sommes arrivés au bout du bout d’une façon de gouverner. On vient de passer derrière l’Italie en création de richesse par habitant, derrière l’Espagne en industrie manufacturière. On n’a jamais dépensé autant d’argent public et on a 24 % d’urgences hospitalières saturées, qui ne peuvent plus assurer la continuité du service public. On recrute des fonctionnaires, mais il n’y en a plus sur
le terrain à cause de la bureaucratie… » Maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), il répond aux questions de Ouest-France.
À neuf mois des élections municipales, sentez-vous un désir d’engagement chez les Français ? Le mandat d’élu local intéresse-t-il toujours ?
Difficile à dire. Nous ne sommes pas encore entrés dans le temps de la campagne. Mais la France se caractérise toujours par sa force civique, avec près de 500 000 élus locaux, dont une large majorité de bénévoles. J’ai donc le sentiment que oui, les vocations seront encore au rendez-vous en mars 2026.
Pour autant, les démissions de maires n’ont jamais été aussi
nombreuses. Comment les éviter ?
Les maires ne demandent pas à être aidés ou assistés. Ils veulent pouvoir travailler. Or, depuis une vingtaine d’années, les obligations pesant sur nous n’ont jamais été aussi fortes. Et parallèlement, les pouvoirs des maires ont été réduits. C’est l’élément fondamental de la démotivation des élus. Voilà pourquoi, en 2025, nous avons quatre fois plus de départs de maires et d’adjoints qu’en 2005. Dont beaucoup d’hommes et de femmes élus en 2020.
La faute à la bureaucratie ?
Elle nous étouffe. Le nombre d’articles du Code général des collectivités territoriales a ainsi triplé en deux décennies. Le Code de l’environnement est passé de 100 000 mots en 2012 à un million en 2022. Et cela continue. Tout cela crée une difficulté d’action juridique, mais aussi financière puisque nous avons perdu notre levier qu’est la taxe d’habitation. Et pour couronner le tout, on nous impose des règles parfois contradictoires. Depuis le 1er janvier, une loi nous demande de créer des emplois dans les crèches, mais dans le même temps, il nous faut baisser les dépenses…
L’État comprend-il le désarroi des élus locaux ?
Dans les discours, il faut le reconnaître, on est plus aimable avec nous qu’avant. Mais nous ne demandons pas à être flattés, nous ne demandons pas l’assistanat de l’État. On demande juste à pouvoir travailler. La France doit libérer l’action et la création. Bien sûr qu’il faut des normes et réglementations, mais c’est comme le cholestérol : il en faut de la bonne.
Mi-juillet, François Bayrou présentera son plan d’économies de 40 milliards pour 2026. Craignez-vous que les communes soient encore obligées de se serrer la ceinture ?
Ce que je crains surtout, c’est que ce ne soit pas un plan d’économies, mais un plan de prélèvements supplémentaires. Or, pour moi, des économies, ce sont des suppressions de charges. Je mets en garde l’État : il ne doit surtout pas s’attaquer aux capacités d’investissement des collectivités locales, représentant 75 % de l’investissement public. Moins l’État est capable de se
réformer, plus il prélève les entreprises, les ménages et les collectivités. Moins il est capable de réduire ses dépenses de fonctionnement, plus il s’attaque aux dépenses d’investissement.
Quelles sont les charges que vous souhaitez voir allégées ?
Que l’État, ses agences et directions cessent de nous imposer des études inutiles sur nos projets. Il y a quinze ans, un projet se montait en dix-huit mois. Aujourd’hui, il demande quatre ans. Ce sont des surcoûts énormes pour les collectivités. Un exemple : pour pouvoir réutiliser les eaux usées traitées de ma station d’épuration, m’en servir pour arroser les espaces verts
et les stades de foot au lieu de les rejeter dans l’eau de mer, je suis obligé tous les ans de faire les mêmes dossiers, les mêmes études. Nous avons, par ailleurs, lancé un projet de construction d’un ouvrage de rétention des eaux protégeant une partie de la population cannoise. Sur ce dossier, je n’ai aucun recours, mais on me demande une énième étude parce que la tortue Hermann vient frayer dans la zone. Or la tortue n’est pas débile. Elle a compris qu’elle va devoir se déplacer de quelques mètres !
La fin des zones à faibles émissions, est-ce une bonne chose ?
Oui, parce qu’elles n’apportent rien à l’environnement, ni à la santé publique, contrairement à ce que raconte la ministre de façon très populiste. Ces ZFE sont extrêmement pénalisantes pour les habitants concernés et extrêmement insignifiantes pour la planète.
La question des déserts médicaux sera au cœur de la campagne des municipales. Faut-il réguler l’installation des médecins ?
Réguler la pénurie ne changera rien. Toute mesure coercitive supprime des vocations. Depuis un quart de siècle, la France a voulu administrer la santé, n’anticipant pas le vieillissement de la population, la hausse des maladies chroniques et le besoin d’investissements en robotique et numérique. On le paie maintenant. Mais les choses évoluent, heureusement. La fin des numerus clausus et apertus est une bonne chose afin d’accroître le nombre de praticiens. Mais former un soignant demande du temps. En attendant, il faut libérer du temps médical aux praticiens, réduire leurs obligations administratives, lever les freins à l’installation des professionnels de santé…
Les jours de François Bayrou au gouvernement sont-ils comptés ?
Nous sommes arrivés au bout du bout d’une façon de gouverner. On vient de passer derrière l’Italie en création de richesse par habitant, derrière l’Espagne en industrie manufacturière. On n’a jamais dépensé autant d’argent public et on a 24 % d’urgences hospitalières saturées, qui ne peuvent plus assurer la continuité du service public. On recrute des fonctionnaires, mais il n’y en a plus sur le terrain à cause de la bureaucratie…
On ne peut plus faire l’économie d’un nouveau cycle.
C’est-à-dire ?
Avoir un président de la République et une majorité parlementaire alignés. Il faut sortir de l’entre-deux que nous connaissons aujourd’hui. C’est la porte ouverte à tous les démagogues, à tous les extrémistes.
Emmanuel Macron doit-il démissionner ?
Oui. Emmanuel Macron doit prendre acte de son échec. Et annoncer qu’il démissionnera dans les quatre mois afin de laisser le temps aux candidats, aux partis de s’organiser, de mener une vraie campagne. Le ou la nouvelle présidente devra, ensuite, dissoudre l’Assemblée pour avoir un Hémicycle de la même majorité.
Pour vous, il est impossible de tenir encore deux ans et d’attendre la présidentielle de 2027 ?
C’est peut-être possible par des habiletés : conclaves, Ségur, Roquelaure, conseils nationaux… mais ce n’est pas bon pour le pays. Il faut retrouver une ambition économique, sécuritaire, éducative et scientifique. On ne peut pas le faire dans la bouillie actuelle.
Dans ce contexte, que doivent faire les Républicains ? Quitter le gouvernement ?
Bruno Retailleau, qui fait objectivement du très bon travail, devra forcément partir dans les prochains mois afin de participer à une autre offre politique.
Après l’été, nous rentrerons dans une phase nouvelle.
Quel rôle national ambitionnez-vous de jouer ?
L’enjeu, aujourd’hui, est de redresser le pays. Pour cela, il faut gagner les élections. J’en appelle donc à une compétition ouverte à droite et au centre avant le premier tour de la présidentielle. Les Français trancheront. Ceux qui perdront soutiendront celui ou celle qui aura gagné ou se tairont jusqu’au scrutin. Celui ou celle qui gagnera ira jusqu’au bout avec l’intégralité de son projet.
Vous serez dans la compétition ?
Oui, parce que j’ai un projet à défendre. Dans cette primaire, il faudra accueillir tous ceux qui ne veulent pas faire perdre la droite en menant une aventure solitaire. M. Dupont-Aignan, Mme Knafo sont les bienvenus. Mais il faudra accepter le verdict. Pour isoler l’extrême gauche et l’extrême droite, il faut retrouver une confrontation forte et raisonnable entre la gauche et la droite.
À quel moment faut-il organiser cette primaire ?
Entre les municipales de mars 2026 et l’été suivant. Mais si d’ici là, il y a une nouvelle dissolution ou une démission du chef de l’État, il faudra réagir vite.
Retrouvez cet entretien sur l’article de Ouest-France en cliquant ici.

