Hommage au Général de Gaulle pour le 55ᵉ anniversaire de sa disparition
Dimanche 9 novembre, à l’occasion du 55ᵉ anniversaire de la mort du général de Gaulle, une cérémonie commémorative s’est tenue à la Croix de Lorraine de la Roseraie, à Cannes. Entouré d’élus, de représentants d’associations patriotiques, d’anciens combattants et de nombreux habitants, David Lisnard a rendu hommage à celui qui demeure une référence majeure de l’histoire nationale et de l’esprit de résistance.
Extraits du discours de David Lisnard :
« Pour de Gaulle, l’esprit de la Constitution de 1958 procède « de la nécessité d’assurer aux Pouvoirs publics l’efficacité, la stabilité et la responsabilité dont ils manquaient organiquement sous la troisième et la quatrième République ». Il ne s’agit pas seulement de textes juridiques, mais d’une philosophie politique : faire en sorte que le pouvoir ne soit plus « la chose des partisans », mais qu’il « procède directement du peuple ».
C’est pourquoi quand il y a une crise durable, et a fortiori un blocage, l’esprit du gaullisme est de revenir au suffrage, d’en appeler au peuple.
(…)
Dès 1964, le Général pressentait déjà que des forces centrifuges chercheraient à dénaturer son œuvre et celle de Michel Debré.
Il dénonçait ceux qui, « trouvant peut-être la mariée trop belle », et sous couvert de modernisation, voudraient revenir au « régime d’Assemblée » ou instaurer un « régime présidentiel » à l’américaine qui ne conviendrait pas à « la nation française, où les multiples partis politiques sont divisés et inconsistants ». Là encore, sa vision fut malheureusement juste.
Les institutions ensuite.
(…)
La stabilité politique de 1958 ne provenait pas uniquement des institutions elles-mêmes, mais de la force que de Gaulle tirait du peuple.
La pratique enfin.
La leçon du Général de Gaulle qui résonne avec le plus d’acuité aujourd’hui est peut-être celle de son départ.
De Gaulle savait que les hommes impriment leur marque sur les institutions. « L’équation personnelle » du chef de l’État compte, tout comme la façon dont les ministres et le Parlement exercent leurs fonctions.
Quand il perd de peu le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, en avril 1969, le général de Gaulle décide sur le champ de cesser d’exercer ses fonctions. Rien ne l’y obligeait.
Sa légitimité légale n’était évidemment pas contestée. Sa légitimité politique avait même été renforcée moins d’un an plus tôt à l’issue d’élections législatives très largement victorieuses. Et de Gaulle possédait une troisième légitimitéqui n’appartenait qu’à lui, la légitimité historique.
Mais parce qu’il estimait ne plus avoir la confiance du peupleet qu’il savait que rien n’est au-dessus du peuple, il choisit de démissionner.
Ce geste n’a pas affaibli les institutions. Au contraire. Il a montré que la Ve République n’était pas un régime personnel, mais un système fondé sur la souveraineté populaire.
Quel vertige quand nous mettons en perspective la stature d’un tel homme et le spectacle actuel où les bricoleurs du chaos crient à « la stabilité » quand seule compte celle de leur maintien dans leurs fonctions, au prix de toutes les autres instabilités, fiscales, économiques, sociales.
En un an, trois Premiers ministres se sont succédé sans en réalité parvenir à gouverner. Comme au pire de la IVème République.
Ce qui est appelé stabilité ne correspond en réalité qu’à la stabilité des postes. Appelons cela la lutte des places ! Comme toujours, pour l’aristocratie d’Etat qui s’approprie le pouvoir, il faut que tout change pour que rien ne change. »
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de Nouvelle Énergie et David Lisnard