Remise des trousseaux de lecture, dictionnaires pour les CM2, actions dans les médiathèques… À Cannes, la lecture est une priorité éducative, culturelle et citoyenne. Une ambition incarnée par David Lisnard, qui déploie depuis plusieurs années une politique volontariste pour transmettre aux jeunes Cannois le goût des mots, de la connaissance et de la liberté.

Cette semaine, David Lisnard a remis les premiers Trousseaux de lecture aux enfants nés en 2019, première génération à bénéficier de ce dispositif inédit, 100 % financé et piloté par la Mairie de Cannes, lancé cette même année.
Conçu pour accompagner les premières découvertes littéraires des enfants, ce trousseau évolutif s’enrichit chaque année d’un nouveau livre, remis à l’enfant lors de sa sixième année, à condition que les parents aient inscrit leur enfant au dispositif.

Parallèlement, la traditionnelle remise des dictionnaires aux élèves de CM2 a permis de souligner l’importance de la langue, de l’étymologie et de la transmission du savoir dès la fin de l’école primaire.

“Le trousseau de lecture, c’est un acte solennel : des livres choisis pour éveiller la curiosité, nourrir l’imaginaire et bâtir une bibliothèque personnelle dès l’enfance. Le livre est un objet moderne. Il développe l’intelligence, structure la pensée et donne à l’enfant le pouvoir de lire sa vie à son propre rythme. C’est du rêve, de l’épanouissement, de la connaissance, de la poésie et de l’esthétique. Ce n’est pas une résurgence du passé : c’est un objet vivant qui rend l’enfant libre.” – David Lisnard
Avec ce dispositif 100 % Éducation Artistique et Culturelle, Cannes poursuit son objectif d’encourager la lecture partout et pour tous, au cœur d’une politique culturelle fondée sur l’accès, l’exigence et la liberté.
“ La lutte contre les inondations répond à des enjeux cruciaux : protéger les personnes et les biens de notre bassin de vie ”, expose David Lisnard, président de l’Agglomération Cannes Lérins. Une anticipation indispensable, qui se traduit par des aménagements majeurs, comme à Mandelieu-La Napoule avec l’élargissement du cours d’eau de la Théoulière, et au Cannet, où le hameau de Carimaï, ravagé en 2015, sera sécurisé d’ici 2026 grâce à un barrage de 150 mètres.

